Chronique locale.
Exposition.
sent sous le nom de ligues des paysaus nous
oblige revenir sur le but que poursuit celle
nouvelle machine de guerre, destinée main
tenir les campagnards sous la domination des
hobereaux et du clergé.
Comme nous l'avons raconté déjà, ces mes
sieurs ont décidé de former une Ligue, dont les
statuts portent qu'il s'agit de rétablir et de
développer la vie sociale et chrétienne dans la
population agricole et de travailler au bien-être
matériel des membres de l'association.
H y a dans ce programme un méli-mélo de
socialisme, de religion et d'agriculture. Ce sal
migondis parait tout au moins singulier. Et il
n'est pas difficile de deviner quel est de ces trois
produits celui qui entrera dans le mélange avec
la dose la plus forte.
La société nouvelle aura surtout pour but de
combattre la propagande soi disant socialiste.
Et du coup, voilà le bout de l'oreille clérica
le qui se montre.
Sous prétexte de parler aux paysans, aux
petits agriculteurs, des moyens d'améliorer la
culture de leurs terres, on leur fera des sermons
destinés les maintenir dans le prétendu droit
chemin qui conduit au paradis, moyennant de
rester misérable sur cette terre la plus grande
Sloire de Dieu et au plus grand bénéfice de
lessieurs les hobereaux et les curés.
Le dimanche au prône le curé du village ne
parlera pjus de religion il ne prendra plus
comme sujets de sermons que les questions con
cernant les engrais, la rédaction des baux, le
crédit agricole, etc., etc., le tout soigneusement
christianisé.
Les cultivateurs seront avisés qu'il y a, la
cure, un dépôt d'eau de Lourdes avec laquelle
il suffira d'arroser leurs champs pour qu'ils pro
duisent dix fois plus que s'ils avaient été fumés
conformément la méthode ancienne. Et non
seulement on promettra double récolte aux
crédules, mais on leur promettra le paradis
par-dessus le marché.
El plus ça changera, plus ce sera la même
chose.
Quand donc ce bon campagnard, Jacques
Bonhomme, comprendra-t-il que toute cette
propagande cléricale n'est faite que contre son
intérêt?Car qui a intérêt directe celte sou
mission dans laquelle il vit depuis toujours
Sont-ce ces" progressistes qui, dans leurs confé
rences, ne leur parlent que de réforme sociale
ne leur promettent que d'être les égaux de leurs
maîtres, les hobereaux et les curés, en matière
de droits politiques leur disent que leurs fils
ne doivent pas aller seuls la caserne Ne sont-
ce pas plutôt ces messieurs du clergé et les
seigneurs qui, eux, vivent grassement dans ce
monde sans s'inquiéter beaucoup de l'autre, et
se contentent de promettre mille délices venir,
aux malheureux et aux misérables Si réelle
ment il nous était tenu compte, dans ce monde
meilleur des souffrances endurées sur cette ter
re, pourquoi ces messieurs n essayent-ils pas
de ces souffrances pour avoir une place choisie
là-haut
Faites attention, campagnards et cultiva
teurs, on veut vous attirer dans un nouveau
traquenard, et il serait par trop naïf, au moment
où le suffrage universel est sur le point d'être
voté, au moment où vous allez enfin jouir de
vos droits politiques, d'aller vous replacer sous
la domination de vos pires ennemis.
La médecine l'eau chaude.
Le mal de tête simple ou céphalalgie est sou
vent calmé par l'application sur la nuque ou sur
le front (selon le siège du mal) de compresses
trempées dans l'eau chaude. L'action de l'eau
chaude, dans ces cas, est souvent plus rapide et
Burtout plus durable que celle de l'eau froide.
Le bain de pieds très chaud, surtout s'il est ad
ditionné de gros sel ou d'un peu d'huile de téré
benthine, amène également une diminution de
cette tension pénible et douloureuse du côté de
la tête.
