THECH 9S co o LU OC CL Prime nos Lecteurs et Abonnés. Grands Vins de Champagne. Maison fondée en 1876. REIMS. INJECTION PEYRARD, Plus de Mercure, plus de Copahu ni Cubèbe. L'injection Peyrard est la seule au monde ne contenant aucun principe toxique ni caustique, guérissant réellement en 4 et 6 jours. Rap- Krt Plusieurs médecins d'Alger ont essayé Dépôts. Bruxelles Frédrix, boul. du Nord, 1'. Pèlerin, 12, rue de l'Ecuyer, Delacre, Mont, de la Cour. Le meilleur Purgatif LU o o o o X 00 S S S a s g a tes Voilà qui suffirait p- rter la dévastation partout. Aucune ville, si éloignée qu'elle soit des frontières, ne se trouverait plus hors de la portée de l'ennemi. On pourrait la brûler en quelques heures. Il est enfin un dernier argument contre la guerre, très important et qui n'a pas échappé M. Richet. Jusqu'à ces derniers temps, la plupart des guerres ont été décidées par les rois, qui n'avaient que des lauriers cueillir, et non pas par les peuples qui n'avaient que des horions recevoir. Or, la volonté des souverains se limite tous les jours davantage par la volonté nationale, et le premier résultat de cette limitation sera de suppri mer les guerres de folles conquêtes. La conscience pu blique se réveille. S'il n'y a plus d'Europe dans les chancelleries, il y a une Europe dans le sens d'une opinion publique internationale, universelle, qui juge sévèrement les faits et les actes des étrangers. Elle n'a pas de sanction légale, elle n'a pas de force matérielle sa disposition, mais elle n'en a pas moins une très grande force morale. II faut bien le dire, hélas! conclut M, Richet, ce n'est pas précisément en apparence du moins cette marche que suivent les idées contemporaines. Une sorte de fureur patriotique s'empare de toutes les nations. Jamais le sentiment de la patrie envisagé dans son sens le plus étroit, c'est-à-dire la haine des autres n'a été poussé aussi loin. On entend dire communément par les Italiens que les Français sont des brigands. Les Russes traitent les Allemands de brutes grossières. Les Français appellent les Anglais voleurs, et ainsi de suite. Mais ce n'est là qu'un orage qui passe. Avec les progrès de la démocratie, ces haines odieuses prendront fin. Dans les dernières années du vingtième siècle, on verra, sinon un âge d'or chimérique qui n'existera probable ment jamais, du moins des haines moins fortes et des jalousies moins violentes. Alors peut-être on songera sé rieusement l'institution d'un tribunal arbitral, destiné juger les différends internationaux. Une des grandes caractéristiques de la fin du siècle prochain sera ce que M. Charles Richet appelle l'inter nationalisme des moeurs, du commerce et des idées. Cette révolution s'accomplit tous les jours sous nos yeux. Les chemins de fer en sont le grand moteur. Dire qu'il n'y a plus de distances, écrit M. Richet, c'est dire une vérité très banale. Mais les vérités ba nales sont souvent bonnes répéter. Paris est sept jours de New-York, huit heures de Londres, vingt- quatre heures de Berlin et de Vienne, trois jours de St-Pétersbourg et de Moscou, deux jours d'Alger. La France tout entière, de Dunkerque Bayonne ou de Brest Nice, peut être franchie en vingt-quatre heu res peu près. Si l'on songe qu'il y a soixante ans, un voyage de quatre jours n'était pas une affaire, on se persuade qu'il est plus facile aujourd'hui d'aller de Pa ris Moscou qu'en 1830 d'aller de Paris Nantes. Tout cela n'est encore rien. On ira plus vite et on ira partout, ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui. Dans cent ans, la vitesse des trains aura très sensible ment augmentée et le réseau des voies ferrées sera au trement développé qu'il ne l'est aujourd'hui. Voyez cependant ce qu'ont déjà fait les chemins de fer. Déjà présent, il est peu de personnes intelligentes et de si tuation aisée qui n'aient vu quelque pays étranger. Combien trouverait-on de médecins, d'avocats, d'hom mes de lettres, d'ingénieurs qui n'aient jamais franchi la frontière de leur pays Et cependant dans un demi- siècle, nous paraîtrons la génération d'alors de bien mé liocres voyageurs. Il est peu près certain que dans cinquante ans on ira, sans grand effort, Samar kand, au Niger, Rio-Janeiro et Batavia. Lu tour du monde, ce tour du monde que deux ou trois naviga teurs seulement avaient accompli il y a un siècle, ce tour du monde qui encore aujourd'hui n'est la portée que de quelques privilégiés, sera, en 1892, un voyage simple et presque banal. C'est que dans un siècle, ou, vrai dire, dans un demi siècle seulement, la terre sera sillonnée par