Cet excellent Lammens. Joli! Chronique locale. Déloyauté. Société des Chœurs. Société de l'enseignement par l'aspect. Correspondance. Mais il est encore plus certain et reconnu que ce parti, avec la complicité du ministère, a com mis une faute irréparable, un crime de lèse-na tion, en s'efforçant depuis huit ans de ruiner l'enseignement officiel, le meilleur des ensei gnements, au profit d'écoles dont l'infériorité et l'insuffisance sont reconnues. Il est non moins certain que gouvernement, orateurs catholiques, M. Woeste en tête, et jour naux du même bord, trompent odieusemerit le pays, en lui vantant les mérites inexistants des écoles catholiques. i i«I i i Il existe au Sénat un bon Gantois répondant au nom de Lammens, connu pour ses petites sorties burlesques propos du pouvoir temporel et autres questions de la même farine. L'excellent Lammens s'est distingué particu lièrement cette année. Les Annales parlementaires nous apportent le texte de ces paroles joyeuses Sroûoncées par lui dans la discussion du budget es affaires étrangères C'est un de ses coreligionnaires, M. Deconinck de Merckem, qui s'est chargé de remettre le gai Lammens sa place, et il l'a fait avec esprit L'autre a essayé de répliquer il a parlé d'ap préciations historiques sur des événements con temporains ce qui lui a valu d'être achevé par M. Beernaert M. Lammens vient de caractériser lui même ses paroles ce sont des appréciations histori ques. Mats alors, pourquoi voter contre les cré dits demandée Ce n'est plus là rester sur le ter rain des appréciations historiques. Le farouche vaticanard n'a rien répondu. L'autorité laquelle nous sommes en proie avait résolu de se débarrasser, tout prix, de M. Nagels, commissaire de l'arrondissement de Tongres. M. Nagels se permet d'être libéral, et alors, vous comprenez Il a eu un autre tort que celui d'être libéral il a eu le tort grave de tomber malade. Et alors, on a profité de l'occasion. Nous vous avons conté les préliminaires de l'étranglement de cet estimable fonctionnaire. On a commencé par étrangler la légalité en ad joignant la commission des pensions un septiè me membre (la loi n'en veut que six). Mais ce septième membre, choisi dans la fine fleur du calotinisme, était destiné faire pencher la ba lance dans le sens voulu par le ministère. C'est ce qui est arrivé. Par quatre voix (dont une illégale) contre trois voix, M. Nagels est mis la retraite. Or, on dit Tongres que le successeur désigné de M. Nagels, victime de haines politiques, se rait le neveu de l un des quatre membres de la majorité (dont un intrus). Comme scandale, c'est assez audacieux. Mais par le régime qui court, rien n'est moins surprenant. Ils étaient vingt, au Journal. Et voici le vingt- unième. Les vingt étaient passablement emb nuyeux, ils en ont fait venir un de Chine, un gai, comme ils le sont tous en Chine, et, ayant pour mission spéciale de traiter les questions qui demandent une forme particulière. Cette fois, pour son début, le Chinois avait présenter au public le rapport, annoncé par M. le Bourgmestre dans la dernière séance du Con seil communal, sur la question des eaux. Comme on a pu le voir, par la première partie de ce rapport, le Polygone est condamné. Pas plus de sources que sur la table de l'Hôtel-de- yille ces sources que M. Colaert allait faire jaillir dans la bouche de ses collègues du Conseil et devant lesquelles le Conseil s'était déjà rangé en ligne de bataille pour en savourer les pri meurs. Tout cela n a jamais existé que dans l'imagination de l'Echevin-Représentant. Il est dur d'avouer ces gaffes. Il faut cependant finir par le dire. Le Chinois était tout trouvé. En chinois on dit tout ce qu'on veut et voilà comment le vingt-unième rédacteur du Journal a été appelé traduire le rapport sur la