Chronique locale.
Le vote automatique.
Société
des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
Epatant
W illems-Fonds
une longueur de deux trois kilomètres. Les
harengs, dont la tête est effilée, s'engagent dans
les mailles du filet dont l'ouverture est calculée
d'après leurs dimensions et y restent pris.
Ce barrage artificiel est composé de plusieurs
fileta distincts, ayant chacun une trentaine de
mètres de long sur 10 mètres de profondeur,
noués les uns aux autres et attachés par le haut
une forte corde maintenue la surface de l'eau
par des barillets flottants.
Suivre en amateur la pêche au hareng est une
partie de plaisir fort curieuse. Arrivés proxi
mité d'un banc, les pêcheurs amènent leurs
voiles et procèdent la mise l'eau de leurs
immenses filets. Ceux-ci disposés, la pêche com
mence. Bientôt quelques éclairs fugitifs scintil
lent sur les vagues vert d'éméraude puis c'est
un fourmillement de poissons dont aucune des
cription ne peut donner une idée. Quand les
pêcheurs jugent leur prise assez abondante, ils
procèdent la très difficile et très longue opéra
tion du levage des lourds filets et du démaillage des
lissons, qui sont de suite jetés fond de cale.
n'est pas rare de voir Boulogne, Dunkerque,
rentrer cette saison des bateaux ayant bord
vingt mille harengs frais.
Les A nnales Parlementaires viennent de nous
envoyer une bien bonne oh mais une bien
bonne Nous y lisons, en effet, que l'Association
libérale d'Ypres prie la Chambre de voter no
tamment le vote obligatoire et... le vote auto
matique
Le vote automatique, saperlotte Mais alors,
il ne pourra plus être question de recourir tous
ces trucs, grands et petits, des enveloppes, des
bulletins marqués, des bulletins exhibés, etc...
{Journal d'Ypres du 23 Novembre 1892).
Précisément. C'est pour empêcher tous les
trucs cléricaux grâce auxquels nos maîtres ont
escamoté le pouvoir, que l'Association libérale
demande la législature qu'il y soit mis un
terme, et elle insiste pour que cette réforme
s'accomplisse promptement et complètement,
parce qu'elle a tout intérêt ce que les tripota
ges et les scandaleuses fraudes du lr Février 1891
ne se renouvellent plus.
Les catholiques demaudent-ils la même chose?
Se joindront-ils Y Association pour obtenir cette
réforme si j uste, si honnête Autant demander
aux voleurs de se faire accompagner par un
gendarme.
Non, mille fois non, ils n'en feront rien, nos
bons petits cléricaux, et pour la raison très
simple, c'est que cela contrarierait bigrement
leurs combinaisons et les rejetterait pour tou
jours dans le seizième dessous.
Les libéraux réclament le vote obligatoire et
le vote automatique, parce que, pour eux, ils
ont tout gagner ce que les choses se passent
comme elles doivent se passer, sans trucs, sans
faux bulletins, honnêtement, librement.
En demandant le vote obligatoire, le petit
électeur, l'électeur qui ne subit que trop sou
vent l'influence des tyranneaux cléricaux, ne
sera plus dans la suite retenu forcément chez
lui, loin du scrutin, quand, soupçonné de libéra
lisme, il ne donne pas sou patron ou son
curé toute la garantie désirable.
Le vote automatique quel meilleur moyen
de mettre fin au contrôle, et ceux-là, seuls, le
demandent, qui ne trouvent pas dans le contrôle
la condition de leur succès.
Le vote automatique, c'est la mort du con
trôle. Et le Journal d Yprès aura beau plaisanter
avec son Musée nous ne parlons pas du nôtre
qui est varié et authentique que nous l'avons
prié d'étaler sa vitrine, ce dont il se garde
bien et pour cause, il n'y a pas un premier com
muniant ni une aspirante béguine qui ne sache
le rôle joué par les papiers roses et les bandelettes
sympathiques oh combien sympathiques
au lr Février.
on restant un droit tous ceux qui en sont
dignes, soit refusé celui qui par sa conduite ou
une incapacité qu'il n'est pas difficile de préci
ser, soit écarté de l'urne. Les cléricaux, ces
amis, si beaux parleurs, du petit, se joindront-
ils aux libéraux pour intéresser au bien être
fénéral tant de gens honnêtes, laborieux et
rappés injustement d'indignité? Tant qu'ils
pourront, ils les traiteront en parias, quitte les
entourer de leurs flatteries, quand, malgré eux,
ces électeurs de demain auront conquis le terrain
que maintenant on leur dispute si parcimonieu
sement. Et quand ce moment aura sonné, ils in
voqueront, ces opportunistes forcés, la dernière
Encyclique papale pour prouver que c'est eux
les libérateurs du peuple.
