ASSOCIATION LIBÉRALE
RÉUNION GÉNÉRALE
52e ANNÉE.
22 Décembre 1802.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
AVIS IMPORTANT.
Lundi 2Q Décembre,
Conseil communal d'Ypres.
lV> 102. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
D'YPRES.
au Café de la Bourse,
RUE CARTON,
7 heures du soir.
ORDRE DU JOUR
DISCUSSION DU RÈGLEMENT.
La séance est ouverte 5 heures.
Sont présents MM. Surmont, Bourgmestre-
Président Colaert et Berghman, Echevins
Brunfaut, Gravet, Poupart, Vermeulen, Yan
Eeckhout, Breyne, Struye,Iweins d'Eeckhoutte,
Boone, Begerem et Biebuyck, Conseillers Gor-
rissen, Secrétaire.
Il proteste contre les mots d'infamie et de
scandale employés par M. Brunfaut l'adresse
du Collège propos du fait Gryft'on. Il n'admet
pas être en butte aux injures d'un membre du
Conseil et tient ce que ces qualifications soient
inscrites au procès-verbal. {Applaudissements dans
le public.)
L'incident est clos.
Il s'agit de relier l'égout de la rue au Beurre,
construit il y a deux ans, l'égout du nouveau
boulevard.
La proposition est adoptée.
Le Conseil approuve d'urgence un décompte
propos de la construction de l'égout du Kalf-
vaart.
Ce compte a été examiné en Commission. Il y
a observer que des mandats, pour une assez
forte somme, ont été reportés de 1 exercice 1890
il en est même un de 1886 ou 1887.
Il existe une différence entre les états et les
recettes du marché au Beurre. Cette différence
est minime et peut s'expliquer par des erreurs
dans la distribution des billets. 11 y a donc lieu
de porter la différence en non-valeur.
Le compte est mis aux voix et adopté.
Ces deux articles sont connexes et adoptés.
Après un échange de vues entre plusieurs
membres, la remise est adoptée.
Adopté.
Le tracén'estpasencoredéfinitivement adopté.
Il y a celui de Messines, Ploegsteert, le Bizet, et
celui de Neuve-Eglise,le Séau,Nieppe et Pont de
Nieppe, seul admis par le Conseil municipal
d'Armentière3.
Plusieurs communes refusent d'intervenir, no
tamment WulverghemDranoutre et Dickebusch
"Warnêton souscrit pour 1200 fr. au lieu de 2016.
D'autres démarches seront faites auprès de l'ad
ministration de cette localité.
Une autre lettre, émanant du Cercle commer
cial insiste sur le tracé vers Ploegsteert et récla
me la prise en considération d'une ligne voie
étroite d'Ypres vers Gheluwe.
Îileine campagne, tandis que Ploegsteert est une
ocalité très peuplée.
Il a reçu avis de la province de la décision de
la reconstruction du Palais de Justice dans les
conditions suivantes
L'Etat intervenant pour les 5/12, la province
pour 5/12 et la ville pour 2/12 outre la cession
gratuite du terrain.
Il croit que ces conditions sont inacceptables,
car elles constitueraient pour laville un sacrifice
de 125,000 fr. environ.
LE PROGRÈS
TIRES ACQUIRIT EDNDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Procrês Pour
ie rfcslant de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
LEPROBRÈS sera envoyé gratuitement jusqu'au
premier Janvier prochain, aux personnes qui s'abon
neront, pour une année, dater de cette époque.
Séance publique du 77 Décembre 1892.
M. le Président dépose le procès-verbal de la
dernière séance.
M. le Président rappelle que toutes manifesta
tions sont interdites.
M. Brunfaut tient répondre M. le Président
qu'il n'a nullement eu l'intention d'injurier qui
que ce fut. 11 admefque ses termes ont été peut-
être un peu vifs, mais qu'il est difficile pour
quelqu'un qui n'a pas la grande habitude de par
ler en public de mitiger toujours ses mots, sur
tout quand on est entraîné.
M. Brunfaut constate du reste que M. le
Bourgmestre voit des injures un peu partout,
comme dans la lettre qui lui a été adressée par
Gryifon. Cette lettre a été publiée et personne
n'y a vu le moindre mot blessant.
M. le Président n'a pas fait d'allusion la let
tre dont parle M. Brunfaut, mais une autre
lettre de Gryffon, dans laquelle il donne sa dé
mission de sous-officier des Pompiers.
