Chronique locale. 40. Jeudi, 53e ANNÉE. 18 Mai 1895. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Fête de Bienfaisance 6 FRANCS PAR AN. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays. 7-00. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-25 Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger I'Acesce Rossel, 44, rue de la Madeleine, 2, - îe de l'Enseignement, Bruxelles. Une pétition, couverte de nombreuses signa tures, en faveur de la ligne vicinale d'Ypres Armentières passant par Neuve-Eglise et Ploeg- steert, vient d'être adressée notre Adminis tration communale. Quoiqu'un Conseiller provincial, aussi intel ligent que spirituel, descendant des Breydel et des Deconinck, ait déclaré dans une réunion de la haute du parti clérical, que la protestation venant du Cercle Commercial était chose né gligeable, nous croyons ne pas nous tromper en affirmant que nos édiles s'empresseront donner suite la réclamation si fondée du commerce yprois. Les intérêts delà ville d'Ypres valent certai nement ceux de la commune de Neuve-Eglise, quipar j alousie envers Ploegsteertvoudrait voir remplacer la ligne d'Ypres Armentières par celle d'Ypres Bailleul. La ville d'Ypres ne doit pas engager ses capi taux dans la construction d'une ligne qui ne couvrirait jamais les frais de son exploitation tout* ligne qui u'aura pas lea villes d'Ypres et d'Armentières pour têtes de ligne, ne sera pas viable. Ce serait une aberration de la part de nos maîtres de construire celle d'Ypres au Seau. Aucun particulier n'oserait taire cette entre prise, pourquoi l'entreprendre avec l'argent des contribuables Jolie, très-jolie fête, que celle donnée, Di manche passé, par M. le Baron de Yinck dans son splendide domaine de la Hooghe. Le menu, tout le menu, était fourni par notre Ecole d'Equitation, qui, une fois de plus, a prouvé ses qualités maîtresses d'habileté et de vaillance, et justifié sa haute réputation. A voir tous ces intrépides cheval, officiers et sous-officiers, on aurait dit, non de simples cava liers, mais des centaures renouvelés des temps héroïques de la Thessalie... Est-ce cette impres sion que subissait un gentil moutard, lorsque, remarquant un indien glissant au flanc de son coursier emporté, il s'écria naïvement tiens en voilà un qui a presque tombé en deux Beaucoup de monde, cela va sans dire, com me toujours, du reste,quand notre Ecole d'Equi tation est de la partie. Avec cela un temps superbe et un milieu digne de la fête. Quel cadre que ces séculaires et magnifiques hautes futaies ces frondaisons variées de nuance, où les ramiers roucoulent et chantent les rossignols Une mention spéciale est due MM. Gon de Vinck et de Lunden, les habiles tireurs M. le lieutenant Siret, l'intrépide inventeur de la course vertigineuse et désopilante de Buffalo- Bill, et, surtout, l'infatigable et vaillant lieu tenant Hageman, le Siméon belge, l'organisa teur et l'âme de toute la fête. Merci tous, et.... l'année prochaine. Depuis il fallut bien se rendre l'évidence, et la réputation de M. Paquet est aujourd'hui si solidement établie dans notre ville, qu'une co lonne entière de ce journal serait insuffisante pour contenir l'énumération de toutes les per sonnes qui doivent son habileté non seulement le soulagement mais encore la complète guérison des cors et autres indurations des pieds. M. Paquet sera visible VHôtel de la Tête d'Or jusqu'au Samedi soir 20 Mai. DESCRIPTION SOMMAIRE DE LA SALLE ÉCHEVINALE La magnifique Salle Echevinale, si célèbre dans l'histoire d'Ypres, où nous siégeons, a été mise gracieusement la disposition de la So ciété Royale de Numismatique par l'Adminis tration communale. Cette Salle vous intéresse peut-être d'autant plus que l'âme de votre émi- nent et regretté confrère, Alphonse Vanden- peereboorn, s'exhale, pour ainsi dire, si vous ne trouvez la métaphore trop hardie, par toutes les pores de la Chambre des Echevins Permettez-moi, Messieurs, d'être ici votre cicerone, faveur que j'ose solliciter de votre in dulgence mon seul titre est d'avoir été l'agent spécial du Ministre de l'Intérieur pendant l'exécution des travaux de 1867 1869. Vous ne pouvez, me semble-t-il, que désirer connaître la Salle dans laquelle vou3 pas serez, j'espère, une heure intéressante, sous la direction