Et voyez la sincérité de toute cette argumen
tation cléricale les chefs du libéralisme
Yprois dit le Journal d'Ypres, sont décidément
dégoûtés de la politique et font la radicaille
qui les talonne toutes leé concessions possibles et
impossibles afin d'être d'autant plus BÛrs de pou
voir se reposer indéfiniment sous leur tente
Hé, hé! cher Journal, si les concessions met
tons qu'il y ait des concessions les feront
reposer indéfiniment sous leur tente, allez-y,
précipitez leur chute définitive. Aidez-les et
poussez. Si c'est leur chute, tant mieux pour
vous. Que voulez-vous de plus
On est toujours sans nouvelles quant aux
causes de la destitution du sieur Gryffon. Le
Journal d'Ypres a bien dit que M. Brunfaut s'est
déclaré satisfait des explications de M. le Bourg
mestre, mais quelles sont ces explications, quel
est ce mystère
M. Brunfaut est-il réellement satisfait et au
tant que le dit le Journal
En tout cas, le public ne saurait l'être, tant
qu'il ne soit mis au courant.
Dimanche dernier, l'occasion de la Ste
Cécile, les Anciens Pompiers ont fait une sortie
en ville. Il y avait, ce jour-là, un an que la
Société faisait sa première sortie. Premier anni
versaire d'une démonstration qui nous a valu
tant de sarcasmes, tant de méchancetés et d'in
sultes de la part d'adversaires sans honte ni
pudeur Première étape allègrement franchie
nonobstant toutes les démarches, toutes les pro
messes, toutes les menaces des zielkoopers et des
hommes de la nuit du 1er Février 1891 Jour
heureux pour tout vrai et sincère libéral Toute
personne impartiale a pu juger, a pu voir le
splendide résultat obtenu depuis un an peine.
Tous, nous avons pu constater avec joie combien
est musclé, bien membré, combien gagne de
l'embonpoint, se développe et promet encore de
longs et beaux jours pour le libéralisme Yprois,
cet enfant que le Journal d'Ypres représentait
coups de clairons, tambours et grosses caisses
comme un enfant mort-né Ne disait-on pas
naguère que M. Colaert avait commis une mala
dresse et regrettait cette maladresse Nous le
croyons sans peine, car les 500 membres dont se
compose notre Société ne sont précisément pas
les admirateurs de Monsieur notre second.
Mardi dernier, le Concert suivi de bal, offert
aux membres, a obtenu un succès bien mérité.
La foule qui se pressait dans la grande salle du
Café de la Bourse a montré par ses applaudisse
ments et ses bis répétés, combien grande est son
admiration pour l'excellente Harmonie des An
ciens Pompiers. Après la Brabançonne, M. Aug.
Brunfaut, Président de la Société, remit M.
Deliège, Directeur, un magnifique cadeau et un
bouquet, témoignage sincère de l'attachement
et de la reconnaissance que nous lui portons.
Car si déjà notre Harmonie est parvenue au
degré de perfection que nous lui connaissons,
c'est grâce M. Deliège qui a pris soin de l'en
fant mort-né, qui a, par son talent et son travail,
formé la meilleure musique de la ville d'Ypres.
Sous la direction de M. Aug. Igodt, sous-chef,
l'Harmonie exécuta la Marseillaise en l'honneur
de M. Deliège, un français, puis le concert com
mença. Concert splendide s il en fût M! La vie
militaire, marche Retsiem, ouverture de con
cours Grande fantaisie sur Macbeth marche
du Tannhauser; la Muette de Portici (fantaisie);
Premier Aveu, valse, ont été enlevés de main de
maître. La belle Yproise, polka, composée pour
la Société par M. Deliège et exécutée pour la
première fois, a obtenu un légitime succès son
auteur nous a montré une fois de plus qu'il est
musicien fini.
