N° 64-65. Dimanche, Conseil communal d'Ypres. 14 Août 1892. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 6 FRANCS PAR AN. 52e ANNÉE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé «1 l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le esta it de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. Séance publique du 6 Août 4892. La séance est ouverte 5 heures du soir. M. l'échevin Colaert préside la séance en l'ab sence de M. le Bourgmestre indisposé. Sont présents en outre M. Berghman, éche- vin, MM. de Stuers, Brunfaut, Gravet, Vermeu- len, Poupart, Yan Eeckhout, Breyne-Devos, Struye, Iweins d'Eeckhoutte, Boone, Begerem etBiebuyck, conseillers Gorrissen, secrétaire. M. Colaert déclare approuver le procès-verbal de l'avant-dernière séance et dépose celui de la séance précédente. M. Boone désire savoir si le service des veilleurs de nuit est organisé par l'administration com munale. M. Brunfaut dit que ce service est assuré par les particuliers. M. Boone voudrait voir un service mieux orga nisé et permanent. Il déplore les dégâts trop souvent commis pendant la nuit, tant aux pro priétés particulières qu'aux édifices et monu ments publics. Pour ne citer qu'un exemple, il rappelle que,<Jr" "lùrrà-Wi&ç reprises les clôtures du cimetière S'-Pierre. M. Brunfaut a insisté depuis plusieurs années auprès de l'administration pour qu'un service de veilleurs ou de police de nuit fut sérieuse ment organisé. On lui a objecté que ce service serait très coûteux et difficile établir. M. Colaert approuve les propositions faites par MM. Brunfaut et Boone et croit avec eux qu'il est absolument nécessaire, malgré les difficultés d'organisation et le coût, de prendre des mesures spéciales pour assurer la sécurité des propriétés particulières et des édifices publics pendant la nuit. Il déplore les dégradations faites récem ment au piédestal destiné la statue de M. Yandenpeereboom. Des gamins, jouant au plus adroit,y ont lancé des pierres et enlevé plusieurs éclats. Des mesures très sévères sont déjà prises et différents procès-verbaux ont été dressés charge des délinquants. A chaque visite dans les écoles de la ville il insiste auprès des professeurs pour qu'ils inculquent aux élèves le respect des choses d'autrui. Des recommandations dans le même sens sont faites aux parents. Dernièrement des tilleuls ont été complètement ébranchés sur les promenades publiques dans le cas c'étaient des individus de Zillebeke qui venaient en arra cher les fleurs et, pour aller plus vite en besogne, coupaient des branches entières. M. le Président croit qu'il serait utile d'affi cher dans les écoles les condamnations encou rues peur dégâts commis aux propriétés. Cela se fait du reste au marché au beurre pour les con damnations encourues par les débitants de beurre falsifié. M. Struye croit que l'éclairage de la ville est insuffisant et que c'est souvent grâce l'obscu rité que les méfaits de ce genre se commettent. M. Breyne-Devos estime qu'il est souvent diffi cile d'atteindre les malfaiteurs qui opèrent pendant la nuit. Le vitrage d'un réverbère tout allumé a été brisé rue Carton. C'étaient proba blement des individus, passant par la ville, qui ont commis ce dégât et ont poursuivi leur route sans s'arrêter. M. Colaert répond que le Collège étudie sérieu sement la question de l'éclairage public, qu'il s'agit même, comme le Conseil le sait du reste, d'éclairer l'électricité. En attendant que cette question soit résolue, on pourrait augmenter encore le nombre des réverbères en ville. Ilpro- pose aussi de confier la garde du public les monuments, édifices, squares, etc. Des avis de ce genre sont affichés dans plusieurs villes de Hol lande et de France. M. de Stuers demande la parole. Il donne lec ture d'une protestation contre des articles de journaux, qui ont blâmé son attitude lors de la procession de la Fête-Dieu. Il avait motivé son absence, pour cause de santé. Il sera obligé de s'abstenir de nouveau la procession de la Tuindag. Son médecin de Bruxelles le lui ayant conseillé. 11 regrette que les journaux s'occupent des sentiments religieux tout-à-fait particuliers et, en voulant peser sur les convictions portent pour ainsi dire atteinte des libertés garanties par la constitution elle-même. Il rappelle le temps où, étant collégien, il accompagnait les processions avec les élèves du collège communal en même temps que le Collège des Bourgmestre et Échevins et le Conseil suivaient le Saint- Sacrement. Malheureusement un malentendu a interrompu ce pieux usage, qui aujourd'hui est rétabli, Lan \r ^".ch^s^r ^h°r,gent et Dieu est éternel. M. Struye désire connaître la portée d'articles de journaux attaquant le Collège au sujet des matériaux employés la construction de l'égoût du Kalfvaart. M. Colaert répond que ces attaques sont