Chronique locale. Imprudents! Le Référendum du 12 Mars 1893. Un Précurseur. M. Verstraete lui-même, de M. Delvaux et Van llertborn, il n'y a pas une nappe d'eau auffisante. L'ingénieur a tout simplement voulu prévenir. .11. Vermeulen prétend que les couches aquifè- res existent qu'il y a une eau abondante et qu'il a fait œuvre utile en contrôlant les recherches faites. La ville fera des dépenses pour Dicke- busch, mais n'aura jamais qu'une eau mauvaise et malsaine. Le déficit de 5,000 fr. environ sera inscrit en dépense au budget des Hospices. if. Colaert. La législation ne le permet pas. if. le Président estime qu'il n'est pas logique Sue la commune doive suppléer aux ressources 'une administration charitable quand une autre administration charitable a des revenus plus que suffisants. Les Hospices se refuseront l'autorité supé rieure décidera. Les compte et budget sont approuvés. M. Poupart s'abstient comme membre du Bu reau de Bienfaisance. La séance est levée 6 1/2 heures. Dans notre dernier numéro nous avons dit quelques mots d'un agent d'assurances qui s'é tait permis de pousser une tête au milieu des débris d'une maison en démolition dont il avait l'assurance, - cela l'intéressait et nous avons dit l'accueil qu'il y avait reçu do la part d'un ouvrier la brutalité duquel il n'a échappé que grâce un honorable bourgeois (catholique) qui raccompagnait. Et toute cette colère de la part de cette brute n'avait d'autre motif que la diffé rence d'opinions. Le brute était un Jefke et le négociant un libéral, un socialiste comme l'appe lait le congréganiste. Pour ces pauvres égarés, tout libéral est un socialiste et ne mérite que la corde. On leur pardonne la faute n'en est pas eux mais aux principes qu'on leur inculque et la leçon qu'on leur fait. Cequ'on pardonne moins c'est le plaisir que le Journal d'y près manifeste en racontant cette scène de sauvage mal embou ché. Mais le Journal a-t-il compris tout ce que révèlent ces signes précurseurs d'uu avenir gros de dangers Se rend-il bien compte de ce qu'il y a d'inquiétant dans ces excitations de haine entre citoyens Laissons-là le socialisme qui n'a rien voir dans l'occurrence, M. 0. n'étant pas socialiste, dans le sens qu'on voudrait lui donner. Et s'il est partisan du suffrage universel, s'il a signé le Référendumil n'est socialiste qu'au même titre que M. Nothomb et d'autres et d'autres, un peu le Pape compris. C'est là une question ouverte et que le temps tranchera. Nous y voyons autre chose et qui nous intéresse plus directement. D'abord pourquoi cette étrange fureur d'un simple ouvrier contre un honorable citoyen Cet ouvrier craint-il que si tous ceux de son rang étaient électeurs, l'ouvrage étant partagé entre un plus grand nombre qu'aujourd'hui, bientôt il en manquerait? Car, notons-le bien, le ma çon dont-il s'agit est électeur, et comme tel la préférence sur tout non-électeur. Tel est le mot d'ordre dans le clan clérical. M. 0. voulant faire de tous les ouvriers des électeurs, le calcul égoïste du quidam expliquerait la violence dont M. 0. a été l'objet, et, cette haine étant soigneu sement entretenue dans les milieux fréquentés par certaine classe ouvrière, il n'en faut pas plus pour que cette férocité ne connaisse plus de li mites. Là est le danger et là aussi est l'inj ustice, et là aussi est l'aveuglement de ceux qui sèment au tour d'eux la persécution et la discorde. Et voyez combien tout cela manque de logique. Il est de notoriété publique, et les ouvriers ne le savent que trop, que les catholiques n'emploient que ceux qui peuvent leur apporter l'appui de leur voix. L'administration communale même, elle qui a promis tant de bien-être la classe ouvrière, n'engage plus que des électeurs. D'un autre côté, les cléricaux, loin