AVIS.
ASSOCIATION LIBÉRALE
N° 58. Jeudi,
52« ANNÉE.
12 liai 1892.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
ÉLECTION PROVINCIALE
Samedi, 14 liai 1892, 3
heures de relevée, assemblée
générale en la Salle de l'Aigle
d'Or Grand'Place.
La Revision.
Rendez l'argent.
Au Sénat.
Chronique locale.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
COLLÈGE ÉLECTORAL
DU 22 MAI 1892.
Le Président du Bureau principal a l'hon
neur de porter la connaissance de MM. les
électeurs, qu'il recevra les propositions de
candidats, leurs acceptations et les listes des
témoins et suppléants qu ils auront désignés
le Dimanche 15 et le Lundi 16 Mai 1892, de I
4 heures de l'après-midi, en la Chambre du
Conseil au Palais de Justice.
Passé ce délai, aucune proposition ou accep
tation de candidature et aucune désignation
de témoins ne sera plus recevable.
A partir du Mardi 17 Mai 1892, pourront
prendre communication, au même lieu et aux
mêmes heures, de la liste officielle des candi-
dais, ces candidats eux-mêmes ainsi qbe les
électeurs qui les ont présentés.
Ypres, le 9 Mai 1892.
Ix Président
j. iwb:BX§
ET CONSTITUTIONNELLE
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
Ypres, le 11 Mai 1892.
La Chambre vient de voter la revision de la
Constitution, la presque unanimité.
La revision de lart 47, pierre angulaire de
l'ancien édifice, comme il le sera du nouveau,
a été votée lunanimité. Révisionnistes et
non-revisionnistes, tous sans distinction, y ont
finalement passé.
Qu'en sera-t-ii la Constituante quand on
s'altaquera au cens? La même unanimité ou
quelque chose de semblable, ne fût-ce qu'une
majorité respectable, se rencontrera-t-elle
aussi et le suffrage universel ne pourrait-il pas
devenir, contre toute prévision, le principal
héritier de cet imbroglio où personne ne saurait
se flatter de voir clair
Lavenir seul le dira et un avenir qui n'est pas
éloigné.
Nos adversaires n'en veulent pas démordre.
Les libéraux sont des pelés, des galeux, des
gens de sac et de corde qui ne sont bons qu'à
accabler le peuple d'impôts ils n'ont fait que
cela quand ils étaient au pouvoir, c'est même
pourcelaqu'onles en a précipités,c'est entendu.
Les cléricaux au contraire ont seuls trouvé
le secret de gouverner sans demander de l'ar
gent dès qu'ils sont au ministère, ils ne font
qu'abolir les impôts, restituerles éens... aucler-
gé et songer des dégrèvements de contribu
tions.
Ils le disent du moins et il se peut qu'ils y
songent également, mais ils se contentent d'y
songer et de ledire.
-A preuve ce qu'ils ont fait après la chute du
dernier ministère libéral. Ils sont jadis partis
en guerre contre le gouvernement libéral au
cri de bas les impôts Et qu'ont-ils fait une
fois la farce jouée, ont-ils rendu l'argent, ont-
ils diminué les charges publiques, ont-ils réa
lisé leurs promesses
Hélas I nos contribuables, déçus dans toutes
les espérances un instant entrevues savent de
puis longtemps ce qu'il en coûte de se fier la
glu catholique.
Les mesures financières de limposant M
Graux, comme dit la Gazettesubsistent toutes
au grand profit du cléricalisme qui s'en trouve
fort bien. Les odieux impôts sont toujours de
bout, on ne crie plus bas les impôts libéraux,
mais on répète tout bas, bien bas, dans les offi
cines cléricales vivent ces bons impôts libé-
raux.
Les dégrèvements va-t-en voir s'ils vien
nent
Les communes de notre malheureux pays
en savent quelque chose.
Combien en est-il qui depuis le gouverne
ment clérical, n'ont pas dû augmenter leurs
centimes additionnels
Ah 1 ces bons cléricaux sont de fameux dé
molisseurs d'impôts... en paroles.