abso lument dénuées de fondement et qu'une surveil lance très stricte est exercée sur la qualité des matériaux employer. M. Berghman rougissant et se tordant sur son fauteuil) proteste contre des articles parus dans le Progrès et le Laalste Nieuws propos des tra vaux exécutés au bastion n° 2 au bout de la rue d'Elverdinghe. D'après ces organes les ouvriers de la ville auraient travaillé pendant tout l'été uu ouvrage qui pouvait, se faire très prompte- raent. Il reconnaît que l'achèvement de ce tra vail eut pu se faire en un laps de temps moins long, mais que si cela a duré, ce n'est pas l'inac tivité des ouvriers qui en est la cause. Souvent le travail en a été interrompu parce que l'on em ployait le même personnel d'autres travaux. Ce déblaiement a été fait par les ouvriers de la ville, plutôt que par entreprise, parce que cela avait l'avantage de coûter moins et de pouvoir être mieux exécuté. L'orateur énumère différents travaux, faits pour ainsi dire simultanément par les mêmes ouvriers. Cela prouve que les attaques ne sont point fondées. M. Brunfaut s'étonne de voir que le Collège fait exécuter actuellement des travaux de la même façon que l'ancienne administration, alors que M. le Bourgmestre, dans son rapport sur les comptes, avait blâmé cette manière d'agir et préconisé les travaux par voie d'entreprise. 11 ne critique pas la manière de travailler des ouvriers, parce qu'il ne les a pas vus l'œuvre mais il relève simplement une inconséquence entre ce qui se passe et les vues émises par M. le Bourgmestre. M. Berghman croit qu'il y a avantage faire certains travaux par voie économique sans re courir l'entreprise. On a du reste un excellent ingénieur et un bon conducteur des travaux, capables de surveiller et de mener tout bonne fin. Dans beaucoup de cas l'entreprise serait moins avantageuse. M. Brunfaut répond que l'ingénieur et le con ducteur des travaux ne sont pas des hommes nouveaux, qu'ils existaient déjà quand le Bourg mestre a fait son rapport. M. Colaert croit que le Bourgmestre a simple ment émis un avis et que si le Collège actuel suit ce que l'on pourrait appeler d'anciens errements, c'est qu'il y a trouvé des avantages. Collège communal Budget 4893. Approuvé. Instruction primaire Liste des enfants instruire gratuitement pendant Vannée scolaire 4893-4894. Le Bureau de Bienfaisance fait connaître, comme l'année dernière, qu'il ne peut intervenir pécu niairement dans l'instruction des enfants secou rus. M. Colaert ajoute que cette intervention de l'administration charitable serait plus difficile encore, vu le déficit de son dernier compte. M. Breyne-Devos trouve injuste que les enfants d'agents de police, par exemple, fréquentant l'école S^Michel, soient tenus de payer leur écolage, alors que ceux qui fréquentent les éta blissements officiels sont instruits gratuitement. M. Colaert. La question sera examinée. Les listes sont approuvées. M. Colaert fait les mêmes réserves que les années précédentes. Chemin de fer vicinal d'Ypres Armentières Part de la ville. La part d'intervention de la ville sera fixée quand le tracé de la voie sera définitivement arrêté. Construction d'un ègoûtprès de la gare du chemin de fer. M. Vermeulen désire, pour les entreprises des travaux, qu'il soit tenu compte d'un minimum de salaire accorder aux ouvriers. M. Colaert répond que cette question est grave et donne lieu de nombreuses discussions que le Collège s'en occupera pour l'avenir, mais qu'actuellement il ne peut en être fait mention. Propriétés communales Vente et échange de terrains Plusieurs particuliers proposent la ville d'acquérir des terrains lui appartenant. Le Con seil autorise la réalisation de ces propriétés. Taxe communale sur les chiens Rôle supplétif. Approuvé. M. Brunfaut désire savoir comment il se fait que les chiens d'officiers d'infanterie paient la taxe, alors que les chiens d'officiers de cavalerie qui, somme toute, passent ici dix mois consécu tivement et sont inscrits au 1er Janvier, ne paient pas la taxe. Différents Conseillers émettent le même vœu que tous les chiens d'officiers soient mis sur le même pied. M. Colaert ne saurait se prononcer sur l'exacti tude de ce que dit M. Brunfaut, mais il croit savoir que les chiens de la meute ne paient pas de taxe Ypres. Il y aurait eu une certaine en tente entre les propriétaires de ces chiens et le Bourgmestre. Ces chiens, du reste, ne sont arri vés en ville que tard dans l'année. M. Brunfaut met absolument de côté les chiens de la meute et ne veut parler que des autres chiens. Restauration de la toiture de Véglise A1-Nicolas M. Brunfaut demande ce que ces travaux soient mis en adjudication publique. M. Colaert répond qu'il ne s'agit que d'une restauration de peu d'importance. 139»» LE PROGRÈS

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