d'être partisans du suffrage universel feraient la revision la plus étroite possible, s'ils le pouvaient. Alors que de viendront les non-électeurs puisqu'ils ne comp tent plus Devront-ils mourir de faim Et alors que devient le relèvement annoncé de la classe ouvrière Yit-on jamais cercle plus vicieux Cependant quoi de plus facile que d'en sortir On a le choix ou le suffrage universel ou la ré partition égale du travail entre tous les ouvriers, sans souci du scrutin électoral. Qu'on mette l'intérêt de l'ouvrier au dessus de l'intérêt poli tique, et le danger est conjuré. Qu'on le remarque bien, nous ne disons pas allez au S. U. ils n'iraient pas tout de même nous disons ne parquez pas les ouvriers en deux grandes catégories, les privilégiés et les fiarias, et vous aurez plus fait pour la tranqnil- ité et la paix entre les hommes que toutes les excitations de votre politique fielleuse et égoïste. De plus vous serez justes, vous serez humains. Ce sentiment est le nôtre. Pourrions-nous es pérer autant de vous Le loyal organe du KK de la rue de Menin, le Journal d'Yprès, accuse de nouveau, dans son n° du 18 Mars, les organisateurs du Référendum d'avoir perpétré la fraude sur une large échelle. Pour la seconde fois nous donnons ce torchon de papier le DÉMENTI LE PLUS FORMEL. Quand on accuse on doit savoir formuler son accusation et pouvoir se baser sur des faits indé niables. Nous mettons 1 e JOURNAL D'Y PRES et N'IMPORTE QUI au défi de prouver que TOUTES les opérations du Référendum n'ont pas été faites d'une manière franche, loyale et sincère. Y. Tel est le titre que M. Ernest Discailles donne une brochure que publie la Société générale des étudiants de Gand, et le Précurseur n'est autre aue Adelson Castiau, ancien représentant de 1 arrondissement de Tournai. La génération actuelle ne connaît guère Cas tiau. Sa vie parlementaire s'est passée de 1843 1848, époque laquelle il quitta le pays pour se retirer, s'exiler volontairement, peut-on dire, Paris où il finit ses jours en 1879, léguant au bureau de bienfaisance de sa ville natale (Peru- welz) la plus grande partie de sa fortune. En reproduisant le commencement de son testa ment, nous donnerons une idée de cette âme généreuse, aux sentiments nobles et purs et cela résumera tout l'homme Au moment d'écrire l'acte de mes dernières volontés, la préoccupation de la mort me rap- pelle les fautes de ma vie. J'éprouve le besoin de me Ls faire pardonner en me recomman- dant l'indulgence des hommes et la miséri- corde divine laquelle je crois, comme je crois l'âme immortelle, la justice, au droit, n au devoir, la liberté, l'égalité, la frater- nité, toutes les nobles doctrines enfin qui n tendent développer la grandeur morale de l'homme.. Les fautes de sa vie En avait-il donc tant se faire pardonner Ou bien, comme les saints qui croient ne jamais assez faire pour gagner le ciel, la somme de bien qu'il avait tenté de répandre autour de lui, n'avait- elle pas répondu son amour insatiable du bien C'est ainsi qu'il faut l'entendre, car si jamais un parlementaire a été malheu reux de voir enrayer le progrès, lui qui y pous sait toujours, c'était Castiau. Et cependant, nul plus que lui n'était capable de prendre en mains la grande cause du progrès. Son talent, sa sincérité, ses ardentes convictions, son incompa rable éloquence, tout le servait. U était le champion, tout désigné, pour conduire le mou vement et réaliser son rêve, si son rêve eût été réalisable. Mais, hélas, Castiau, avait devancé son temps, il ne put être qu'un précurseur, mais un précurseur utile, car, comme le dit M. Dis cailles, bien souvent, et notamment propos de la bienfaisance et des causes du paupérisme (Février 1846), il prononça des discours de penseur, où il excellait, et que