THE CHA AVIS. Conseil communal d'Ypres. A LIEE. Les personnes désireuses de se procurer des cartes pour elles-mêmes ou dans l'intention de les distribuer, peuvent s'adresser au local du Saumonde midi 1 heure, MM. Eyben et Dor, trésoriers du Cercle Wallon. J. LARMINIER. A. OUTER. 1. Remise de certificats aux lauréats des con cours entre les écoles primaires. 2. Communications. 3. Musée compte 1891. 4. Collège communal compte 1891. 5. Ecoles primaires, d'adultes, gardiennes et ménagère compte 1891. 6. Bureau de Bienfaisance vente de titres au porteur et remploi de fonds. 7. Hospices civils vente d'actions de la Ban que nationale et remploi de fonds. 8. Bureaux électoraux demande de crédit Eour 14 installations, ange de terrains avec M. Angillis, rue des Riches Claires. 10. Ecoles gardiennes adoptées location hôtel Hynderick subside. 11. Ecoles gardiennes Règlements et pro grammes. 12. Fabrique d'église S1 Martin location du quartier Jansénius aux religieuses Pau vres Cla.'res. 13. Eaux alimentaires études faites par M. l'ingénieur Leboucq allocation d'hono raires. Nous avons remarqué sur notre champ de foire, un beau magasin d'articles d'Orient, où nous avons pu admirer une incomparable collec tion de TAPIS, genre Gobelins, style François Ir, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV et XVI ainsi que Directoire. Nous engageons vivement les amateurs du bon goût et de la nouveauté de rendre une visite ce merveilleux magasin qui est situé Grand'- Place, en face du café de VAigle d'Or) champ de foire. Silhouettes parlementaires. M. X. THIBAUT. INJECTION PEYRARD, Plus de Mercure, plus de Copahu ni Cubèbe. L'injection Peyrard est la seule au monde ne contenant aucun principe toxique ni caustique, guérissant réellement en 4 et 6 jours. Rap- fiort Plusieurs médecins d'Alger ont essayé Injection Peyrard sur 232 Arabes atteints d'é coulements récents ou chroniques, dont 80 mala des depuis plus de 10 ans, 60 depuis 5 ans, 92 de 4 jours 2 ans. Ce résultat inouï a donné 231 guérisons radicales après 6 8 jours de traite ment. Deuxième essai fait sur 181 Européens a donné 181 guérisons. Ont constaté l'excellence les docteurs Belari, Ferrand, Ali-Boulouk, etc. Chez l'inventeur E. PEYRARD, place du Capi- tole, Toulouse, et dans toutes les pharmacies. Dépôts. Bruxelles Frédrix, boul. du Nord, 1 Pèlerin, 12, rue de l'Ecuyer, Delacre, Mont, de la Cour. Le plus agréable Le meilleur Purgatif POUR LA COMMISSION Le Secrétaire-adjoint, Le Président Séance publique du 26 Mars 1892 5 heures du soir. ordre du jour _c Tapis de table depuis fr. 13-00. Dessus de pianos 5-75. Garnitures de cheminées 5-75. Couvre-chaises, Table de nuit 1-75. Guéridons, Canapés et Fauteuils Grand choix de Voiles de Fauteuils et Coussins. Soieries brodées or et soie. Malgré l'oubli profond dans lequel M. Xavier Thi baut était enseveli tout vivant, cet honorable parle mentaire avait occupé une place remarquée dans le mouvement politique d'il y a une quinzaine d'années. Il en est toujours ainsi dans le parti clérical aussitôt qu'un homme, eût-il rendu les plus grands .services, est reconnu bon pour le musée d'antiquités, immédiate ment on le remise dans la section des vieilles lunes, comme un caleçon qui a cessé de plaire. Personne ne pense plus lui la presse catholique l'oublie, et quand il meurt, écœuré, c'est peine si les vibrions de cer taines rédactions cléricales parviennent rassembler juste assez de notes biographiques pour les quinze lignes de rigueur. C'est un phénomène bien curieux que de constater que des hommes qui ont le plus honoré le parti conservateur depuis 1830, pas un n'a obtenu de ses amis, un souvenir posthume durable et public. MM. de Gerlache, de Theux, Dumortier, Dechamps, Malou n'ont rien, rien. M. Malou est mort il y a quelques années peine qui songe encore lui Qui s'occupe de lui, dans les grenouillères conservatrices Pas un des thuriféraires qui encensent déjà ce jeune baron de Broqueville un joli