I
Le Referend u m du 12 Mars.
Belgique Centrale.
Cercle Wallon.
II
Cela est maintenant dans les mœurs et fait
partie intégrante de la politique cléricale,
sauf parler de la Peere, etc., quand il s'y fait
un Référendum, comme d'un antre de chiens
pris de rabies demoxoctica.
Il n'en a rien dit, parce que son horloge
n'était pas remontée, mais il dira cela dans son
discours contre la revision.
Le Journal d'Ypres appelle comédie la consulta
tion populaire qui a eu lieu Dimanche dernier.
Glissons sur le motil suffit que nous en
connaissions l'origine il vient de l'organe des
sacristies, ce n'est pas peu dire Mais ce que
nous ne pouvons laisser passer sous silence, c'est
la désinvolture avec laquelle ce torchon traite
de tricheurs les organisateurs du Référendum. Le
mot ne s'y trouve pas imprimé, mais que signifie
ce dire Nous le répétons, ce sont là les résultats
officiels, ceux que les organisateurs ont cru bon de
livrer la publicité. Quant aux résultats vrais on ne
les connaîtra probablement jamais exactement. Peu
importe d'ailleurs. Malgré la certitude que nous
avons certitude appuyée mime sur des preuves
a matérielles de nombreuses irrégularités qui ont
a été commises, nous accepterons sans chicaner ces
a résultats (officiels).*(Journald'Ypres du 15 Mars,
lr« page, 3m* colonne). N'est-ce pas accuser les
organisateurs de tricherie. Le lâche qui ose
écrire de pareilles infamies devrait se cacher.
Les 69 présidents et assesseurs qui ont dirigé les
opérations d'une manière loyale et sincère, ces
69 personnes dévouées une cause noble et
juste, ces amis de l'ouvrier, de l'opprimé, sont
traités de tricheurs par un individu qu'un hon
nête homme éloignerait peut-être de sa société
Ils témoignent tous de leur souverain mépris
pour l'auteur de cette turpitude et pour le Jour
nal qui a souillé ses colonnes de cette prose mal
saine.
Lorsque le Stemrechtbond a pris l'initiative
d'organiser un Référendum sur la question du
droit de suffrage, il a fait appel TOUTES les
sociétés de la ville, sans distinction de parti.
Aucune société catholique n'a répondu cet
appel, quoiqu'une lettre vaille toujours une
réponse (nous savons que ce n'est pas l'avis de
M. Surmont). Le Référendum, organisé, le Co
mité organisateur a adressé une lettre l'Asso
ciation catholique pour lui demander de désigner
des délégués pour contrôler les opérations élec
torales. De nouveau, on a fait le mort.
Et c'est après avoir agi de la sorte qu'on a
l'audace de mettre en doute la bonne marche des
opérations du Référendum
Sinistres comédiens, va Tartufes
Voici un fait qui s'est passé au Café du Lundi
rue des Chiens. Nous laissons nos lecteurs le
soin de le qualifier. Pendant le vote, un bossu,
une espèce de carcasse qui a quelques accoin
tances avec le Journal d'Ypres, présente au pré
sident du bureau son bulletin estampiller.
Le vote émis, il veut déposer son enveloppe
dans l'urne, sans vouloir remettre sa lettre de
convocation. Comme de juste, il n'a pu voter.
Ce petit avorton est parti en grommelant. S'il
cherchait un motif pour tomber sur le Référen
dum, il en a été pour ses frais. Mais quel quali
ficatif donner cette conduite Y
donné de savoir un jour ce que cela a coûté la
ville Car, qu'on ne s'en cache pas, ce serait
inutile, ce ne sont pas les suppléments de quel
ques chaises ajoutés au 5 p. des souscriptions
qui couvriront les frais. C'est donc la ville qui
bouchera le trou. Qu'elle le bouche, mais sur
quel crédit
Car sur ce chapitre, nos maîtres ne badinent
pas (en paroles). On sait comment ils ont éplu
ché le coût du festival de 1890, qui était une fête
publique réclamée cor et cri même par le
Journal d'Ypres; et maintenant comment payera-
t-on ces violons et le reste
Mais de ce qu'on fasse de bonne musique, est-
ce une raison pour que les Pompiers de service
montent sur des escabeaux posés sur les ban
quettes placées contre les murs et reposent leur
dos et leur casque contre les peintures de M.
Pauwels. On a le siège d'Ypres, mais inutile de
faire le siège de ce siège qui n'a pas été peint
pour cela.
Le concert du 12 Mars dernier a réussi et, de
l'avis de tout le monde, a été magnifique. Ce
n'est pas nous qui chercherons amoindrir ce
qui ne mérite que des éloges. Mais nous sera-t-il
Mademoiselle Adeline Bles a une originalité
et une façon de nuance au piano qui est toute
personnelles. La comparant volontiers Ma-
demoiselle Céleste Painparé que nous avons eu
le bonheur d'entendre l'année dernière, nous
dirons que l'une a tout l'éclat d'un talent
précoce, la fébrilité endiablée d'une sensitive
qui vous empoigne et vous subjugue, l'autre a
le souffle génial d'un talent inné, la virtuosité
réfléchie qui vous séduit et vous entraine. Cel-
le-là surmonte les difficultés les plus grandes
presque en jouant, celle-ci ne semble plus en
trouver sur sa route tellement elle les efface et
a les aplanit son aise, a
S'il y a un seul musicien capable de démêler
ce galimatias, nous le proclamons non seule
ment un grand musicien, mais encore un ara-
biste mettre au rancart les douze travaux
d'Hercule.
