SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS Chronique judiciaire. Nous savions bien que ces aigles qu'on nous avait promis n'étaient que des moineaux, mais noua n'aurions jamais pu nous figurer qu'ils fussent de cette espèce, la plus petite. Présenter un budget et ne pas connaître la base des chiffres qu'on y introduit, c'est vrai ment dépasser la mesure de l'insuffisance. Et cependant c'est le cas pour ces fabricants d'im pôts et de budgets qu'on dirait faits par des ha bitants de la lune. Et ils vont, et ils vont, sans se douter de rien, sans s'enquérir de rien, aussi étrangers leur gestion que le dernier commis des bureaux inférieurs. Quand on leur dit que les Pompiers ont coûté 39,000 Ir. en moins de deux ans, M. Colaert, avec sa pyramidale assurance, défie qu'on le prouve et M. Surmont se joint M. Colaert pour nier ce chiffre. M. Brunfaut fait le décompte, en leur appre nant, leur grand ébahissement, comment se répartit cette dépense ils sont écrasés par l'évi dence, et les voilà réduits au silence le plus hu miliant. Quand M. Brunlaut dit que le corps de Pom- fners compte douze hommes de plus qu'autre- ois, ils contestent. On le leur prouve. Quand M. Brunfaut leur dit qu'il y a huit tambours, M. Surmont le nie. M. Colaert finit par le reconnaître. Quand M. Brunfaut leur reproche d'avoir ad- toint ces huit tambours dont 6 de trop luit clairons inutiles, M. Surmont semble l'igno rer. Et ainsi de tout. Enfin quand on leur dit que tout cela est en opposition formelle avec le règlement des Pom piers, que l'ancienne Administration respectait religieusement, il semblerait qu'ils ne soupçon naient même pas qu'il y eût un règlement pré cisant toutes ces choses. Et voilà comment les mannequins, bourrés de Bon, se vident en un rien de temps. Se rappelle-t-on la fière réponse de M. Colaert quand dans l'une des précédentes séances un membre faisait allusion aux dépenses folles con sacrées aux pompiers Ah oui, s'écria, tout décidé, M. Colaert parlons-en de ces dépenses Quand il vous plaira d'entamer cette question, je no demande pas mieux, je vous y attends. Vous aurez votre reste. La question est reve nue sur le tapis et l'on vient de voir comment il faut apprécier ce terrible bravache Et la faute C'est que tout va vau-l'eau, qu'il n'y a ni unité, ni direction et que les gens les plus étrangers l'Administration comman dent, donnent des ordres et décident des dépen ses, comme s'il suffisait d'être plus ou moins l'ami d'un ami du bâtiment, pour être le chef de ce bâtiment. En attendant, la poule aux œufs d'or cesse de pondre et le contribuable, dont le gousset n'est pas son fond, se demande où cela s'arrêtera Effrayant Le concert donné Dimanche dernier par l'Har monie des Anciens Pompiers au bénéfice des vic times de l'inondation du Hoyoux, a réussi sous tous les rapports. Nous félicitons cordialement nos Anciens Pompiers de l'initiativo qu'ils ont prise spontanément ils sont venus au secours de malheureux frères wallons, ils ont compris la vraie charité, ils ont bien fait. La recette doit avoir été fructueuse, le grand nombre de per sonnes qui remplissaient la salle des Halles en est une preuve évidente. La musique a exécuté d'une façon toute magistrale les six morceaux du programme Allegro militaire, Ouverture sym- phonique, Fantaisie sur Faust, Gavotte "Watteau, Fantaisie sur Carmen et la belle Yproise. Faire l'éloge de M. Deliège et. de sa musique serait nous répéter les applaudissements et les bis ont prouvé combien a été appréciée cette splendide exécution Il n'e3t presque pas croyable que l'Harmonie des Anciens Pompiers, formée depuis un an peine, est arrivée un pareil degré de perfection Honneur M. Deliège Honneur ses musiciens Nour avons remarqué, non sans étonnement, l'absence complète de tout ce qui a du sang clé rical dans les veines. A lire le Journal d'Ypres on croirait qu'il n'y a que lui qui a le monopole de la charité Et pourtant nos bon3 cléricaux avaient, Dimanche, l'occasion fort belle de se montrer, eux qui, lorsqu'ils font l'aumône ou la charité, veulent que tout le monde le sache. Les quelques pointus qui se tenaient cachés derrière le théâtre, n'auraient-ils pas du se montrer dans la salle, visage découvert? Mais non, ils préfè rent refuser lour obole de malheureux que de faire preuve de tolérance Où est la charité chrétienne dont ils se vantent tant Sinistres comédiens, va DE LA VILLE D'YPRES. Le concert donné Dimanche 12 Février, de midi 1 heure, dans la grande salle des Halles, au bénéfice des victimes de l'inondation du Hoyoux, a produit 152 fr. 65. Cette somme a été envoyée M. Th. Wilmotte-Dupont, industriel, Président du comité de secours, Huy. Les frais occasionnés par le concert sont supportés par la caisse de la Société des Anciens Pompiers. Le comité des Sociétés populaires réunies a envoyé au Conseil communal la lettre suivante. Un référendum sur la question du droit élec toral est le souhait de tous et comme il y a un sénateur et deux représentants qui siègent au Conseil communal, ceux-ci appuieront certaine ment la proposition. De cette manière ils pour ront savoir ce que les Yprois désirent. S'ils ne le faisaient pas, ils montreraient qu'ils ne sont pas les représentants d'Ypres et qu'ils craignent la volonté du peuple. Nous apprenons avec plaisir que la Société de Gymnastique Les Infatigables sous la direction de Carlos Dewaele, donnera Lundi 20 Février, 7 1/2 heures précises du soir, en la salle du Café de la Bourse, une fête Gymnasti que dont nous publions ci-apres le programme. PARTIE. 