4 diminuer une taxe, parce que souvent il est dif ficile ou impossible de la faire payer dans ces cas, la ville devrait se charger des frais d'inhu mation des pauvres, comme du reste il eu a été question dans les derniers temps de l'ancienne administration. Musée. Compte 1892. Les numéros 3 et 4 de l'ordre du jour sont re mis plus tard. Eglise S1 Jacques. - Compte 1891 et budget 1893. Le Conseil émet un avis favorable. Harmonie communale. Compte 1892. Approuvé. Budget communal 1893. 11 s'exprime comme suit 11 y a quelques jours peine, au cours de la séance du 21 Janvier dernier, j'ai risqué quel ques observations propos du procès-verbal de vérification delà caisse communale. Rappelant les critiques exagérées et, par tant sans fondement dirigées par l'honorable Bourgmestre contre l'Administration précéden te, j'ai dit que l'exercice 1892 empiétait d'une forte somme 1893, dont le budget nous est ac tuellement soumis. Monsieur le Bourgmestre m'a répondu, com me c'ost son habitude, que je confondais deux choses absolument différentes, savoir un compte et un budget qu'on ne pouvait pas em piéter sur un budget, etc., etc., bref, la formule stéréotypée. Je lui ai dit aussi que bon nombre d'articles du budget de 1892 sont dépassés et que les dé penses qui n'avaient pas été imputées sur les articles ad hoc du dit budget avaient trouvé, ou pour mieux dire, trouvent leur place parmi les dépenses extraordinaires de 1893. M. le Bourgmestre m'a répondu que les crédits ne pouvaient être dépassés, la loi s'y op posant d'une manière formelle. Précisément je suis d'accord avec l'honorable Bourgmestre. La loi défend de dépasser les crédits. Elle dispose même, si mes souvenirs sont exacts, moins que ce ne soit la jurisprudence administrative qui en décide ainsi), que les dépenses, dépassant les crédits inscrits au budget, sont rejetées du compte. On élude la loi en le faisant d'une façon indirecte. M. le Bourgmestre ne se gène pas pour élu der la loi. Voici, en effet, comment il opère Je prends au hasard un article du budget de 1892 l'article 36 libellé Le crédit de 800 fr. est insuffisant. L'est-il réellement, ou bien ne l'est-il que parce qu'on fait des dépenses inconsidérées Je l'ignore toujours est-il que, pour parer cette insuffisan ce, M. le Bourgmestre inscrit un crédit supplé mentaire do 200 fr. au projet de budget de 1893. De même pour l'art. 13. Frais d'adminis tration de 1892On porte en 1893 un supplé ment de 1000 fr. l'extraordinaire. De même encore l'art. 16. Entretien des propriétés communales. 11 y avait 10,000 fr. en 1892. On inscrit encore un millier de francs en 1893, titre de supplément. De même encore pour l'entretien de la gla cière et les fêtes publiques. Je n'ai pas poussé plus loin les recherches, mais je suis sûr qu'en y regardant de plus près, j'en trouverais encore. Lors donc que M. le Bourgmestre dit que les crédits ne sont pas dépassés, qu'ils no peu vent l'être, il joue sur les mots et essaie de don ner le change en recourant des subtilités. Ce soDt là des malices cousues de fil blanc, dont le bon sens populaire a déjà fait justice. La morale de ceci, c'est que M. Surmont fait précisément ce qu'il a reproché l'ancienne administration, tout en promettant formelle ment de ne pas verser dans les mêmes erre ments. Ces observations préliminaires faites, j'abor de l'examen proprement dit du budget de 1893. Je serai, Messieurs, aussi bref que possible. Voici comment se présente ce document. Recettes extraordinaires 162,000 fr. en chiffres ronds, y compris 50,000 fr. pour la vente du Palais de Justice, et 40,000 fr. pour vente de terrains. Vous vous rappellerez, Messieurs, que l'Ad ministration libérale avait aussi inscrit parmi les prévisions de recettes du budget de 1891, cette somme de 50,000 fr. provenir de la