des voies ferrées, qui étendront par tout leur ruban d'acier. Il y aura un transsibérien qui permettra d'aller, en cinq ou six jours de la Baltique au fleuve Amour un transasiatique qui mènera de Moscou Bombay uu transsaharien qui ira d'Alger au Niger un ou deux trnnsafricains, l'un conduisant de Suez au Sénégal et au Maroc, l'autre allant de Tunis au Cap. L'Afrique pourra être parcourue en deux mois par les touristes. Pour ce qui est des chemins de fer américains, il y a déjà deux voies allant de l'Atlantique au Pacifique. D'ici une dizaine d'années, l'Amérique du Su.i aura aussi ses grandes voies ferrées. Et alors, depuis les grands lacs des Etats-Unis jusqu'à Buenos-Ayres, toute l'Amérique sera parcourue dans sa longueur par une voie qui suivra les Cordillières. Le malheur est que lee bateaux vapeur ne pourront pas se perfectionner dans les mêmes proportions que les chemins de fer. Des raisons techniques semblent établir qu'ils ont acquis peu près leur vitesse maxi mum. Même en les supposant b aucoup mieux conçus qu'ils ne sont aujourd'hui, il ne paraît pas probable qu'ils dépasseront la vitesse moyenne de 35 40 kilo mètres l'heure. Au total, M. Richet estime que le tour du monde qui, en 1875, était accompli en quatre-vingt jours, par une sorte de prodige, sera facilement exécuté, en 1992, en quaraote jours et peut-être moins encore. Quant aux télégraphes, déjà présent, il en existe peu près partout, et peu de progrès sont faire. L'é tablissement de quelques câbles sous-marins de plus ou de moins ne changera rien l'état actuel. Même si le téléphone se généralise, ce qui est très probable, ce ne sera pas une révolution économique, car il ne fait guère autre chose que le télégraphe, moins de frais et avec plus de détail, cependant. Il est un moyen de transport dont on peut difficile ment prévoir le développement et qui aura cependant dans le siècle prochain une importance capitale au point de vue des relations nationalesetinternationales C'est le transport par les airs. Ce n'est pas rêver une chimère que de considérer les machines aériennes comme une invention presquedéjà réalisée Le problème est connu dans ses éléments et dans la plupart de ses détails. Ce n'est plus qu'une question d'exécution et M. Richet est absolument convaincu que cette grande dé couverte sera réalisée bien avant un siècle. On n'aurait pas le droit d'établir cette affirmation, dit M. Richet, malgré les meilleures démonstrations physiques sur la résistance de l'air, s'il n'existait déjà dans la nature des machines volantes, de formes diverses, qui semblent railler l'impuissance mécanique de l'homme. Les chau ves-souris, les oiseaux, les abeilles, les papillons, les hannetons sont des démonstrations toutes faites, qui nous donnent la certitude qu'il existera bientôt des ma chines aériennes. Il est impossible, nous le répétons, de prévoir les conséquences de cette invention. La vitesse sera, sans doute, un peu plus graude que celle des chemins de fer, sans être cependant assez supérieure celle des loco motives sur rails pour que la machine aérienne sup plante la machine terrestre. Voilà un pronostic qui paraît raisonnable, mais mettons-nous en garde contre la logique et la raison, en ces sortes de choses. Rappe lons-nous qu'il y a peine cinquante ans, M. Taiers disait la Chambre française Croyez-vous qife les chemins de fer pourront jamais remplacer les dili gences et n'oublions pas que tous les députés se mi rent rire, tellement cette supposition leur paraissait absurde. Quoi qu'il en soit, on peut affirmer avec M. Richet, que la machine volante existera, et cela dans un avenir prochain, et qu'elle aura sur le chemin de fer cette énorme supériorité qu'elle ira d'un point un autre sans qu'il soit nécessaire d'une voie tracée d'avance. Plus d'expropriations, plus de terrassements, de tra vaux d'art, de viaducs, de tunnels, de ballast, de rails, d'aiguillages et probablement encore, et surtout, moins de catastrophes. Mais savez-vous bien que la vie, en 1992, ne man quera pas d'agrément ni de distractions M. Richet nous en promet bien d'autres encore. Z. Arthur ROEDERER Les Vins de la maison Arthur ROEDEREK se reccom- mandent par toutes les qualités de finesse, de bouquet, et de corps qui constituent les grands vins de Champagne. Les caves creusées en plein dans la craie sont remar quables par leur aménagement quantité de vins des meilleurs crus de la Champagne, attire l'attention des visiteurs. 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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 3