question des eaux. De cette façon le rapport est publié, tant pis si le public ne le comprend pas, il n'a qu'à ap prendre le chinois. On donne des leçons de chinois, tous les jours, de 7 h. 9 h. du soir, au bureau de la feuille de sacristie. Dans son n° du 2 Avril, le Journal d'Ypres, avec la loyauté qui le caractérise, attaque en core les anciens pompiers. Nous avons déjà ré pondu, maintes reprises, aux insultes et aux calomnies de cette feuille de choux, nous avons opposé ses mensonges les démentis les plus for melsnous l'avons mis au défi de prouver les in sanités qu'il débitait, rien n'y fait. Mentez, mentez toujours, il en restera quelque chose. Tout est permis quand on travaille pour la bon ne cause. La fin justifie les moyens, disait l'évè- que Malou. C'est très-bien pour l'honnête Jour nal, il n'oublie pas les principes de Loyola,, mais pour ceux qui n'aiment pas les jésuites, c'est DÉLOYAL. -^îçrescii En répondant un article du Journal d'Ypres qui avait fait accroire que des musiciens des anciens Pompiers étaient entrés chez un fougueux libéral, nous avions expliqué ce qui en était de ce crime de lèse-cavalcade. On nous prie de faire remarquer que nous étions restés en deçà de la vérité, même dans notre explication La Soirée-Tabagie de Mercredi passé a été l'une des plus brillantes de lasaison. L'excellente symphonie que dirige M. Goetinck a joué dif férents morceaux dont l'exécution n'a rien laissé désirer. Comme d'habitude, le public n'a pas été avare de ses applaudissements. Piz- C'est la première fois que nous avons eu l'oc casion d'entendre M. Daveluy de Bruges. C'était •une véritable bonne fortune. M. Daveluy possè de une très belle voix de baryton, d'une grande portée et d'une souplesse qui dénote de l'étude. Entr'autres mélodies, qui toutes ont été fort goûtées, M. Daveluy a chanté cette délicieuse romance Visite Ninon, qui a transporté l'au ditoire. Nous félicitons bien sincèrement M. Daveluy pour le succès qu'il a obtenu Y'pres, où nous espérons le revoir. t M. Dekemper, le jovial, l'impayable M. De- kemper a contribué, avec le talent qu'on lui connaît, la gaîté de la salle, par ses chanson nettes croustilleuses et par sa verve inépuisable. Bonne soirée en somme, et qui a laissé tout le monde une agréable impression. C'est avec infiniment de plaisir que nous avons pu constater que cette jeune Société, ayant pour but l'enseignement scientifique par les projections photographiques-lumineuses prend de jour en jour une plus grande extension Ypres. La Société compte dans son sein quel ques jeunes conférenciers dont le talent est réël. Ainsi, Jeudi dernier M. Cordenier donnait une conférence très intéressante ayant pour titre A travers la Belgique. Le public était nombreux et la salle fort bien garnie. Grâce au sujet traité, grâce la diction facile et correcte de l'orateur, l'attention du public a été captivée depuis le commencement jusqu'à la fin. Rien d'aride dans cette conférence, rien non plus qui pût choquer par la moindre apparence de licen ce. Il faut être, en réalité, le grotesque puriste du Journal d'Ypres pour trouver redire ces vues, ces reproductions d'œuvres d'art. A ce sujet, on nous raconte que le numéro du Journal d'Ypres, où Tartufe déclare s'être voilé la face devant le groupe de Psyché et l'Amour, a trice de l'enseignement par l'aspect. Il parait que le Journal d'Ypres a eu un succès fou au Havre. Ces Messieurs, après avoir ri, ont trouvé que les sottises de la pieuse feuille pouvaient bien dis simuler une manœuvre habile ou perfide. Tar tufe et sa bande commencent critiquer, mais, voyant les succès obtenus par la jeune Société, ils s'empareront de sa méthode, sous prétexte de faire mieux, et le tour sera joué. Heureuse ment la Société a pour elle la population sé rieuse qui hausse