M. Brunfaut dit qu'il n'a nullement été ques
tion de lettre de démission des Pompiers qu'il
a parfaitement compris que la lettre visée était
celle rappelée plus haut.
M. Begerem a compris qu'il s'agissait de la let
tre de démission.
M. Brunfaut admet que M. Begerem l'ait in
terprêté ainsi, mais il croit qu'il est le seul.
Egoui rue au Beurre au Boulevard.
Finances communales: Compte de lavillepour 1891
M. le Président propose l'adoption du compte
de la ville, qui se solde par un excédent de 25.000
fr. environ.
M. le Président espère que /'année prochaine
cette irrégularité de transfert de mandat aura
disparu et quelacomptabilitésera plusrégulière.
Voirie Alignement au Zaalhof.
Echange de terrains avec l'Etat Belge.
Règlement sur les égouls.
M. le Président donne lecture d'un règlement
tendant faire relier chaque maison avec les
égouts que l'on construit. C'est, dit-il, le but et
l'utilité des travaux que laville s'imposeàgrands
frais.
M. Colaert demande la remise pour examen
approfondi, et fait valoir différentes considéra
tions, qui font ressortir la difficulté de réglemen
ter cette matière.
Règlement sur le guet de la tour de S1 Martin.
Chemin de fer vicinal la frontière française.
M. le Président donne lecture d'une lettre de la
Société des chemins de fer vicinaux où elle an
nonce comme devis de la construction de la li
gne, 614,000 fr.
M. Brunfaut demande si Armentières sera tête
de ligne.
M. le Président croit pouvoir répondre négati
vement.
M. le Président donne lecture d'une lettre de
M. G. Lapiere, demandant la construction d'un
chemin de fer grande section vers Armentières,
continuant la ligne d'Ostende déjà existante.
M. le Président trouve qu'il est inutile de s'ar
rêter la lettre de M. Lapiere et ne comprend
pas la portée de la seconde partie de la lettre du
Cercle. C'est une idée toute neuve.
M. Vermeulen croit qu'Armentières n'intervien
dra pas et trouve peu utile d'arriver au Séau en
AT. Colaert objecte qu'Armentières ne vent que
la ligne du Séau.
M. le Président craint que les communications
trop directes avec Armentières ne déplacent le
mouvement vers cette localité.
M. Colaert appelle l'attention sur le déplace
ment possible du marché au beurre, qui est une
véritable ressource pour Ypres, et objecte M.
Vermeulen que Ploegsteert ne veut intervenir
que si l'on va vers Armentières.
M. Brunfaut croyait que M. le Président eut
fait une communication concernant le Palais de
Justice.
M. le Président avait fait cette communication
aux sections réunies, mais ne croyait pas en par
ler en séance publique.
M. Brunfaut s'étonne que M. Fraeys ait enga
gé d'une façon aussi singulière les finances de la
ville la séance du Conseil provincial du 19 Juil
let 1892, en tâchant de rallier les membres de
cette assemblée admettre les conclusions de la
3e commission, et cela sans protestation de la
part de MM. Berghman, échevin et Iweins, con
seiller communal.
M. Berghman se tord sur son siège et engage
M. Brunfaut lire plus attentivement le compte
rendu de la séance du Conseil provincial.
M. le Président fait valoir que ces messieurs
sont investis d'un double mandat et que l'un est
indépendant de l'autre.
M. Brunfaut lit plusieurs extraits" de la séance
du Conseil provincial. Il y trouve en effet que M.
Berghman espère que la ville ne devra pas inter
venir mais il s'étonne que l'échevin n'ait plus
eu un mot objecter quand M. Fraeys proposait
que la province charge la ville d'Ypres de con
struire le Palais de Justice, moyennant l'inter
vention de 137,000 francs. Le reste de la dépense
étant mis charge de l'Etat et de la ville. M.
Fraeys était-il autorisé tenir ce langage
M. le Président répond que M. Fraeys a parlé
en son nom personnel.
M. Brunfaut propose d'en revenir la vente
de l'ancien Palais de Justice pour la somme de
50,000 francs. Une pareille recette fait toujours
bien dans la caisse.
M. le Président prend acte de cette dernière
déclaration pour insinuer que la caisse était vide.
M. Brunfaut reprend que même une recette de
ce genre ne fait pas mal dans un coffre-fort fourni