16 Octobre 1892.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Question des eaux.
Exemple suivre.
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et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Ypres, le 15 Octobre 1892.
Faute de place, nous n'avons pu publier en
son entier dans notre dernier numéro, la ré
ponse de M. l'Ingénieur Temmerman, notre
notice sur la question des eaux.
Nous en donnons aujourd'hui la lin
Un argument, un seul l'impossibilité de faire
des chasses entre Dickebusch et Ypres.
Depuis quand l'eau descendant d'un réservoir
peut elle produire une aspiration Et puisque
je refoule l'eau eu ville, ne puis-je la refouler et
Êroduire des chasses dans la conduite de Dicke-
usch qui possède des décharges par lesquelles
tout sera expulsé.
Maisje vais plus loin et je croirai avoir réduit
le système opposé néant lorsque j'aurai dé
montré que
Pour cela j'affirme et je démontre qu'il n'y a
pas de dépôts de sabled'argile ou de matières quelcon
ques que la vitesse actuelle ne puisse expulser et
qu'il ne saurait y avoir de semblables dépôts.
En effet, la vitesse maximum d'après M. Le-
boucq est de 0m25 par seconde, insuffisante dit-il
pour entraîner les sables. Remarquons que la
conduite a un diamètre de 0m35, donc une sec
tion de 0m82 environ.
D'autre part, avant d'entrer dans ce tuyau les
eaux passent par un conduit ovoïde de 1, 2° x
0,80 d'une section de 0ra,640.
La vitesse dans le tuyau étant de elle sera
dans le conduit de 0ra25 w»?— 0m,03 soit huit
fois moindre. Or je le répète les eaux y pas
sent avant d'entrer dane la canalisation.
Est-il possible dès lors que des matières ame
nées par une vitesse de 0ra03 ne puissent être
expulsées par une vitesse huit fois plus forte soit
de 0rajj£
Poser la question, c'est répondre.
Inutile, croyons-nous, d'insister.
Donc, il n'y a plus de dépôts puisque toutes les
matières amenées peuvent être exjmisées. Ce
qu'il y a et je l'ai démontré, c'est la rouille qui
provoque des aspérités et augmtnte énormément
la surface interne de3 tuyaux alors qu'on me fait
dire (9 Octobre lre colonne) qu'elle la diminue.
Or, ce n'est pas encore une pression de 10 at
mosphères qui enlèvera cet obstacle-là. Heu
reusement aussi ses effets ne s'aggravent-ils pas
et sont-ils dès maintenant arrivés leur maxi
mum.
On dit en faveur du système opposé, et au
sujet de mes craintes de rupture de la conduite,
qu'il n'y aurait, avec les machines de Dicke
busch, que 2 atmosphères de pression.
Pardon. Les tuyaux sont sous le sol et l'eau
élever 22 mètres auxquels il faut ajouter
3m,17 pour vaincre les pertes de charges.
Mais, dit-on, les tuyaux ont été éprouvés 5
atmosphères. C'est vrai, mais la rouille n'eu a-t-
elle pas diminué l'épaisseur et par conséquent la
résistance
Un argument que je considère comme décisif,
et qui seul devrait suffire faire condamner irré
vocablement l'emplacement des machines
Dickebusch, est précisément celui d'une rupture
de la grande conduite.
Mais, dit-on, au pis-aller un demi-jour suffi
rait pour réparer l'accident, on l'a bien vu le 4
Octobre lors de la rupture du tuyau près de la
boucherie.
D'abord, il n'y a pas eu de rupture de la
graude conduite le 4 Octobre, mais tout simple
ment une rupture de la prise en charge du
Marché-Bas, c'est là tout autre chose.
Et puis, en ville on avait la rupture sous la
main, chacun pouvait la voir. Mais hors
ville Il faudra la chercher sur un parcours
do cinq kilomètres. Et puis, qui affirme que le
réservoir serait plein ce moment De plus il
faut déblayer, vider la fouille, amener les maté
riaux et les ouvriers pied-d'œuvre. Et pendant
ce temps la ville est sec.
N'est-il pas vrai, qu'un système qui évite cet
inconvénient est préférable, si lui-même n'en
présente pas d'autres Et d'autres, il n'y en a
pas. Il y en avait un, disait-on, les chasses.
Celui-là, nous croyons lui en avoir donné une
sérieuse. D'autre part il n'y a plus hésiter, si
en outre le dit système présente les avantages
suivants
Concentration des services.
Facilité de surveillance.
Facilité d'approvisionnement de combustible.
Rapidité de réparations éventuelles la ma
chine.
Commande automatique certaine des pompes
par le réservoir.
Possibilité en sécheresse d'épuiser les derniè
res ressources aux fossés de la ville.
