FÊTE ÉQUESTRE Chronique locale. CHATEAU DE LA HOOGHE LEZ-YPRES, Pour les morts les vivants Au Journal d'Ypres. LE DIMANCHE 14 MAI 1893, Théâtre d'Ypres. POPERINGHE. mer et qui n'ont pu arriver en temps utile pour le jour d'ouverture. Toute la Presse parisienne a adhérée l'expo sition, le Figaro exposera tous ses suppléments, le Petit Journal, le Gaulois, la France, la Répu blique Française, le Radical, le Génie Civil, la Revue des deux mondes ont envoyé des numéros spécimens de toutes les transformations que ces journaux ont subi depuis leur fondation jusqu'à ce jour. Des Confrères d'Athènes et de Montréal an noncent leur visite l'exposition pour ce mois- ci. L'exposition renferme un millier d'ouvrages consacrés la Presse. Cette collection unique au monde était inconnue des archivistes et des écri vains qui se sont occupés de la Presse. Un banquet a réuni le jour de l'ouverture de l'Exposition les membres du Comité. Le Menu tout de circonstance, le voici Potage-Abraham Verhoeven, Salade d'Anchois, Radis, Beurre, Turbot la Coster, Filet de Boeuf Renaudot, Poulet laGutenberg, Asperges homard, Robert Estienne, Gateau, Thierry Maertens, Bombe gla cée, Marinont, Fruits, dessert, Vins, liqueurs. A l'heure des toast M. le Président a porté la santé du Roi, on a bu également au succès de l'exposition, tous les travailleurs de la première heure et une ovation a été faite M. Vanden- brouck Président du Cercle belge des Collection neurs qui a été l'âme de l'organisation de l'Ex position. Sa Majesté a fait répondre au toast de M. le Président par la dépêche suivante Liéyin Coppin, Président au Comité exécutif de la Presse, rue Fossé aux Loups 12, Bruxelles. Sa Majesté est très sensible au toast que vous lui avez porté et au télégramme que vous lui avez adressé et me charge de vous remer- cier. Le Général Aide de service. A l'occasion de l'exposition un prochain numé ro de l'Abraham Verhoeven le moniteur officiel de l'exposition publiera une série d'autographes de pensées et de devises des publicistes belges et étrangers nous ne pouvons pas résister au désir de donner nos lecteurs d'ores et déjà les pen sées de quelques-uns de nos grands publicistes. La presse a puissamment contribué l'abo lition des privilèges. 11 n'est pas d'institution ce pendant qui en ait conservé de plus importants. Elle est reçu partout et toute heure, elle dit tout ce qui lui convient, elle révèle les secrets elle donne librement carrière son imagination et malgré cela, on ne doute guère de sa véracité. Elle blesse, elle irrite parfois souvent on la maudit on la salue cependant très bas. Tout décline tout meurt elle, elle échappe la loi commune. Elle croit sans cesse en puissance elle est devenue un ami ou si l'on veut un hôte indispensable, et rien ne permet de prévoir l'af faiblissement de son influence. Elle est le flam beau qui éclaire et la torche qui incendie. Heureux les écrivains qui, ayant la conscience de leurs ascendants sur l'opinion et de leur res ponsabilité morale ne font servir leurs plumes qu'à la diffusion de la vérité et au bien de l'hu manité. Bruxelles, 5 Mai 1893. Ch. Woeste. Qu'est ce qu'une belle vie Les convictions de la jeunesse réalisées daus l'âge mûr L'exis tence ne peut prétendre quelque droiture et quelque dignité, qu'à la condition de ne déser ter jamais les opinions qu'on s'est formée la première fois qu on a été en âge d'en avoir et d'en exprimer. Il n'y a de changements excu sables que ceux qui sont contraires l'intérêt. Voici une pensée d'un vétéran de la Presse. J'ai nommé Eugène Landoy, que tous ceux qui tiennent une plume ne devraient jamais perdre de vue. Rien de ce qui s'imprime ne se perd disait- il. N'oublions pas qu'un mot imprudent qu'on croit jeté au vent et emporté en l'air, on ne sait ou retombe toujours et peut aller blesser quel qu'un ou semer la zizanie et l'erreur, L'exactitude est la politesse des rois, a dit Louis XIV. Elle devrait être, ajouterons-nous, celle de tout le monde, et, notamment, celle du clergé en matière de funérailles. Depuis un certain temps, il se fait fréquem ment que, lorsque les invités arrivent la mor tuaire pour présenter leurs condoléances la famille affligée et convoyer la dépouille du délunt, le corps, enlevé avant l'heure fixée, est déjà en route pour l'église. On devine la déconvenue et le légitime dépit de gens qui se sont dérangés pour remplir un devoir déjà triste par lui-même. Les lettrés songent involontairement ce curé rabelaisien du bon De La Fontaine, qui, pendant qu' Un mort s'en allait tristement S'emparer de son dernier gîte, S'en allait, lui, gaiement, Enterrer ce mort au plus vite et, pestant contre cette précipitation inconve nante, envoient irrespectueusement, en guise d'oraison, le cortège ensoutané et chantant tous les diables. Jadis, ce n'était que S1 Pierre qui se permet tait ces incartades, et cela se concevait encore un peu de la part de celui-là, naturellement