Chronique locale. Enigme. Amabilités administratives. Nécrologie. De nombreuses arrestations de socialistes ont été opérées. Les blessés ont reçu les premiers soins au Cer cle catholique, devant lequel la bagarre avait eu lieu. Mon premier se trouve en Picardie Mon second se rencontre en Circasie Mon troisième habite Montbrison Et mon toutrédacteur en renom L'a-t-il fermée, la vanne, ou l'a-t-il laissée ouverte M. Gryffon soutient qu'il l'a fermée et M. Colaert avoue qu'il l'a fermée, contraire ment ce qu'avait dit M. Sur mont. A-t-elle été d'abord ouverte et ne l'a-t-on fermée qu'après qu'on avait constaté la nécessité de la fermer, c'est possible, car tout cela n'est pas clair, M. Surmont ne s'expliquant pas en séance du Con seil sur ce point qui semble être tout le chien dent. Mais ce qui est d'une clarté cristalline, c'est que Gryffon a été sacrifié une petite haine secrète et que la vanne n'est ici que le prétexte. Qu'un ouvrier commette une faute, et qui n'en commet pas, cette faute n'entraîne pas un congé définitif. Après une faute, quand elle est grave, il y a l'avertissement, il y a l'amende, une sus pension temporaire, la réprimande ou toute autre peine en rapport avec la faute commise, le congé, c'est pour la fin, c'est la peine après incorrigibilité ou mauvais vouloir évident, mé chanceté, négligence grave avec récidive. Ici, rien de pareil. D'abord il n'est pas prouvé que Gryffon soit en défaut, et s'il l'était, on ne manquerait pas de l'établir toute évidence il prétend que non et quand on s'adresse lui, Gryffon, pour connaître la vérité, M. Surmont dit qu'on a tort de s'informer auprès de l'inté ressé, qu'il faut s'adresser lui, M. Surmont, qui a pris la mesure. Et M. Surmont n'est pas intéressé Et M. Colaert n'a-t-il pas fait une déclaration qui renverse quelque peu celle de M. Surmont Où était M. Surmont quand le fait s'est passé? N'était-il pas malade Et qui était le FF. N'était-ce pas M. Colaert Or, donc Donc démission non motivée, sentant la petite f>assion politique démission blâmable tous es points de vue, arbitraire, cruelle, inhumai ne, jetant sur le pavé, sans avis préalable, un honnête et habile ouvrier. Que deviendra-t-il 11 avait sacrifié une belle clientèle pour se vouer exclusivement au service de la ville et mainte nant le voilà obligé de se creuser péniblement un nouveau petit chemin où il trouvera peut- être et où peut-être il no trouvera plus les mai gres ressources dont il a besoin. Et c'est ainsi que le Père de la Cité traite ses enfants Drôle de père N'est-ce pasparâtre, qu'il faudrait dire En attendant, n'y a-t-il pas, dans l'espèce louage de service, rompu sans avis préalable, et Gryffon aura-t-il tort, de réclamer réparation du préjudice lui causé Société pour la propagation de renseignement par l'aspect. La conférence donnée Mercredi passé par M. Y. De Dey ne Les bords du Rhin et ses légen des avec projections lumineuses, n'a certes pas été la moins attrayante de celles que nous avons entendues jusqu'ici. L'attention soutenue du public, ainsi que ses fréquents applaudisse ments, ont démontré tout l'intérêt qu'il a appor té au développement du brillant sujet choisi par le conférencier. Les spectateurs étaient aussi nombreux, et peut-être plus nombreux, qu'il y a trois semaines ceci prouve, une fois de plus, la méchanceté et la perfidie de certain petit écrivassier qui a cherché soutenir que ce3 con férences n'avaient de succès que quand elles étaient données par des étrangers. Mais laissons-là Zoïle, ne lui faisons pas plus d'honneur qu'il n'en mérite. Le conférencier a suivi les bords du Rhin de mis Cologne jusqu'à Mayence, faisant ressortir es beautés de ces contrées privilégiées tant sous e rapport de la nature que sous celui de l'his- »ire faisant remarquer le contraste, frappant en plusieurs endroits, entre l'aspect calme et poétique du fleuve et celui des formidables rui nes de châteaux féodaux qui le dominent en core s'appliquant aussi tirer des conclusions, pour l'avenir, de ces luttes séculaires entre les puissants barons du Rhin, et les communes li guées contre eux etiinissant par les faire plier, par les dompter. M. De Deyne a fait de nombreuses étapes pen dant son parcours, et s'est arrêté partout ou un souvenir historique, un phénomène de la natu re, une simple légende pouvaient présenter de l'intérêt. Nous devons, naturellement, nous bor ner ici ne signaler que quelques points princi paux. Ainsi, Colognenous avons admiré la splen- dide et légendaire cathédrale, le pont de bâ- teaux, l'église de Ste Ursule (Ursuline Kirche) qui renferme la châsse en or de cette sainte, ainsi que les ossements des onze mille vierges, ses compagnes. A Bonnil a été question de la célèbre université de cette ville, ce qui a permis l'orateur de faire une digression au sujet de l'enseignement obligatoire en Allemagne. Nous avons remarqué, en passant, les ruines de Godes- bergpuis les sept montagnes, dont le Drachenfels (montagne du Dragon) le vin qu'on y récolte s'appelle encore Sang du Dragon en souve nir de la légende. A mi-hauteur du Drachenfels existe la Drachenburg (château du Dragon) qui, outre la légende laquelle nous faisons allusion, nous fait penser un fait tout récent. (1) Nous avons visité ensuite La ville de Ro- landsech et la ruine dq Rolandsbogen, arcade élevée en l'honneur de Roland, le héros de Roncevaux. Les Loreley-Felsenrochers