Variétés. Dans cent ans. Comme on le voit, il y a moins de naissances aujourd hui qu en 1830, mais la mortalité, grâ ce au progrès de 1 hygiène, a beaucoup dimi nué. Tombola de la Société Strijd naar Lauweren. 1904 Paysage, peinture. 1026 Lithographie. 1538 Lithographie. 1579 Marine, peinture. 1544 Lithographie. 1944 Tête d'Enfant, bas relief. 1295 Lithographie. 1533 Lion, sculpture. 1945 Marine, peinture. 1423 Lithographie. 1169 La vie de M. Alph. Yanden Peereboorn, livre. 1518 Le Musicien ambulant, peinture. 1144 Roses, peinture. 1034 Paysage, peinture. 1589 Paysage, sculpture. 1302 La Malle de Douvres, peinture. 1267 Buste, don de M. Lapière. 1788 Fin d'Hiver, peinture. Enregistrement et Domaines. M. Minnaert, receveur Beveren, est nommé en la même qualité, Ypres. o<XX>§g<X>OO Ostende. Depuis quelques jours, l'Avenue de la Reine conduisant au Bois Marie Henriette est complè tement achevée, les piétons et les coursiers y ont accès. Honneur l'administration Communale qui a si promptement réalisé les désirs du Roi Cette promenade est ravissante et on ne se plaindra plus d'absence de verdure, d'oasis. L'importance de l'Avenue de la Reine s'expli que par l'extension d'Ostende vers Mariakerke résidence en 1602 du Prince Albert et de l'Archi duchesse Isabelle. Ce sera la ville nouvelle. Le Roi ayant acquis tout Mariakerke et sui vant les plans du 1er architecte de France la création de toute une ville est décidée. Le cimetière déparant un peu, disparaît, on y établira une laiterie. Tout le monde connaît le rond point sur la digue près du fort Wellington. Eh bien, ce rond point servira un nouveau Kursaal, d'une construction colossale, et ne sera plus tabagie. Tels sont les projets d'une puissante compa gnie française, qui n'épargnera pas de millions pour arriver ce but dont l'heureuse initiative est dûe Sa Majesté. Qui vivra verra. Tir la cible et rappel de classes. Le tableau indiquant les diverses périodes de tir pour l'infanterie vient d'être complètement modifié. Du 29 août au 10 septembre, le 3® régiment de chasseurs pied et les grenadiers. Du 12 septembre au 24 dito, le 1er de ligne et les 1er et 2e chasseurs pied. Du 26 septembre au 8 octobre, les 2®, 3e et 4e de ligne. Tous ces régiments exécuteront leur tir au Camp de Beverloo avec le nouveau fusil. Les hommes en congé appartenant aux classes de 1888, 1887, 1886, et 1885 seront rappelés sous les dra peaux, de façon ce que l'eftectif de ces corps sera celui du pied de guerre. Du 26 septembre au 8 octobre, les 10®, 12e, 13e et 14® de ligne exécuteront des tirs la cible aux environs d Arlon. Ces régiments n'auront pas le Mauser et on ne rappellera pas les hommes des anciennes classes. Il en sera de même du 11e de ligne, sauf que le tir aura lieu Beverloo. Le drame de l/Vattrelos. Les funérailles de Jean Joseph Yarenghen ont donné lieu des manifestations bruyantes. Le détachement de gendarmes qui veillait au main tient de l'ordre, été assailli coups de pierres et de briques. Des projectiles ont été lancés éga lement contre la femme Leclercq. Ces scènes se passant tout près de la frontière, et les manifes tants passant alternativement d'un territoire l'autre, quelques gendarmes belges postés le long du fossé qui sépare les deux pays, ont tiré en l'air quelques coups de revolver les gendarmes fran çais les ont imités, ce qui a suffi pour mettre la foule en fuite. La gendarmerie continue garder la ferme, la nuit. Clovis Leclercq, le fermier arrêté la suite de cette lamentable affaire, a eu, jeudi dans sa pri son, une forte hémorragie, et son état paraît des plus inquétants. Un inqualifiable attentat. Avant-hier soir, un habitant de Wanfercée- Baulet a été victime d'un inqualifiable attentat au moment où il traversait le hameau dit du Philosophe près Iiansart. Un coup de feu, parti de derrière une haie voisine, estvenu l'atteindre