Un honorable négociant de cette ville, ayant
besoin de causer M. Henri Iweins, s'était aven
turé dans le chantier des travaux de la nouvelle
salle de la musique catholique, cimetière S1 Jac
ques. Il y a été l'objet d'une brutale agression
Les ouvriers employés ces travaux sont ca
tholiques triés sur le volet, cequi dénote combien
aveugle et abrutit la morale cléricale.
Mais ce qui est plus fort, c'est que ces brutes
grossières mais inconscientes trouvent j ustifica-
tion auprès de leurs patrons qui sont cependant
des gens éduqués. Au lieu de rappeler ces pauvres
fanatiques égarés des sentiments plus humains,
le Journal d'Ypres leur tresse des couronnes et
glorifie leur chef et bienfaiteur M. H. Iweins,
qui n'a pas eu un mot de blâme leur adresser
Et l'on parle de civiliser le Congo
Et ces gens là prétendent que pour être digne
d'être citoyen dans son pays il faut le cens et
l'éducation R.
CONCERT donné Jeudi 23 mars 1893, la Salle
du Théâtre, 8 1/2 heures du soir, avec le
bienveillant concours de M11® LEPAGE, can
tatrice, premier prix du Conservatoire Royal
de Bruxelles, de MM. YAN ELSLANDE, flû
tiste, premier prix du Conservatoire Royal de
Bruxelles, HAEGEMAN et RONDAY, DEVOS
chanteur de genre et de la SYMPHONIE DES
CHŒURS, sous la direction de M. Gœtinck.
1. a) Le dernier sommeil de la Vierge, Massenet.
2. L'harmonie des forêts, boléro pour
cor, avec accompagnement de
symphonie, par M. Haegeman.
3. Concerto en ut pour flûte, par M.
Yan Elslande.
4. Grand air de la reine de Saba
chanté par Mlle Lepage.
5. Chansonnette comique dite par M.
De vos.
6. a) Berçeuse,
b) Flirtation, pour symphonie.
7. L'Amazone, valse pour cor avec ac
compagnement de symphonie
par M. Haegheman.
8. Variations brillantes pour flûte,
par M. Van Elslande.
9. Grand air des bijoux de Faust,
chanté par M11® Lepage.
10. Chansonnette comique dite par M.
Devos.
N.B. Des cartes d'invitation sont la dispo
sition des membres du Cercle Wallon. S'adres
ser au Secrétaire ou au local d'hiver Café du
Saumon).
Société pour ta propagation
de renseignement par l'aspect.
YPRES.
LUNDI, 20 MARS 1893 conférence avec pro
jections photographiques-lumineuses, en la salle
de spectacle [place Vandenpeereboom] huit
heures précises du soir.
SOUVENIRS ANTIQUES par M. J. Justice.
P. S. Toute personne étrangère la Société
paye un droit d'entrée de 1 fr.
Nous apprenons de source certaine que le
Conseil provincial doit se réunir prochaine
ment en session extraordinaire, l'effet de
délibérer sur les objets suivants
1* Projet de construction d'un canal en eau
profonde qui relierait Bruges la mer et in
stallations maritimes de cette ville.
Intervention de la province dans la dépense
résulter de ces travaux.
2° Présentation de candidats la place de
vice-président près le tribunal de Courlrai.
Le Journal d'Ypres dans son lyrisme sans fin
pour le concert de Dimanche dernier, entasse,
avec une profusion étourdissante, les adjectifs
les plus sonores la glorification des artistes qui
s'y sont fait entendre. Louer les artistes, vanter
le concert, c'est très bien, mais n'y a-t-il pas une
manière convenable de faire ce métier, de ma
nière ne pas faire croire ces musiciens, dont
le goût ne se paie pas de pacotille d'emprunt,
qu'ils ont dépensé leur talent en pure perte Car
c'est l'impression qui doit leur rester, s'ils lisent,
pour leur plus grand malheur, les quatre ou cinq
colonnes où les adjectifs s'adaptent la chose
comme un parapluie une enseigne. Le Journal
croit-il vraiment faire œuvre d'Aristarque en
soudant avec une colle pâteuse les filandreuses
fadesses d'une phrasiologie aussi creuse que pré
tentieuse son bric-à-brac ramassé daus quelque
coin perdu d'un magasin de vieux clichés Et
sans s'arrêter, pour ne pas y perdre leur latin,
sonder tous les arcanes de ce charabia indi
geste, ces musiciens ne pourront cependant pas
se dispenser de chercher en deviner quelque
chose. Et pour ne citer qu'une fleur de ce
bouquet, tous les quatre réunis M. J. Robert,
Mlle Odile Hyndrickx et MMlles Bles arrive
ront-ils jamais débrouiller celle-ci, prise entre
vingt
PROGRAMME.
Ie Partie.
b) Loin du bal, Gillet.
c) Chant d'amour,pour symphonie. Taubert.
2me Partie.
Tyndare.
Doppler.
Gounod.
Dunhley.
Steck.
Tyndare.
Bhoëm.
Gounod.
sujet de la conférence
pour le comité
Le Secrétaire,
Eugène VEULEMANS.