Élections législatives. Chronique locale. Deux mal élevés. Chronique judiciaire. Deux poids et deux mesures. Bourse de Bruxelles. CHARLEROI. J. C. BALLOTTAGES DU 21 JUIN. LIBERAUX. CLERICAUX. Représentants Bertaux, 2680 Noël, 2730 Chaudron, s. 2709 Missonne, 2690 Coppéo, s. 2698 Deprez, s. 2729 MONS. Représentants. Dufrasne, s. 1508 Corbisier, 1703 Pierman, s. 1518 Ilarmignie, 1671 NIVELLES. Sénateur. Brunard, s. 1570 Dumonceau, 1608 Représentant Henricot, s. 1598 Dumont, s. 1623 SOIGNIES. Sénateur. Etienne, 1286 Cornet, s. 1297 TOURNAI. Sénateur. Macau,j. 1626 Stiénon, 1587 Représentants. Carbonnelle, s. 1637 Hecq, 1577 Dereine, s. 1623 Hoyois, 1582 VERVIERS. Sénateur. Lejeune, 1937 Peltzer, 1940 Représentant. Gilon, s. 1909 Loslever, 1866 N.B. Les noms des candidats sont suivis du nombre des voix obtenues le 14 Juin. La let tre s indique les candidats sortants. A Char- leroi il y a 6 candidats (4 lib. et 2 clér.) pour 4 sièges Dimanche dernier, le domestique de la Société des Anciens Pompiers de la ville d1 Ypres s'en re tournait chez lui après le concert donné au local d'été du Cercle Wallonlorsque arrivé derrière l'église S1 Martin il rencontra deux cléricaux, l'un un conseiller communal qui on donne le nom de René Begerem, l'autre un imprimeur qui porte le nom de Victor Nuytten. Ces deux individus eurent l'insigne courage de prendre a partie le domestique de la Société et, sans au cune provocation de sa part, de lui dire des choses désagréables. Depuis le lr Février 1891, Nuytten Victor se croit tout permis, il est soutenu par les cléri caux, il croit pouvoir insulter les passants inof fensifs qui sont ouvriers comme lui, mais qui ont le grand tort de ne pas penser comme lui, lui le malin, l'illustre Nuytten que beaucoup de libé raux devraient exclure de leur société en lui donnant un coup de pied bien senti au bas de l'échine. Ce prétentieux personnage possède une instruction qui égale son éducation ce n'est pas peu dire. Il n'en est pas responsable, nous le reconnaissons, nous le plaignons même sincère ment. C'est pourquoi nous ne nous arrêterons pas davantage sa peu intéressante petite per sonne. Il en est tout autre de René Begerem, con seiller communal, élu de la nuit du lr Février 1891. Ce petit personnage a, dans sa jeunesse, reçu de l'éducation les beaux principes de po litesse que son père a reçus l'école des orphe lins, lui ont été inculqués. Il paraît qu'il les a oubliés, comme il a oublié que, de même que le domestique de la Société des Anciens Pompiers, il est sorti du peuple, qu'il n'est pas né sur les ge noux d'une ducnesse II ne se rappelle plus qu'il est un parvenu enrichi de ce peuple pour qui il n'a plus que des sarcasmes maintenant. Et c'est ce parvenu qui se permettait Dimanche d'atta quer un honnête ouvrier et qui disait en rica nant (il sortait peut-être de table ou d'un estaminet) que les anciens Pompiers sont aussi trejfelijk que leur domestique. Sachez, petite vipère, que les anciens Pompiers et leur domes tique sont des honnêtes gens dont l'honnêteté vaut et égale la vôtre, tout comme elle vaut et égale celle de votre compagnon Victor Nuytten. Sou s l'administration libérale les cléricaux écrivaient que leurs amis, se promenant dans les rues de la ville, étaient, sans motif aucun, in sultés par leurs adversaires. C'était une calom nie de pure invention cléricale rien n'est jamais venu justifier pareille assertion. Aujour d'hui nous voyons deux enfants du peuple, un conseiller communal et un imprimeur, rire et se moquer des ouvriers qui passent. Nous pourrions nous plaindre avec raison, mais nous nous con tentons de signaler le fait et de flétrir, comme elle le mérite, la conduite impardonnable de ces deux individus, v Begerem et Nuytten ne devraient pourtant pas oublier que du sang chaud coule dans les veines des anciens Pompiers et qu'on ne les at taque pas impunément. Qu'ils se le tiennent pour dit. Dans une des dernières séances du Sénat, M. Deconinck a signalé l'attention du ministre, la conduite de M. Lebrun, échevin Spa. Au dire de M. Deconinck, M. Lebrun recevait du pro priétaire des jeux, des pots-de-vin de 30.000 fr. Le sénat a ordonné une enquête quel en a été le résultat Le ministre qui n'a pas hésité révoquer le bourgmestre d'Ostende pour des faits de moindre importance, pousserait-il l'indi gnité jusqu'à ne pas en agir de même avec l'éche- vin catholique de Spa Le Journal d"Ypres pourrait nous renseigner ce sujet ses patrons sont les copains du ministre. Gageons qu'il n'en fera rien. Jeudi dernier se sont réunis en notre ville, au Café du Boulevard (près de la gare) quelques amateurs de chiens-ratiers, qui viennent de con stituer une société sous le nom de Ratiers-Club- Yprois Cette société a pour but d'améliorer la race canine. Les membres organisateurs se proposent de donner fréquemment partir du lr Dimanche