nom destiné s'asseoir de main dans le fauteuil présidentiel de M. Nothomb, au Cercle catholique de Bruxelles, qui ait seulement fait remarquer que ce biberonnant de la politique,conseiller provincial de Moll et de Gheel, a épousé la petite-fille de M. Jules Malou Et M. Dechamps Et M. d'Ane- than, ce si rare et si ferme esprit Disparus, enfouis dans les profondeurs des cervelles cléricales qui trou vent raseurs ces personnages qu'ils n'ont pas connus mais dont on leur a tant parlé jadis M. Thonissen, il y a quatre ans encore ministre de l'intérieur, a étonné bien des Cercles catholiques en mourant Louvain, il y a quelques mois. On le croyait déjà disparu depuis longtemps. C'est ainsi que cela se passe chez ceux qui, les entendre, ont mis la charité chrétienne et la recon naissance en société anonyme. Nettoyage rapide éva cuation prompte place aux nouveaux M. Xavier Thibaut ne méritait certes pas qu'on lui élevât une statue en ciment Portland au sommet de la roche Bayard mais il valait mieux que les quel ques regrets ennuyés, dédaigneux et lâcheurs qu'on a jetés dans sa tombe. Type étrange, qui aurait inspiré quelques bonnes pages aux observateurs consciencieux et un réel agrément aux journalistes, s'il était parvenu aux fonctions ministérielles, dent l'offre lui fut faite en 1871, pour le département de l'intérieur. M. Thibaut avait été élevé au Petit Séminaire de Floreffe il lui resta toujours quelque chose, dans son habitus exté rieur, de l'éducation sournoise et renfermée qui est dans les traditions de ces sortes de maisons. Il fit son stage Liège, sous la direction du jurisconsulte Le- soinne et avec les conseils de Forgeur qui, dit-on, avait une sincère amitié pour ce copère acharné au tra vail. Son stage fini, il s'en vint planter ses choux Dorinnes, un petit village piqué dans les roches, non loin d'Yvoir, et pêcher des truites dans les eaux claires du Bok. C'est là qu'en 1848, les électeurs vinrent le chercher pour en faire un député de Dinant. Il le resta, sauf une courte interruption, jusqu'aujourd'hui. M. Thi baut était donc un de nos plus anciens parlementaires. Lorsque les cléricaux revinrent au pouvoir en 1870, après une solution de continuité de treize années, M. Thibaut, qui avait montré l'exactitude d'un pion d'éco le moyenne assister aux séances, fut nommé second vice-président de la Chambre. Le bureau entier était composé de M. Vilain XIIII, président M. de Naeyer, premier vice-président M. Thibaut, second vice-prési dent. Au début de la session suivante, 1870-71, on haussa M. Thibaut d'un cran il devint premier vice- président en remplacement de M. de Naeyer, et le vieil accoucheur de Courtrai, le petit père Tack, fut promu second vice-président. En 1871-72, M. Thibaut hérita définitivement du premier plumet. M. Tack arriva la première vice-présidence, et M. Schollaert se glissa la seconde. Le bureau resta ainsi composé jusqu'à la débâcle cléricale de 1878. Ces messieurs cédèrent la place, la session extraordinaire de 1878, MM. Ro- gier, Guillery et De Wael. M. Thibaut a certes été le président le plus sincère ment comique que l'un ait vu la Chambre belge de puis 1830. Il grimpait au fauteuil l'heure exacte, fidèle et sévère la consigne comme le plus zélé des commis d'ordre. On voyait émerger au dessus de la tablette du bureau, très droite, sa physionomie de go rille des îles Malouines, ses yeux fureteurs cachés derrière de vastes lunettes comme en portent encore Paris les apothicaires de la rue de l'Arbre-Sec. Sur le crâne un petit toupet évidemment fabriqué par le coif feur de Dorinnes avec des soies de sanglier, et qui de vait cacher un hippodrome où tout un escadron aurait pu manœuvrer. Dès 1874, le tympan de l'honorable M. Thibaut semitàgrésillonner, comme jadisBig-Ben, la fameuse cloche du Parlement fe Londres. Il n'en tendait plus très bien. Vers 1877, il se trouvait aussi sourd que jadis était aveugle le député Rodenbach, celui qui interrompit la séance