53e ANNÉE. 5 Mars 1895. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. L'assiette au beurre. Une chinoiserie. Monsieur Paul. A propos d'écoles. La solution cherchée. Petits cadeaux. l\° 19. Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUpi ET LE DIMANCHE. Heures de départ partir du 1r Octobre d'y près pour Poperinghe, 6-55 8-52 9-03 -9-43 11-50 Y PRES-FU RN ES FURNES-YPRES. Ypees, le 4 Mars 1893. Nous savons déjà que, dans le domaine de la justice comme dans le domaine de l'enseigne ment, il n'y a plus de place que pour les cléri caux, et que les nominations s'y succèdent et s'y ressemblent, toujours exclusives, toujours cyniquement partiales. 11 n'en va pas autrement au ministère de l'a griculture, malgré la prétention affichée par le ministre de tenir la balance égale entre les partis. Depuis l'avènement de M. De Bruyn, pas un libéral n'a été nommé dans l'administration centrale du département. A la direction de l'agriculture, on a appelé un professeur de l'université de Louvain, et l'inspection de l'agriculture un autre professeur de Louvain. Ce dernier jouit d'un traitement de 7000 francs, plus d importantes indemnités de voyage. Le secrétaire-général du département est un clérical le directeur des ponts et chaussées, l'inspecteur-vétérinaireest un clérical. L'hygiè ne et la voirie vicinale sont dirigées par des cléricaux. Tous les grands services sont subal- ternisés la politique. Quant au personnel inférieur, il se recrute de la singulière façon dont M. le représentant Steurs a entretenu la Chambre, la séance du 8 Février Un avocat a été nommé chef de bureau la j» direction de l'hygiène deux avocats ont été a nommés la direction de l'industrie et l'un 71 d'eux a été, bientôt après, désigné comme se- crétaire salarié du conseil supérieur du travail. L'ex-président de la jeune garde catholique de Schaerbeek, un ancien instituteur libre, a été nommé au service de santé, et un élève de a l'institut S1 Louis est venu l'y rejoindre, de- a vant sa nomination ce que l'on raconte, a son futur mariage avec la très-proche parente a d'un de nos évêques. a Nous savons maintenant pourquoi la revision constitutionnelle a été si longtemps étudiée, ajournée, traînée en longueur, avec larrière- pensée, encore conservée peut-être, de la faire avorter. C'est que, pour ceux qui nous gouvernent, gouvernement et népotisme sont synonymes, et qa il est un devoir qui prime tous les autres, celui de caser les frères et amis, et tous les te nants et aboutissants Dans le discours qu'il a prononcé Mardi la Cbambre des représentants, M. Beernaert a dé claré qu il fallait établir des règles fixes, ne prêtant ni l'injustice, ni la fraude, pour ap pliquer le système de l'habitation. Comment s'y prend-il La valeur vénale lui sert de base la valeur vénale d'après les chiffres obtenus en ventes publiques comme on opère pour établir le multiplicateur officiel pour les successions en ligne directe. Simple et facile Ce travail, qui n'a actuellement qu'une im portance relative, il faudrait lorganiser en élargissant le ressort, c'est-à-dire en établissant le multiplicateur par canton ou peut- être même par arrondissement électoral. Il faudrait encore que ce travail d organisation del'administration pût être sévèrement contrôlé, envoyé aux ad ministrations communales et discute même par les associations politiques. La proposition émane du chef du cabinet Une façon comme une autre de prolonger la période qui suivra le vote du système électoral et de retarder I heure de l'avènement politique des nouveaux électeurs. Quant l'idée de soumettre le multiplicateur officiel aux associations politiques, elle est d'une drôlerie inouïe. Il faudra que M. Beernaert trouve autre chose. Indispensable 1 Si M. Paul DeSmet de Naeyer reçoit encore de la majorité le soin de rédiger un rapport, l'étonnement sera général. En effet, le dernier document du genre qu il a fourni sur commande aux XXI lui a^été refusé... moralement. On en a critiqué la forme, le fond, peu près tout. Ce travail singulier a paru, comme étant l'oeuvre personnelle de M. Paul, mais non l'é manation directe de la Commission. Il est d'ailleurs assez mal rédigé, méritant largement les observations et les reproches qui l'ont acca blé aux XXI. La légendaire physionomie du rapporteur insupportable s'est terriblement allongée quand des membres delà droiteont mêlé leurs critiques celles des membres de la gauche. Monsieur Paul est coule C'est l'expression dont s'est servi 1 un de ses amis de la majorité pour caractériser sa défaite. Nous n'en disons pas plus, espérant que le futur corps électoral le coulera aussi, pas en bronze, par exemple, aux prochaines luttes législatives. M. Deburlet, répondant une demande de renseignements, vient d'envoyer une circulaire aux gouverneurs de province pour leur faire savoir que les conseillers communaux ont le droit de visiter les écoles officielles, mais qu'ils doivent s'abstenir de présenter des observa tions directement aux membres du personnel enseignant. Us doivent communiquer leurs remarques au collège des bourgmestre et échevins, chargé par la loi de surveiller l'enseignement commu nal. Cette règle s'applique plus forte raison aux comités scolaires que certaines communes ont institués. Ces prescriptions mettront fin de nombreux malentendus. A ce titre, nous ne pouvons que les approuver. Pendant que M. Beernaert s'épuise en efforts inutiles pour trouver un système électoral ac ceptable pour tout le monde, un modeste ci toyen résolvait la question lui tout seul. Les Annales parlementaires nous appren nent qu'à la séance du 28 Février dernier, la Chambre a reçu une pétition par laquelle le sieur Rulmondep, Kaevel, propose un sys- tème nouveau en matière électorale Rutmondep, merci La Chronique a appris qu'à la suite du récent débat parlementaire où M. Woestea été étrillé par M. Anspach et le général Brialmont, un groupe d'Alostois s'est cotisé pour lui offrir quelques souvenirs. Les voici Un bouquet de giroflées cinq feuilles. Un pain. Le compte-rendu de la seance épreuves correction. Un coup-de-poing américain. Un paquet de trente-six chan delles. Une epée de bonne trempe. Une calotte grecque. Un soufflet Renaissance. Un exemplaire sur chine de La Gifle d'A. Dreyphus. Une pile de Volta. Une forme de cou-de-pied en aluminium. Un volet de bois vert. La calotte grecque ira surtout comme un gant Poche-à-fiel. LE PROGRÈS vires acquirit edndo. ABONNEMENT PAR AN; Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restaqt de la Belgique et de l'Etranger I'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et 2, rué de l'Enseignement, Bruxelles. 2-43 3-43 6-25 8-38 9-41. Poperinghe-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-43 6-25. Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35. Comines,5-13 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59 2-29 2-35 5-03 7-35 8-40. Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35 5-03 8-40. P.oulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53" 6-23. Langemarck-Ostende, 6-56 9-45 11-57 3-39 6-03. Court rai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-30 -7-35. Courlrai-Bruxelles, 5-13—9-4110-592-295-03. Courtrai-Gand. 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03— 5-37. 4-43 7-23 9-49 12-43 3-43 6-28. 4.47 7.27 9-53 1-03 3-47 6-19. «runaaaOQaiw

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 1