Les Natte GRAND CONCERT CHAMPÊTRE Chronique locale. LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS École d'Équitation. Denier des Ecoles laïques. VILLE DE POPERINGHE. Bourse de Bruxelles. Fèlcs données l'occasion de la kermesse. DANS LES JARBiNS DE LA SOCIÉTÉ. Uoneert populaire règle de Tordre. Un jour la jeune femme, sœur Madeleine, se plaignit de douleurs abdominica- les, et son état éveilla les inquiétudes de la mère supérieure. Celle-ci consultasuccessivement cinq médecins, Merckem, Gand et Overslag, qui tous, d'après ce qu'elle affirme car il n'existe aucun écrit diagnostiquèrent une grossesse. Dans quelles conditions ce3 diagnostics ont été formulés, c'est ce que lajustico tiendra sans dou te éclaircir. Ces excursions successives avaient pris du temps les mois s'écoulèrent, et, malgré les vives et navrantesprotestations delà religieu se, il fut décidé qu'elle attendrait Overslag l'expiration du terme ordinaire de la gestation. Ce terme s'écoula, puis un mois vint s'y ajouter, la fin duquel on se décida soumettre le cas un examen sérieux de la Faculté. Trois médecins de Louvain, professeurs l'Université, furent chargés de ce soin. Ilsconstatèrent que la pauvre vierge ne portait aucune trace de grossesse, mais qu'elle était atteinte d'une affection delà matrice. Sœur Madeleine étaitdoncréhabilitée,et après les tortures morales qu'elle avait subies, elle pouvait espérer rentrer le front haut au couvent qu'elle avait dû quitter sous le poids d'aussi gra ves soupçons, et y recevoir devant tous un en thousiaste accueil. Il n'en fut rien. Sous prétexte qu'elle avait déjà donné lieu, par l'aspect exté rieur de sa personne, des bruits fâcheux, et que des bruits analogues pourraient se reproduire, on Técarta, non seulement de la maison de Mer ckem, mais aussi des deux autres maisons du même ordre existant dans la province. Ballottée d'une maison l'autre par des volontés hostiles, résignée l'obéissance claustrale, elle se laissa persuader, elle, Flamande, d'entrer au couvent du Bon-Pasteur dans le Nord français. Elle s'y rendit. Là on lui fit dépouiller l'habit religieux, et elle se trouva mêlée la population du cou vent elle reconnut alors qu'on l'avait en voyée dans une maison de filles perdues et do filles repenties C'était un dernier coup porté sa dignité. In nocente, on avait laissé peser sur elle les soup çons les plus terribles, surtout pour une religieu se, et, son innocence établie, on l'envoyait, dépouillée de son habit, dans un purgatoire de filles de mauvaises mœurs. C'en était trop. L'ex- sœur Madeleine rentra dans le monde. Mais elle se trouvait maintenant malade et sans ressour ces. Elle se décida demander restitution de sa dot et réparation des atteintes portées son honneur soit mille francs de restitution, plus 20,000 francs de dommages-intérêts. C'est la mère supérieure qu'elle assignaen justice. Débou tée de sa demande en première instance, elle se pourvut devant la cour d'appel où l'affaire e3t en ce moment pendante. coue d'assises de la flandre occidentale. Voici le rôle des affaires qui seront appelées devant les assises, pour la prochaine session, qui s'ouvrira le 4 Juillet, sous la présidence de M. le conseiller Vanderhaeghen Lundi 4 et Mardi 5 Juillet. Lucie Trinal, assassinat et incendie. Ministère public, M. Yeys défenseur, Me De Schryver. Mercredi 6 et Jeudi 7 Juillet. Leers, Marie, assassinat. Ministère public, M. De Byckere défenseur, Me Van Hoestenberghe. Vendredi 8 et Samedi 9 Juillet. T'Joen, Désiré, assassinat. Ministère public, M. de Kerckhove défenseur, M® Schramme. Lundi 11 et Mardi 12 Juillet. Van Over- beke, Jean, tentative d'assassinat. Ministère pu blic, M. Veys défenseur, Me De Poortere. DE LA VILLE D'YPRES. Jeudi dernier, 8 heures, la Société, musique en tête, a quitté son local de Y Aigle cï Or (loué partir du Jr Juillet, au dire de la propriétaire, M"" veuve Baus pour en faire un magasin de fer) et s'est rendue rue Carton, au Café de la Bonne, où elle occupera la nouvelle salle du parti libéral. Un public nombreux et choisi a tenu accompagner la Société jusqu'à son nou veau siège. Plus de six cents personnes se pres saient dans la salle. La musique y a fait son entrée en jouant Reusjele morceau favori de M. Surmont, le brave, le digne, le doucereux, le mielleux, le sympathique bourgmestre, doublé du Père de la ciléM. le Président Brunfaut a remercié le public d'être venu si nombreux témoigner de sa sympathie pour les Anciens Pompiers. L'enfant mort-né, annoncé par nos adversaires, se porte on ne peut mieux il pro met même de donner dans ce local si vaste et si spacieux, de splendides fêtes et prouver ainsi ses détracteurs que leurs sarcasmes et leurs méchancetés le rendent plus robuste. Des ap plaudissements frénétiques ont souligné les pa roles de M. Brunfaut. Après la Brabançonne, la musique, sous la direction du sous-chef, M. Aug. Igodt, a joué la Marseillaise en l'honneur d'un français, M. Prosper Deliège, le vaillant et infatigable chef de musique qui a formé l'excel lente harmonie des Anciens