Les crampes d'estomac, les coliques intestina
les sont aussi apaisées par une serviette trempée
dans de l'eau chaude, puis tordue et appliquée
sur la région douloureuse. Le même moyen réus
sit encore dans les névralgies intercostales, dor
sales, lombaires. L'officacité de ces serviettes
chaudes est notablement rehaussée par une
légère aspersion de chloroforme ou d'essence
de térébenthine. On a fortement recommandé
l'application d'épongés ou d'ouate hydrophile
trempées dans l'eau chaude sur le devant du
cou des enfants atteints de ce resserrement du
larynx nommé faux croup. Ces applications,
fréquemment renouvelées, produisent la détente
du spasme laryngé.
Les injections d'eau 40 ou 45 degrés dans les
cavités qui sont le siège d'hémorragies donnent
de3 effets plus sûrs et plus durables que ceux
que l'on pourrait attendre de l'eau froide.
Les lavements avec de l'eau 35 degrés envi
ron réusissent bien contre les hémorroïdes et la
constipation. Il en est de même d'un verre d'eau
chaude bu avant le coucher.
Les infusions chaudes aromatiques prises
après le repas, pour faciliter la digestion, agis
sent peut-être tout autant par leur température
que par les plantes qui ont été infusées.
Le meilleur lavement nutritif.
Lorsque l'alimentation par l'estomac se trouve
enrayée pour l'une ou l'autre raison, on a recours
aux lavements d'oeufs.
Il est prouvé que l'absorption des œufs se fait
très bien par le gros intestin. A l'œuf brouillé et
additionné d'une certaine quantité d'eau, on
ajoute environ un gramme de sel. Pour un
adulte, on peut injecter, en un seul lavement,
trois œufs entiers avec trois grammes de sel. Les
malades exposés l'inanition peuvent recevoir
deux ou trois lavements semblables par jour.
Il est clair qu'avant de passer le lavement nutri
tif, il faut évacuer le gros intestin par un lave
ment préalable l'eau fraîche.
Encore un coup de balai et l'Académie est le
terrain choisi pour ces exploits d'un genre tout
nouveau. Nous avons vu comment nos maîtres
s'y sont pris pour se débarrasser des membres
de la Commission qui les gênaient, Messieurs
J. Iweins, G. Lapiere et Boedt en savent quel
que chose, maintenant c'est le tour de M. C.
Vanden Bussche.
M. C. Vanden Bussche était surveillant et un
peu sous-secrétaire I Académie depuis nom
bre d'années il y remplissait ses fonctions
avec un zèle qui lui valut plus d'une fois les
éloges de ses chefs, mais, voilà, M. C. Vanden
Bussche n'avait pas I heur de plaire M. Co-
Iaert son orthodoxie était quelque peu sus
pecte ce grand partisan de l indépendance
et de la liberté en tout et pour tous, c'était plus
qu'il n'en fallait pour occuper le premier rang
sur la liste de proscription,' et M. C. Vanden
Bussche vient de
Pas plus de compliments que ça.
Il y a plus d'un an que la chose se ruminait.
Pour commencer, M. Colaert, de son autorité
jrivée, avec ou sans le Collège échevinal, n'im-
jorte, en tout cas, sans que la Commission de
"Académie ait eu y voir, les Commissions
ne comptent pas sous notre paternelle et im
partiale administration cléricale M. Colaert,
uisons-nous, avait signifié au surveillant de
ne plus se présenter 1 Académie. Cela se pas
sait la renlree des cours en 1891
Cela pouvait paraître une mesure provisoire,
qu'aucune raison sérieuse n'était venue ap
puyer et M. Vanden Bussche patienta, toujours
désireux de connaître le fin mot de cette affaire.
Il eut bien quelque soupçon, sachant combien
sont sincères et marchent droit ces fiers repré
sentants du 1r Février, mais un soupçon n'est
jamais qu'un soupçon, et tant que la porcelaine
n'est pas cassée, on espère toujours qu'on épar
gnera la casse.
recevoir son congé définitif.
