Chronique locale.
Une infamie.
Pieux avis.
Chez un abonné au
(M. le Président donne lecture de la pétition).
11 est vrai que si les Yprois veulent aller
Armentières, ils tiendront y être conduits di
rectement. Ce n'est pas le but poursuivre et
on semble l'oublier. Ce n'est pas l'Yprois qu'il
faut Bonger d'abord pour lui fournir la facilité
de sortir de sa ville, mais l'étranger, pour lui
faciliter l'accès de la ville. C'est une erreur de
ne s'occuper que du seul point Ypres et Armen
tières têtes de ligne. Le commerce n'est pas
grand en ville l'industrie presque nulle la
population tend décroître plutôt qu'à augmen
ter.
Il faut donc favoriser le mouvement vers
Ypres, avant de le faciliter vers le dehors. Les
campagnards, qui viennent le Samedi fréquen
ter le marché, ne quittent pas sans avoir fait
quelque empiète ou dépensé quelque argent.
Ploegsteert ne demande qu'à être relié Ar
mentières et se soucie peu de sa communication
avec Y près. Son intervention est subordonnée
la construction du tronçon jusqu'à Armentières
même, qui ne se fera pas.
11 y a lieu de s'emparer de la situation ac
tuelle de s'en tenir au tracé proposé vers le
Séau. Si l'on tergiverse encore longtemps, la
chose pourrait échapper et le tramway ne se
ferait plus.
MBrunfaut croit qu'il y a lieu cependant de
s'arrêter au vœu émis par le Cercle Commercial
et aux considérations fournies par de nombreux
Yprois. On dit bien il ne faut pas être égoïste,
mais il ne faut pas non plus effacer ses propres
intérêts devant ceux des autres.
paierait pas une assez bonne part pour être re-
iée Ypres par un tramway vicinal Il n'est
du reste pas sans intérêt pour la ville d'être
reliée une commune d'avenir comme Ploeg
steert plutôt que de l'être un hameau de deux
ou trois maisons. Il n'est pas sans importance
non plus pour les Yprois d'arriver Armentières
plutôt que de se trouver six kilomètres de là
en pleine campagne. D'autre part encore une
ligne jusqu'Armentières rapportera plus. Ar
mentières se prononce en faveur du tracé par
Ploegsteert.
Pour résumer Ploegsteert n'intervient qu'à la
condition expresse d'aller jusqu'Armentières
et Armentières ne veut pas se relier Ploeg
steert.
?lus opportun de négocier nouveau avec
loegsteert. Tout a été tenté de ce côté.
La commune de Ploegsteert ne demande
qu'une chose être reliée directement Armen-
res même. Elle est indifférente la communica
tion vers Y pres. Si pour Ypres le principal ob
jectif est d'avoir une voie de communication
vers Armentières, il est inutile. Cette voie
existe: le chemin de fer par Comines. Le trajet
se fait en moins de temps, il est plus commode
et beaucoup moins coûteux.
Pour ce qui regarde l'ouverture de négocia
tions nouvelles avec Ploegsteert, c'est inutile.
Tous les apaisements existent.
La décision sera ajournée et figurera au pro
chain ordre du jour.
Le crédit nécessaire sera divisé entre l'Etat,
la Province, la ville et la fabrique dans les pro
portions habituelles.
Au vote M. Struye ne répond pas.
Admis l'unanimité.
Le n° 7 est remis a une autre séance.
mise en vente publique.
Le collège est autorisé par le conseil vendre
les terrains dont s'agit.
M. Vermeuien intéressé s'abstient pour ces
deux votes.
La séance publique est levée 6 h® 35.
Les cléricaux viennent de mettre une nouvelle
infamie leur actif déjà passablement chargé.
