ASSOCIATION^ LIBERALE. N° 80. Jeudi, JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Assemblée générale, Di manche, 9 Octobre, huit heures du soir, au local de la Bourse, rue Carton. Question des eaux. Les eaux de Diekebuseh et le système actuel. 4>2e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T El'MfO. (11 n'y aura pas d'autre convocation.) Ypres, le 5 Octobre 1892. (Suite.) C'est ici que commence proprement parler le rapport de M. Temmerman. Nous avons vu ce qu'il fallait penser de l'alimentation de la ville ou par les sources du N. E. de la ville, ou par le drainage ou par l'étang de Zillebeke. C'est Dickebuscb, selon M. Temmerman, qu'il faut se tenir et c'est ce système actuellement en usage qu'il faut s'appliquer améliorer. M. Temmerman commence par décrire la constitution générale de l'étang. Il y trouve des plantes dénaturé diverse en quantité considé rable il y constate de la vase, en certains points, accumulée une épaisseur de lm90, telle enseigne que pour un volume d'eau de 420,000m3il y a 22'l,000m3de vase. Soit près de la moitié de I étang occupée par de la vase et des végétaux. Du côté de Kemmel, c'est dire en amont, 1 étang a perdu en étendue plus de 80 mètres. Celle situation ne peut aller qu'en empirant, s'il n'y est porté promptement re mède. Le remède s'indique tout naturellement il faut curer et curer de manière que les incon vénients auxquels il s'agit de parer ne se renou vellent plus ou tout au moins qu'ils soient réduits leur minimum. C'est le premier point. Le second, c'est de curer létang de manière y trouver une réserve suffisante. Pour obtenir le premier point, M. l'ingénieur propose d établir un canal de décautation, en amonl de l'étang, dans lequel canal les eaux, avant d'entrer dans l'étang séjourneraient un temps suffisant pour se débarrasser par leur repos des corps étrangers qu'elles contiennent. Ce canal aurait un fond de 4 mètres et une surface de 10 mètres il serait fait aux dépens du ruisseau actuel qu'il remplacerait dès son entrée sur les propriétés de la ville jusque con tre l'étang où seraient établies des vannes qui commanderaient l'arrivée des eaux. Toute la question est de savoir si ce bassin ou canal de décautation serait suffisamment grand pour servir de bassin de décautation, autrement dit, s'il pourrait donner un effet utile. Car, remarquons-le bien, il y aura né cessairement entre ce bassin et létang udc certaine dénivellation et plus celle-ci sera grande, plus la vitesse des eaux y sera grande, et lors des grandes crues, la vitesse y sera telle que la décautation y sera quasi nulle. Or c'est lors des grandes pluies que 1 étang se four nit et ce bassin pour retenir ces eaux devra être bien grand pour les retenir un temps assez long pour que la décautation puisse se faire. Mais il est probable que cette objection a été prévue et que l'habile auteur du projet y a une réponse victorieuse toute prête. De ce même ruisseau M. Temmermen fait partir ce qu'il appelle un canal de dérivation dans lequel couleraient les eaux du ruisseau. Ce canal de dérivation irait rejoindre l'aval de l'étang sans traverser celui-ci. Celle dériva tion, dit M. Temmerman, est indispensable pour l'alimentation de l'étang si le curage fond du canal devient nécessaire. Nous comprenons l'utilité de ce canal quand il faut curer le bassin de décautation ce que nous comprenons moins bien c'est la nécessité indispensable pour l'alimentation de l'étang, alors qu il ne le traverse pas et qu'il déverse ses eaux l'aval de l'étang. Il est probable que 1 imprimeur ici fait dire a M. Temmerman autre chose que ce qui est écrit. Nous sommes d'autant plus porté le croire que la brochure fourmille de négligen ces typographiques jusque dans les chiffres qui, en plus d'un endroit, sont évidemment erronés. En tout cas ce n'est pas la maison Lebègue qui a lieu d elre jalouse de notre descendant de Plantin. 2° Dévasement de létang. Comme il était aisé de le prévoir, M. Tem merman a constaté que la végétation est la plus forte aux endroits les moins profonds, c'est dire là où il y a le plus de vase. Il serait dé sirer que le dévasement s'y fît partout la même profondeur, soit une moyenne de 3 in. 50. Pour éviter les inondations, il ne sera guère possible de dépasser la côle 3 m. 50 au- dessus du radier du filtre actuel. Ce dévasement peut se faire de diverses ma nières et M Temmerman examine.ces diverses manières. 