Correspondance.
Nécrologie.
Théâtre d'Ypres.
Sroduira bientôt et que, dans peu de temps, il
ous sera donné de voub l'annoncer.
Que notre Premier se croie Evêque, formant
chapitre avec ses copains, passe encore Depuis
qu'il est baron, sénateur et bourgmestre, il y a
assez de Grandeur en lui pour cela. Mais qu'il le
dise et le fasse imprimer, même par distraction,
c'est un peu fort tout de même
Qu'en dira-t-on Bruges
Nous recevons de notre vieil abonné (1) une
nouvelle épître.
Nous la reproduisons avec plaisir.
Voici donc.
J'ai en garde do m'adresser aux dieux locaux,
et, ma foi bien m'en a pris. En présence de
l'article maussade que le Jupiter de la bande a
envoyé au Journalj'eusse été bien venu vrai
ment de m'adresser ces bilieuses divinités La
réception d'un chien dans un jeu de quilles
n'eut été rien en comparaison de la mienne par
mi ces faux Olympiens. Vous m'aviez prévenu,
du reste et même, sans cet avis, je me serais ab
stenu. Il n'y paraît que trop, en effet, que pour
nous, libéraux, il n'y a,plus d'oreilles parmi nos
nouveaux maîtres... Oreilles pour nous écouter,
bien entendu... Car, en fait, il y en a là de pro
digieuse dimension... C'est vexant cependant,
pour moi qui n'y entendais pas malice du tout,
de recevoir, même sur le dos d'un autre, une
semblable réponse. Et que m'importe si l'an
cienne administration a, comme le Journal l'al
lègue, mis ou non de la politique dans l'affaire
des établissements dangereux Cela ne me re
garde point, l'essentiel étant que l'administra
tion actuelle n'y en mette pas de son côté et
fasse bienveillant accueil ma demande, inspi
rée d'ailleurs par une préoccupation d'intérêt
général ou de commune sécurité.
En serai-je mieux loti si, au lieu de périr par
une explosion chez un clérical, je passe travers
ma toiture, les quatre fers en l'air, comme s'ex
prime chrétiennement le... Père de... l'article
en question, enlevé par une détonation chez un
voisin libéral Je n'ai, comme on le pense bien,
aucune préférence ce sujet mais tiens sim
plement le souci, très-légitime, d'être garé con
tre tout danger, n'importe d'où il vienne...
Malheureusement, Monsieur le Rédacteur, ce
souci devra me rester. Au ton de méchante hu
meur du Jupiter susdit, il n'est que trop visible
que la politique s'en mêle pour tout de bon cette
fois, et que, sous le fallacieux prétexte que cer
tains détaillants auraient, autrefois, été inquiétés
par motif d'opinion, on les laissera faire main
tenant, eux et autres, leur guise, au risque de
causer des catastrophes.
Eh bien Soit Je me résigne, cherchant me
consoler d'avance par cette pensée, que si, un
jour, je dois faire le saut fatal espéré..., entrevu,
veux-je dire, par Vordinaire du Journalmes
héritiers pourront dire Hélas notre oncle
l'avait toujours craint
Veuillez agréer, etc.
Dans la nuit de Jeudi Vendredi est décédé en
notre ville M. Leboucq, ingénieur des ponts et
chaussées.
Cette triste nouvelle, survenue comme un
coup de foudre, a fait une pénible impression.
M. Leboucq était généralement aimé et estimé.
C'est lui qui dirigeait les travaux du canal de
la Lys l'Yperlée dont il avait conçu et dressé
tous les plans et qu'il était en train de mener
bonne fin, malgré toutes les difficultés que ce
travail présente.
M. Leboucq jouissait dans l'administration
(1) Le Journal l'appelle six reprises le viel
abonné.
Un jour, l'auteur de l'article disait ça man
que de musique.
Nous dirons avec plus d'à-propos ceci man
que d'orthographe.
d'une excellente réputation. C'était un ingénieur
très capable.
Il n'était âgé que de trente-six ans.
Il laisse une veuve et un fils âgé d'une dizaine
d'années.
Toute la ville compâtit ce malheur.
On nous prie de faire connaître nos lecteurs
que la représentation flamande annoncée pour
LUNDI, 7 MARS, n'aura liéu que LUNDI, 14
MARS PROCHAIN, par suite de l'indisposition
de deux acteurs.
Lire la 5e page l'article de notre correspon
dant de Poperinghe.
Dimanche, 28 Février dernier, dans l'après-
midi, les cultivateurs Fernagut et Wyckaert,
tous deux demeurant Vlamertinghe, eurent
une dispute futile cependant, en se séparant,
Wyckaert dit son antagoniste Ce soir, vous
ne rentrerez; pas vivant chez vous
Le soir même, soit qu'ils se recherchaient, soit
fatalité, ils se rencontrèrent nouveau l'esta
minet la Belle Vuesitué au hameau le Kruis-
straat. La conversation aigre augmenta bientôt
en une lutte. Wyckaert tira un couteau poignard
de sa poche et voulut en frapper son adversaire.
Celui-ci désarma Wyckaert et lui porta plu
sieurs coups dans la poitrine et les côtés.
Wyckaert s'affaissa sur le sol et le docteur
Delie, appelé en toute hâte, lui prodigua les
premiers soins.
La victime est un batailleur forcené, un bra
connier endurci et qui a déjà subi plusieurs
condamnations.