auxquels on a trouvé le profil de Napoléon (ce qui ne nous a pas frappé) et qui dominent un des passages les plus dangereux et les plus resserrés du Rhin. Caub et Baccharach. Le château de Soonech qui servait d'observatoire aux châtelains, non pas d'observatoire pour découvrir la planète Vénus ou toute autre, mais de repaire pour espionner le passage des marchands et des voyageurs afin de les détrousser et de les capturer. Bingen avec lo Mauserthurm rappelant la légende des souris et le châtiment du prince-évêque Hatton II, ambitieux et mielleux, mais avare et dur pour les pauvres. Le Niedermald. Enfin Mayenceberceau de l'imprimerie, où l'on con serve le souvenir de Gutemberg, Fust et Schoef- fer, où prit naissance la fameuse légende du docteur Faust où fut fondée la ligue du Rhin. (1) La vente d'an châteaa. Nous félicitons Monsieur V. De Deyne pour son succès, nous le télicitons aussi pour la mar che prospère de la Société dont il est le principal fondateur. Une belle existence vient de s'éteindre, une belle figure de disparaître. M. le Chevalier Em. Hynderick, Prési dent de Chambre honoraire la Cour de Cassation, est décédé Samedi dernier, en 8a maison de campagne située sur les con fins de la paroisse de S1 Pierre. Né Ypres le 5 Août 1815, M. Hynderick, qui a toujours aimé sa ville natale d'une profonde affection, a voulu y mourir. Il vint se fixer ici l'expiration de sa carrière judiciaire, il y a deux ans peine, et, encore vert et robuste, on pouvait espé rer qu'il lui serait donné de jouir longtemps d'un repos bien mérité. Doué de toutes les aptitudes et de toutes les qualités qui font le magistrat accompli, M. Hynderick avait rapidement gravi tous les degrés de l'Ordre, et était arrivé, en pas sant par les hauts sièges du ministère pu blic, presqujau faîte de la magistrature assise, que la limite d'âge l'empêcha seule d'atteindre. Parlant de lui, dans son discours l'au dience solennelle de rentrée du lr Octobre 1890, M. Mesdach de Ter Kiele, Procureur Général près de la Cour Suprême, s'exprima j comme suit Ce n'est pas avec moins de regret que nous voyons se retirer un autre collègue qui, jusqu'à la dernière heure, n'a cessé de nous donner l'exemple d'une activité féconde, consacrée tout entière l'admi- nistration de la meilleure justice. L'œuvre judiciaire de M. le Président Hynderick est considérable et n'embrasse pas moins de quarante-cinq années des plus utiles services. Votre seconde Cham- bre, dont vous veniez de lui confier la direction, est là pour attester ce qu'il sut y appliquer d'intelligence, de fermeté et d'activité. Saluons avec respect le vaillant athlète que l'âge n'a pas refroidi et que son nom demeure parmi nous tous, en- touré des souvenirs les plus honorables. Paroles vraies, éloges bien mérités, aux quels s'associeront tous ceux qui ont été même d'apprécier le regretté défunt. Eminent dans la magistrature, M. le Chevalier Hynderick fut, dans la vie pri vée, un modèle d'affabilité, de courtoisie et d'urbanité un vrai gentilhomme, dans la meilleure acception du mot. En politique, il appartenait au libéralis me modéré; mais il faut ajouter son éloge que, si modérées qu'elles fussent, ses opi nions n'entrèrent jamais pour rien dans ses appréciations et décisions de magistrat que la loi seule lui dictait. On sait que, pour reconnaître ses hauts mérites et ses éminents services, le Roi l'avait élevé au grade de Grand Officier de l'Ordre de Léopold. Les funérailles ont eu lieu ce matin avec tous les honneurs dus ce grade, et an milieu d'un grand concours de monde, par mi lequel beaucoup d'étrangers de distinc tion et de hauts magistrats. Nous présentons la famille, cruellement éprouvée par cette mort si rapidement sur venue et accueillie par le défunt avec une ferme résignation, nos plus vifs compli ments de condoléance. jfcaip Société pour la propagation de renseignement par l'aspect. YPRES. LUNDI, 19 DÉCEMBRE 1892, conférence avec vues la lumière oxyhydrique, donnée en That is the question. Andernach. Coblence, ville de garnison, avec sa forteresse VEhrenbreitstein, qui est en quel que sorte le Gibraltar du Rhin. Capellen avec le château de Stolzenbourgoù, d'après la légen de, un prince-évêque enferma une quantité d'alchimistes pour y découvrir la pierre philo- sophale. Ce château est actuellement converti en Musée, ainsi que la plupart des vieux châ teaux du Rhin. Boppard, un joli village, très salubre. Les deux célèbres châteaux ju meaux, le Sterrenberg et le Liebenstein bâti3 par deux frères rivaux. Velmich et son château La Souris auquel se rattache une autre lé gende. S1 Goar, où les étrangers ne sont ad mis qu'après avoir subi une épreuve, dite l'ini tiation et consistant en un plongeon dans le Rhin ou en l'absorption d'un nombre considé rable de coupes de vin. Le château de Rhein- fells, point de départ de la ligue Hanséatique. Le château du Chat bâti pour défier la Souris Le baron Sarter, un des plus gros porteurs de titres du canal de Panama, est obligé de vendre la Drachenburg, cet admirable château bien connu de tous ceux qui ont suivi le cours du Rhin. Le baron Sarter avait payé la Drachenburg 5 millions de marks. Il l'a vendue 1,500,000 fr. On dit que l'acquéreur n'est autre que l'impératrice Frédéric. (Etoile Belge du 7 Décembre).

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Le Progrès (1841-1914) | 1892 | | pagina 2