ASSOCIATION LIBÉRALE ASSEMBLEE GENERALE i\° 87. Dimanche, 50 Octobre 1892. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. Dimanche 6 Novembre 1892, Le discours de M. De Burlet. Le vrai programme. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du V Octobre d'YpREs pour Popermghe, 6-55 8-52 9-03 -9-43 11-50 Y RRES-FU RN ES FURNES-YPRES. D'YPRES. 7 heures du soir, au €afë fie la Mourse RUE CARTON. ORDRE DU JOUR Revision du programme et du règlement. Nous n'aurons probablement pas de discours du trône, quoi qu'en aient prétendu certaines feuilles officieuses car, en présence du gâcbis révisionniste au milieu duquel se débat le pays, on cberche en vain ce que le Roi pourrait bien venir dire, le 8 Novembre prochain, aux élus de feu le régime censitaire. En revanche, nous avons un discours minis tériel il a été prononcé l'autre jour Charle- roi, dans un banquet que l'on offrait M. le baron Drion Adolphe pour les électeurs dont il fait les commissions. C'est M. De Burlet qui est venu faire enten dre, entre deux verres de Champagne, la bonne parole aux cléricaux carolorcgiens. M. De Burlet sait parfaitement ce qu'il ne veut pas en fait de revision il ne veut ni du cens qui a fait son temps, qui prête toutes les fraudes et qui lui semble définitivement condamné,» ni du capacitariat et de ses chi noiseries, ni d'une formule transactionnelle qui serait basée sur ces deux systèmes. En revanche, il ne sait pas ou tout au moins il n'indique pas nettement ce qu'il veut. Pour le quart d'heure, il paraît partisan du système de 1 habitation, grâce auquel on réali serait une grande, belle et bonne réforme électorale mais si grande, si belle, si bonne que puisse être cette réforme, le minisire de 1 intérieur ne peut pas se dissimuler qu'entre le cens qu'il condamne et l'habitation qu'il prône, la différence est pour ainsi dire insen sible c'est bonnet blanc et blanc bonnet c'est toujours le cens mais, se hâte d'ajouter l'orateur, c'est le cens réduit avec les incon vénients en moins. Eh bien, ce n'est pas exact, et M. De Burlet en est au fond aussi convaincu que nous du moment que l'on condamne définitivement le cens, on doit plus forte raison repousser le système préconisé par M. uù ^uiet de Naeyer. Aussi l'orateur, en politique avisé, se ménage- t-il une porte de sortie vers le suffrage uni versel Et le suffrage universel Messieurs, en politique, le mot jamais s'est toujours retourné contre ceux qui le pronon çaient, et bien téméraire serait celui qui pré tendrait qu'il doive être condamné perpé tuité. On peut, d'ailleurs, avec un cœur catholi que, penser différemment sur ce point. In dubiis libertas. Mais cela n'empêc ie qu'en bonne politique on peut penser et, mon sens, on doit penser que dans cette sphère comme dans la tempéra ture et le reste, les transitions sont désirables et qu'une trop brusque transition peut être un péril social. L'on se demande en outre pourquoi, sous je ne sais quelle pression, on devrait, sans que le pays le désire, faire ce que l'on a bien juste ment appelé un saut dans les tenèbres. 11 faut laisser se faire l'éducation politique et c'est déjà énorme la transformation que mé dite le gouvernement dans le sens démocrati que et libéral, avec la juste acception du mot libéral. M. De Burlet est encore un adversaire du suffrage universel, mais combien tiède et hési tant 11 en accepte l'avènement prochain, ou tout au moins il s'y résigne. Tout cela n'est plus pour lui qu'une question de transition. Le discours du ministre de l'intérieur nous prouve une fois de plus que la situation créee par le vote des Chambres en faveur de la revi sion continue se développer avec son impla cable logique. Le cens n'est plus possible. Le capacitariat n'est plus possible. Le gouvernement déclare, par la voix auto risée de l'un de ses membres, qu'il ne veut pas d'une transaction qui aurait ces deux systèmes pour bases. Il ne reste donc plus en présence que le sys tème de l'habitation et le suffrage universel, tempéré ou non par des conditions d'âge et de résidence et par la représentation des mino rités. Nous ne ferons pas un seul membre de la gauche l'injure de croire qu'il serait capable de se rallier purement et simplement au système de l'habitation ce serait la ruine, le suicide du parti libéral. Après la déclaration formelle de M. De Burlet, l'union du banc de Liège avec la droite, l'embrassade Woesle-Frère-Orban, sont devenues impossibles. Donc, concluez, v On pouvait ne pas faire la revision. Le temps viendra peut-être où on regrettera de l'avoir faite. Mais du moment qu'on la proclamait néces saire, du moment qu'on faisait le premier pas, il fallait comprendre que forcément, fatale ment, on serait entraîné jusqu'à l'extrémité de la route, jusqu'au poteau final portant celle inscription Suffrage universel. Un congrès catholique vient de se tenir Sé- vilie. On y a formule le véritable programme du parti clérical. Le voici dans toute sa simpli cité Combattre les écoles laïques. Former des comités d'avocats catholiques, chargés de poursuivre devant les tribunaux les journaux qui attaquent la religion catholique. Demander la réforme du Code pénal, afin de punir les auteurs d'attaques contre la religion et ses ministres. La liberté d'enseignement seulement pour les Associations religieuses. Le rétablissement de la censure théâtrale. En outre, on a adopté une proposition suivant laquelle on établira un timbre de 10 centimes dont le produit sera exclusivement réservé au Pape. Ce timbre sera collé sur les quittances et les documents provenant des associations reli gieuses et sur les tarifs pour le mariage et le bap tême. On prélèvera aussi sur les riches une aumô ne volontaire pour le denier de Saint-Pierre, tant que la situation actuelle du Pape ne sera pas changée. Bast 1 Choses d'Espagne, dira-t-on. Eh 1 eh Ne vous y fiez pas trop. Si les clé ricaux devenaient définitivement les maîtres en Belgique, nous n'attendrions pas longtemps pour voir appliquer ce programme-là. La voilà doncenfin, cette prospérité nationale si solennellement promise au bon peuple belge par Son Excellence M. Beernaert. On refuse du monde... dans les prisons. Voici en effet ce que nous lisons dans la Flandre libérale On assure que, samedi dernier, toutes les personnes qui se sont présentées la prison cel lulaire, nouvelle promenade, pour subir une reine, ont été forcées de s'en retourner, Jeta— dissement n'ayant plus de place disponible. Et 'on n'est qu'à l'entrée de I hiver. 32e ANNÉE. LE PROGRÈS VIRES 4CQUIR1T EDft'DO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays1-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrés Pour •ckAssI de 'a Belgique et de l'Etranger I'Acence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles. 2-43 3-43 6-25 8-38 9-41. Poperingbe-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-43 6-25. Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35. Comines,5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59 2-29 2-35 5-03 7-35 8-40. Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 5-03 8-40. Roulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53 -6-23. Langemarck-Ostende, 6-56 9-45 11-57 3-39 6-03. Courlrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03 7-35. Courlrai-Bruxellcs, 5-13 9-41 10-59 2-29 5-03. Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03— 5-37. 4-43 7-23 9-49 12-43 3-43 6-28. 4-47 7.27 9-53 1-03 3-47 6-19. Y'pres, le 29 Octobre 1892. r- ■roaaaaaa'jinni.

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 1