Chronique locale.
Manifestation.
financières qui vous soutirent votre pauvre ar
gent l'aide de prospectus menteurs ou de ré
clames adroitement insérées dans les journaux
et on préfère se contenter, avec raison toujours,
dun intérêt modeste, parce que le capital est
sauf, sous la garantie de l'Etat. Songez donc.
Depuis dix ans, la petite épargne belge a perdu,
en émissions de toute sorte, plus d'un milliard,
soit plus de trois millions de rente par an
tout jamais perdus Oh la petite épargne
ne sera jamais trop défiante. Qu'elle laisse les
gros capitaux courir les gros risques. La haute
mer orageuse de la spéculation est fatale nos
petites barques, nous.
Il n y a que depuis quatre ans que Ion a pris
1 habitude de s'assurer la Caisse d'épargné,
section de retraite. De 4,000 en 1888, le chiffre
des affiliations est monte h 31,000 en 1891.
Encore une progression qui autorise les plus
belles espérances Cela est dû en bonne partie
des sociétés, des cercles, en moindre partie
des industriels qui intéressent leur personnel
et s'intéressent aussi la caisse de retraite avec
Pourquoi ne pas prendre les devants Pour
quoi ne pas adopter le système déjà en vigueur
dans un certain nombre d'établissements in
dustriels patron et ouvrier versent chacun sa
part, mais la part du patron s'augmente chaque
année 5 des conditions déterminées
La participation delà Caisse d'épargne la
constitution desociélés pour construire des mai
sons ouvrières est une première et bienfaisante
application du principe que l'épargne popu
laire doit servir faire du bien au peuple. Un
avenir prochain démontrera que la Caisse, peut,
sans risquer ses dépôts, concourir d'autres
œuvres de haute utilité démocratique.
C'est Vendredi prochain, 30 Septembre,
qu expire le délai fixé pour les réclama
tions électorales.
L Association libérale de l'arrondisse
ment d'Apros prie instamment ses amis
politiques de lui signaler les libéraux qui
ne figureraient pas sur les listes électora
les arrête» s définitivement le 3 Septembre
courant, et les catholiques qui y seraient
indûment inscrits.
Les listes arrêtées cette année devant
servir pour les élections communales pro
chaines, il importe que tous les libéraux
veillent leur inscription sur ces listes
électorales.
Comme réponse aux critiques que nous
avons formulées sur les divers moyens em
ployés par I autorité communale pour se dé
barrasser, sans raisons avouables, d'un ancien
fonctionnaire, le Journal dYpres nous de
mande si nous pourrions lui dire par combien
de voix la mesure que nous blâmons a été
volée
En séance de la Commission de l'Acadé
mie
2* En séance du Conseil communal?
El le Journal qui se met côté de la ques
tion, sans toucher un mot du fond de notre
article, se flatte de cette douce illusion, dont se
bercent facilement les gens trop pressés de se
donner raison eux-mêmes, c'est que cette
question nous laissera a quia.
Non, mon petit, votre objection n'est qu'ac
cessoire. Peu nous chaut que la Commission
ou le Conseil ail voté ou non, et 5 quel nombre
de voix, la suppression d'un emploi qu'on leur
a présenté comme dorénavant inutile. Une
Commission, comme un Conseil, peut être peu
au courant, cela se voit, des besoins dune
institution il se peut aussi que les faits soient
présentés de telle façon que plus d'un, sans
être borné, s'y laisse prendre. Emberlificoter
son monde est un art dont on acquiert le se
cret certaine école. C'est ce qui fait qu'il n'est
jamais bon de presser les choses et de leur
donner une solution qu'une réflexion plus mûre
aurait probablement fournie tout autre.