les épaules en présence de ces élucubrations d'adversaires envieux. Que la Société continue donc ses efforts dans un but d'enseignement intellectuel et moral, en laissant de côté tout ce qui pourrait avoir trait la politique ou la religion, et elle nous trou vera toujours prêts l'encourager et même l'appuyer par l'analyse des conférences données par ses actifs-collaborateurs. Un abonné nous écrit pour prier le Cercle Wal lon de vouloir publier, par la voie des journaux, le détail des frais occasionnés par suite de l'or ganisation de la Cavalcade du 27 Mar9 dernier. Nous accédons volontiers ce désir et nous sommes persuadés que le Cercle Wallon fera con naître au public le détail des dépenses faites cette occasion. Aujourd'hui, midi, l'occasion de l'anniver saire de la naissance de S. M. Léopold II, il y a eu grande revue des troupes de notre gar nison. Cette revue a été passée sur la Place Vanden- peereboom, par M. le Major Siron. Lundi dernier, un enfant de deux ans, de meurant chez ses parents, en cette ville, s'est renversé sur sa chaise et est tombé dans une marmite remplie d'un liquide bouillant. Le pauvre petit a été si gravement brûlé, qu'il est mort le lendemain dans les plus atroces souffran ces. Ilet Volk indique plusieurs causes de cet état d'infériorité des écoles cléricales la principale, c'est que, tandis que tous les instituteurs officiels doivent posséder un diplôme, cette preuve de capacité n'est exigée que de la moitié peine des instituteurs adoptés. Et le journal demande que tous les instituteurs indistinctement soient obligés prendre diplôme. Il est certain que le parti clérical n'en fera rien. J'appelle de tous mes vœux le moment où l'indépen dance absolue du Saint-Siège sera reconnue et garantie parles puissances, grâce une intervention toute pacifi que où certes la Belgique aurait le droit de faire entendre sa voix. En attendant que cette heure ait sonné, je décla re refuser mon vote au crédit demandé pour la légation belge au Quirinal, au Quirinal, ce palais qui appartient toujours au Saint-Siège, bien qu'il ait été crocheté en 1870 Je n'admets pas que nous ayons deux ambassadeurs daus la ville éternelle Notre neutralité nous interdit de parler comme le fait l'honorable M. Lammens du souverain d'un peuple ami^ Le saint-père ne demande pas que l'on fasse de telles déclarations. Léon XIII est un pape énunent, d'une grande expérience, d'un esprit supérieur et fort prudent. Imitons sa prudence et rappelons-nous comment il s'est débarrassé des légitimistes français aux accents de la Marseillaise jouée par la musique du cardinal Lavigerie. Il est incontestable que le saint-père désire rentrer dans ses Etals, et je le comprends mais ce n'est pas l'aide des moyens employés par l'honorable M. Lammens que l'on parviendra ce résultat. Prenons bien garde, en voulant jouer au patriarche de l'Eglise, nous civils, que le saint-père, qui sait très bien mener la barque de saint Pierre sans notre interven tion, n'en arrive dire, comme ce souverain dont je ne rappelle plus le nom Bon Dieu, débarrassez-moi de mes amis quant mes ennemis, je m'en charge. Pendant la cavalcade la musique a dû forcé ment s'arrêter devant chez M. Yerschaeve, com me elle a dû s'arrêter devant chez MM. Colaert, Sur mont et en maints autres endroits. A ce mo ment aucun musicien n'est entré chez M. Ver- schaeve. Après la cavalcade, la musique a donné une aubade son président et en passant rue de Lille, M. Edmond Verschaeve l'a fait rentrer chez lui. La cavalcade était donc .terminée. 11 y a lieu rectification puisque le Journal est si pointilleux. zicati,quQ les amateurs ne se lassent pas d'enten dre, a été bissé. t>oG^Oc-e" été envoyé au Havrô, oiogo <1© la. Société fonda

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2