Garde Civique.
Une curiosité.
Billet du matin.
Un tournoi Rome.
Les troubles de Belfast
et de Hull.
La chose nous a été rapportée par un catholi
que présent la réunion. Et, entre sa parole et
celle du Journal et du Nieunsblad, son acolyte en
mensonge, nous n'hésitons pas.
Donc, Bosco de mon cœur, tu as commis une
gaffe de plus, caron s'est aperçu, Lundi,
24 Avril, seulement, de la tentative d'incendie,
(tu dis l'incendie allumé, etc.) commise au
local du tir de la garde civique.
Quid?
Les élections pour les grades conférer
ont eu lieu, le Dimanche, 16 Avril.
La rage a été folle
Il y a eu des grincements de dents Car la
partie est perdue et bien perdue
Ceux de3 vôtres qui n'ont pas démissionné, le
feront l'un jour ou l'autre. L'esprit libéral qui
a toujours régné dans notre bonne ville d'Ypres
est fatigué de votre domination et ne demande
qu secouer son joug odieux
Tu dis encore
Aucun doute n'est possible, en effet, sur le
genre de héros auxquels la tentative doit être
attribuée, etc.
D'accord, cher ami
Tu craches en l'air et ta bave bilieuse te re
tombe surla proéminence.
Il y a tout lieu de croire que cet épouvanta
ble attentat a été perpétré dans la nuit de Di
manche Lundi.
Et par qui, alors
Assurément pas par nous, qui étions très
satisfaits du résultat, et qui, loin de songer
nous révolter, ne songions même pas nous
mettre en grève
Réfléchis cela, cher
Ensuite, autre point aggravant
L'avortement voulu de l'incendie dis-
tuEvidemment voulu, car c'étaient vos
pompiers qui devaient éteindre, et alorsDe
slapers comme on les appelle
Et ensuite
Enfin cette boîte (renfermant un franc ou
deux) Est-ce donc chez nous, libéraux,
anarchistessi tu veux qu'on est avide
d'argentvoire même de 20 40 sousseu
lement. Et ne serait-ce pas plutôt là, le résultat
de cet ignoble marchandage de voix du mois de
Février 1891, de cet âpreté au gain que vous
avez mise au cœur de certains, moyennant quoi
ils sont capables de toutes les lâchetés
Et là encore, ami, tu commets une immense
gaffe, car ce n'est pas parmi les nôtres qu'on
trouve ces gens-là
Et, parmi les grandes lâchetés, il en est une
autre après avoir insulté des femmes dignes de
tout le respect, celle d'insulter la garde civi
que, comme tu le fais
Après tout Peut-être le dépit de ne pouvoir
en être après t'être vu refuser le froc
Pauvre, va Nemo.
Jeudi dernier ont eu lieu les élections pour
les grades de major, de médecin de bataillon et
de médecin-adjoint.
Pour le grade de major, M. Edouard Tous-
saert a obtenu 14 voix sur 16 votants il y avait
1 voix donnée M. Albert Ligy et 1 bulletin
blanc.
Pour le grade de médecin de bataillon, M. le
docteur Xavier Daimote a obtenu 16 voix sur
16 votants.
Pour le grade de médecin-ad joint, M. le doc
teur Jules Lagrange a également obtenu 16 voix
sur 16 votants.
s-
Il nous revient que plusieurs membres de la
Garde Civique ont reçu, par lettre, datée du 21
Avril dernier, le poulet que voici, écrit en carac
tères microscopiques et contournés, signé d'un
anonyme, et auquel nous ne croyons aucune
ment
Nous connaissons trop le caractère de M. E.
Rpour le croire capable d'avoir donné dans
ce panneau-là panneau tendu par quelque fu
miste pour qu'on s'y jette tête baissée.
Nous constatons le fait, comme étant une
manœuvre de la dernière heure, laquelle nous
ne nous sommes pas laissé prendre, et que M E.
Reût répudiée, nous eu sommes persuadés,
s'il l'avait connue.
11 est trop honnête homme pour ne pas le faire.
A titre de curiosité.
o 11
prisons. La présidence et la vice-présidence
de la commission administrative de la prison
d'Ypres sont conférées respectivement M. Pou-
paert et M. le baron Surmont de Yolsberghe,
actuellement vice-président et membre de ce col-
lège.
Jeudi dernier, dans la ferme occupée Boe-
singhe par Bruno Debakker, une vache a mis
bas trois veaux parfaitement viables. La mère et
les trois enfants sont en excellente santé et font
l'admiration des voisins.
Réflexions d'un écrasé.
La matinée est belle, comme on dit dans un
vieil opéra les boulevards sont éclaires par une
lumière chatoyante, et tout invite a la promena
de. Promenons-nous en lisant le discours de
cet excellent Lammens, prononce Mardi au Sé
nat. Cet apôtre sacre de l intransigeance cléri
cale nous a prédit que nous allions disparaître,
nous, les libéraux, que nous étions moralement
finis, écrases entre larmee catholique et la dé
mocratie socialiste.
Ecrasés, c'est vite dit... Qu'en pensez-vous
Pour ma part, je ne me sens pas encore aus
si fini que le déclaré le naïf Lammens l'évolu
tion qui se préparé ne m empêchera pas de
défendre la liberté contre les atteintes de la dé
magogie d'une part, contre les attentais de ceux
qui ne veulent pas de la liberté de conscience
et mettent le prêtre au-dessus de autorité ci
vile, dautre part.