L'arrestation de Fernagut eût lieu immédiate
ment après l'homicide. Fernagut est un homme
paisible, cultivateur aisé, père de plusieurs
enfants, chasseur passionné, et c'est là le motif
de la haine que les braconniers des environs lui
avaient vouée. Depuis quelque temps Fernagut
était en butte leurs mauvais procédés.
Le parquet a entamé une enquête pour consta
ter si Fernagut n'était pas en état de légitime
défense.
Inutile de dire que ce triste événement a mis
toute la contrée en Émoi où Fernagut ne compte
que des amis.
Wyckaert, quoique atteint de plusieurs bles
sures mortelles va mieux. Les médecins espèrent
le sauver. Fernagut a été remis en liberté, hier.
Wyckaert a proposé la justice de ne pas faire
de procès; if s'arrangera bien avec Fernagut plus
tard. Ainsi, si Wyckaert guérit, Fernagut n'a
qu'à bien se tenir, car il est toujours sûr que
Wyckaert se vengera.
Le même jour, deux agents de police, ame
nant un soldat au poste, ont été maltraités par
ses camarades. Les coupables ont été conduits,
sous bonne escorte, la prison.
Triste Mardi Gras Sous la giboulée humide
et froide par laquelle Mars a trouvé bon de célé
brer son installation, les rares masques qui par
couraient nos rues, l'après-midi, avaient un air
faire pitié. Peu de promeneurs sur le parcours
mais le soir et la nuit l'animation a un peu
grandi. Cependant ce n'était pas comme d'habi
tude. Le Carnaval se meurt lentement Ypres.
Mercredi dernier, le tram a déraillé près de
notre gare. Le machiniste a été blessé.
Un suicide a eu lieu en notre ville. L'ordon
nance d'un officier de lEcole d'Équitation s'est
tuée d'un coup de revolver. On ignore les causes
de ce suicide.
Un violent incendie a éclaté, Samedi dernier,
Passchendaele. La ferme de M. Vogelaere avec
sa demeure, ses granges, ses étables, ont été
détruites.
Quatre vaches, deux veaux, deux chèvres et
des lapins ont été consumés.
La cause du sinistre est inconnue.
Un incendie s'est déclaré, Dimanche soir, vers
minuit, la ferme de Brunon Wyckaert,
Noordschote. Les étables sont devenues la proie
des flammes.
Onze vaches laitières, un beau bœuf, deux tau
reaux et dix-sept porcs, ont perdu la vie dans le
sinistre.
On ne connaît point la cause de l'incendie.
L'Hôtel des Trois Amis Warnêton (arrondis
sement d'Ypres) a pour patronne une gaillarde
qui n'a pas froid aux yeux. Témoin l'aventure
qui n a pas
suivante
Il y a quelques jours, vers cinq heures du soir,
Mm® Vangheluwe tel est le nom de la respec
table hôtelière montait sa chambre, au pre
mier étage, pour prendre une serviette que lui
avait demandée un consommateur chargé de
provisions. Quelle ne fut pas la surprise de la
dame, en ouvrant sa garde-robe, d'y trouver
blotti un grand et solide gaillard que fais-tu
là, l'homme lui dit bravement l'hôtelière.
Comme il ne répondait pas, elle réitéra sa de
mande. L'individu, cette fois, se jette sur elle, la
renverse et veut s'échapper. La courageuse fem
me se cramponne lui, il s'en débarrasse, ouvre
la porte, descend rapidement l'escalier et se pré
cipite dans la rue. Mme Vangheluwe court der
rière lui en criant Au secours Arrêtez-le
Les habitants s'arment qui d'une pelle, qui
d'une bêche ou d'une fourche et s'élancent aussi
sa poursuite. Plus de trois cents personnes le
serraient de près. Au moment où on veut le
saisir, il menace les premiers arrivants de son
couteau et saute dans les prairies du moulin
eau, où il s'engage dans le fossé jusqu'à mi-
corps. On lui jette alors des pierres et tout ce
que l'on trouve sous la main. Fort heureusement
pour lui, le garde-champêtre Yan Melle, reve
nait du Touquet. Il voit le rassemblement, se
dirige vers le lieu où se passait cette scène et
fait cesser la pluie de projectiles.
Le malheureux, demi lapidé, promet, d'une
voix suppliante, de se rendre discrétion si on
veut bien ne pas le brutaliser. Le garde-cham
pêtre ordonne la foule de circuler et l'individu
se met sa disposition. 11 est ramené Warnê
ton, où il fait son entrée au milieu d'une nom
breuse cohorte armée d'outils de tous genres. Le
lendemain, M. Pigeolet, brigadier de gendarme
rie Comines, accompagné du gendarme Bo-
gaert, procède une enquête. Il en résulte que
le fuyard est un dangereux malfaiteur nommé
Aloïs Bouche, âgé de 27 ans, né Yoormezeele et
domicilié au Jean Bart (Bizet). Il avait fracturé
la garde-robe de Mme Vangheluwe et enlevé une
certaine somme d'argent et des vêtements appar
tenant M. Vangheluwe et son frère. On l'a
trouvé nanti des objets volés et M. Pigeolet l'a
mis la disposition du Procureur du Roi de notre
ville.Cette chasse l'homme est l'objet de toutes
les conversations Warnêton et aux environs.
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ciale nos lecteurs, le Courrier des Modes pari
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