Or, tel a été le cas dans l'occurrence. On
réunit la hâte, une demi-heure avant la
séance du Conseil, la Commission de F Acadé
mie, (qu'on aurait pu avoir réunie plusieurs
mois piustôt), on lui sert vite, vile, un petit
plan nouvfeau que le peu de temps ne permet
pas d'examiner loisir cela presse, il faut
aller au Conseil, qui se réunit I instant. Puis-
qu il en est ainsi, pourquoi maintenir un em
ploi inutile? Même répétition l'Hôtel de
Ville et voilà le vote enlevé 1 Et M. Colaert
triomphe et Ie Journal dYpresd'un air victo
rieux, modestement victorieux, nous demande
ce que nous en pensons
Ce que nous en pensons, nous venons de le
dire et nous l'avions déjà dit en d'autres termes,
puisque nous avons predil, dans noire numéro
du 22 Septembre, que les choses allaient se
passer ainsi. N'avons-nous pas dit que M. Co
laert, ne parvenant pas bout de son surveil
lant dont il avait décidé la disparition, sans y
réussir régulièrement, allait tout bonnement
supprimer la place? N'avons-nous pas dit que
c'était un moyen pour lui d'arriver ses fins,
mais que le moyen était archi-mauvais, quoi
que sûr, et que les cléricaux étaient seuls capa
bles d'y recourir
N'avons-nous pas dit que M. Vanden Bussche
ne méritait en aucune façon ce traitement
arbitraire et injuste qu'un fonctionnaire, qui a
18 ans de bons et loyaux services, méritait un
autre sort, d'autres égards
C était le fond et la morale de notre article,
et lexpédient supprimer la place de
quelque manière qu'il soit mis en action, ne
change rien notre critique de fond. C'est
ceci, et non l'accessoire, qu'aurait du répon
dre \c Journal. Il ne l'a pas fait, cela se com
prend notre critique n'en est que plus perti
nente. El pour montrer jusqu'au bout, combien
est jésuitique la procédure dont M. Vanden
Bussche est l innocenle victime, cest que la
place de surveillant sera rétablie, quand
Nous n'en savons rien, mais elle le sera, sous
une forme ou sous une autre, parce qu'elle est
nécessaire, surtout Ypres, pour des raisons
que nous pourrions dire mais que nous pou
vons aussi remettre d'autres temps.
Dimanche dernier, vers trois heures de ia-
près-midi, la Société des Anciens Pompiers,
présidée par M. Brunfaut, conseiller communal,
a appendu une magnifique couronne de chêne
la statue de M. Alphonse Vandenpeereboom.
L'Harmonie de la société a exécuté le Tuindag-
lied, air Yprois puis, suivie de trois mille per
sonnes, elle a fait une promenade triomphale.
Nous reviendrons sur cette louchante mani
festation.
Noua donnons aujourd'hui en supplément les
trois discours qui ont été prononcés, Dimanche
dernier, l'occasion de l'inauguration du mo
nument Vandenpeereboom.
Un des éléphants de la ménagerie Wombwell's,
caserné chez un loueur de voitures de la rue de
l'Orient, Etterbeek, s'est échappé pendant la
nuit de Samedi Dimanche.
L'animal s'amusa d'abord briser la porte du
la remise du louageur François, demeurant mêmç
rue, la réduisit en miettes et détruisit complète
ment trois voitures qui s'y trouvaient remisées.
Il s'introduisit ensuite chez le louageur Char-
les De Blond et y brisa tout ce qu'il rencontra
sur son passage. Une voiture bière du sieur De
Troch tut mise les roues en l'air.
Un des domestiques du marchand de bières, le
sieur Pierre Van den Beeck, qui couchait au des
sus de la remise, éveillé par ce tapage infernal,
sauta de son lit pour voir ce qui se passait. Arri
vé au bas de l'echelle qui conduit sa modeste
couche il aperçut l'éléphant qui le menaçait de
sa trompe. Avant que le malheureux eût eu le
temps do fuir, il fut projeté d'un coup de trompe
dans la fosse purin.
Le pachyderme retourna ensuite dans la rue de
l'Orieut, où il se mit briser la clôture d'un ter
rain vague.
Sur ces entrefaites on était allé chercher le
directeur de la ménagerie et, dès qu'il l'eut
aperçu, l'éléphant rentra, docile comme un
mouton.
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