de notre cher et excellent président, et en présence de l'honorable Bourgmestre, notre cher confrère, qui nous fait un si cordial accueil. Je disais l'instant que j'allais avoir l'honneur d'être votre cicerone mais le guide par excel lence, c'est Alphonse lui-même. Je n'ai eu qu'à prendre des extraits des Ypriana, cet im mortel ouvrage du plus grand de nos conci toyens. La Chambre des Echevins existait déjà au quatorzième siècle dès 1231 cette cambre fut le prétoire de nos magistrats. En 1280, des juge ments y furent prononcés par Sygerde Bailleul. Une heure du 9 Septembre 1293 prouve que nos juges urbains avaient leur prétoire dans cette chambre. Dès 1370, le grand conseil, (groote gemeenle) composé habituellement de 84 membres, s'y as semble régulièrement et la Schepen camer fut, jusqu'en 1794, le prétoire des juges et le lieu des séances de nos administrateurs et des grandes assemblées communales. La face occidentale fut toujours apparente j'en parlerai l'instant. Dès le XIII8 siècle, on bâtit l'Est la chapelle des Echevins. En 1360, une petite Halle fut construite côté mais ces bâtiments furent dé molis en 1620, et le Nieunrcerk fut édifié leur place. Ce Nieuromerk fut reconstruit sous l'inspi ration de Monsieur Yandenpeereboom. L'ancienne peinture murale qui recouvre toute la paroi Est de la Salle représente, dans sa partie supérieure, des deux côtes de l'oculus restauré, les évangélistes S1 Jean et S1 Marc, et sur la frise, les comtes de Flandre, avec leurs femmes, qui régnèrent de 1322 1476, savoir Louis de Crecy et Marguerite d'Artois 1322-1346 Louis de Maele et Marguerite de Brabant 1346-1384 Philippe le Hardi et Marguerite de Maie 1384-1404 Jean Sans Peur et Marguerite de Bavière 1404-1419; Philippe le Bon et Isabelle de Portugal (on sait que celle-ci était rousse, et qu'en son hon neur Philippe le Bon institua l'ordre de la Toison d'Or, le 10 Janvier 1429) 1419-1467 Charles le Téméraire et Marguerite d'Yorck - 1467-1476. Les trois derniers groupes, qui étaient entière ment détruits, furent repeints en 1867 par M. Vinck d'Anvers, non sans talent, mais sur un plafonnage encore humide, trop hâtivement tait, en prévision de la visite du Roi, laquelle, pro jetée en 1867, fut remise d'une année, la suite de la catastrophe de Queretaro. (L'exécution de l'empereur Maximilien La magnifique cheminée monumentale, les portes, les poutres ornées, les riches lambris sculptés, les Dancs, le tout en chêne de première qualité, sont l'œuvre de feu M. Malfait, statu aire Bruxelles son fils continue ses traditions. Au centre de la cheminée, au-dessus du Lion d'Ypres, se trouve la statue en pied de Notre Dame de Thuyne, patronne de la ville ses côtés, les chefs-hommes des importantes corpo rations des tisserands et des foulons. S1 Georges et S' Sébastien, patrons des an ciennes ghildes armées, occupent les niches la térales. Ces deux sociétés d'archers existent encore. Le grand vitrail, don de Monsieur Yanden peereboom, ainsi que le constate l'inscription commémorative, se compose de 35 blasons Dans la partie supérieure les armoiries des quatre ghildes armées, des corporations indus trielles (notable poorters), des tisserands et ton deurs (draperie), des foulons et fabricants de serge. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acquikit ecnuo. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. AU CHATEAU DE LA H00GHE. Occasion exceptionnelle. Les pratiques charla- tanesques de l'empirisme ont, de tous temps, causé un si grave préjudice l'excise sincère et raisonné del'art de guérir que le premier mou vement est de se montrer incrédule quand on trouve dans son journal le récit d'opérations ex écutées avec une merveilleuse habileté et surtout sans souffrance. C'est ainsi que, lors de l'arrivée de M. Paquet Ypres, bon nombre de nos lec teurs crurent ne devoir accorder qu'un crédit tout fait relatif aux certificats et attestations dont ce praticien apportait avec lui une valise entière. Séance extraordinaire de la Société Royale de Nu mismatique de Belgique, en fa Salle Échevinale d'Ypres, le Dimanche 14 Mai 1893, sous la prési dence de Monsieur le Vicomte Baudouin de Jonghe. par le Chevalier de STUERS. Messieurs et Chers Confrères

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 1