Chronique locale. Exposition d'Anvers. Les billets de banque de vingt francs. La fièvre aphteuse. Dans les cieux et sur terre. Théâtre d'Ypres. Nécrologie. Le Drapeau. Conseil communal d'Ypres. une armée d'épargnants sou par sou, dont les économies sont venues sombrer dans ce gouffre. Trois délégués du Comité exécutif de la Com mission de l'Exposition d'Anvers de 1894, MM. le comte de Prêt Roose de Calesberg, sénateur, De Ramaix, député, et Hartogs, échevin, ont été reçus Vendredi par le chef du Cabinet. Les délégués ont déclaré qu'ils ne voulaient aucun prix s'entendre avec Bruxelles pour une exposition jumelle. Ils ont exposé toutes leurs intentions ce sujet M. Beeruaert et lui ont demandé de répondre plusieurs questions importantes. Le ministre des Finances s'est montré très réservé et a deman dé trois jours pour faire connaître ses intentions. Les délégués d'Anvers n'avaient par trop l'air satisfait du résultat de leur mission. Ils se sont montrés d'une grande circonspection auprès de ceux qui désireraient connaître ce qui s'était passé. Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, la Ban que Nationale, dans le but de retirer de la circu lation les faux billets de vingt francs, a pris la résolution de les faire rentrer dans ses bureaux. Tous les comptables de l'Etat ont été avisés ré cemment de cette détermination. Il leur est interdit d'effectuer des payements au moyen de billets de cette catégorie, et ceux qu'ils reçoivent en payement doivent être versés immédiatement dans les bureaux des agences de la Banque Nationale, qui ne les remet plus en circulation. Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur ces dispositions il y va de l'intérêt du public de ne plus accepter ces billets des caissiers de l'Etat, mais de les leur remettre pour tout paye ment. 111 1 Une g bande découvebte. La fièvre aph teuse est, de toutes les maladies qui sévissent sur le bétail, en Europe, celle qui cause les plus grands ravages. Sa contagion est telle, qu'à chaque instant, l'apparition de cas même isolés sur les frontières, le transit du bétail se trouve entravé et les conséquences deviennent désas treuses pour cette importante branche du com merce international. Aussi est-ce avec une grande satisfaction que nous enregistrons la dé couverte qui vient d'être faite d'un remède efficace contre cette maladie. Elle est due M. Edward Kerrison, grand agriculteur du comté de Suffolk et vice-prési dent de la société royale d'agriculture d'Angle terre. Ce remède est des plus simples il consiste en une solution de 15 grammes d'acide salicylique pour un litre et demi d'eau chaude. La bouche et le3 pieds de l'animal atteint de fièvre aph teuse doivent être soigneusement lavés trois fois Êar jour avec ce liquide, plus le haut des sabots ien soupoudré après chaque ablution avec de l'acide salicylique en poudre. On mélange ensuite la solution précitée la boisson de l'animal, prendre trois fois par jour. Le fumier de l'étable devra également être saturé d'eau salicylée pour prévenir l'infection. Les résultats sont merveilleux. Le quatrième jour de ce traitement, les bœufs retrouvent l'ap- Kétit et, on huit jours, laguérison est complète. es truies ont été soignées de la même façon, elles ont été guéries, et les porcelets qu'elles nourrissaient ne sont pas morts. Deux jours de régime avaient suffi pour obtenir ce résultat. Voilà, certes, une découverte heureuse dont tout le monde agricole se réjouira. ■nwajQaaawii L'astro....loguo du Kalfvaart a confondu la comète de Biéla avec celle appelée Holmes. Il s'en explique en alléguant que cette der nière, actuellement visible, est 12,(XX),000 de lieues de nous et qu'il était, lui, au moment de la première apparition, très-affairé et très- pressé. Ceci est évidemment une excuse pour de vrai. Tout le monde sait, en effet, que notre Ster- rekijker est constamment occupé chercher des nébuleuses dans les constellations du Ser pent et du Scorpion. Il est là en plein dans son élément. On se rappelle qu'un soir il avait entrepris celle d'0r/oa,où une très désagréable aventure le força courir toutes jambes, en passant par la constellation du Lièvreau bureau de police de céans. Nous ne savons si la chose est vraie, mais ses amis disent que c'est pour figurer la constella tion du Centaure, invisible sur l'horizon de Paris, qu'il a appris monter en bicyclette. Un bel astre quand il file sur ses deux roues rjtcffijr- Comme nous l'avions annoncé dans un de nos derniers numéros, l'excellente troupe de comé die du Théâtre de Gand, sous la direction de M. Fontenelle, donnera ce soir, la Salle de Spec tacle, LA BOULE, Grande Comédie Bouffe en quatre actes, de Meilhacet Halevy de l'Académie Française. Cette pièce ayant obtenu un immense succès au Théâtre du Palais