Chronique locale. Variétés. Voici quels sont, pour les Chambres, les ar rondissements qui verront s'accroître le nombre de leurs mandataires 3 1 1 Anvers, Malines, Turnhout, 1 Bruxelles, 2 1 Louvain, 1 1 Ostende, 1 Gand, 1 Saint-Nicolas, 1 Termonde, 1 Charleroi, 1 1 Liège, 2 1 Hasselt, 1 Les conseils provinciaux seront augmentés de 20 sièges, ainsi répartis Province d'Anvers 3 sièges, dont 2 pour les cantons d'Anvers et 1 pour celui de Borgherout. Brabant 4 sièges attribués aux cantons de Molenbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Uccle et Vil- vorde. Flandre occidentale 5 sièges, 1 Bruges, là Ostende, 1 Courtrai, 1 Mouscron, 1 Roulers. Flandre orientale 1 siège au canton de Lede- berg. Hainaut 1 siège au canton de Charleroi. Liège 1 siège au canton de Liège. Limbourg 3 sièges pour les cantons de Has selt, Achel, Bilsen. Namur 2 sièges, 1 pour Namur, l'autre pour Binant. Il n'y a aucune augmentation pour la province de Luxembourg. L'ensemble du budget des chemins de fer est voté par 76 voix contre 1. Le Conseil communal, sur la proposition du Collège, vient d'accorder l'école gardienne des Eetites sœurs, un sqbside annuel de 5000-00 fr. i6 subside, primitivement voté, était de 4000-00 fr., ce qui n'était pas si chiche, eu égard ce qui se t'ait dans ces écoles on a trouvé un moyen ingénieux, un de ces gros trompe-l'œil qui ne trompent personne, pour leur accorder fr. 5000-00 ce moyen, on l'a vu, consiste faire payer le loyer du local, soit 1000-00 fr. Et pour que les chères petites sœurs puissent payer, sans Be gêner, les 1000-00 fr., on leur donne fr. 1000-00!! Que cela ne les gêne pas, je t'crois. En connaissez-vous un qui se gratterait l'oreille pour vous payer un loyer de 1000-00 fr. quand vous commenceriez par les lui donner C'est donc bel et bien un subside de 5000-00 fr. que la ville alloue ses chères sœurs. C'est donc fr. 5000-00 de plus qu'autrefois que coûte l'instruction aujourd'hui, cette instruction qu'on a qualifiée cent fois de ruineuse, et laquelle il fallait mettre un terme tout prix, au dire des candidats conseillers catholiques. Et cette instruction vaut-elle 5000-00 fr. de plus qu'autrefois Cette école Hynderick, qui abrite maintenant une petite brigade de non- nettes, est-elle supérieure ce qui s'y trouvait antérieurement Antérieurement, les institutri ces laïques dirigeaient l'école selon la méthode Frœbel, mais c'étaient des laïques, diplômées, il est vrai, mais laïques, ce qui est' toujours un défaut, pour quelques-uns, aujourd'hui on a l'avantage de posséder des chères sœurs, ce qui est le suprême du genre, et diplômées, juste assez, pour torcher, quand elles le font, les pe tits culs et essuyer les petits nez de cette intéres sante marmaille. Pour le reste, la pédagogie ne s'élève guère au-delà et si c'est en cela que con siste le bonheur, payer plus que jadis et mou cher les marmots, il faut reconnaître qu'il est parfait. Avec cela que quand les cléricaux se vantent de payer leur enseignement, on voit clairement combien ils le font avec plaisir. Ne voyant ni tour de force, ni agilité, ni un intérêt utile quelconque ce qu'on entre dans la cage des lions, ou qu'on loge sa tête dans la gueule de ces fauves dangereux, malgré leur placidité apparente et trompeuse, nous nous sommes faits l'écho de beaucoup de personnes qui ne professent pas pour ce genre de specta cles, absolument en dehors de règles courantes de la sociologie bien entendue, et nous avons espéré que ces observations eussent reçu l'ac cueil qu'à nos yeux elles méritaient. Loin de là. Dimanche parut notre article et Lundi on an nonçait,' non pas une entrée en loge, comme d'ordinaire, mais six entrées. Nous n'en parlerons plus, parce que pour peu que nous réclamions dans un intérêt facile comprendre, une fois de plus, au lieu de six en trées, on pourrait nous apprendre que toute la majorité du Conseil communal y passera. Cela, nous ne voulons aucun prix. Motus sera donc notre mot d'ordre. D'après le Journal^1 Ypres, la musique libérale en passant devant la demeure d'un fougueux libé ralsituée sur le passage du cortège, se serait ar rêtée là quelques instants de manière rompre la continuité du cortège. Le pieux Journal profite de cette chose, inoffensive en soi, pour accuser les libéraux de briser l'union et d'exploiter la fête dans un intérêt politique. C'est tout simplement bouffon. En somme qu'y a-t-il Les musiciens, profitant d'un moment d'arrêt du cortège, l'instar du Christ, de S4 Pierre et autres saints de la procession de Fur- nes) sont entrés un instant dans une maison amie pour reprendre immédiatement leur place dès que le cortège se remettait en branle, et, en voilà, une affaire En quoi l'unioncette fameuse union, a-t-elle eu souffrir de ce rien, de cette chose qui n'a pas de nom, qui, en somme, ne fait de mal per sonne La fête a-t-elle moins réussi pour cela Qu'au lieu de saisir aux cheveux la moindre occasion pour tomber les libéraux sus, que les catholiques les remercient plutôt avec effusion du concours qu'ils leur ont prêté, car c'est grâce aux libéraux que l'union a été complète. Dans cette circonstance les libéraux ont fait ce que n'ont jamais fait les cléricaux qui, dans l'oppo sition, trouvaient toujours un prétexte quelcon que refuser leurs concours et mettre, tant qu'ils pouvaient, des bâtons dans les roues. De mandez