Possibilité d'un raccordement ultérieur de
Zillebeke. Quant aux mollusques et aux bryo
zoaires, nous les expulsons actuellement en ville
par les bouches d'incendie avec une contre-
pression de lm00. A plus forte raison la con
duite en sera-t-elle purgée lorsque, comme je le
propose, les eaux seront amenées en ville dans
un bassin de décantation et y arriveront toujours
avec leur plus grande vitesse. Il est donc inexact
que mon système offre l'inconvénient de n'influen
cer en aucune manière la grande conduite.
Ici je rencontre encore un point d'interroga
tion.
Je dis page 57 que le bassin de décantation
a une profondeur moyenne actuelle de 4ra00 d'eau
pouvait être portée sans frais 4m50 mais
parfaitement. L'eau actuelle est 0,60 du sol
et plus.
Qui m'empêche de la relever 0,50 et n'aurais-
je pas sans frais au,-.un 4m50 d'eau au lieu de 4m00
où trouve-t-on encore une fois qu'il faudra sus-
élever les digues J'en fais simplement la
proposition en disant qu'il serait utile de le faire
pour pouvoir filtrer le cas échéant sous pression
sans intermédiaire de machines.
J'oubliais votre idée d'obliger l'homme de
l'étaug sonner électriquement toutes les 2 ou
3 heures pour attester sa présence. Il ne faut pas
être Stephanson pour se remplacer tout simple
ment (étant le susdit homme) par une petite hor
loge qui remplirait plus exactement l'office
d'avertisseur que soi même.
Comme conclusion.
Dans des circonstances aussi graves, il importe
de ne rien laisser l'alea et il faut avant tout un
système absolument sûr. Je crois avoir dé
montré largement que mon projet ne laisse rien
désirer sous ce rapport.
Avantde terminer, jejnepuis que remercier mon
honorable contradicteur de m'avoir fourni aussi
courtoisement l'occasion, de rencontrer certai
nes objections mon projet et de relever des
malentendus que sans doute l'imperfection de
mon travail rendait possibles. Quant aux éloges
qu'il veut bien m'adresser, jo n'en retiendrai
qu'un seul, c'est que j'ai fourni un travail con
sciencieux.
E. TEMMERMAN.
Ce qui existe ici pourrait exister dans d'autres
provinces.
En 1837 une taxe provinciale contre l'épizoo-
tie fût votée par le conseil provincial de la Flan
dre Occidentale. Ce n'était pas là précisément
une caisse d'assurance c'était plutôt une caisse
de secours mais les détenteurs de bestiaux, en
général, trouvaient que le nombre de cas d'épi-
zootie, auxquels elle s'étendait, était trop limité
et puis, une partie en était distraite pour toute
autre chose. Delà, peut-êlre, que cette taxe
n'était pas, parmi les détenteurs de bestiaux de
la Flandre Occidentale, aussi populaire qu'on
semblait le croire. Certes, il ne faut pas, pour
cela, supprimer le règlement il faut le modi
fier. Aussi, le conseil provincial va sérieusement
s'en occuper dans une session extraordinaire en
Octobre ou Novembre prochain.
Depuis quelques mois, il est question de fon
der, dans la même province, mais sans en
faire l'objet d'une taxe provinciale obligatoire
tout simplement une caisse de prévoyance contre
les dommages, causés par la grêle c'est une
Société de secours mutuelssous la dénomination
de West- Vlaamsche landbouners et c'est sur
l'initiative de M. Vanden Berghe, Commissaire
d'arrondissement honoraire, Président d'honneur
de la fédération des comices agricoles de Thielt,
Roulers, Iugelmunster, que les West-Vlaamsche
landbouners vont constituer cette caisse de pré
voyance, basée sur le principe de la mutualité.
L'idée, en effet, en est très simple c'est en
l\° 83. Dimanche,
LE PROGRES
TIRES ACQDIRIT EONDO.
Conduite d'amenée. Voici donc, vous en croire,
le grand point d'interrogation et l'on ne saurait
dites-vous quel système se vouer.
Examinons. Qu'oppose-t-on mon système, qui
consiste amener les eaux librement en ville
dane un bassin de décantation d'où elles sont
élevées dans le château d'eau, après oxigénation
au moyen d'un ventilateur
D'abord cette impossibilité n'existe pas, on me fait
dire que j'en ferai par aspiration c'est absurde
ou cela se trouve-t-il L'on pourrait d'au
tant moins s'y tromper que je dis (page 53) que
rien n'empêche de mettre dans ce but la conduite
en communication soit avec le réservoir soit avec
les pompes.
Les chasses sous forte pression c'est dire avec une
vitesse supérieure la vitesse actuelle sont inutiles.
L'éventualité presque inévitable d'une obstruction
prochaine n'existe donc pas.