GRAND CONCERT
Nécrologie.
CHAMP DE FOIRE.-GRAND'PLACE.
Cirque Sosman.
Les élections Espagnoles.
VILLE DE POPERINGHE.
Le Dimanche 13 Mars 1893,
programme:
nombre de crédits du budget sans en donner
avis au Conseil et sans autorisation préalable.
M. Surmont croit se justifier en disant que le
crédit étant accordé, le principe sauve tout. Le
principe Qu'est-ce que cela veut dire Cela
veut-il dire qu'un crédit de 10,000 fr. étant ac
cordé pour un objet déterminé, le Collège soit
autorisé dépenser 20,000 fr., 30,000 fr. pour
ce même objet, sans rien dire Alors autant
vaudrait ne plus fixer de chiffre et, un travail
étant jugé utile, dire M. Surmont Allons,
maître, allez-y gaîment C'est ça qui serait
joli Et cependant il paraît que c'est là le nou
veau principe. 11 est vrai que M. Surmont
ajoute qu'au budget suivant il propose un crédit
supplémentaire pour faire face la dépense
effectuée Et cela suffit Et c'est ainsi qu'on
entend les merveilles du principe Le principe
est, et il n'y en a pas d'autre, qu'un crédit
étant épuisé et c'est ce que renseigne le
LIVRE JOURNAL le Collège en donne
communication au Conseil et demande un
crédit supplémentaire porter au budget sui
vant. Au Conseil l'accorder ou le refuser.
Voilà le principe, suivi par l'ancienne Adminis
tration, le seul vrai, le seul régulier et qui est
tout l'opposé de celui pratiqué par le professeur
de comptabilité. Et voilà ce qu'a parfaitement
compris M. Brunfaut et ce qu'il était en droit
de reprocher au professeur de n'avoir pas ob
servé.
Avec le principe de M. Surmont venant ra
conter au Conseil, quelques mois après la dé
pense effectuée, qu'il a dépensé le double ou le
triple de la somme dont il disposait, que peut
bien faire le Conseil Le lui laisser pour comp
te Ou bien voter un crédit supplémentaire
Il s'arrête forcément ce dernier expédient.
Y a-t-il moyen de faire autrement Il est trop
tard, le mal est fait et l'effacer par un vote est
tout ce qui reste faire ce pauvre Conseil. Et
c'est cela une administration modèle Merci.
Au lieu de ces théories toutes nouvelles, M.
Surmont aurait beaucoup mieux fait de criti
quer moins ses devanciers et de reconnaître la
justesse des observations de son contradicteur et
de lui promettre d'en tenir compte dans l'ave
nir. Au moins cela nous aurait rassurés quelque
peu pour la suite, tandis que maintenant nous
avons lieu de croire qu'on persistera dans les
errements qui ont conduit nos finances dans
l'état ou nous les voyons, avec la perspective de
charges nouvelles que la prudence et une plus
saine entente des affaires pouvait si aisément
éviter.
Pour aujourd'hui nous nous en tiendrons
ces remarques générales, nous réservant de re
venir, plus en détail, sur cette question qui est
loin d'être épuisée.
Ce que nous ne pouvons cependant pas omettre
de rappeler, c'est que nous sommes toujours
dans l'attente d'entendre M. Surmont expliquer
ses fameux BONS DE CAISSE et dont pour
notre part nous devons avouer notre honte n'en
rien connaître. Et cependant ce sont ces BONS
qui allaient tout sauver, et M. Surmont n'en
parle plus, et pourquoi? Mystère et impuis
sance.
Les funérailles de M. le Juge Dusillion ont eu
lieu Jeudi passé, au milieu d'un grand concours
de monde.
A toutes les classes de la ville, étaient venus
se joindre beaucoup d'étrangers.
On a remarqué en tête MM. les membres du
Tribunal civil, en costume officiel comme l'en
terrement de M. le Procureur du Roi, et le bar
reau au grand complet.
Comme Chevalier de l'Ordre de Léopold, le
défunt avait droit aux honneurs militaires. Mais
il avait exprimé le désir qu'il n'y eût ni hon
neurs ni discours.
Son modeste désir a été rempli.
Demain Dimanche, 12 Mars, l'occasion de la
Mi-Carême, le cirque Sosman offrira aux habi
tants de la ville d'Ypres et des environs, un
spectacledes plus attrayants. Les divertissements
seront très variés et l'on présentera des chevaux
en liberté, admirablement dressés, la haute
école l'on distinguera surtout plusieurs autres
exercices qui mettront en relief le talent des
écuyers.
Les gymnasiarques, de leur côté, feront des
prodiges d'équilibre et de force sur la barre fixe
et le trapèze.
En un mot, nous engageons le public saisir
l'occasion qui lui est offerte d'assister ces di
vertissements nouveaux et exceptionnels.
Si les amateurs veulent se procurer une bonne
place pour la représentation de demain, ils fe
ront bien de prendre leurs billets l'avance, car
nous prédisons qu'il y aura foule.
École Militaire
Les élèves sous-lieutenants dont les noms sui
vent sont admis passer de la 3 la 4 année
d'études, savoir
Section du génie Gillet, Fontaine, Mathieu,
Bonnet et Cotton.