pressé d'utiliser ses clefs au profit de malheu reux composant la majorité de sa pauvre pa roisse. Mais l'exemple est devenu contagieux, et voici maintenant que les trois autres saints se mettent aussi de la partie. Nous espérons qu'on voudra bien couper court cet abus et ne partir dorénavant qu'à l'heure annoncée. Etant assez généralement connu que beaucoup de gens préfèrent se rendre une noce, ou un concert, ou un bal, il ne faut pas décourager ceux qui, par exception, tiennent devoir do faire acte de présence aux enterrements. r-majjgwjoaoaniif Malgré le suprême dégoût et le plus vil dé dain que nous inspire l'article du Journal dCYpres du Mercredi 10 Mai, intitulé Un triom phe.... Veauforce nous est de répondre cette nouvelle calomnie adressée la Société des An ciens Pompiers et ses chefs. Nous ne revien drons pas sur tout ce que nous avons déjà dit, mais nous constatons une fois de plus que les Anciens Pompiers empêchent le repos de nos maîtres qui s'aperçoivent que l'herbe est fauchée sous leurs pieds et qui se voient la veille de devoir vider ces lieux qui nous ont été indigne ment volés. Delà, colère, rage, contre la Société des Anciens Pompiers qui fait la force du parti libéral. Le malheur des uns fait le plaisir des autres. Nous apprendrons au Journal dV Ypres qu'il n'a jamais été question que l'Harmonie des Anciens Pompiers se serait rendue au festival d'Halluin. L'histoire du dîner, du télégramme reçu la dernière heure est donc un intect mensonge. Nous dirons même que c'est un mensonge voulu car les curieux spécimens, amis du Journal cV Ypres ils se ressemblent tous et on les recon naît entre mille qui ont participé ce fes tival n'ont pas été sans en lire le programme où ne pouvait jamais se trouver notre Harmonie. Quant au picotin et au bon pour 10 centimes de bière française que le président, M. Aug. Brunfaut, aurait dû remettre chacun de ses amis nous dirons que les Anciens Pompiers les ont depuis longtemps en magasin. Seulement, comme ils savent venir en aide aux malheureux, ceux qui ont faim et soif, ils conservent ces provisions pour le cas où des amis du Journal dd Ypres n'auraient pas dîner. Il y a encore en magasin quelques bottes de foin de première qualité, ce serait le second plat. Comme troisiè me plat, les Anciens Pompiers se dévoueraient aller le matin, de très bonne heure, la re cherche de chardons qui seraient présentés tout frais sur table. Les amis du Journal n'auraient jamais été pareille fête Il faudrait voir les chardons surtout passer comme une lettre la poste La boisson serait en rapport avec le dîner nous irions déloger le Ruinard des caves de M. Colaert. En échange de nos bons soins et en reconnais sance des services rendus, nous demandons seu lement qu'il nous soit permis de nous adresser M. Colaert quand la Société des Anciens Pom piers aura besoin de quelqu'argent, ce qui n'est pas encore le cas. DE BIENFAISANCE AU PROFIT DES PAUVRES DE ZILLEBEKE avec le gracieux concours de MM. /es officiers et sous-officiers de l'Ecole dÉquitation ENTRÉE LIBRE DANS LE PARC. Un plâteau sera déposé la grille. Une seule représentation des pins grands succès de 1892-93. LUNDI, 15 MAI 1893, La Marche V Étoile, Pièce en 12 tableaux. L'Eléphant, Grande fantaisie en un tableau. Une Chasse h l'Ours Fantaisie en 6 tableaux. La Serpentine la Lo'ie Euller, dansée par Mme Zorah Zuliani. Entretemps se feront entendre Mmes Noelly, De Frasne, MM. Saulieu et Raman. Bureau 7 1/2 heures. Rideau 8 heures. sa*->I La Philharmonie a célébré Dimanche dernier la fête patronale de son dévoué Président, Mon sieur Yan Merris. Comme d'habitude et malgré un temps passablement désagréable, il y avait beaucoup de monde pour écouter la sérénade. Parmi les morceaux que les Philharmonistes ont joués avec leur talent habituel nous avons remarqué une ouverture de Minne et une fantai sie sur les Dragons de Villars. Une polka originale les Bébés, dans laquelle ceux-ci ont vaillamment tenu leur partie, a beaucoup amusé le public. C'est là une fantaisie de compositeur avec laquelle on est toujours certain du succès près de la plupart des audi teurs. Dans le courant de l'après-midi, un tir la cible chinoise, offert par Monsieur Van Merris, aux membres exécutants de la société, a eu lieu au parc S1 Georges et avait attiré les promeneurs de ce côté. Un souper réunit ensuite nos musiciens ainsi que les anciens pompiers et se termine par un jeu de boule. Il était minuit quand les invités se sont quit tés heureux de la bonne journée qu'ils avaient passée fêter le zélé protecteur de notre belle société. Nos lecteurs savent déjà que cette jolie petite ville, aussi pittoresque qu'industrielle et com merciale, organise pour les 21 et 22 courant, Edmond Picabd. Albeht Dubois «t igotti»* 2 1/2 heures (le relevée DONNÉE AU Direction A. MILLIAUD. Le Concours Musical du Cateau.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2