iM° 24. Jeudi,
55e ANNÉE
23 Mars 1895
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Conseil communal d'Ypres.
6 FRANCS PAR AN.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
La séance est ouverte 5 heures du soir.
Sont présents MM. Surmont, Bourgmestre
Colaert et Berghman, Echevins de Stuers,
Brunfaut, Gravet, Vermeulen, Poupart, Yan
Eeckhout, Breyne-Devos,Strnye,Iweins d'Eeck-
houtte, Begerem, Boone et Biebuyck, Conseil
lers M. Gorrissen, Secrétaire.
Il demande des explications sur le lait qu'une
affiche apposée près de la Donker poort, a été
arrachée par la police.
L'affiche émanait du Comité organisateur du
Référendum pour le suffrage universel et ne
plaisait peut-être pas au Collège. Ce n'est pas un
motif pour violer le règlement communal sur
l'affichage public et l'art. 18 de la Constitution,
qui abolit la censure. Ce qui prouve que la po
lice avait tort ou agissait en dehors de ses
droits, c'est qu'elle s'est refusée dresser procès-
»orbi»l.
membre de l'opposition prend la parole. {Mur
mures).
Il retire le livre de la bande et le remet sur la
table.
Le Conseil autorise le Collège négocier au
mieux des intérêts de la ville.
Angillis désire que les expropriations soient
faites dans le délai de deux ans.
Différents pourparlers ont eu lieu entre MM.
Angillis et le Bourgmestre, et le Collège propose,
par deux voix contre une, l'adoption des propo
sitions de l'accord définitif entre M. Angillis et
la ville.
Le projet est mis aux voix.
Avant de voter, M. de Stuers voudrait bien
encore être fixé sur le coût, quoique ce travail
soit une grande amélioration pour la rue S4 Jac
ques.
Le projet est admis l'unanimité, sauf absten
tion du Président, pour motifs personnels.
Les chiffres des analyses chimiques sont incri
minés de fausseté par M. Vermeulen et il le ré
pète cinq fois. Il y a erreur dans les analyses du
diagramme cinq. Mais d'une erreur réelle et de
quelques petites erreurs insignifiantes, M. Ver
meulen peut-il conclure injustement et infirmer
les bases des conclusions do M. Timmerman
M. Blas écrit une carte de félicitations que M.
Vermeulen fait imprimer au bas de sa note. Tout
le monde connaît ce que valent ces félicitations
et le public en est juge. M. Blas loue, non pas
l'œuvre de M. Vermeulen, msi
mais son activité, et
t|ue tous les conseillera
le chimiste désirerait
communaux du pays sTintéressent comme M.
Vermeulen.
Toutes les pièces du dossier ont été communi
quées M. ermeulen il a même eu entre les
mains des lettres et des pièces privées, dont il a
pu abuser. M. le secrétaire communal est témoin
de l'exactitude de ce fait. M. le Président en est
heureux, parce qu'il se trouvait entre une affir
mation de M. Timmerman et une négation de
M. Vermeulen.
L'honorable conseiller n'a pu abuser de pièces
ou de lettres privées, dont il ne se rappelle pas
avoir trouvé trace au dossier.
LE PROGRÈS
TIRES 1CQUIRIT ECNDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00.
Idem. Pour le restant du pays7-00.
tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20.
INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25
Insertions Judiciaires la ligne, un franc.
Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Phocrês Pour
le notant de la Belgique et de l'Etranger f Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine,
et 2, rue de l'Enseignement, Bruxelles.
Séance publique du 18 Mars 1895.
M. Vermeulen a la parole pour une motion
d'ordre.
M. le Président dit qu'il a donné ordre au Com
missaire de police d'empêcher l'affichage des
manifestes quelconques, sur les murs des Halles
ou de l'Hôtel de Ville, des endroits non affec
tés l'affichage public. M. Vermeulen doit se
rappeler que dans le temps M. Brunfaut a insisté
en séance du Conseil, pour que l'affichage de
n'importe quels avis, manifestes ou annonces-
concert soit empêché sur les murs des Halles ou
de l'Hôtel do Ville. M. Vanheule, qui a fait le
règlement, est au courant de la légalité. M. Ver
meulen comprend-il bien la portée de l'article
concernant l'affichage
M. Vermeulen reprend qu'il ne s'agit pas dans
le cas présent des murs des Halles, etc., mais
qu'il vise un endroit affecté depuis tout temps
1 affichage que, d'un autre côté, s'il n'avait été
trouver M. Colaert, toutes les affiches auraient
subi le même sort. C'est absolument illégal.
M. Colaert prétend que M. Vermeulen verse
dans l'erreur. 11 ne pouvait être question d'enle
ver des affiches aux endroits où elles sont ordi
nairement apposées. M. le Bourgmestre avait
écrit une lettre M. le Commissaire de police,
où il n'était question de prohibition que pour
les murs des Halles et de l'Hôtel de Ville. M. le
Commissaire de police ou l'agent Bastin ont mal
compris l'ordre et ont peut-être cru tort que
l'endroit réservé près de la Donker poort, faisant
partie du monument, tombait également sous la
défense. Ce ne peut avoir été l'intention de M.
le Bourgmestre.