Continuant leur perfide système de dénigrement
et de diffamation l'égard de leurs adversaires,
ils accusent ceux-ci d'un nouvel attentat, plus
odieux encore que ceux antérieurement inven
tés. On aurait démonté en partie les sous-œuvres
du kiosque de la Grand'Place, ce dans le but
criminel de faire crouler le plancher au premier
concert des fanfares dits catholiques, et de cau
ser ainsi de nombreux accidents parmi les musi
ciens
Yoilà ce qu'affirment impudemment le Journal
et le Wieumblad.
Aucun homme sensé ne croira évidemment
la vérité de ce fait, que sont seuls capables de
commettre ceux qui l'ont inventé. A part sa
prodigieuse invraisemblance et l'impossibilité
de son exécution sans, la fois, donner l'éveil
la police et se faire pincer par celle-ci, ou
risquer d'être victime de son propre méfait, il y
a qu'aucune enquête n'a été ouverte, aucune
constatation faite. Que si la chose avait été réelle,
ce ne sont certes pas les hommes actuellement
au pouvoir qui eussent manqué une aussi belle
occasion de faire de l'esclandre et du scandale
Non seulement la police eut été mise en action,
mais le parquet même eut été saisi, et il y aurait
eu de quoi vraiment Mais rien, encore une
fois, n'a été tenté pour arriver quelque preu
ve, si minime qu'elle fût.
Aussi n'est-ce que pour les imbéciles et les
crédules, qui forment le nombre, que les as
tucieux de la bande cléricale font courir sem
blables bruits. Henrietje y a cru par exemple,
et a interpellé au Conseil, renchérissant mê
me, de la plus maladroite façon comme de
juste, sur le mensonge de ses tenants. Que
ne ferait-on accroire, du reste, ce vide per
sonnage, et quelles vessies ne lui ferait-on
prendre pour des lanternes, après qu'on a réussi
le persuader, (fumisterie colossale qu'il
était capable d'être bourgmestre et qu'il le se
rait D'autres y croiront aussi et c'est, comme
nous le disions, le but qu'on veut atteindre.
Discréditer, chez les simples, des ennemis dont,
tout vaincus qu'ils aient été par la puissance de
l'argent, on redoute encore la force, le prestige,
la popularité etle retour.
Comme canaillerie, pour nous servir en la
rétorquant de l'expression du Journal même,
c'est le suprême du genre.
On lit dans le Journal d'YpresVorgane catholi
que de l'arrondissement, s. v. p., n° du 10 courant
Après la pluie, le beau temps Mais c'est
tout le contraire pour les jeunes gens, le plai-
sir c'est d'abord et ensuite.... la peine
Heureusement cette peine n'est plus crain-
dre, grâce au Santal Midy qui guérit en peu
de jours sans aucun accident d'intolérance et
a fait abandonner le copahu, le cubèbe et les
liquides astringents.
Et que les lecteurs stupéfaits ne s'imaginent
pas que cela figure aux annonces
Pas du tout c'est la 3e page, Ie colonne,
avant même un avis aux capacitaires cléricaux
et une chronique religieuse pour le pélérinage
Eucharistique Armentières
Après celales capacitaires-pélérinards
sont tous jeunes, et Armentières, c est connu,
est une ville de plaisir et de.... peine.
Journal
La séance du Conseil communal de Samedi
dernier a été des plus instructives pour nos né
gociants bien naïfs, qui ajoutent toujours foi
aux promesses des cléricaux faites pendant la
période des élections communales.
En effet que n'ont-ils promis pour les ber
ner N'allaient-ils pas favoriser le commerce et
l'industrie et tenter l'impossible pour rendre
ceux-ci prospères et florissants
Hélas nous les voyons l'œuvre peine
sont-ils arrivés l'Hôtel de Ville (on sait com
ment) qu'ils n'ont eu rien de plus empressé que
d'écarter le projet du chemin de fer vicinal pro
posé par le Cercle commercial, celui d'Ypres
Armentières,passant par Kemmel, Neuve-Eglise,
Mde Stuers est d'avis de ne pas trop se pres
ser.