pour dire M. le président, je m aperçois que la Chambre n'est plus en nombre. Rien n'était plus sincèrement drôle que la mine de M. Thibaut opérant avec son tympan fêlé, se penchant mi-corps au-dessus de la tablette du bureau pour sai sir quelques bribes de discours quand le débat s'échauf fait et réclamait son intervention. Aussi, avait-il adop té bientôt un système personnel très particulier. Jusqu'à son arrivée la chaise curule, les Présidents se ser vaient rarement du maillet pour maintenir l'ordre, et plus rarement encore de la sonnette. M. Thibaut, pour ne pas s'exposer défoncer tous les jours le mobilier parlementaire, fit établir sur le bureau une petite en clume en bois très solide, très épais. Alors, quand il entendait quelque chose, une interruption, un mot, du bruit, une porte se fermant un peu brusquement, une tentative de tumulte, hop il saisissait le maillet, et en avant, il exécutait un roulement tour de bras sur sa petite enclume. Les députés avaient beau se taire, faire des gestes suppliants, demander grâce le gorille tapa geur continuait sa musique, et tapait enfoncer des rivets dans l'hélice d'un bateau vapeur. Quand M. Thibaut stoppait, la Chambre, désarmée, se prenait d'un fou rire ce qui amenait un second accès chez le timbalier présidentiel. Les tribunes se tordaient. Ce brave homme avait d'autres manies, toutes aussi gaies. Il était d'abord d'une dévotion extérieure ren dre des points toute la rédaction du Courrier de Bruxellesce qui ne l'empêchait point d'être piqué de la tarentule du spiritisme. Il habita longtemps un ap partement de la rue du Marquis, où il avait fait placer une demi-douzaine de statues de saints et de saintes, grand module. Les unes et les autres se trouvaient rangées en bel ordre le long de la muraille, et le soir, avant de se coucher, M. Thibaut exécutait devant cha cun de ces emblèmes une assez longue oraison. D'autre part, fervent spirite, il organisait des petites séances de tables tournantes et d'esprits frappeurs, de complicité avec son propriétaire. Celui-ci, un farceur, empêchait quelquefois les tables de tourner eu les renversait. Alors, éclataient les scènes inénarrables auxquelles se mêlaient un autre gai compère, le gendre du proprié taire, qui s'offrait ainsi gratis des séances du plus pur comique. Pour être complet dans ces notes biographiques, nous devons dire que ce grand vieillard, si pieux et si mystique, était aussi un terrible mystificateur froid, goguenard et sans pitié. Ainsi, Bruxelles, pendant sa présidence, entre collègues ou même dans la société, sa plus cruelle et plus fréquente plaisanterie de Lemi- ce-Terrieux provincial, dont les conséquences pou vaient devenir très graves pour la victime, était de dire en parlant du premier venu Il est de la police secrète Il servait cette farce ceux qui ne la connaissaient pas, avec une malice consommée. Il prenait la person ne doucement, mystérieusement, par la main et l'en- trainant loin des importuns, il commençait i Vous connaissez X...? Oui. Evitez sa compagnie. Pourquoi donc Ah c'est bien délicat Mais encore Alors Thibaut attirait le jobard tout près de lui et lui confiait la chose, discrètement, l'oreille. 4 Lui faisait l'autre, pas possible 1 C'est ainsi. 4 Comment savez-vous cela 4 On me l'a affirmé au ministère de la justice, la Sûreté. Cette farce prenait quelquefois, et Thibaut s'amusait alors comme une baleine en folie. Elle prenait quelque fois trop bien, comme le prouva une aventure cruelle amenée par une de ces plaisanteries. Depuis ce moment, M. Thibaut, corrigé, ne recommença plus. (La suite et fin au prochain numéro.) EX-PHARMACIEN A ALGER. M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuse clientèle que son cabinet dentaire est transféré chez Mme veuveVxx Kemmel, Grand'Place, 5, Ypres, où il seraà consulter tous lesSame- dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures de relevée.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 3