vente du Palais de Justice. Vous vous rappellerez aussi quelles amères critiques cette inscription donna lieu de la part de M. Surmont. Les 50,000 fr. du Palais de Justice furent remplacés par les 50,000 fr. de bons de caisse qui, entre paren thèses, n'ont jamais vu le jour. Aujourd'hui les 50,000 fr. du Palais de Jus tice reparaissent escortés de 40,000 fr. de ter rains. L'année prochaine ce seront sans doute les bons de caisse qui reparaîtront. Mais je n'insiste pas et je passe aux recettes ordinaires où je n'ai rien de saillant relever. Je passe au chapitre des dépenses ordinai res. Je constate que l'excédent des recettes ordi naires sur les dépenses ordinaires n'est que de 5,000 fr. environ, alors qu'au budget de 1890, arrêté par l'Administration précédente, cet ex cédent était de 23,513-27 fr. L'excédent en ressources ordinaires du bud get de 1891, dressé par M. Surmont et ses amis, n'était plus que de 10,977-09 fr. En 1892 il tom bait 9,364-92 fr. pour se réduire en 1893, com me je le disais tantôt, 5,000 fr. Cela fait 20,000 fr. de différence au bout de 3 exercices. Et cependant toutes les recettes sont restées sensiblement les mêmes, sauf le produit des droits d'abattage qui a diminué de 3,000 fr. environ. Quelques crédits sont augmentés dans d'as sez fortes proportions. Je citerai ceux en faveur de la Bibliothèque publique de la Bibliothè- ue populaire pour l'entretien des promena- es, jardins et plantations pour indemnité au Corps des Pompiers pour les frais de bureau de police. D'autre part, certains crédits sont notable ment diminués tels ceux pour l'entretien des propriétés communales, pour l'entretien des rues et places publiques, pour l'entretien des chemins vicinaux, sans que le Collège nous ait donné dan3 une note ou dans un caliier d'obser vations, les raisons de ces augmentations ou de ces réductions dont nou3, nous cherchons l'ex plication. été porté en 1891, de 2.200 fr 2,500 fr. et en 1892, do 2,500 2,600 francs. Le crédit ordinaire a donc augmenté de 800 fr. au bout de 3 ans. Je dis ordinaire car au présent projet de budget, je trouve encore l'extraordinaire, parmi les «crédits divers», une somme de 850 francs, avec cette mention spéciale crédit supplémentaire pour 1892, art. 44. Voilà une somme dépensée sans l'autorisa tion du Conseil, en dépit des prescriptions for melles de la loi communale. Je veux bien reconnaître que pendant la période de réorganisation, il ait fallu plus d'ar gent. Les prises d'armes, les exercices ont for cément dû être multipliés. Aussi serais-je dis posé passer sur ce fait, n'était-ce que le Collège a, également sans l'autorisation du Con seil, augmenté le nombre d'hommes des tam bours et dos clairons, et porté ainsi une grave atteinte aux prérogatives du Conseil communal. Je proteste donc contre le procédé du Collè ge, et mes collègues, aussi soucieux que moi de leur dignité et de leurs droits, s'associeront ma protestation. Je propose formellement que le crédit de 3,000 fr. demandé par le Collège, soit ramené au chiffre de 2,200 fr. de 1890. Ce résultat peut- être obtenu par la réduction du nombre d'hom mes l'effectif réglementaire. L'instruction des hommes doit d'ailleurs être terminée actuelle ment et le nombre des exercices peut dès lors être ramené au chiffre prévu par le règlement. Les fonds sont inscrits au budget, c'est vrai, pour le principe. Mais lorsque le moment est venu de faire la dépense, le Conseil doit être consulté nouveau. Il paraît, au surplus, que l'on songe acheter encore deux pompes. Un nouveau crédit de 4,000 fr. est, en effet, inscrit au budget de 1893 Le Collège a-t-il la convic tion que la dépense faite en 1892 et celle qu'il médite pour l'exercice courant sont bien néces saires, voire même utiles Après les travaux de la distribution d'eau, n'aurons-nous