Chronique locale.
GARDE CIVIQUE.
E
Un spécimen
de réactionnaire concentré
trémc-gauche et pour montrer que la proposi
tion Nyssens est contraire l'égalité politique,
qu elle ne fera pas l apaisement.
M. Feron reproche M. Bara ses résistances
tous les systèmes, et lui demande si l'apaise
ment aurait été fait par lavorlon qui a été la
dernière manifestation de ses efforts.
Il est persuadé que l'adoption du vole plural
est une solution définitive et patriotique, qui
amènera l'apaisement immédiat.
M. Graux propose un amendement en faveur
de la capacité. M. Janson reproche M. Bara,
qui n'a jamais trouvé de solution, son opposi
tion la seule solution possible. M, Bara répli
que. On s impatiente.
M. Frère-Orban provoque un violent tumulte
en prétendant que la Chambre va voter sous la
pression de l'émeute. M. Beernaerl repond, M.
Frere insiste, mais au milieu d'un vacarme qui
empêche de l'entendre Jamais l'eminent hom
me d'Etat, toujours si écouté, n'a été l'objet d'un
pareil affront.
Enfin, 6 heures et demie, M. Anspach, en
uniforme de commandant des chasseurs belges,
commence l'appel nominal. Il ne reste sur le
champ de bataille que la proposition Nyssens,
avec lamendement Graux.
Lamendement est rejeté. A six heures cin
quante-trois, le système est voté par 119 voix
contre 14 et 12 abstentions. Longs applaudis
sements.
C'est M. Carpenlier qui a prononcé le quatre-
vingt dix-huitième oui celui qui donnait au
projet les deux tiers des voix des 145 membres
présents.
Dimanche dernier ont eu lieu les élections
pour les grades d'officiers, sous-officiers et capo
raux des quatre compagnies de la Garde civique.
Les grades d'officiers ont été fortement disputés.
Dans une réunion tenue au Cercle catholique,
notre sympathique et gentil bourgmestre avait
dit qu'il fallait s'emparer de la Garde civique
il voulait mettre de la politique là où on n'en a
jamais connu. Ces rats de sacristies sont toujours
et partout les mêmes, ils veulent être les maîtres
de tout, dominer en tout ceux qui ne sont pas
avec eux sont contre eux.
Par suite de la mort du regretté Major Dusil-
lion, les élections avaient, cette fois-ci, aux yeux
des cléricaux, une importance exceptionnelle.
Le major est nommé par le corp3 d'officiers, dès
lors il importait pour ces Messieurs de la rue de
Menin, d'aveir des officiers cléricaux bon teint
pour mettre la tête de la Garde, un chef, tel
qu'un Fraeys par exemple, un porte-soutane du
clergé, un individu qui compromettrait son uni
forme et son grade en suivant les processions en
tenue et un cierge la main. M. Surmont sera
déçu dans ses espérances, le corps d'officiers qui
a été élu Dimanche, nous donnera un Major
Yprois de naissance et de cœur, qui a la sympa
thie tant des cléricauxque des libéraux,il mettra
la tête de la Garde un digne successeur de M.
Emile Dusilliou.
Dans la lre compagnie, par suite de la démis
sion de M. Van Daele, lieutenant, qui a été rem
placé par M. A. Hof, sous-lieutenant, une place
de sous-lieutenant était vacante, c'est M. G. Le
roux qui a été élu.
Dans la 2e compagnie, une place de sous-
lieutenant était vacante par suite de la mort de
notre regretté ami Ferdinand Thiebault. M.
Werbrouck, capitaine, avait 6ongé patronner
la candidature d'un illustre étranger, inconnu,
un certain Dejaegher qu'on dit être commis chez
Fraeys, le banquier, mais voyant que ses gardes
le menaçaient de lui enlever ses épaulettes et de
le renvoyer aux douceurs de Yécole du soldat, il a
lâché ce Dejaegher. C'est M. Joseph Didier qui
a été élu. Mais la vengeance est le plaisir des
Dieux comme celui du capitaine de la 2e compa-
ie réélu capitaine le matin 9 heures, M.
erbrouck signifie, midi, son sergent-major,
M. J. Rotiers, qu'il lui retire ses fonctions. M.
J. Rotiers est libéral, il ne s'en cache pas, dès
lorsCe sera sans doute cet étranger De
jaegher qui le remplacera. Le procédé est par
trop cavalier il est vrai que M. Werbrouck est
un ex-sous-officier de cavalerie. C'est égal, cette
manière d'agir nous montre une fois de plus
que, quand on traite avec des cléricaux, on
doit songer TOUT, sinon, on est DUPE.
Dans la 3me compagnie, M. J. Liégeois, lieute
nant, a été éliminé et remplacé par M. Ch.
Lebbe. M. Liégeois avait 22 ans de grade. S'il
n'est plus aujourd'hui ce qu'il était hier, il n'a
qu'à s'en prendre M. Surmont et ses amis.
Pourquoi cette manie de mettre de la politique
là où il n'y en a pas? M. H. Hallynck,
sous-lieutenaut, avait comme compétiteur le
sieur V. Nuytten Celui-ci en a été pour ses
peines, il a été blackboulé. Battu, il n'a pas été
content et a formulé une réclamation d'après
lui un billet de vote n'était pas tout-à-fait
blanc Qu'on lui attribue ce vote, si cela peut
faire son bonheur, et qu'il nous laisse en repos
il restera blackboulé comme devant. Cette ré
clamation nous rappelle quelque peu les élec
tions communales du 1" Février 1891. Le sieur
Nuytten était sergent, il avait la prétention
d'être sous-lieutenant, on l'a mis sa place,
il est redevenu simple garde 0 fragilité des
choses humaines
La 4e compagnie a enfin son cadre au complet.