Pompiers. Un con cert improvisé, exécuté la perfection, a été chaleureusement applaudi. On s'est séparé vers onze heures en se promet tant bien de revenir souvent et de participer dans quelques semaines l'inauguration de la elle salle du parti libéral. nouvel Les Natte Kazahken ont donné Mercredi soir, vers huit heures, une sérénade en l'honneur d'un collègue l'occasion de son mariage. Depuis que la Fanfare catholique est en pos session de ses nouveaux instruments, les musi ciens écorchent si bien la musique que c'est faire hurler tous les chiens de la ville. Les voyageurs descendant du train, Mercredi soir, et entendant ce charivari, se demandaient si des musiciens ambulants avaient reçu la per mission du Bourgmestre d'aller jouer de porte en porte. Les rares curieux qui se promenaient dans la rue au Beurre, s'empressaient de faire demi-tour pour éviter d'avoir le tympan brisé par ces sons discordants Le public, avec le bon sens qui le caractérise, est même de juger la différence flagrante qui existe entre la musique de3 Anciens Pompiers et C6lle des Natte Eazahlien. Quand la première fait une sortie, toute la ville est sur pied, quand la Fanfare catholique se fait entendre tout le monde s'enfuit. A l'occasion de l'inauguration de la piste d'entraînement du PolygoneteldZonuebeke, GRANDES COURSES MILITAIRES, le Lundi, 4 Juillet 1892, 2 1/2 heures de l'après-midi. ENTRÉE LIBRE. Pendant toute la durée des courses, l'harmo nie de Zonnebeke fera entendre les plus jolis morceaux de son répertoire. Pendant le 2° trimestre de Tannée courante, le bureau télégraphique d'Ypres a effectué la re mise, par exprès, de 470 correspondances posta les, dont 466 dans le rayon de distribution locale et 4 en dehors de ce rayon. Dans la nuit du 22 au 23 Juin dernier, on a volé 20 poules au préjudice de Benoît Quaghe- beur, cultivateur, Poperinghe. Auteurs incon nus. Liste précédente, fr. 68,123-44 Chanson dite par Mondje au vieux Thourout 1-03 Collecte au Sultan 4-44 Boîte du Saumon 33-42 Produit de deux chansonnettes dites au Linde potyze 1-22 Une liquidation un anonyme 30-06 Collecte faite le 30 juin au café de la Bourse, lors de la lre répétition dans le nouveau local de l'Harmonie des anciens pompiers. 12-13 Do faux billets de banque sont en circulation. Us portent la lettre U, numéro 625, émission du 6 Octobre 1887. Us sont très bien contrefaits, le papier fort pale paraît meilleur que celui des bons billets le chiffre cent est très noir, le numéro central plus grand que celui des bons billets. SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE (Ancienne Musique des Sapeurs-Pompiers). LUNDI 4 JUILLET, 6 heures du soir, PROGRAMME lre Partie. 1. Marche de la Philharmonie avec trom pettes et tambours. 2. La Muette de Portici, ouverture. Auber. 3. Rigoletto, opéra de Verdi. M. Krein. 4. Le Rendez-vous de chasse. Rossini. 2me Partie. 1. Jubel, ouverture, Cari Maria Von Weber. 2. Solo pour flûte, par M. E. Van Els- lande. Gobbaerts. 3. Sigurd, opéra de E. Reyer, transcription pour Harmonie par M. Eh E. Van Elslande. 4. Belles de nuit, valse. Lacôme. A 10 heures, BAL. MARDI 5 JUILLET, 5 heures du soir, Place de la Station, TIR A LA CIBLE. A 6 1/2 heures, Total fr. 68,207-76 Dépenses jusqu'à ce jour fr. 63,860-06 Reste en caisse fr. 4,347-70 Revue de la semaine. Tous les journaux sont remplis depuis quelques jours de la Débâcle la dernière œuvre de Zola. Je regrette qu'il ne me soit pas permis d'analyser cet ouvrage dans un bulletin financier néanmoins je veux aussi parler de la Débâcle et je parlerai de celle de notre marché. Notre coulisse a été très mauvaise durant toute cette semaine Les cours de toutes les valeurs traitées terme sont en forte baisse. Paris nous a envoyé des cotes qui reflètent le désaccord qui existe toujours entre les comités de défense et le Gou vernement portugais relativement au paiement du prochain coupon de la rente portugaise. La rente espagnole est tombée 63 1/8, en entraînant le Saragosse 203. Le Moniteur de l'Empire d'Allemagne ayant publié un rescrit interdisant l'importation des produits russes dans l'empire par mesure préventive contre l'épidémie cholérique dont on signale l'extension dans le Caucase, le rouble a réactionné Berlin, et la Varsovie est tombée chez nous 500. Les fonds ottomans seuls sont parvenus conserver leurs cours. Les actions privilégiées Norfolk and Western sont beau coup traitées de 243 1/2 245. Au comptant, les affaires sont plus rares que jamais et la baisse est générale. Les valeurs sidérurgiques sont négligées, les charbon nages sont faibles. Nos rentes n'échappent môme pas la réaction. Le 31/2 Mai vaut 101.90 et le Février 101.85. Le 3 0/° annuités97.65. Les lots de villes se maintiennent assez bien les Anvers 101. 3/8 et les Bruxelles 103 environ. Peu d'affaires en obligations revenu fixe. Toutes les actions de Glaceries sont en baisse, les Auve- lais 1185, les Courcelles 605 et les Moustiers 906 sur la confirmation des bruits de la rupture du syndicat des glaces.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2