Royal, nous avons la con viction que le public Yprois se rendra en foule cette représentation. Le spectacle commencera 7 1/2 heures préci ses. Société pour la propagation de renseignement par l'aspect. YPRES. Lundi 5 Décembre 1892, conférence en fran çais avec projections photographiques-lumineu ses, donnée en la Salle de Spectacle (Place Vandenpeereboom), 8 heures du soir. sujet LES BORDS DU RHIN ET SES LÉGENDES par M. V. De Deyne, professeur l'école moyen ne d'Ypres. poue le comité P.S. Toute personne étrangère la Société paye un droit d'entrée de 1 fr. ^ia On a enterré ce matin, au milieu d'une assis tance sympathique et émue, M. l'huissier Ch. Costenoble. Sa mort est une vraie perte pour sa nombreuse clientèle, pour le barreau et même pour la justice dont il était un des meilleurs auxiliaires. C'est que M. Costenoble joignait une intel ligence très-sagace et une grande expérience, une ponctualité modèle et une honnêteté toute épreuve. Quand, tous les jours et partout, on prononce tant de discours sur des dépouilles quelconques, ce n'est pas de trop de verser quelques regrets sur la tombe d'un homme qui, bien que de fonction modeste, fut la fois un homme utile et un homme de bien. Que son âme repose en paix - - C'est un signe ou enseigne sous laquelle les soldats s'assemblent pour combattre et pour les exercices militaires on ne sait point dans quel siècle ni chez quels peuples on a commencé faire usage de drapeaux et d'enseignes militai res, mais tout porte croire que ceci date de la plus haute antiquité. On voit que les Israélites marchaient dans le désert organisés en diverses troupes chacun est-il dit, sous les enseignes et sous les drapeaux de sa tribu et de sa compa- Snie. Il est vraisemblable que Moïse avait pris es Egyptiens, l'usage des étendards. L'origine en remontait chez les peuples des temps fort reculés. Venseigne ou le drapeauchez les romains, n'était d'abord qu'une botte de foin, on le fit ensuite de draptelle est l'étymo- logie de ce mot. Dans les différents royaumes de l'Europe, il est de taffetas et attaché une espèce de lance ou de pique d'environ 10 pieds de longueur. Le soldat doit être fidèle son dra peau, sous peine d'infamie, de lâcheté tout citoyen doit le défendre, même au péril de sa vie. Il y en a deux genres 1°) Le drapeau-étendard appelé raide et formant losange, festonné par le bas. Il est générale ment de velours, grénat, rouge, bleu ou vert. Cette forme est préférée pour le3 sociétés de musique. 2°) Le drapeau flottant la forme carrée et non festonné, qui se fait généralement en soie natio nale appelé tricolore belge ou aux couleurs de la ville qu'on peut disposer au goût de l'artiste. Ce modèle convient pour les sociétés de gym nastique, sociétés de jeunesse et cercles politi ques. Les drapeaux sont fixés la hampe par un moyen spécial, c'est-à-dire par un ornement de cuivre, façonné carré du haut. Au centre on place les armoiries de la ville et comme inscrip tion on met généralement l'année et la date de la fondation et de l'acquisition du drapeau. Quant la hampe, il y en a de deux sortes 1° Hampe métal nickelé ou cuivre vernis 2° Hampe polie etcanelée en bois naturel, imitant soit l'acajou ou le palissandre. La hampe est couronnée d'un porte-médailles, et une statuette rappelant \e progrès, y fait bon effet. Le porte-drapeau place en bandouillère un baudrier muni d'une pochette pour maintenir la hampe. La confection des drapeaux appartient un spécialiste expérimenté, élégant et artiste qu'on appelle brodeur (1). C'est une question de coupe, de délicatesse, de travail et de bon goût. Pschuteuse. obdbe du joubt 1. Communications. 2. Budget de la fabrique d'église S1 Nicolas, pour 1893. 3. Compte de la ville pour 1891. 4. Hospices concession d'un droit de pas sage. 5. Propriétés communales vente de terrains. 6. Idem location d'immeu bles. Théâtre Royal de l'AIeazar. Le soir 59e représentation de la brillante revue de MM. Luc. Malpertuis et George Garnir. En présence du succès obtenu, succès qui n'est pa3 près de faiblir, la direction a fait renouveler grands frais, une partie des costumes, Saint Michel (Mme Hélène Lesœur) a changé, depuis la 50me son justaucorps de satin pailletté contre une étincelante cuirasse de drap d'or. En manteau somptueux de soie blanche, une couronne d'or fèvrerie au cimier de son casque, le glaive au côté, la ravissante artiste réalise un archange magnifique. Le Secrétaire Eugène VEULEMANS. Les sociétés et les corporations ont aussi leur dra peau. Séance publique du 3 Décembre 1892, 5 heures du soir. Bruxelles-Electrique sera joué pour la 7me fois en matinée, l'AIeazar de Bruxelles, Dimanche prochain. (t) Citons ici M. Fonson, 14, Montagne de la Cour, Bruxelles.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2