1° En dévasant purement et simplement les 32 hecta. 75 ares de surface mouillée, on ob tiendrait, en ajoutant les 22l,000m3 occupés par la vase aux 420,474m3 occupés actuelle ment par l'eau, un volume total d'eau de 6il,474m3. A raison de 100 litres par jour et par habitant pour une population de 17,000, et une évaporalion moyenne de 0,004, on arrive une dépense journalière de 1700 x 32,7543 x 0,004 3010m3. Ce qui fait pour la durée totale de la réser- ên hlJ* ve emmagasinée 213 jours 7 3010 J mois, 3 jours. Ce travail permettrait donc, en l'absence de toute nouvelle venue d'eau, de marcher pen dant 7 mois, 3 jours. 2" En approfondissant l'étang d'une manière absolument uniforme tanf. en long qu'en travers, depuis l'aval jusqu'au point qui indique sur la carte le profil 12, M. Temmerman diminue la surface du réservoir et en môme temps l'évapo- ration il arrive ainsi une provision d'eau de 7 mois et 10 jours. Donc un profit de 7 jours, avec une surface liquide moindre et plus de terrains soustraits l'inondation, par conséquent productifs il suffirait de les rele ver par les déblais provenir du fond. Les 26,hectares disponibles autrefois, dit- il, rapportaient annuellement plus de 4000 fr.; aujourd'hui la vente portera sur un total de 36 hectares et l'on peut dès lors évaluer le pro duit annuel de la vente future 5500 fr., soit un bénéfice de 5100 sur le rapport actuel et l'intérêt y compris l'amortissement d'un capital de fr. 150,000, déduire évidemment de la dépense totale des travaux effectués. Certes, il y aurait de ce chef une certaine compensation, mais le bénéfice de 5500 fr. nous paraît quelque peu exagéré, vu les prix actuels des berbages, qui ne paraissent guère destinés retrouver leurs anciens chiffres. Quoi qu'il en soit, il y aurait bénéfice. 3° L'auteur de la brochure examine ensuite un troisième genre de dévasement qui s'effec tuerait jusqu'au profil 11 limite et qui donne rait de l'eau pendant S mois et 3 jours. Mais il incline penser que les 7 mois et 3 jours du premier genre de dévasement suffiraient. 4° Enfin si tout cela ne satisfaisait pas, on pour rait approfondir l'étang de 0,50, en mainte nant la digue transversale au profil 12, comme il a été dit plus haut dans la deuxième hypo thèse pour cela il faudrait abaisser la prise d'eau, «pour le cas échéant, utiliser tout le volume acquis et M. Temmerman estime que le cube des terrassements serait sensiblement le même, sans augmentation d'évaporalion, avec un fond dans des conditions plus favora bles. Que le fond fût amélioré et levaporation la même, c'est incontestable on aurait plus d'eau, c'est encore incontestable, mais est- il vrai que le cube de terrassement ne serait pas augmenté? Les 14 hecta. 30 a. approfondis de 0,50 c. ne donneraient-ils pas un cube de 1430 x 0,50 71500. Or, ce cube ajouté aux 2644021113 déjà dévasé ferait, si nous ne nous trompons, 264402 71500 335902m3 Mais M. Temmerman pour cela devrait en core abaisser la prise d'eau. C'est lui qui le dit et il a raison. Mais cela ne coûterait-il rien Nous croyons que le jeu n'en vaut pas la chan delle. D'ailleurs M. Temmerman n'y tient pas plus qu'il ne faut, puisqu'il conclut au dévase ment pur et simple de la première manière. La prise d'eau. M. l'ingénieur de la ville critique le grillage établi actuellement devant la prise d'eau et ne saurait admettre qu'il em pêche les corps flottants d'entrer dans la con duite d amenée ou au moins dans le filtre. En effet, mais comment empêcher cela? Il pro pose, comme cela est représenté dans la plan che VI de son travail, (où est la planche VI une enceinte de pieux et de palplanches, etc. Nous croyons que les corps flottants seront toujours attirés vers la prise d'eau et y entre ront demain comme autrefois et que c'est dans LE PROG ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le .estant de la Belgique et de l'Etranger I'Acence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1