C'est qu'on ne brise pas la carrière d'un
homme sans motifs plausibles et les motifs
plausibles manquaient. C'est ce que M. Colaert
a compris et il a reculé devant le bris brutal et
injustifiable. Comment donc faire? Comment
tuer la poule sans la faire crier
M. Colaert croyait avoir trouvé le moyen, un
moyen que lui seul était capable d'inventer,
moyen simple et d'un succès assuré, s'il réussit.
Malheureusement il réussit rarement il n'a
Ëas réussi, quoique plusieurs fois tenté, chez
I. Creus, il n'a pas réussi davantage chez M.
Vanden Bussche. Ce moyen consiste tout bon
nement prier celui qu'on veut mettre la
porte de sé démettre volontairement de ses
fonctions Vit-on jamais pareil sacrifice pour
les beaux yeux decelui qui rumine votre perte?
M. Vanden Bussche se sentit donc incapable
de rendre ce service M. Colaert et M. Vanden
Bussche ne démissionna pas.
Saperlipopette, c'est embêtant I Voyons, en
core un coup, le sac malices n'est pas épuisé.
Il y a mieux. Pas de motifs avouables pour des
tituer, retranchons la place. Ah 1 ça, c'est bien
trouvé 1 Ainsi dit, ainsi fait, et l honneur est
sauf, l'honneur du sacrificateur. En deux temps
et trois mouvements on décide que la place de
surveillant étant une superfétation, on la sup
primera.
Naturellement la place étant supprimée, du
même coup le titulaire vole les quatre fers en
l'air et le tour est joué.
C'est ce qui vient d'être accompli, sous la
paternelle et intelligente administration que le
1r Février nous a donnée en l'an de grâce
1891.
Nous n'avons pas besoin de faire ressortir la
duplicité machiavélique de cette mesure qui
frappe plus son auteur que la victime pas
n'est nécessaire de démontrer quel arbitraire
sont exposés ceux qui ne se couchent pas plat
ventre devant nos maîtres, assez d'exemples
sont là pour nous édifier cet égard.
Il est certain que si M. Vanden Bussche avait
eu l'échiné plus cléricale, la place de surveil
lant eût été la condition première et indispen
sable de toute Académie et M. Vanden Bussche
un surveillant éminent, peut-être un direc
teur, que l'Europe nous eût envié. Aussi le
public ne s'y trompe pas et ce qu'il demande
c'est de se débarrasser au plustôt de ces gens
qui n'ont en bouche que tolérance et liberté
et qui sont les ennemis les plus impitoyables de
ces beaux mots qu'ils ne sauraient prononcer
sans s'écorcher la bouche.
Nous venons de recevoir un exemplaire du
projet de modifications apporter au régime des
eaux, présenté au Conseil communal, par M.
l'ingénieur Temmerman.
Nous en rendrons compte dans l'un de nos
prochains numéros.
La Commission du Monument Vandenpeere-
boom a fait afficher, en les deux langues, l'avis
que nous reproduisons ci-dessous.
La Commission a l'honneur d'informer le
public que l'inauguration du Monument e8t
fixée Dimanche, 25 c1, midi précis.
Elle espère que tous les habitants voudront,
cette occasion, pavoiser leur demeure pour
honorer la mémoire de l'éminent concitoyen.
H. BOSSAERT, Avl.
A. DE BEAUCOURT.
On nous annonce que Dimanche prochain, 25
Septembre, M. E. Coffyn-Coutrez exposera en
la Salle Bleue de l'Hôtel de Ville, deux meubles
d'art. L'un est en ébène, avec incrustations gra
vées et sculptures en ivoire. L'autre en ébène,
écaille et cuivre.
Exposition de 9 heures du matin une heure.
i i
Pour la Commission organisatrice
LE PRÉSIDENT,
LE SECRETAIRE-TRÉSORIER,