L'élection de Laeken. Une loi comique. Chronique locale. RÉPÉTITION- CONCERT SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE VILLE DE LIÈGE. Fêtes communales de 1893. Exposition de Chicago. Bourse de Bruxelles. sous les armes, montraient Mardi en traversant les rues de Bruxelles une attitude déplorable. Je les ai vus chanter et danser la Carma gnole évidemment sous les armes, ils ont une autre tenue, la discipline y aidant. Mais peut- on compter sérieusement sur certains fils de so cialistes élevés dans les idées paternelles et attendant avec impatience I heure du triomphe suprême du travail sur le capital? En vérité, mieux vaut ne pas s'y fier, et si I on ne veut pas avoir dans un jour de crise une surprise... Es pagnole, qu on vole sans relard le service per sonnel. Cest le meilleur moyen deviter les catastrophes futures. ts2t Résultat de l'élection qui a eu lieu Dimanche Laeken M. Bockstael reste maître de la situation. Votants, 1,339. Majorité absolue pour la première serie, 650. Pour la deuxième série. 625. Ont obtenu MM. Bockstael, 703 Bogaerd, 663; De Decker, 643; Delva,657 Demeer, 677; Demoor, 673 Deprez, 640 Gérard, 639 Mon- niez, 645 Tassignon, 671 Brandenburg. 682 Fineau, 655 Lefèvre, 668 Lesnino, 631 Maertens, 637 Nyssens, 670 Salvador, 647 Tollenaere, 678, et Vanderlinden 641 Voici le nombre des voix recueillies par les candidats de la liste opposée MM. Bollekens, 586 Goppens, 542 Demarschalck, 533 De Ridder, 569 Leperre, 540 Neybergh, 564 Scaron, 540 Thys, 566 Vandergeten, 546 Verschoore, 539 Debreuck, 540 Depré, 531 Maes, 558 Moulan, 567 Nerée-Nolf, 535 Swartenbroucks, 560 Vanpé, 562, et Wiele- mans, 536. En conséquence il y a ballottage entre MM. Deprez Joseph, Jérard Théodore, Monniez Léon et De Decker d'une partetMM. Bollekens, De Ridder, Neybergh et Thys d'autre part. Si ce Monsieur Nyssens, qui vient d'éteindre une grève quasi générale comme on éteint une allumette, n'est pas le plus profond de nos Ma- chiavels, il est évidemment le plus joyeux de nos baladins. Cette idée de créer plus d'électeurs qu'il n'y a d'habitants dans un pays, en leur conférant deux et même trois votes chacun, constitue une invention d'une originalité trans cendante. Pendant qu'il y était, pourquoi, au lieu de trois votes aux électeurs mariés et propriétai res, ne leur en a-t-il pas donné quinze La situ ation morale de la Belgique s'en serait accrue d'autant, et devant le nombre des suffrages ex primés aux prochaines élections, tout le monde aurait pu croire que le roi Léopold régnait non 8ur six millions, mais bien sur cinquante mil lions de sujets. Ce système inouï de multiplication des bulle tins, qui rappelle un des miracles auxquels Jésus-Christ doit une grande partie de son in contestable notoriété, est la consécration officiel le de cette inégalité politique que les grévistes voulaient abolir. A la rigueur, la Chambre et le gouvernement belges pouvaient leur tenir ce raisonnement spécieux Nous vous refusons le droit de vote, parce que nous ne vous jugeons ni assez instruits, ni assez intelligents pour l'exercer. C'est ce qu'on répétait aux Français sous Louis-Philippe. Mais il est incompréhensible qu'un Parlement ait l'aplomb de dire des citoyens Nous vous reconnaissons toutes capacités nécessaires pour être électeurs. Seulement, comme vous êtes de race inférieure, vous ne vo terez qu'une fois, tandis que votre propriétaire, qui appartient aux races supérieures, votera deux lois et peut-être trois. (s'a va se passer comme dans les tables d'hôte des Batignolles, où les majors prennent deux et trois portions dans leur assiette et n'en laissent sur le plat qu'une seule, dont les autres convi ves se partagent les débris. Les pères ont deux votes parce qu'ils ont des enfants en ce cas, les enfants devraient en avoir deux aussi, parce qu'ils ont un père. Les maris trompés pourraient même en avoir trois deux pour eux et un pour l'amant de leur femme. Le calcul des cléricaux est d'ailleurs merveilleux de jésuitisme. Le corps électoral de Belgique se composant d'environ douze cent mille électeurs, on s'arrangera pour que les ouvriers ne possèdent jamais qu'un vote par tête, et pour que les patrons, commerçants et fonctionnaires en aient trois émettre ce qui sera l'écrasement de la majorité démocratique par la minorité réactionnaire. Le résultat sera le même que chez nous, au Palais-Bourbon, où les députés annulent jour nellement leur bulletin blanc par un bulletin bleu. Cette fois ce sera encore plus radical, puis qu'on en glissera deux dans l'urne pour en annuler un seul. Henri Rochefort. Les gardes civiques, en se rendant au tir la cible Lundi 24 dr, ont été singulièrement surpris en se trouvant devant une tentative d'incendie de leur pavillon, perpétrée on ne sait quand, puisque le tir est resté fermé toute la semaine précédente. Un malveillant avait rassemblé toutes les chaises au milieu desquelles il avait entassé tout le papier qu'il avait trouvé sous la main et qu'il avait mises en communication avec une longue bande de toile détachée de ses pieux. A l'extrémité libre de cette bande il avait mis le feu dans l'espoir que de là celui-ci aurait tranquillement gagné le bout pour se transmettre au papier, aux chaises et finalement taire fiamber le pavillon. Entretemps cet aima ble disciple de Ravachol aura eu pris le large. Ce sinistre farceur a échoué dans son triste projet. Le feu s'est refusé lécher la bande dans toute sa longueur et s'est arrêté en che min. Comme c'est malin et comme il doit être doux d'aller se coucher après ce bel exploit Au sur plus, ce pétroleur en herbe, n'avait pas besoin de cela pour bien dormir, les imbéciles dorment toujours bien. DE POPERINGHE. DU 28 AVRIL 18 9 3. PROGRAMME. 