se sont souvent contentés de refaire, en les démarquant, tels orateurs ou telH publicistes très goûtés. Il combattit sans trêve ni merci, mais toujours en y mettant toutes les formes voulues, le mi nistère des six Malou. Votre arrêt de mort dit-il au gouverne ment d'alors, il est écrit jusque sur les bancs et les murs de cette Chambre, en caractères plus éclatants que n'apparut jadis la mena- çante prophétie du festin de Balthazar. Encore quelques années, encore quelques mois peut-être, et le libéralisme entrera triom- phant dans cette enceinte, et cette fois avec son programme, ses convictions et ses droits. Il y entrera pour déployer le drapeau de la tolérance, de la vérité, de l'émancipation. Il y entrera pour balayer les iniquités de quinze n années de réaction il y entrera pour en reve- nir nos grandes traditions de 1830 il y en- trera pour rétablir dans toute leur pureté nos institutions, nos droits et nos libertés il y entrera pour réaliser toutes les réformes popu- laires il y entrera enfin pour accomplir, ici comme partout, la mission de progrès et de n civilisation dont il reste seul chargé, en ce mo- ment au monde Il faudrait pouvoir tout citer de ce discours qui clouait la droite son banc. C'était le 21 Avril 1846, et en Juin 1847, moins que quatorze mois après cette prédiction, le cabinet Malou- D'Anethan avait vécu, pour faire place au cabi net Rogier-Frère, auquel il promet son concours en ces termes J'appuierai toutes les mesures qui auront un caractère libéral, populaire et progressif, et combattrai celles qui ne me pa raîtront pas avoir ce caractère. Et il tint parole. Peut-être pourrait-on lui reprocher une intransigeance trop absolue.' Par tant de ce principe, qu'un homme sert mal son pays en ne défendant pas se» opinions dans leur intégralité complète, il crut ne devoir faire au cune concession, comme si les opinions n'étaient point contingentes et comme si un parti n'était pas parfois, bien malgré lui, obligé de compo ser. Ce fut une des causes de son isolement trop fréquent au milieu d'amis qui ne laissaient pas pour cela de lui rester sympathiques. if. Boom demande M. Vermeulen de présen ter un projet. Plusieurs membres affirment que c'est inutile, puisque le Conseil a décidé. if. le Président loue chez MVermeulen la belle vertu de la persévérance. Caisse de secours des Pompiers. Compte de 1892. Approuvé. Hospices citils. Legs Godtschalck demande d'autorisation d'ester en justice. Approuvé. M. Colaert s'abstient. Pompiers. Compte 1892. Approuvé. MM. Brunfaut, Vermeulen, Poupart et Van Eeckhout s'abstiennent, des modifications ayant été apportées l'effectif du corps, sans autorisa tion au Conseil. Hospices. Compte 1891 et budget 1895. if. le Président propose l'adoption et formule quelques observations au sujet de l'assurance des grands bâtiments situés en ville. Les Hospices, en créant une caisse d'assurance, ont thésaurisé. if. Brunfaut demande si les observations sont faites au nom d'une Commission. if. le Président. C'est au nom du Collège. if. de Stuers approuve la caisse d'assurance. Hospices. Vente d'arbres. Approuvé. Id. Prêt hypothécaire. Approuvé. Bureau de Bienfaisance. Compte 1891 et budget 1895. if. le Président observe que les Hospices et le Bureau de Bienfaisance inscrivent des primes de fréquentation pour les écoles communales. Pour l'équité, il faudrait y comprendre toutes les écoles. Il s'étonne du déficit et du nombre crois sant des secourus. if. Vermeulen impute le déficit et l'augmenta tion du nombre de pauvres la diminution des ressources, accroissement de la misère, manque de travail, etc. Propriétés communales Locations. Approuvé. Eglise S1 Pierre Restauration de la toiture. Approuvé.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2