M. le Président. Il n'y a pas de précipita
tion. L'affaire traîne depuis quatre ans environ
et on s'est heurté toutes les difficultés avant
d'en arriver la solution qui est offerte aujour
d'hui.
M. Vermeulen croit trouver un élément nou
veau dans l'intervention de la commune de
Ploegsteert et se demande si cette commune ne
M. le Président répond que la ville d'Armen-
tières ne prend fait pour aucun des deux tracés,
elle exprime dans deux délibérations du conseil
municipal ses simples préférences. La ville
d'Y*près n'a pas d'intérêt être reliée par un
tram Armentières, le chemin de fer par Comi-
nes est plus commode et moins coûteux. Le
mouvement ne se fait pas d'une tête de ligne
l'autre comme on semble le croire. Ce n'est pas
d'Y'près Furnes qu'on délivre le plus de
tickets, mais d'Ypres vers les communes. Com
bien d'YTprois se rendent-ils Furnes par semai
ne Le nombre en est très restreint.
M. Brunfaut. Armentières ne veut pas se
relier Ploegsteert pour conserver les ouvriers
les nombreux belges qui y travaillent y habitent
actuellement et payent cher ils se hâteraient
de quitter pour se fixer Ploegsteert où les
tram les prendrait le matin pour les reconduire
le soir. C'est donc l'intérêt qui agit et nous
avons le nôtre envisager.
M. le Président répète que le Cercle Commer
cial, qui certainement s'occupe de cette ques
tion comme de bien d'autres avec une louable
activité, n'a jamais vu qu'un côté de la ques
tion faciliter aux Yprois les relations vers l'ex
térieur. Ce côté ne doit être qu'un corollaire de
l'autre faciliter aux étrangers le moyen d'ar
river en ville.
M. Brunfaut propose une entrevue du Prési
dent avec les membres de la Commission du
Cercle commercial.
M. Vermeulen propose de rouvrir les négocia
tions avec Ploegsteert.
M. le Président et M. Colaert opinent qu'il n'est
M. le Président prévoit que si l'on change
quelque chose il n'y aura plus songer au tram
way n'importe par quel tracé tout tombera et
toute une région se verra privée jamais d'une
voie de communication qu'elle convoitait depuis
plusieurs années.
M. Colaert appuie sur la responsabilité du Con
seil communal. Le Cercle commercial fait va
loir ses arguments pour ce qu'il juge meilleur.
Le Conseil communal est responsable de la dé
cision qu'il prend.
M. Brunfaut insiste sur l'opportunité de l'en
trevue proposée entre l'honorable Bourgmestre
et la Commission du Cercle commercial.
M. le Président consent volontiers.
M. le Président donne lecture d'une lettre du
Cercle commercial ayant pour objet l'établis
sement d'un tramway d'Ypres Gheluwe par
Gheluvelt, Becelaere. Cette missive fait ressortir
tous les avantages de la ligne et ses sources de
revenu. remis.
Eglise S1 Martin Travaux supplémentaires
part d! intervention 1° de la ville, 2° de la fabrique.
M. le Président M. Struye Eugène vous
ne votez pas.
M. Struye se réveillant... Oui.
5. Fabrique d'Eglise S{-Pierre location de biens
ruraux. Avis favorable.
6. Propriétés communales locations diverses.
Approuvé.
8. Demande d'achat de terrain au Kalfvaart.
MM. Brunfaut et Vermeulen insistent sur la
9. Alignement rue du Séminaire. Admis.
40. Alignement Marchè'au bétail. Admis.
44. Hospices vente de sapins coupés.
12. Hospices budget 1893 modification de la
part dans le fond commun. Avis favorable.
La fille Maman, pourquoi donc est-ce bon ce
Santal Midy que prône le Journal
La maman Je ne sais pas ma fille il faut
demander papa.
La fille Eh bien, petit père
Le père Oh pour les rhumes.
La fille (en elle-même) Tiens cela tombe
juste J'irai demain chez notre pharmacien de
mander du Santal.