52e ANNÉE. 9 Juin 1892 JOURNAL D'YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Conseil communal d'Ypres. - 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du 1r Mai d'Y près pour Popennghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50 YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Sont présents MM. Surmont de Volsberghe, bourgmestre-président ColaertBerghman, échevins de Stuers, Brunfaut, Gravet, Ver meulen, Poupart, Van Eeckhout, Breyne-Devos, Eug.Struye, Iweins, Begerem,Boone, Biebuyck, conseillers Gorrissen, secrétaire. Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé. Cet article est approuvé, sauf l'abstention de M. Colaert. L'administration des hospices demande l'au torisation d'ester en Justice contre M. Capron, propos de bornage de terrains. Approuvé. (MM. Biebuyck et Brunfaut s'abstiennent.) et de construire cet égoût en briques il croit qu'il y aurait danger de construire cet égoût en béton, parce qu'un envasement est craindre et que dan3 ce cas l'on ne saurait trop comment y remédier. Un membre du conseil propose de donner la préférence aux marchands Yprois, qui le plus souvent sont moins bien partagés que les étran gers. Ypres, le 8 Juin 1892. L'apaisement. Une chose certaine, c'est que le pays a soif de paix, de tranquillité, d'apaisement. Les cléricaux lui avaient promis tout cela en arrivant au pouvoir. Celte promesse a été tenue comme toutes les autres, l'envers. On connaît ce mot d'Ange Pitou dans la Fille de Madame Angot Depuis que nous avons la liberté, je suis toujours en prison Le pays pourrait dire, lui Depuis que les cléricaux m'ont donné la paix, je ne vois que grèves, troubles, conflits sanglants, inquiétudes partout. Je suis sur un continuel qui-vive. Ja mais l'avenir ne m'a paru plus incertain, plus sombre, plus menaçant. Et il en a assez, le pays l Supposez pour un instant que les cléricaux réussissent dans leur tentative anti-patriotique, anti-nationale qu'ils soient les maîtres absolus la Constituante qu ils tripotent les nouvelles institutions constitutionnelles de manière en faire un monument de réaction et d'iniquité qu'arrivera-t-il Immédiatement, brutalement, la Belgique sera jetée dans les voies révolutionnaires par l\° 46. Jeudi, LE PROGRES VIRES ACQCIR1T ECNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays1-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger T'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et i, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 2-43 3-43 6-25 8-38 9-41. Poperinglie-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-43 6-25. Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35. Comines, 5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59 2-29 2-35 5-03 7-35 8-40. Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 5-03 8-40. Roulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53 -6-23. Langemarck-Ostende, 6-56 9-45 11-57 3-39 6-03. Courtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03 -7-35. Courtrai-Bruxelles, 5-13 9-41—10-59 2-29—5-03. Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03— 5-37. 4-43 7-23 9-49 12-43 3-43 6-28. 4-47 7-27 9-53 1-03 3-47 6-19. Séance publique du 4 Juin 1892. 5 heures du soir. M. Iweins interpelle M. le Président au sujet des travaux de démolition la façade principale des Halles. Il est navré, dit-il, d'avoir vu porter la pioche pour enlever avec violence des orne ments de cette façade. Il voudrait voir le travail, s'il est nécessaire, dirigé d'une toute autre ma nière et ne voir enlever que les parties qui me nacent de tomber. 