M. Vermeulen a eu connaissance de la lettre de
M. le Bourgmestre et la trouve peu explicite,
pour ce qui regarde l'exception que l'on vou
drait y faire trouver. Murmures dans le public).
M. le Président impose silence et dit M. Ver
meulen qu'il ne peut s'en prendre qu'à un agent
<le police, qui a agi sans réfléchir mal.
M. Vermeulen observe qu'il y avait deux
agents. Murmures plus bruyants). Migome et
Bastin.
M. Brunfaut proteste contre ces manifesta
tions, qui se produisent dans le public,dès qu'un
Il y avait pourtant séance la Chambre.
N. de la R.
M. le Président réprime la nouvelle manifesta
tion et se verra obligé d'expulser le public.
M. de Stuers propose au Collège de faire circu
ler une liste de souscription en faveur du comité
anti-esclavagiste africain. C'est une œuvre très
méritoire et appuyée chaudement par VIndépen
dance et le Journal de Bruxelles. L'honorable
membre lit les deux articles découpés de ces
journaux.
M. Brunfaut croit que cette souscription n'in
téresse pas le Conseil et que M. de Stuers n'a
qu'à demander l'autorisation au Collège, pour
circuler avec une liste de souscription.
M. de Stuersimpatienté, répond M. Brun
faut par une phrase qui n'est pas parvenue j us-
qu'à nous et annonce qu'il souscrira lui-même
pour 100 fr. et qu'il fait cadeau la bibliothè
que de la ville d'un livre écrit en vers magnifi
ques et intitulé Africa.
M. le Président remercie M. de Stuers et dé
pose le procès-verbal de la séance précédente.
M. le Président soumet au Conseil les comptes
de la Société reconnue de secours mutuels des
anciens élèves de l'Ecole communale. -
M. le Président donne quelques explications au
sujet de la construction du tramway vicinal
Ypres-Armentières. La question paraît avoir fait
un pas en avant, {M. Colaert fait un signe de tête
négatif mais elle est encore loin d'être résolue.
Quelques communes adhèrent, tandis que d'au
tres se retirent, parmi lesquelles Voormezeele.
M. Brunfaut croyait que Voormezeele avait
adhéré et que son Bourgmestre était même un
des chauds partisans de la construction de la
ligne.
M le Président répond que le Bourgmestre de
Voormezeele varie souvent d'idée.
M. Colaert ajoute immédiatement que si M. le
Bourgmestre de Voormezeele semble se retirer,
c'est que la part d'intervention de sa commune
a changé.
M. Vermeulen voudrait savoir si la commune
de Ploegsteert se déciderait d'intervenir son
avis il serait désirable de relier cette commune
très populeuse, formant un centre appelé se
développer encore, tandis qu'au Séau il n'y a
pas de population.
M. Colaert répond que la commune de Ploeg
steert désire être reliée et qu'alors la dépense
augmente sensiblement. D'un autre côté Armen-
tières ne veut rien faire si la ligna ne passe pas
par le Séau. De quelque façon qu'on se tourne
ou qu'on se retourne, on se cogne toujours tan
tôt contre Ploegsteert, tantôt contre Armentiè-
res.
M. le Président croit que les frais nécessiteront
une part d'intervention plus élevée, que celle
projetée pour la ville. Il opine que la dépense
sera largement rémunérée.
Alignement de la rue des Riches Claires.
M. le Président croit que tous les Conseillers
ont reçu de M. Angillis, entrepreneur, une lettre
M. le Présidant donne lecture du projet, où il
est mentionné que les expropriations seront fai
tes dans le délai de deux ans.
M. de Stuers voudrait savoir, avant de se pro
noncer, ce que coûtera l'expropriation.
M. le Président. Environ 10,000 fr.
M. Colaert. 7 8,000 fr.
M. le Président répond M. Vermeulen, pour
ce qui regarde la question des eaux. Il soutient
qu'il n'y a absolument eu aucun parti pris de la
part de l'ingénieur, contre le drainage du Poly
gone veld. M. Timmerman a voulu mettre l'admi
nistration en garde contre les éventualités de
manque d'eau, une grande dépense qui devien
drait inutile, et sous ce rapport la conduite a été
tout faitcorrecte. MM. Van Hertborn et Del-
vaux,qui nesont pas les premiers venus et qu'on
ne peut pas soupçonner de partialité, sont de
l'avis qu'il n'y a rien espérer du drainage.
M. Vermeulen n'a pas vu de pièces personnel
les. 11 maintient que l'ingénieur a condamné le
drainage les sondages ont été faits une pro
fondeur trop peu grande. L'ingénieur a façonné
les analyses, pour arriver conclure ses fins.
C'est comme si, dans une enquête judiciaire, on
analysait les viscères du voisin pour prouver que
la victime n'a pas été empoisonnée.
M. Boone prétend qu'il n'y a pas eu parti pris,
puisqu'on a décidé les sondages.
M. le Présidant répète que l'argile Yprésien,
se trouvant six mètres sous le sol. de l'avis de