pas une pression assez forte pour nous dispenser de re courir aux pompes Je crois bien que oui, et alors nous aurons en magasin un matériel très cher dont nous n'aurons guère l'emploi. J'engage vivement le Collège examiner sérieusement cette question. Cette opération préconisée depuis plusieurs années déjà, par notre collègue M. Vermeulen, recevra, je pense, l'approbation unanime du Conseil. M. le Bourgmestre lui-même a reconnu ue le moment est favorable pour une opération e ce genre. J'espère qu'il n'aura pas fait une vaine déclaration et qu'il nous conviera bientôt prendre une résolution dans ce sens. Mle Président annonce au Conseil qu'il y a une demande de vente de terrain près do la gare. Les conditions doivent encore être débat tues. M. Brunfaut désire que ces terrains soient vendus publiquement. M. le Président répond que les négociations entamées ne sont pas encore assez avancées. Mle Président lit le compte et un rapport adressé par la Commission administrative, sur la situation du Musée. Approuvé. M. Brunfaut demando présenter certaines observations sur l'ensemble du budget. M. le Président dit que de nouvelles modifica tions y ont été apportées. Il les fait connaître retrait des travaux d'égouts, rue de Lille, et suppression du subside l'école de musique. M. Branfaul croit dès lors que l'ensemble de ses observations étant maintenu, il peut les pré senter, sauf en retrancher les points qui n ont plus leur portée, la suite des modifications. Messieurs Crédits insuffisants I. Frais do bureau de police fr. 800. n Ecole de musique. II. Parmi le3 charges nou velles inscrites au budget ordinaire, il y a un crédit de 4,800 fr. pour l'école de musique. Nous avons tous été partisans de la création d'un éta blissement de ce genre mais en présence des difficultés que nous rencontrons de la part de l'Etat et de la province, qui ne consentent in tervenir que pour une part minime en présen ce des grosses dépenses que vont entraîner le3 travaux de la distribution d'eau je me deman de si nous n'agirions pas sagement en rayant cette dépense, qui n'est pas obligatoire et qui, j'en ai quasi la certitude, ne produira pas les heureux effets que nous en attendons. r Pompiers. III. Deux mots au sujet des Pompiers. Le crédit pour indemnité aux hom mes est porté de 2,600 fr. 3,000 fr., après avoir n Pompes. IV. Je dois critiquer aussi l'em ploi des 4,000 fr. inscrits au budget de 1892. Il paraît que ces fonds ont été affectés l'achat de deux pompes. Je regrette que le Conseil n'ait pas été appelé se prononcer sur ce point. Mendiants. V. A signaler encore au cha pitre des dépenses ordinaires, le crédit pour l'entretien des mendiants et vagabonds dans les dépôts de mendicité. L'an dernier cette dépense était évaluée fr. 1,000. Le budget de 1893 porte 2,500 fr. l'ordinaire et un crédit de 600 fr. l'extraordinaire pour faire face l'insuffi sance de 1892. C'est une dépense nouvelle mise la charge des communes par le gouvernement catholique. Conversion. VI. Je n'abandonnerai pas le chapitre dépenses ordinaires sans recom mander au Collège la conversion de la dette communale. Cette opération qui pourrait, se faire immédiatement assurerait (faite de 4 en 3 1/2 o, amortissement compris) un bénéfice net de 70,000fr. la ville; c'est-à-dire de quoi faire exécuter sans retard et sans recourir l'em prunt, les premiers travaux do distribution d'eau. Dépenses extraordinaires. VII. Que dire du chapitre des dépenses extraordinaires Si ce n'est qu'il ressemble plutôt un compte qu'à un budget. En effet, les dépenses qui y sont por tées sont déjà faites. J'en ai déjà cité quelques- unes. En voici d'autres A) Equipement et habillement du corps des Pompiers et de l'Harmonie communale fr. 4,000.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 4