ASSOCIATION LIBÉRALE AVIS TRESJWPORTANT. Chronique locale. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 6 Novembre 1892 JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. AVIS IMPORTANT. Dimanche 6 Novembre 1892, La guerre aux écoles officielles. Encore un. l\° 89. Dimanche, 32e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. ■■Il II II I II I H MII Hi H D'YPRES. 7 heures du soir, au €afé fie la E&ourse, RUE CARTON. ORDRE DU JOUR Revision du programme et du règlement. Le Comité de l'Association libérale a l'hon neur d'informer les intéressés que le cours de préparation l'examen électoral s'ouvrira au Café de la Bourse rue Carton, n° 19, le LUNDI 7 NOVEMBRE 1892, 8 heures du soir. Il engage vivement tous les jeunes gens, qui ne possèdent pas encore le certificat, bien vouloir se faire inscrire, en temps opportun, chez M. A. Masschelein, rue Carton, n° 17, en cette ville ou bien au nouveau local de l'Asso ciation libérale, et suivre les leçons données avec tout le zèle et la régularité possibles. Ypres, le 5 Novembre 1892. Comme nous l'avons déjà annoncé, la guerre aux écoles officielles continue avec un acharne ment digne d une meilleure cause Pervyse et Boesinghe, on vient de supprimer les éco les communales, au plus grand avantage des écoles privées que les communes devront sub- sidier. Dans notre arrondissement la danse est de- f>uis longtemps finie, peu de villages encore où es écoles communales subsistent, presque tou tes ont été fermées et remplacées par des éta blissements congréganistes mais Courlrai on s'y est pris plus promptement par toutes sortes de moyens, on a fait le vide dans les cours officiels, la pression la plus éhonlée et les me naces des foudres célestes ont fait tout le jeu, et comme le combat finit faute de combattants, on a fermé les écoles faute d'élèves. Les maîtres d'école sans diplômes et les pe tites sœurs sont alors entrés en scène et ont accaparé les subsides communaux et gouverne mentaux, l'instruction de la jeunesse campa gnarde est presque nulle, mais on l'a bourée dhisloire sainte et, si on leur a montré le che min du salut éternel, on s'est abstenu de les armer suffisamment pour la lutte de la vie. A Pervyse, l'école a été supprimée, parcequ'il n'y avait que huit élèves les agissements du clergé avaient obtenu, leur point de vue, un excellent résultat. A Boesinghe, les pères de famille prolestent c'était agir l'encontre des exigences cléricales il fallait trouver un argument opposer au dé sir des parents et, force de recherche, on est arrivé trouver uneobjection neuve et inédite son invention fait grand honneur son auteur. Les pères de famille voient leur pétition re jetée pareeque, dit l'arrêté royal leur deman de de maintien de l'école n'était pas inspirée par leur désir d'y envoyer leurs enfantsmais par l'intérêt de l'instituteur. Pour quelque chose de bien trouvé, consta tons que cela l'est en plein. Il y a cependant une epine cette rose éclose en pleine serre chaude, chez M. De Burlet si un instituteur a assez de pouvoir sur ses compatriotes pour leur faire demander le maintien de son école, cesl que les pères de en lui pleine confiance, et pas n était besoin pour M. le mi nistre de mettre la clef sous la porte de I école communale pour favoriser un établissement concurrent, où, maintenant, les pères de famille enverront contre leur gré leur progéniture. Il y aura décidément un discours du Trône celte fois, la nouvelle est officielle. Les ordres viennent d'être donnes pour l'organisation de la cérémonie. On écrit de Bruxelles la Gazette de Charle- roi Nous reproduisons simple titre de document l'information suivante envoyée de Bruxelles une feuille française XEcho du Nord La Flandre libérale appelle les membres des deux grandes commissions révisionnistes des messieurs vagues assemblant avec des gestes indécis des formules fantomatiques. C'est bien cela. Et tous y passeront, si on n'y met bon ordre. Après M. Creus, M. Vanden Bussche après M. Yanden Bussche, M. Gryffon. M. Gryflon, pompier depuis 27 ans, sous- officier au même corp3 depuis 29 ans, chef- ouvrier préposé au service des eaux depuis l'installation de ce service, a reçu le 29 Octobre un poulet lui enjoignant de remettre au maga sin delà ville les outils et objets qu'il a en sa possession, pour le lr Novembre, ses fonctions cessant cette date, signé Colaert, pr le Bourg mestre. Des