plutôt Reuske. Et il n'y a pas le nier, les catholiques doi vent se dire que les libéraux sont de bien bons garçons, puisque c'est grâce ces derniers que la fête a réussi et que cela leur donne l'occasion de se vanter, comme ils le font, que ces choses ne sont possibles que sous une administration comme la leur. En effet, quand les catholiques ne font pas la bête, tout le monde est sage. Il en va de même pour les écoles. Tant qu'ils n'avaient pas la loi de 1884, il n'y avait partout que guerre et persécutions maintenant qu'ils sont les maîtres, ils se flattent d'avoir ramené la paix et l'union. Quand le roi a bu, toute la Pologne doit être ivre. Il y a quelques jours, trois inconnnus parais sant âgés respectivement de 50, 30 et 20 ans, ont demandé l'aumône au cultivateur DaillentLouis, âgé de 62 ans, demeurant Reninghelst. En passant par la prairie, celud qui paraissait 30 ans a donné une jeune vacne un coup de cou teau dans la cuisse et a pris la fuite. Le Temps en Avril Voici, d'après cèrtains journaux, quellos sont les prévisions pour le mois d'avril Nous aurons une température alternative ment froide et douce ou assez chaude, pression barométrique assez basse et une pluviosité voisi ne de la moyenne. Les premiers jours seront encore froids et secs mais plutôt quelques dépressions venant de l'Atlantique nous amèneront plusieurs jours de pluie avec continuation du temps froid, vers le milieu du mois. s Une période de temps sec et chaud succéde ra ensuite la précédente puis le régime cyclo nique reprendra sa prépondérance et le temps redeviendra assez froid et pluvieux jusqu'à la fin du mois. Société pour la propagation de renseignement par l'aspect. Jeudi, 7 Avril, conférence avec projections photographiques lumineuses, en la Salle de Spec tacle, 8 heures du soir. A TRAVERS LA BELGIQUE, par M. R. Cor- denier. representants senateurs. M. Woeste désire interpeller le ministre de l'intérieur au sujet d'un arrêté pris par le con seil communal de Lens en ce qui concerne le colportage de journaux, ainsi qu'au sujet de mesures prises par le bourgmestre de cette localité en exécution de cet arrêté. M. Deburlet accepte l'interpellation pour Ven dredi. M. Frispropos de l'accident qui vient d'ar river près de Malines et qui a coûté la vie deux femmes, prie M. le ministre de prendre les me sures nécessaires pour empêcher qu'à l'avenir les gens soient écrasés en plein jour sur les lignes de chemin de fer. ci_ sujet Le Secrétaire, E. VEULEMANS. EN VOYAGE. compartiment pour dames seules. Vous ne pouvez pas monter là, fait l'employé vous êtes donc aveugle Pas plus que vous, pour sûr. tMais si, puisque vous ne voyez pas l'écriteau dames seules. C'est justement parce que je vois l'écriteau que je veux monter. Alors, vous êtes fou ou vous avez bu. Si j'ai bu, c'est que j'avais soif est-ce que vous ne buvez pas, vous Vous avez encore de la bière dans les moustaches. Ça, c'est mon affaire. Allons, venez par ici. Non, je veux monter dans ce compartiment. Vous avez donc quelque dessein malhonnête Malhonnête Pour qui me prenez-vous Oui j'ai un dessein, un dessein très avouable je veux me marier. Qu'est-ce que cela peut me faire Si ça ne vous fait rien, pourquoi m'erapêchez-vous de poursuivre mon dessein Moi je vous empêche... Eh oui vous vous opposez ce que je monte dans ce compartiment; or, pour memarier je ne puis faire mieux que de m'adresser une dame seule. Vous comprenez que ces questions délicates ne se débattent pas devant une nombreuse assistance. Oui, vous devez savoir ça vous avez une ligure de mari on voit cela tout de suite. Al lons, laissez-moi monter. Je vous dis que vous ne monterez pas Vous voulez m'empêcher de me marier, alors C'est une violation du droit, des gens Je vais me plaindre au chef de gare. Plaignez-vous au diable si vous voulez mais quittez ce marchepied. Jamais Nul ne peut me forcer au célibat je suis majeur je suis garde-civique. Vous dépassez vos attribu tions. Je me plaindrai Je... L'employé, impatienté, tire l'amateur de conjungo par son veston. L'entêté se cramponne la portière et crie com me un écorché. Par bonheur une tête de femme apparaît au carreau Je dis une tête qui dut être une tête de femme ni dents, ni cheveux, ni sourcils. Une face ridée comme une fraise de veau et avec ça un sourire épouvantable dans sa douceur tentée l'entrée d'une caverne L'apparition dit au voyageur si tenace Mon ami, je suis très flattée, oui très flattée, mais je suis déjà mariée j'ai même deux gendres... je veux dire que je les avais, car ils sont morts je m'occupais pourtant constamment d'eux. A celte révélation, l'aspect de cette face, le voyageur tombe dans les bras de l'employé, absolument médusé. Ce dernier, sans rancune, lui dit paternellement Là, vous voyez bien remettez-vous, ce ne sera rien. L'Etat a institué ces compartiments de dames seules, uni quement pour soustraire les voyageurs des émotions- aussi pénibles. Vous comprenez bien que si on les isole,, c'est qu'il y a de graves motifs pour cela. A peine le désillusionné s'est-il éloigné, qu'une dame? se met en devoir d'ouvrir la portière du compartiment. La première occupante s'y oppose énergiquement. Vous ne monterez pas vous ne monterez pas s'é- crie-t-elle en retenant la courroie de toutes ses forces. L'autre proteste et dit

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2