de Juillet des parties d'entraînement et de concours qui se suivront régulièrement. N.B. Les personnnes désireuses d'entraîner leurs chiens, pourront se rendre tous les Jeudis au local précité. Le parc et les rats seront mis leur entière disposition de 4 7 heures. Le nommé Aloïs Dekemel, 22 ans, meunier Zandvoorde, s'est suicidé dans sa maison, le 14 courant, vers 10 heures du matin, en se tirant un coup de revolver dans la hanche. La victime devait se marier le lendemain. Dans la nuit du 9 au 10, on a volé une pompe adossée au mur extérieur de la ferme de Henri Leleu, Comines. Les coupables ne sont pas connus. Un individu s'est présenté, la semaine der nière, la ferme de Léonie Vanderaaele, Honthem, pour demander de l'ouvrage. Comme il n'y en avait pas, le visiteur a fait semblant de partir, mais en réalité s'est mis aux aguets, jus qu'à ce que la fermière se fut rendue l'étable. Alors il doit être retourné la cuisine et y a pris deux jambons et un morceau de lard. Ce n est que le lendemain qu'on s'est aperçu du larcin dont l'auteur est inconnu. Dans l'après-midi du 12 courant, un inconnu s'est présenté chez plusieurs fermiers de l'éche- vin Charles, de Moorslede, le priant de bien vouloir assister l'enterrement de ce dernier, mort de la petite vérole. Quand, le lendemain, ils se rendirent l'enterrement, ils trouvèrent l'échevin Charles au travail, frais et dispos. Du Bien public Le ministère sera complété pour se la Constituante on assure que le ministre des affaires étrangères sera peu. 11 n'est pas vrai, contrairement dit les feuilles libérales, que M. Pontus de la guerre, se dispose quitter son ment. 1 rricai.,, présenter choix du fait sous ce qu'ont ministre départe- COUR D'ASSISES DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. Voici la liste des jurés désignés par le tirage au sort, chargés de juger sur les causes qui seront portées devant la Cour pour le troisième trimes tre de 1892 dont l'ouverture aura lieu le lundi 4 juillet 1892, sous la présidence de M. le conseil ler Van der Haegen de la cour d'appel de Gand Jurés titulaires. MM. Ivveins Eugène, propriétaire, Lophem. Roelandl Emile, brasseur, Wacken. Eleboudt Robert, négociant, Ostende. Roone Henri, receveur communal, Breedeoe. Loverius Edward, peintre, Bruges. De Leecluze René, négociant, Assebrouck. De Visscher Jean, changeur, Ostende. Dequinnemar Edmond, négociant, Heule. Messiaen Jules, teinturier, Iseghem. De Wulf Modeste, échevin, Ruysselede. Mestdagh Charles, propriétaire, St-Pierre sur-la- Digue. Van der Hofstadt Jérôme, banquier, Bruges. Lambert Charles, fabricant, Menin. Fontaine Théodore, négociant, Ostende. Donck Àmand, brasseur, Ypres. Nuttens Edmond,secrétaire-communal, Hooglede. Baert Urbain, négociant, Thiclt. Verlinde Edward, brasseur, Loo. Mestdagh Alfons, négociant, Bruges. Pieters Charles, secrétaire communal Reninghe. Arents de Beerteghem Aquilin, propriétaire, Bruges. Baesens Fidelis, entrepreneur, Bruges. De Boo Remi-Louis, bourgmestre, Oostvleleren. Birlouet Henri, conseiller communal, Comines. Crousel Fidelis, pensionné de l'Etat, Popennghe. Houtsaegher Léopold, rentier, Ramscapelle. De Rudder François, brasseur, Nieuport. De Neckere René, brasseur, Moorslede. Cilles de Pelichy. Jean, propriétaire, looghcm. Temmerraan Emile, ingénieur, Ypres. Jurés suppléants. MM. De poortere, Charles, avocat, Bruges. Van der Beke, Ernest, notaire, Id. Herreboudt, Louis, imprimeur, Id. Schaloigne, Alfons, boucher, Id. Revue de la semaine. Paris est chaud Berlin est lourd et partant, notre coulisse qui marche ordinairement d'accord avec ces deux grands marchés régulateurs, est indécise. La ten* dance est faible toutefois. L'Espagnole recule 66 13/16, le Saragosse 220 venant de 227. La Varsovie 523. Les fonds ottomans se maintiennent bien. La rente 20.57 1/2, le Lot 86. Au comptant, la morte saison continue produire ses effets désastreux les carnets sont dépourvus d'or dres et lesaffairesréduites leur plussimple expression. Nos rentes sont recherchées le 3 1/2 mai remonte 102.35 et le février 102 10. Le 3 0/° direct fait 98.50. Les Bruxelles sont fermes 102 les Anvers 100.75. Peu de changement en obligations revenu fixe. Les Banques sont peu traitées. La Banque Nationale gagne 10 unités 3.100. Les valeurs sidérurgiques sont recherchées.Cockerill est ferme 12.15 la fabrique de fer d'Ougrée 1775 et les Ougrée (H. F. 780, Vezin-Aulnoye 520. En charbonnages quelques firmes sont en avance mais la majorité est en baisse. Le zinc est bien tenu.l'Asturienne cote 4540 l'Aus- tro 1645 et la Vieille Montagne est demandée 568.75 Parmi les fonds étrangers, les obligations argentines sont activement trakées des cours en hausse. Argentin 5 0/° 379 et Argentin 4 1/2 193. Le Brésil est lourd 62. 3/8. Les obligations espagnoles sont offertes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2