Il y a, dans [arrondissement d'Ypres, beau
coup de citoyens qui pensent absolument com
me votre serviteur. Ils n ont nullement l'intention
d'abandonner la lutte parce qu'il plaît M.
Lammens de divaguer et de leur annoncer, d un
ton grotesque, leur fin prochaine.
Ils sont décidés vivre, au contraire, dé
fendre energiquement un programme qui repo
se sur les bases les plus larges, les principes les
plus généreux. Ils nont pas mis en poche leur
vieux drapeau bleu et ils esperent le voir flotter
encore glorieux au lendemain des batailles élec
torales.
Autour d'eux se ralliera toute la bourgeoisie,
la petite comme la grande, ainsi que les ou
vriers, gens d ordre, qui voudront I entente des
classes.
Et loin d'être une simple expression politique,
leur parti, attaché la defensede la liberté pour
tous, se fortifiera et grandira.
Les gens écrasés moralement par M. Lam
mens, en vérité, ne se portent pas trop mal, et
montreront ce fougueux intransigeant qu'ils
ont une santé plus solide que la sienne.
Attendez et vous verrez
Veritas.
Les victoires de Dhanis au Congo doivent a-
voir pour complément, d'une part, le transfert
du camp de Bossoka aux Stanley Falls de l au-
tre, la délivrance de Jacques, le commandant
des forces antiesclavagistes sur leïanganika,
Albertville.
La prise de Nyangoué en matant l'élément
arabe permet cette double solution la ques
tion africaine, solution pratique qui affermira
et fortifiera I Etat sur tout son vaste territoire.
Depuis la première révolte des Arabes et la
prise de la station des Stanley Falls, ce point
important qui domine le haut fleuve et les con
trées visitées par les chasseurs d'esclaves, n'a
plus été sous l'autorité directe des agents du
Congo. Dans un but dapaisement, le roi avait
confie Tippo-Tipp la garde des établissements
de l'Etat celui-ci setant éloigné, Rachid est
devenu son successeur, etSéfon, le fils deTippo-
Tipp, ennemi déclare des blancs, le véritable
gouverneur de celte station. C'est dire quelle
n'appartenait plus que nominalement l'Etat.
A Bruxelles comme Borna, des résolutions
énergiques ont dû être prises pour mettre fin
pareil état de choses, et nous ne tarderons pas
apprendre la reoccupation par les forces régu
lières des defenses des Stanley-Falls. Cet évé
nement mettra fin la puissance arabe dans le
centre de l'Afrique.
Quand la marche hardie de Dhanis, de Ny
angoué Albertville, elle est peut-être en ce
moment un fait accompli, la prise de la pre
mière de ces cites ayant eu lieu le 15 Février,
mais on n'en connaîtra les résultats incalcula
bles qu au milieu du mois de Juin.
Quoi qu'il en soit, la campagne entreprise ne
sera réellement terminée que par l occupation
des Stanley-Falls et la délivrance de Jacques,
le commandant des forces antiesclavagistes sur
le Tanganika.
Les fêtes de Rome en l'honneur du roi et de la
reine d'Italie, ont été couronnées par un grand
tournoi historique où l'on a vu les costumes les
plus éblouissants.
Le spectacle a eu lieu la villa Borghèse dans
un immense amphithéâtre naturel, devant 20,000
personues. Un temps superbe l'a favorisé et le
tournoi a été trouvé très intéressant par la ri
chesse et la rareté des costumes.
Il reproduisait les quatre époques les plus sail
lantes de l'histoire de la maison de Savoie cel
les des comtes, des ducs, des rois de Sardaigne
et des rois d'Italie. Les quatre personnages qui
représentaient les chefs de ces périodes histori
ques étaient précisément quatre princes de la
maison de Savoie, dont chacun était la tête de
deux quadrilles, dans le costume du temps, très
fidèlement reproduit.
Le groupe des comtes était dirigé par le duc
d'Aoste, représentant flumbert 1erBlanche-
Main. Le groupe était divisé lui-même en deux
parties, l'une dans le costume de 1000 1050,
l'autre dans celui de 1200 1300 le costume du
duc d'Aoste était d'un très bel effet. Le duc des
Abruzzes dirigeait le second groupe sous les traits
d'Amédée VIII, dit le Pacifique. Le groupe por
tait le costume du quinzième siècle.
Le troisième groupe, sous la conduite du com
te de Turin, représentait Amédée II roi de Sar
daigne, avec le costume du commencement du
dix-huitième siècle. Le quatrième groupe avait
le prince de Naples pour chef, avec le costume
de grand-maître de l'ordre suprême de l'Annon-
ciade. Succès complet.
L'Angleterre, terre classique de la liberté, a
aussi ses désordres. En ce moment, tous les yeux
sont fixés sur Belfast et Hull où des troubles d'un
genre bien différent ont éclaté.
Dans les troubles qui se sont produits Belfast,
un millier d'ouvriers catholiques ont été chassés
par leurs camarades protestants des chantiers où
ils travaillaient, non pas sans avoir subi au pré
alable toutes sortes de mauvais traitements. 250
hommes de troupes et un gros contingent d'a
gents de police ayant reçu l'ordre d'occuper les
chantiers, y ont été reçus coups de pierres et
ont dû mettre la baïonnette au canon plusieurs
d'entre eux ont été blessés.
m
- Un acte de bonne politiqueet dans Tintérét des officiers et du
- y,est je de tinstitutionla majorité devrait obliger moralement
j. Kd trt hef..... Bonne acquisition pour la gardeet neutra-
c<>f,ii>iets si pas changement de direction garder d'une
grande infhstnce. Signé» Un ami L....»