Section de l'artillerie Wilmet, Lannoy, Der-
zelle, Van den Schrieck, Harfeld, Capilion, Vog-
ley, Pierret, Schouten, Bennart, Toussaint, Mo-
rin, Degrez, Denis, Wyngaerden, Dubosch,
Vandermeylen, Robert et Demany.
D'après les calculs de la dernière heure, on
estime que la nouvelle Chambre sera composée
de la façon suivante 300 libéraux dynastiques,
14 républicains de la nuance Castelar, favorables
au ministère, 28 républicains coalisés, 8 autono
mistes cubains, 52 conservateurs orthodoxes de
la couleur Canovas, 20 conservateurs dissidents
et 10 carlistes.
Quatre républicains ayant été élus simultané
ment dans deux ou trois circonscriptions diffé
rentes, il y aura lieu de procéder quelques
nouveaux scrutins partiels.
Ainsi qu'on le voit par les chiffres précédents,
la victoire des républicains est bien moins im
portante qu'on ne l'avait dit tout d'abord, et l'é
crasement des conservateurs est complet.
La Société protectrice des Enfants Martyrs
tiendra son assemblée générale Dimanche 19
Mars prochain, 10 heures du matin, dans la
salle des mariages do l'hôtel de Ville de Bruxel
les. r
ordre du jour
1° Rapport du Conseil d'administration.
2° Nomination de cinq administrateurs en
remplacement de cinq membres du comité sor
tants et rééligibles.
Les membres sont priés de se munir de leurs
cartes-quittances.
Un rat meurtrier.
Ces jours-ci, Revel (dans l'Esthonie), un
énorme rat parcourait la chaussée, pourchassé
par des gamins, quand l'ignoble bête, affolée,
chercha un refuge dans les jupes de la demoi
selle Olga Orechoô, couturière, âgée de dix-sept
ans, qui passait en ce moment.
MUe Orechoff, effrayée, se mit pousser des
cris déchirants, arrachant ses vêtements pour se
défaire de l'horrible animal.
Tout coup, prise d'une crise de nerfs, elle
s'affaissa sur ta chaussée.
C'est ce moment qu'un courageux moujik,
Alexandre Razozine, parvint, non sans avoir été
profondément mordu, s'emparer de l'animal,
qu'il lança de toutes ses forces sur le trottoir, où
il se brisa les reins.
Pendant ce temps, on transporta la malheu
reuse jeune fille la pharmacie, où on lui fit
prendre quelques gouttes de vodki (eau-de-vie
de grains).
Mlle Orechoff fut reconduite chez ses parents,
où elle succomba bientôt dans des convulsions
nerveuses.
SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE,
(ancienne mu8ique des sapeurs-pompiers).
M11® Bender, Cantatrice Bruxelles,
M. Van Begin, Ténor,
M. De Kemper, Chanteur de genre, et
M. J.-E. Strauwen, Pianiste.
6 heurts du soir
en la Salle des Concerts de la Société.
Première Partie.
1. Marche solennelleC. Bender.
2. Le CidGrand Opéra de J. Massenet, Trans
cription Brillante de J. Degrez.
3. Songe dune nuit d'été, par M. Van Begin,
Amb. Thomas.
4. Fantaisie pour Saxophone, par m. bobawt
Camille, Membre de la Société, Singelée.
5. Samsom et DalilaGrand air chanté par MUe
Bender, Sainl-Saëns.
6. Chansonnette dite par M. De Kemper.
7. Ouverture JubilaireJ.-E. Strauwen.
10 MINUTES D'ENTR ACTE.
Deuxième Partie.
1. SigurdGrand Opéra de E. Reyer, Trans
cription Symphonique de E. Van Elslande.
2. La Babillarde, Morceau de Salon, R. Eilenberg.
3. Roméo et JulietteGrand Duo par MIU Ben
der et M. Van Begin, Gounod.
4. Chansonnette dite par M. De Kemper,
5. Aubade du Roi d'Ys, par M. Van Begin, Lalo.
n, (A. ElégieMassenet.
B. Toujours toi, Tschaïkowsky.
chantés par Mlle Bender.
7. Chansonnette dite par M. De Kemper.
8. Les Myrthes, Grande Valse. J. Strauss.
Le BAL commencera 9 1/2 heures
pour finir 1 1/2 heure.
--ftyf
Un violent incendie a éclaté avant-hier, vers
six heures du soir, dans une annexe servant d'a
telier pour la fabrication des chapeaux de paille,
chez Mm® veuve Neybergh, rue Haute, 150.
Une pile de chapeaux était tombée sur une
lampe qui fut renversée et fit explosion.
En très peu de temps, le feu prit une extension
inquiétante et une panique formidable se produi
sit parmi les sous-locataires de l'immeuble, qui
se sauvèrent par les fenêtres, aidés des voisins.
Heureusement, les pompiers de la caserne ar
rivaient sur les lieux quelques minutes après
ils eurent raison de l'incendie en fort peu de
temps et les postes de la première division et de
la grand'garde, accourus également, ne durent
même pas intervenir.
Néanmoins, les dégâts sont très importants
tout le contenu de l'annexe est détruit. Il y avait
assurance.
donné sous la direction de M. Eug. VAN ELSLANDE,
AVEC LE CONCOURS DE