11 ne s'explique pas qu'il faille abattre absolument le tout. M. Surmont répond que les travaux sont mo tivés par le danger provenant de la chute de pierres. La ville est responsable des accidents et si l'on enlève un peu plus que ce qui ne tient plus, c'est pour ne pas recommencer chaque an née. La commission des monuments a du reste connaissance de l'état des choses. M. de Stuers s'étonne de la réclamation de M. Iweins il croit se rappeler que c'est lui-même qui a demandé la démolition des ornements du portail sud de l'église S' Martin. M. Iweins admet ce que dit M. de Stuers. S'il a demandé la démolition des ornements de l'église, c'est parce qu'il avait vu tomber une pierre, tandis que pour ce qui regarde les Hal les, il n'en avait pas encore vu tomber. H. Surmont affirme qu'il en est tombé. Le tra vail s'effectuera du reste avec tous les soins vou lus et les dessins sont conservés. M. Begerem interpelle le Collège sur l'affichage aux monuments publics. Il a vu que des affiches étaient collées la façade des Halles. M. Surmont répond que procès-verbal a été dressé. M. Brunfaut réclame contre l'affichage aux mêmes endroits d'annonces de concerts, de ca valcades, etc. M. le Président donne la parole M. Colaert pour expliquer brièvement l'état de la question concernant le chemin de fer vicinal Ypres- Armentières. AT. Colaert a assisté une réunion des bourg mestres des communes intéressées où l'on a dé battu la question du tracé. M. Freys, qui prési dait la réunion, croit pouvoir affirmer qu'on aurait Ypres et Armentières comtae têtes de ligne. M. Colaert en accepte l'augure, mais il n'est pas encore fixé. On aurait donc comme tracé Ypres, Kemmel, Neuve-Eglise, Ploeg- steert et Armentières et subsidiairement un second tracé d'Ypres, Neuve-Eglise, le Seau. Warnêton doit avoir adhéré, mais il n'y a pas encore de réponse officielle. M. de Stuers croit qu'il serait défavorable d'aller jusqu'à Armentières, parce que les per sonnes de Neuve-Eglise iront plutôt Armen tières que de venir Ypres. M. Vermeulen ne craint pas ce résultat. Il y voit plutôt une facilité de déplacement pour les ouvriers. École moyenne compte 1891Approuvé. Taxes communales sur les chiens et les chevaux rôles pour 1892. Approuvé. Hospices legs Virginie Vandelanoitte, veuve De Cuyyere. Ce legs consiste en une donation d'un capital, rapportant 400 fr. d'intérêts, pour la fondation d'un lit l'hospice du Nazareth. Approuvé. Id legs Gotschalck demande d'acceptation me sures conservatoires Cession de terrain. M. Breyne rappelle qu'il a été question de céder une partie de terrain située hors la porte de Thourout et demande où en est la solution de ce projet. M. Surmont répond que la solution sera prompte. Appropriation d'une maison affectation d'un crédit spécial. Approuvée. Hygiène construction d'un égoût, rue des Veaux. Approuvée. M. Vermeulen rappelle qu'il a été décidé de construire un égoût rue du Passage. M. Iweins fait la même observation pour l'égoût construire rue des Roses. M. Breyne-Devos demande ce que l'on prenne des mesures pour assainir l'Yperlée, qui en dif férents endroits exhale des odeurs pestilentielles. Il engage M. Surmont se promener le soir le long du canal et se convaincre de la vérité de ses allégations. Réadjudicalion égoût de la porte de Menin l'Yper lée. M. Berghman croit qu'il serait préférable de se tenir l'adjudication qui a été laite récemment M. Surmont dit qu'il croit pouvoir rassurer l'honorable échevin, qu'aucun envasement n'est craindre. Restauration-toiture église St-Martin parts d'in tervention. Approuvé. Foires -.renouvellement-convention pour le placement et l'exploitation des échoppes. Le collège s'enten dra ce sujet avec le sieur Croigny. M. Surmont déclare que les différends pourront être tranchés par le collège. Demande de crédit de 500 fr. pour les travaux de démolition aux Halles. M. Colaert propose de confier de préférence ces travaux un entrepreneur de la ville. M. Surmont fait remarquer que le travail est commencé par M. Roussel et qu on ne peut con venablement le faire continuer par un autre. M. Colaert. Pourquoi commencer ces travaux avant d'avoir obtenu le subside M. Surmont. Ce n'est pas moi qui les ai com mandés. M. Colaert regarde M. Berghman, comme pour l'interroger, mais l'honorable échevin des tra vaux publics, semble ne pas s'en apercevoir. M. Biebuyck demande si l'on ne pourrait réser ver une place gratuite aux courses pour le public indigent, i M. Brunfaut répond que cela est absolument impossible. L'essai en a été fait jadis et ce ne sont pas les plus pauvres qui ont prétendu en profiter.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1