Voyons, Messieurs du Journal d Ypres, pu
bliez donc la liste des impôts que vos amis ont
rapportés depuis-qu'ils sont les maîtres.
Qu'ont fait nos députés cléricaux la Cham
bre pour réparer les maux accumulés par les
ministres libéraux
Bons contribuables, ne vous laissez donc pas
prendre celte grossière parade et ces impu
dents mensonges.
Consultezplutôt vos feuilles de contributions.
La démonstration est facile faire, elle n'exige
ni étude, ni effort, comparez simplement ce que
vous aviez payer sous le ministère Graux et
ce que vous payez sous le ministère Beernaert,
et voyez si vous payez moins ou plus.
Nous attendons votre jugement et nous som
mes persuadés, que, si chaque électeur se livre
ce petit exercice comparatif, ce n'est plus au
cri de bas les impôts, que se feront les pro
chaines élections, mais au cri de Rendez l'ar
gent 1
c i QÛO o
Le Moniteur publie la loi portant augmenta-
lion du nombre des membres des conseils pro
vinciaux. Dans la province de Flandre occiden
tale, il y aura désormais 76 conseillers.
3 JtCfflIP
M. le baron Deconinck, parlant d'un projet
réglementant les jeux publics, a dénoncé le
scandale des jeux de Spa et a accusé l'échevin
catholique de cette ville, M. Lebrun, de recevoir
annuellement de 30 40.000 francs, du fermier
du Casino, pour favoriser les manœuvres de
celui-ci.
M. Lebrun est catholique, donc ami du gou
vernement. Nous avons par conséquent plus
d'une raison de douter que nos maîtres prennent
l'égard de leur ami l'attitude qu'il convient
dans cette scandaleuse affaire.
Des gens jamais embarrassés, ce sont'bien nos
excellents cléricaux. Aujourd'hui ils perdent un
homme, le jour même il est remplacé. M. A.
Struye se retire de la vie politique, de la grande
vie militante, et, crac, voilà M. Justin Berghman
qui prend sa place. Ce que c'est que d'avoir un
parterre bien fourni de talents et de dévoue
ments.
Mais est-il bien certain que M. A. Struye, se
retirant, ne laissera pas un vide qu'il sera diffi
cile de combler
M. A. Struye, quand il est entré au Conseil
firovincial, se réclamait de ses aptitudes particu-
ières secourir l'agriculture. Sportman élégant,
éleveur distingué, agronome et ami du labou
reur, M. A. Struye était accueilli au sein du
Conseil provincial comme le sauveur prédestiné
de nos paysans des Flandres, et si notre agricul
ture est dans un état de prospérité qui fait l'ad
miration de l'Europe, c'est M. Struye, Aloïs,
qu'en revient l'honneur.
Mais cette prospérité, que de viendra-t-elle,
M. Struye disparu? A toi, Justin, de montrer
qui tu es. Une noble tâche t'est dévolue. La
Flandre a les yeux fixés sur toi. Le troisième
banc, droite, t'attend. Yas-y t'asseoir et ne
bouge pas.
M. Surmont au Sénat, M. Colaert la Cham
bre des Représentants, M. J. Berghman, au
Conseil provincial, voilà notre Collège, et ce ne
serait pas cela qu'on appelle l'ubiquité Ah
si Brebant, le grand, le bon et réconfortant
Brebant du Palais Royal avait connu cette cuisi
ne-là, il ne devrait pas aujourd'hui, après de si
longs et de si loyaux services, se restaurer, mi
sérablement, son tour, une représentation
son bénéfice Ce que c'est que ce coquin de sort!
A quand le tour du 21m® rédacteur du Journal
d'Ypres Car, faut-il que ce soient toujours les
mêmes Le Journal (V Ypres le dit très bien, il y
a du fromage et assez bien, mais faut-il que ce
soient sempiternellement les mêmes qui j'y em
piffrent
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DES CANTONS D'YPRES.