La lutte a été chaude. Dejaegher cet intrus
veut décidément être quelque choses'est de
nouveau mis sur les rangs pour la lieutenance
il a obtenu le même résultat qu'à la 2e compa
gnie.
Voici le résultat complet des élections
Capitaine M. Gaimant, A.
Lieutenant Hof, Alph.
Sous-lieutts Froidure, Robert.
Leroux, Gaston.
Sergents Poot, Alphonse.
Vanhaverbeke, Ch.
Wenes, Ernest.
Brouwers, Jules.
Fourrier Vynckier, Joseph.
Caporaux Vandermeersch, Léon.
Vandevyver, Arth.
Donck, Léon.
Ligy, Albert.
Ferryn, Georges.
Vandelanoitte, Evariste.
Vynckier, Georges.
Wallaert, Louis.
M. Werbrouck, Gust.
lweins, Emile.
Butaye, Arthur,
a Didier, Joseph.
Wilde, Polydore.
Geldhof, Henri.
Bracqué, Annibal.
7> Mailliard, Gustave.
Bouquet, Justin.
7> Vandermeersch, Léon.
77 Lagrange, Victor.
77 Angillis, Emile.
77 Allewaeft, Elie.
Deconinck, Emile.
77 Lesaft're, Auguste.
Capitaine M. Toussaert, Ed.
Lieutenant Lebbe, Charles.
Sou8-lieut,s Hallynck, H.
77 Dumon, Alfred.
Sergents Ommeslagh, Ray m.
Devarver, Ferdinand.
Angillis, Eugène.
Fourrier Salomé, Arthur.
Caporaux Butaye, Emile.
Caenen, Emile.
77 Derouck, Jules.
77 Speybrouck, Julien.
Vergracht, Félix.
77 Ferryn, Benoit.
77 Vandevyver, Maurice.
77 Vanthoîl, Henri.
Capitaine
Lieutenant
Sous-lieutts
Sergents
Fourrier
Caporaux
Capitaine M. Verhaeghe, Louis.
Lieutenant Moerman, Max.
Sous-lieut18 Feneau, Victor.
77 Goddeliere, Victor.
Sergents Bekaert, Charles.
77 Giller, Albert.
77 Vanhaverbeke, Jules.
77 Cailliau, Honoré.
Fourrier Cordonnier, Henri.
Caporaux Burgho, Aimé.
77 Harteel, Auguste.
77 Boyaert, Emile.
77 Vanaerde, Léon.
77 Outer, Achille.
77 Huyghebaert, Léop.
77 Pin tel un, Médard.
77 Moerman, Henri.
Les élections de Dimanche dernier feront faire
d'amères réflexions MM. Surmont, Wœstiti et
aux autres de la bande. La volonté manifestée
par la bourgeoisie d'Ypres est significative. Un
pouvoir acquis par les moyens que l'on sait, est
b
ien fragile
Les pompiers ont eu un exercice aux pompes,
Dimanche dernier, rue de la Bouche.
N'y avait-il pour cela d'autre bâtiment arro
ser que la caserne d'infanterie
Nous faisons cette question parce qu'il y a eu
de ce chef des plaintes très fondées. 11 y avait,
en effet, ce jour-là, dans cette rue, une maison
en deuil et une autre que le bruit des clairons et
des manœuvres ne pouvait que troubler péni
blement, et c'est ce qu'avec un peu de réflexion,
MM. les officiers auraient dû avoir l'esprit
d'éviter.
Mais, bah on n'y regarde pas de si près.
Société pour la propagation
de renseignement par l'aspect.
YPRES.
LUNDI, 24 AVRIL 1893 conférence avec
{»roj ections photographiques-lumineuses en
a Salle de Spectacle, place Vandenpeereboom,
8 heures précises du soir.
LE CANAL MARITIME DE PANAMA par
Eugène Veulemans, Secrétaire de la Société.
P. S. Les personnes étrangères la Société
payent un droit d'entrée de 1 fr.
Nous lisons dans Y Avenir socialjournal ca
tholique
Ce qui est vraiment inconcevable, c'est l'at
titude de certains membres de la droite, en pré
sence de cette situation. L'honorable M. Woeste
a cru que son moment était venu, et il a déposé
une proposition dont le mérite singulier est
d'être la plus restrictive, la plus antidémocrati
que qui soit éc'lose jusqu'à ce jour dans le cer
veau de nos parlementaires.
77 II est vrai que M. Woeste a cru bon de la
placer sous le patronage de M. Colaert, cet inté
ressant spécimen de réaction concentrée. (Sic). On se
souvient, sans doute, qu'interviewé peu de
temps après la prise en considération de la revi
sion, sur les chances que la revision avait d'être
votée, il répondit son interlocuteur S'il n'y
a qu'un anti-revisionniste, je serai celui-là.
M. Colaert n'a pas tenu sa promesse, le vote de
la Chambre ayant été unanime sur la nécessité
de reviser. Mais depuis, il s'est rattrapé en
adressant aux doctrinaires des adjurations émues
dont le ridicule n'était égalé que par la bêtise. (Sic).
La proposition Woeste ira rejoindre l'avorton
de Kerchove, dont elle s'est inspirée. Elle est
mort-née.
Depuis longue date, nous, Yprois, nous avions
jugé M. Colaert René, Echevin de la ville et Re
présentant, sa très juste valeur. Nous sommes
heureux de voir que ses amis même le jugent
comme nous.
lre Compagnie.
2me Compagnie.
h Wilde, Victor.
t> Vynckier, G.
3m« Compagnie.
t, Candeel, Gustave.
4rae Compagnie.
sujet de la conférence