Le bal, ce plaisir innocent qui est l'amuse
ment de la jeunesse, a été tout plein d'entrain.
Danseurs et spectateurs, chacun rayonnait de
joie, on semblait appartenir tous une même
et grande famille où tous ne forment qu'ww.
Commencé 10 heures, le bal s'est terminé
1 1/4 heure, au grand regret des valseuses et des
valseurs. On se séparait, mais on emportait la
consolation de se retrouver bientôt semblable
fête.
L'Exposition de Chrysanthèmes qui a eu lieu
Dimancne, n'a pas eu, sous le rapport de la fré
quentation, le succès espéré. Le Journal d'Ypres
nous en donne les raisons.
D'abord, le manque d'affiches aux coins des
rues.
En second lieu, UNE FAUTE PLUS GRANDE
ENCORE en est aux journaux libéraux de notre ville
qui, tous trois, ont organisé autour de cette gentille
exposition la conspiration du silence (sic). Nous
savions que nos journaux étaient lus et écoutés,
mais pareil aveu venant du Journal d'Ypresnous
est très agréable. Nous actons volontiers sa décla
ration puisqu'il avoue que même la publicité
au moyen d affiches est loin de valoir celle que
nous, nous donnons. Merci
Mais, si les trois journaux libéraux ont orga
nisé autour de cette gentille exposition la con
spiration du silence, c'est parce que la musique
libérale devait sortir ce jour-là et que, dès lors, il
importait pour les organes libéraux d'empêcher qu'un
seul de leurs hommes désertât le poste qui lui était
assigné dans l'arrière-train de cette musique (sic). Le
Journal d'Ypres, dans ses carcassonnades, ne
disait-il pas que tous ceux qui suivaient la mu
sique libérale étaient des voyousDonc, con
clusion....
Dimanche prochain, 3 heures précises de
l'après-midi, la grande salle du Café de la
Bourse rue Carton, la section du Willems-
Fonds donnera une nouvelle fête.
Outre un joli Concert, M. le Dr Jules Mac
Leod de Gand, donnera une conférence ayant
pour sujet: le Microscope.
Mercredi dernier, vers quatre heures, le che
val d'un lieutenant de l'Ecole d'Equitation a
pris le mors aux dents. L'ordonnance de cet
officier reconduisait le cheval, venant de l'arse
nal arrivé dans la rue de la Bouche, la bête
prit la fuite et courut jusque dans le corridor de
M. De Caesteker, boucher, rue au Beurre. La
tablette en marbre du comptoir est totalement
brisée et plusieurs autres objets sont plus ou
moins dédommagés. Le cheval est fortement
blessé par suite d'éclats de verre il n'y a pas
d'autres malheurs déplorer.
On nous écrit de "NVervicq, le 23 Novembre
Un terrible incendie a mis but pied toute la
population de Wervicq hier matin. De la grosse
ferme de MM. Callens-Nappe, composée du corps
de logis, les écuries, les étables, une grange, ainsi
que deux autres petits bâtiments y attenant, il
ne reste que les murs mobilier, instruments
aratoires, la récolte do l'année, tout est devenu
la proie des flammes. C'est vers 8 h. que des pay
sans aperçurent les flammes. Us se précipitèrent
dans les étables où se trouvait le bétail, mais
durent reculer devant les flammes qui avaient
déjà envahi ce bâtiment. Quelques instants plus
tard, toute tentative de sauvetage eut été vaine.
Deux vaches ont cependant pu être retirées des
flammes. L'incendie, alimenté par de nombreu-
L'Association a demandé aussi, outre la repré
sentation des minoritésle suffrage universel, cor
rigé par les exceptions que la loi aurait déter
miner. C'est la loi faire que le suff'rago, tout
Journalmon ami, tu n'es pas flatteur pour le
moment. Tu ne pourras pas orner ta bouton
nière d'un chrysanthème de l'Exposition.
Section Yproise.