grièvement en pleine poitrine. Le malheureux tomba en poussant un cri de détresse des soins empressés lui furent prodigués. Un médecinappelé en toute hâte n'ose pas repondre des jours au blessé. Quant au meurtrier, il s'empressa de déguerpir. Heureusement, il est connu c'est un habitant de Ransart, nommé Auguste B... On ignore les raisons qui ont pu le pousser commettre ce crime. -«a^oo- Au pays de Chimay. Le comité Chimay-Touristeest dans une singu lière situation on sait qu'il avait organisé des trains spéciaux pour aller visiter le beau domaine de la famille de Chimay. Or, depuis quelques jours, sous prétexte que des déprédations se commettaient dans le parc, le prince vient d'en ordonner la fermeture. Les Chimaciens sont en révolution plus de promenades sous les allées ombreuses de ce mer veilleux parc qui faisait leur orgueil et leur gloire ils n'iront plus humer l'air pur sous la sombre feuillée des quinconces et des bosquets plus de visites d'étrangers qui payaient grasse ment les dépenses qu'ils venaient faire dans la localité. Le temps des élections est passé le prince de Chimay n'a plus besoin de ses électeurs en 1992. l'europe sera-t-ellk républicaine? notre barbarie guerre a la guerre. lau riers et horions. la passion des voyages. les voies ferrées a la fin du xxe siecle. le tour du monde en 40 jours. la conquete de l'air. République ou monarchie Quelle sera la constitu tion politique des diverses nations du monde, dans cent ans d'ici, en 1992 Tel est le problème que M. Richet s'est posé au cours de l'étude qu'il a entreprise dans la Revue Scientifiqueet dans laquelle il cherche éta blir ce que sera notre planète, la fin du vingtième siècle. De l'autre côté de l'Atlantique, la réponse n'est pas douteuse. La dernière monarchie qui fut restée debout en Amérique, celle du Brésilvient de disparaître, et il est assez invraisemblable de supposer qu'en un point quelconque de l'Amérique, des rois s'empareront du pouvoir et puissent jamais constituer un règne mo narchique. L'Asie, l'Afrique, l'Australie ne seront pas autono mes. Elles se trouveront, plus ou moins, sous la dépen dance de quelques nations européennes et elles relève ront alors du régime établi dans la métropole. Les par ties de ces contrées qui deviendraient autonomes seront très probablement républicaines. Reste l'Europe. En France, dit M. Richet, la forme républicaine parait définitive et si ce pays n'avait pas été le théâtre de tant de bi/.arres évolutions ou révolu tions on pourrait regarder comme peu près assurée l'existence de la République. En Italie, en Espagne, la forme monarchique serait- elle conservée M. Riche: ne le croit pas. Les idées démocratiques et égalitaires font leur chemin très ra pidement d'ici cent ans il y aura, selon toute appa rence, une république italienne et une république espa gnole. Le sort de l'Allemagne paraît plus incertain. Toute fois, le savant professeur de la faculté de Paris estime que cet espace de cent ans est assez long pour que les idées républicaines deviennent aussi puissantes en Alle magne qu'elles le sont aujourd'hui en France ou aux Etats-Unis, de sorte que l'existence d'une république allemande semble vraisemblable. Les deux dernières monarchies seront la monarchie anglaise et la monarchie russe. La monarchie anglaise, en effet, dit M. Richet, peut coexister avec une liberté complète, et elle est compatible, ainsi que l'expérience l'a maintes fois prouvé, avec des progrès sociaux et politiques considérables, se réformant sans cesse et se réformant toujours dans le sens démocratique, si bien que l'Angleterre d'aujourd'hui, monarchique de nom, n'est absolument pas monarchique en fait. Quant l'empire russe, on a quelque peine concevoir cette prodigieuse et trop rapide évolution dans les idées, capable de faire d'un moujik, ou paysan russe, le ci toyen d'une république, pesant