1. Marche Triomphale en ut. (C. Bender.) 2. Concerto exécuté par 10 clarinettes l'unisson. (G. Wettge.) 3. Ronde Bohémienne. (Benjamin Godard.) 4. Grand Duo Concertant pour 2 flûtes, exécuté par MM. Van Elslande et Huys Camille. 5. Maximilien Robespierre ou Le Der nier Jour de la Terreur, ouverture dramatique. (H. Litolfl.) 6. Polka originale. (Buot). Nous portons la connaissance des Sociétés d'Harmonie, de Symphonie, de Fanfares et de Chant d'Ensemble, que le Cercle Choral et Dra- V api-Ji d'honneur de Monsieur le Docteur F. Pirotte, matique UNION le, que i MUSIC ALE, sous la présidence Conseiller communal, organise pour les 22, 23, 30 Juillet, 6, 13, 20, 27 Août et 3 Septembre prochains, un Grand Festival International Har monies, de Symphonies, de Fanfares et de Chant Ensemble, auquel sont conviées toutes les So ciétés du pays et de l'étranger. Des primes pour une somme de 3,000 francs seront tirées au sort entre les Sociétés partici pantes celles-ci recevront en outre une magni fique médaille commémorative. Les adhésions doivent être adressées avant le 15 Juin prochain, M. Henri Christophe, Se crétaire du Festival, rue de l'Ouest, 9-11-13, Liège, lequel est chargé de fournir tous les ren seignements nécessaires. La sixième édition du répertoire du commerce et de l'industrie devant être presqu'exclusive- ment envoyée Chicago pour être distribuée gratuitement dans les premiers jours de l'ou verture de l'Exposition, l'administration prie MJYl. les souscripteurs qui n'auraient pas encore remis le bon tirer de leur notice de bien vou loir le faire parvenir cette semaine dernier dé lai, 6, rue S1 Christophe, Bruxelles. Les premières séances de la semaine ont été absolu ment nulles. Bruxelles était en état de siège La garde civique dont la plupart des agents de change font partie, occupait le palais de la Bourse. Et, de l'étranger les cotes ariivaient en baisse sur nos trou bles politiques. Des journaux très sérieux de Paris imprimaient La guerre civile continue Bruxelles. Des scènes terribles ont ensanglanté la capitale hier soir. Il y a de nombreux morts, etc., etc. Avouons qu'il a fait assez drôle Bruxelles pendant quelques jours, mais pas tant que ça Les affaires ont été réduites leur plus simple expression, mais les cours n'ont pas souffert comme ils l'auraient fait si les renseignements fournis par la presse française n'a vaient pas été des canards. Nos rentes se sont bien maintenues. Les lots de Bruxelles et d'Anvers ont fléchi un jour pour reprendre le lendemain. Les bonnes obli gations ont conservé leur prix Chemins Réunis 468 1/2 Wagons-Lits 4 °/0 489 Athus 509. Rien en banques rien non plus en valeurs de Che mins de fer, où les Liégeois Limbourgeois sont calmes 136.50. Cockerill est faible 1530 l'alliance se de mande au dernier cours q- i nous paraît bien bon marché. La fermeté des Charbonnages ne se ressent guère de l'intensité de la grève tandis que la Cheva lière gagne 10 francs 910, le Grand Conty recule 152.50. Voilà une bien belle logique, car s'il est des charbonnages qui doivent profiter de la suspension de travail, ce sont évidemment les producteurs de maigre qui ont des stocks d'une très grande importance. En zincs on ne fait d'affaires que sur la Vieille- Montagne nécessité de l'arbitrage parisien probable ment. Les glaces reperdent une partie de leur avance de Samedi. En revanche une grande fermeté signale les Capital Bell 477.50 et les parts de fonda teurs 510. Un mot pour finir des obligations Télépho nes Italiens qui ont rencontré dans le public un accueil des plus sympathiques, on les échange actuellement 485. - J. C. Tentative d'assassinat suivie de suicide. Un terrible drame a jeté l'émoi Samedi après- midi dans le quartier de Féronstrée et ses alen tours, Liège. Un nommé Jean Cocq, ouvrier lamineur, âgé de trente ans, veuf et sans enfants, domicilié Vottem, courtisait une jeune fille au service de M. G. Ruyters, cafetier, rue Barbe-d'Or. Derniè rement, celle-ci éconduisait son amoureux et accepta les hommages d'un nommé W..., qu'elle doit épouser Jeudi prochain. Cocq l'apprit, en conçut un violent chagrin et, plusieurs repri ses, menaça la jeune fille de lui faire un mauvais parti. Ces menaces, Jean Cocq les a mises exécu tion Samedi. Vers 2 h. 1/2, il se présentait chez Ruyters et demandait un verre de bière la servante, qui se trouvait précisément au comp toir la jeune fille, qui avait de bonnes raisons de se défier, quitte la salle pour prévenir le pa tron, qui descendit immédiatement. Mais peine avait-il franchi la porte que Cocq tirait dans sa direction une balle de revol ver. Le meurtrier l'avait visé trop haut.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2