3. Le Torrent, duo pour violons par MM. Walckers. 5. Patrie, romance chantée par M. Barlier. 7. Martha, morceau de piano exécuté par MM. Jacques Janssens et Maurice Vergracht. 9. Scène flamande, chansonnette comique par Mrae de Pompadour. 1. La pluie d'or, ouverture pour symphonie par P. Bouillon. 3. L'oiselet et l'amour, romance chantée par M. A. Ordies. 5. Visite a ninon, romance chantée par M. Barlier. 8. CnANsoNNETTECoMiQUEparM. Em. Deweerdt. Denier des Ecoles laïques 25 20 25 25 25 120 25 25 20 25 25 120 25 25 20 25 25 120 25 25 25 20 25 120 20 20 25 25 25 115 20 25 20 25 25 115 25 25 25 20 20 115 Société de Gardes Civiques D'YPRES. Froidure Robert, Id. Eugène, Boedt Léon, Masscheleyn Alph, Justice Jean, Ligy Albert, Vermeulen Henri, Un curé de Cocherel, l'abbé Bouliers, a été condamnéSamedipar lacourd'assises deSeine- et-Marne sept ans de travaux forcés treize fillettes et un petit garçon de moins de treize ans avaient été victimes de sa lubricité. Le même jour, la cour d'Angers a condamné cinq ans de réclusion l abbé Brivain, qui avait souillé quatre petits garçons, ses élèves au ca téchisme. _£2sl_ Ypres, le 14 Février 1893. A Messieurs les Bourgmestre, Echevins et Con seillers communaux île la ville d'Ypres. Messieurs, Il est maintenant reconnu par tous qu'il est temps que l'art. 25 de la Constitution qui dit Tous les pouvoirs émanent de la nation ne soit plus un vain mot. Les pouvoirs publics l'ont reconnu et ont tous dé cidé la revision. Un meeting public, réuni Ypres le 22 Janvier dernier, en dehors de tout esprit de parti, a émis, l'unanimité, le vœu que le suffrage universel fut admis. Les délégués nommés la Constituante pour ré soudre la question du droit de suffrage ne sont pas d'accord sur les conditions de ce droit de suffrage. Il est cependant nécessaire pour la tranquillité et le bien-être du pays que cette cause nationale soit ré solue de la façon la meilleure et la plus juste. Les Sociétés populaires d'Ypres pensent qne dans ces importantes circonstances, il est très-désirable que le peuple soit consulté et que l'administration commu nale organise d'urgence une consultation populaire de tous les électeurs et Yprois majeurs qui n'ont pas en core le droit de vote, et que le résultat soit immédiate ment porté la connaissance de la Constituante, sous forme de pétition. Afin que ce résultat soit aussi évident et aussi ma nifeste que possible, elles pensent que les électeurs gé néraux, les électeurs provinciaux et communaux et les non-électeurs devraient voter par bulletins de différen tes couleurs et ce, sur les 5 principaux projets présen tés ceux de MM. Beernaert, Frère, Graux, Janson et Nothornb. Elles vous prient, Messieurs, de bien vouloir étu dier et discuter leur demande dans une réunion extra ordinaire, convoquée d'urgence, afin que le résultat du référendum puisse être communiqué avant que les discussions ne soient entamées la Constituante. Entretemps nous vous présentons, Messieurs, l'as surance de nos sentiments distingués. Pour le comité des Sociétés réunies Le SecrétaireLe Président Ernest Nolf, avb Polydore Vermeulen-Decoene. I. Léocadie, ouverture pour symphonie par Km. Rollé. 2. Mouvements d'assouplissements, travail d'ensemble. 4. Canne Rovale, travail d'ensemble. 6. Partie de cannes. 8. Barres parallèles, travail d'ensemble. 2' PARTIE. 2. Mouvements d'assouplissements a la canne, travail d'ensemble. 4. Sauts périlleux. fi. Assaut de fleurets, travail d'ensemble. 7. Barre fixe, travail d'ensemble. APOTHÉOSE. D'YPRES. Liste précédente, fr. 68,918-07 Collecte au Sultan, 1-42 Chœurs chantés la t cour de Bruxelles par l Eloile flamande et la Lyre Ouvrière 2-41 Boîte du Saumon, 35-20 Een lied gezongen in het vliegende peerd lot S'Juliaan, 0-85 Boîte de la Bourse, 30-85 Chansonnette dite par un gai voyageur Bru xellois au Cercle des voyageurs, 1-45 Fragment sur la revue de l'année chanté par le même, deux heures après, 1-56 Recelte, 3-00 Total fr. 68,994-81 Dépenses jusqu'à ce jour fr. 64,546-69 Reste en caisse fr. 4,448-12 23 25 25 25 25 125 25 25 25 25 25 125 Tir du Jeudi 16 Février 1893. Deweerdt Charles, Butaye Arthur, Martyr n° 1. Martyr n0 2.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2