par son vote dans les destinées du pays. Sans doute, il deviendra plus tard, lui aussi, citoyen de son pays, et il aura lu la Déclara tion des droits de Vfiomme. Mais avant d'arriver ce résultat, il faudra probablement plus de cent années. Quant au sultan, qui représente en même temps le pouvoir civil et le pouvoir religieux, il aura probable ment, la fin du XXe siècle, passé le détroit. Hors de l'Europe, sa puissance, plus nominale que réelle sur les Arabes et Turcs, se trouvera limitée l'Asie Mi neure, la Syrie, la Mésopotamie et l'Arabie. En serons-nous encore, en 1992, l'état de barbarie où nous vivons aujourd'hui Car, il n'y a pas amour- propre qui tienne, nous sommes absolument des barba res. Le droit international n'existe pas. Qu'est-ce que la guerre, sinon la négation du droit et le triomphe de la force Or, l'état de guerre latent ou éclatant, est l'état général des peuples les uns vis-à-vis des autres, aujourd'hui. En sera-t-il toujours ainsi assurément non. [Jn moment viendra où les peuples comprendront l'absurdité de la guerre. Il y a quatre siècles, rappelle M. Richet, les habitants de Pise et de Lucques étaient séparés par une haine si violente qu'elle semblait éter nelle, et le plus infime portepaix de Pise eût considéré comme une infâme trahison d'accepter quoi que ce soit du premier citoyen de Lucques. Que reste-t-il aujour d'hui de cette haine Que restera-t-il dans quelques siècles de la haine absurde qu'un Prussien a pour un Français, et réciproquement Les hommes n'ont d'en nemis communs que la misère, l'ignorance et la mala die. C'est les combattre résolument qu'ils doivent se préparer tous au lieu de s'armer contre leurs compa gnons de misère ou d'infortune. On finira par compren dre tout cela et un jour viendra où les différends inter nationaux seront jugés comme des différends privés, où la guerre sera abolie. L'idée de la paix perpétuelle n'est pas une utopie c'est une certitude. Ce qui est une utopie peut-être, c'est de croire que son avène ment est proche. L'idée de justice est-elle suffisante pour* arriver ce résultat la suppression de la guerre Il serait témé raire de le croire. N'y a-t-il pas longtemps que l'injus tice de la force a été proclamée, reconnue, démontrée, et la force n'est-elle pas toujours la grande souveraine devant laquelle on s'incline bien respectueusement Ne comptons pas srr la sagesse des hommes. L'histoire est là qui nous prouve que les progrès moraux ne dérivent généralement que des progrès matériels. La guerre ne cessera d etre que le jour où elle aura été rendue im possible, matériellement. Il ne faut guère avoir foi que dans les effroyables et admirables progrès qu'a faits et que fera encore l'art de la destruction des hommes. La science seule aura raison de la guerre. Celle-là tuera celle-ci. Et M. Richet en fait la démonstration. Le morceau vaut d'être reproduit tout au long. Il y a deux siècles, dit-il, on armait quelques volontaires, des mercenaires, qu'on recrutait et là, et on allait, au printemps et en été, guerroyer dans un pays lointain, au grand dom mage des pauvres gens sur qui les armées de part et d'autre, vivaient grassement, mais, présent, c'est autre chose. Le temps des petites armées est passé. Ce sont les nations tout entières qui sont en armes. Et quelles armes Des fusils tir rapide, des canons mon strueux, des obus perfectionnés, dis poudres sans bruit et sans fumée, si bien qu'une grande bataille peut entraîner la mort de trois cent mille hommes en quel ques heures. On comprend qu'un gouvernement recule devant cette terrible perspective. Mais il y a mieux. Des engins nouveaux se prépa rent, plus destructeurs encore, probablement. A force de perfectionner la guerre, on la rendra impraticable. Supposez que demain, on invente des machines volan-

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2