motifs, des regrets, des remer- cîments, des salutations, pas plus que sur ma main. Voilà comment, sous le régime paternel de nos bons amis les cléricaux, on reconnaît les services des anciens employés de la ville. L'ho norabilité, l'honnêteté, le zèle, l'intelligence, tout cela ne compte pas. Votre nez ne plaît pas au père de la cité, son lieutenant vous signe, en souriant, votre révocation, et vous, n'avez plus qu'à vous faire pendre ailleurs. Un particulier, le bourgeois le moins futé des épiciers, s'il a se plaindre ou s'il a envie do changer de domesti que, le prévient quelque temps avant de le con gédier, qu'il se prépare se pourvoir ailleurs. l'Hôtel de Ville, on ne s'amuse plus ces ba gatelles. La flèche part et sans cris de gare, elle vous entre en pleine poitrine, et de votre râle, on ne s'en soucie pas plus que ça. C'est du con golais, pas même perfectionné le congolais pur et non garanti par le gouvernement. Mais, dira-t-on,il doit y avoir des raisons pour cette destitution S'il y en avait, ne les donne rait-on pas On n'en donne pas, c'est qu'il n'y en a pas. Que le sieur Gryffon soit libéral Et un socialiste, cela vaut-il mieux Un homme rangé, un homme d'ordre, économe, fidèle ses prin cipes, franc, loyal, ne trompant personne, cela n'est pas digne de confiance Ah si le sieur Gryffon avait pris un masque, il y serait encore. Mais le brave garçon est naïf, on lui avait dit qu'on allait entrer dans l'ère de la tolérance se3 maîtres avaient chanté sur tous les tons que tous les yprois allaient devenir les enfants chéris du Père de la cité, sans dis tinction de parti, et que dans l'ère de la liberté et de l'indépendance nouvelle, chacun allait se mouvoir, manger, boire et dormir comme Papa- tatchi, sans s'inquiéter de sou voisin, et le benêt a pris cela pour de l'argent comptant, ayant cours légal sur toute la place d'Ypres, allant, venant, piochant comme un nègre, montant, descendant tous les jours les marches de l'Hôtel de Ville, ne se doutant de rien, pas même qu'au haut de cet escalier qui mène aux cabinets do nos maîtres il y avait des trapes et ne voyant pas qu'il y avait là des hier liggen wolventrapen! Ces wolventrapenil ne les a jamais vus, parce qu'il y allait de tout son cœur et c'est comme cela qu'il B'y est laissé prendre Pauvre fontai- nier, si sincère, si honnête, voilà ce que c'est que de trop bien présumer de la sincérité et de l'honnêteté des autres Mais part tout cela, a-t-on songé au service des eaux Gryffon connaissait cela comme pas un il avait de l'initiative, du dévouement c'était un homme sûr, un ouvrier habile et uni- LE PROGRÈS vires acq01rit edm>0. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrés Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Kossel, 44, rue de la Madeleine, et jrTrîfe de l'Enseignement, Bruxelles. LE PROGRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au premier Janvier prochain, aux personnes qui s'abon neront, pour une année, dater de cette époque. œ&v* aifrJGiPXo»'' Des instructions ont été envoyées par le ministre de la guerre au commandant de la place de Bruxelles et par le ministre de l'intérieur au général, chef de notre milice ci toyenne, pour convoquer les troupes et la garde civique la cérémonie du 8 Novembre. Les gardes civiques de l'agglomération seront égale ment convoquées. Il y aura 11,000 hommes sous les armes. Les troupes feront la haie du Palais du Roi au Palais de la Nation en débordant sur la ligne des boulevards. Léopold II, assure-t-on, les passera en revue. Pour décorer la salle des séances, on va avoir recours au garde-meuble installé au Parc du Cinquantenaire deux trônes seront élevés, l'un d'où le Roi parlera, l'autre qui permettra la Reine d'entendre le discours royal et d'as sister tous les détails de la solennité. Le souverain sera accompagné du comte de Flandre et du prince Albert on ne sait pas encore si la princesse Clémentine se trouvera côté de la Reine pendant celte séance d'un indéniable intérêt. Léopold II s'est rais, après de longs pourparlers, d'ac cord avec le cabinet sur les termes du discours du trône. Le souverain fera appel l'accord patriotique des partis pour la réalisation de la grande oeuvre révisionniste et émettra le vœu que celle-ci soit faite dans un sens très iarge, qui donne satisfaction aux revendications ouvriè res

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