PERDUS
Prospérité croissante.
Propos de corde
chez le pendu.
Ghez Thémis.
INTÉRIEUR.
La revision la Chambre.
Ploegsteert et le Bizet, pour le remplacer par la
ligne la plus absurde qu'on puisse rêver celle
dTfpres au Seau.
Afin que nos lecteurs puissent juger en con
naissance de cause la gaffe énorme que nos édiles
vont commettre, nous leur soumettons le plan
des deux tracés, le premier, celui du Cercle
commercial, indiqué par une ligne tremblée et
le second, celui de nos maîtres, indiqué par une
ligne pleine.
Le premier tracé du Cercle Commercial était
la ligne droite, par Messines il a dû être aban
donné.
1
Ils verront que le projet du Cercle commercial
dessert, outre toutes les communes comprises
dans le projet fantastique de nos maîtres, la
commune prospère de Ploegsteert et la ville
d'Armentières avec ses 60.000 habitants.
Le projet préconisé par le commerce a l'avenir
assuré et donne de sérieuses garanties pour les
capitaux verser par les communes et les villes
intéressées, tandis que l'autre ne couvrira ja
mais les frais de son exploitation.
A cette sotte ligne d'Ypres au Seau, les défen
seurs des intérêts yprois ont accordé un em
branchement de Kemmel Warnêton, passant
par Messines. Ils ont sans doute trouvé que le
mouvement de notre station était trop grand et
qu'il était de leur devoir d'en distraire
une
partie en faveur de celle de Warnêton.
Les mêmes, toujours les mêmes, ont peur de
relier la ville d'Armentières Ypres; on se
demande pourquoi La ville de Bailleul est
bien plus redouter pour notre marché au beurre
que la cité industrielle, et bien borné est celui
qui ne prévoit pas qu'aussitôt qu'une ligne
belge sera reliée un chemin de fer vicinal d'Ar
mentières Bailleul, toute la partie Sud-Est
de notre arrondissement cesserade venir Ypres
pour prendre la direction de Bailleul.
Avec Armentières comme tête de ligne cela
ne serait pas craindre au contraire, nous au
rions les Dimanches et jours fériés la visite de
nos bons voisins du département du Nord, qui
viendraient passer ici la matinée, et qui après
avoir bien dîné, iraient passer leur après-midi
au mont Kemmel.
Cette perspective agréable pour nos hôteliers
et pour tous ceux qui en dépendent, doit être
écartée par la volonté du châtelain de Kemmel
et l'esprit égoïste des seigneurs de Neuve-Eglise.
N'ont-ils pas eu le toupet de faire déclarer par
la bouche de notre admirable maïeur que, si la
ligne se faisait par Ploegsteert, les communes
de Kemmel et de Neuve-Eglise retireraient leur
part d'intervention
Que ces Messieurs sachent que les Yprois ne
sont pas d'étoile supporter des menaces s'il
ne leur convient pas de se rallier aux vœux de
la ville d'Y'pres, il y a un moyen bien simple
pour tourner la difficulté il suffirait de con
struire la ligne la plus directe et la plus logique,
d'Ypres Armentières par Messines, pour
laquelle les fonds seraient vite trouvés.
Malheureusement pour la ville d'Ypres, ses
intérêts se trouvent momentanément entre les
mains de quelques étrangers, capables de les sa
crifier pour assurer le renouvellement de leur
mandat au Sénat ou la Chambre depuis long
temps nous nous apercevons que la ville d'Ypres
n'est rien pour eux, et que la campagne est tout.
Négociants ayez l'œil ouvert et la mémoire
fidèle.
Décidément la ville prospère sous le3 nou
veaux maîtres. Et la preuve, c'est que sa popu
lation s'accroît, encore que MM. E. Struye et N.
Meerseman soient toujours célibataires. Et non
seulement sa population, mais encore le nombre
de ses habitations augmente.
Qu'on aille donc voir hors la porte de Lille,
droite, en quittant le pont. Il y a déjà là tout un
nouveau quartier. Pas de fabriques encore, c'est
vrai. Mais une nuée de petits futurs ouvriers qui
se font déjà la main enla tendant aux pas
sants.
Point d'église, non plus mais cela ne peut
manquer de venir.
En attendant, un brasseur bien pensant y
élève un cabaret que le public, né malin, a déjà
baptisé du nom de la Cour des Miracles.
Donc Ypres for ever et vive l'administration
nouvelle
Le Journal fait grand tapage, sur le dos des
Anciens Pompiers bien entendu, au sujet de
l'obole d'un certain M. Achille, versée au profit
du Volksrecht.
Tous socialistes ces vieux Pompiers clame le
cagot.
Et il oublie, qu'à l'heure présente, son parti
utilise d'une double façon, comme tuba dans la
musique communale et comme serpent l'église,
l'ex-chef des socialistes de céans
Après cela, il fallait bien un pendant
Carcasson.
Quelle belle garniture cela ferait avec le
Double-fauve au milieu
ooo#0&o
Tous les mêmes ces calotins.
Pas plus tard que hier, l'enceinte réservée
au public du Tribunal de 1* instance de cette
ville, un piston des Blaume Koussen s'est vu ap
préhender par le gendarme de service,parce que
ce disciple de Grétry s'y conduisait d'une ma
nière très-inconvenante.
Qu'en dira le Mécène éclairé
Depuis Dimanche soir, un limonadier, un
poêle et plusieurs ustensiles de cuisine.
Bonne récompense celui qui les rapportera
rue de Menin, en cette ville.
Le débat sur la revision constitutionnelle
continue la Chambre au milieu de indiffé
rence et de inattention générale.
On a tant bavardé inutilement, que plus
personne nattache d'importance aux bavarda
ges nouveaux, pas môme les députés dont les
deux tiers étaient absents ia dernière séance.
Les discussions relatives la revision de
l'article 47 ont paru si inutiles, pour ne pas
dire si ridicules, auand on a vu brusquement
apparaître le résultat des marchandages secrets
entre MM. Beernaert et Feron, et suivre le
vote d un système nouveau, inconnu de tous,
sans examen ni débats sérieux, que la discus
sion du Parlement révisionniste apparaît com
me une vaine parade, môme quand les rôles
sont tenus par MM. Beernaert, Woeste et
Bergé.
Presque personne ne s'en occupe. Nulle part
on n'en parle dans les cafés, et bien rares sont
ceux qui ont encore le courage de lire dans les
journaux ces énervantes et interminables dis
cussions.
C'est, nous le craignons, ia déconsidération
jetée sur le régime parlementaire.
On s'est occupé cette semaine de l'organisa
tion du Sénat.
M. le ministre des finances ne veut pas qu'il
demeure l'image un peu modifiée de la Cham
bre.
il veut qu'il soit un pouvoir pondérateur, il
n'a pas une confiance excessive dans les élec
teurs qu il a fait admettre pour la Chambre, il
lui faut pour le Sénat une certaine sélection.
Le mot est heureux et l image plus heureuse
encore dans la bouche du parrain du vole
plural.
Les électeurs généraux nommeraient des
délégués chargés d'élire les sénateurs.
Le grand ministre défend celte thèse avec
talent, mais sans grande conviction, comme
un rhéteur habile et prêt soutenir une opi
nion toute différente.
Moins ondoyant et plus logique, M. YVoeste
ne veut organiser ni lutte, ni conflit entre des
assemblées d origine différente.
Il veut un Sénat élu par les électeurs géné
raux âgés de 35 ans pour faire une concession
au Sénat.
M. Féron propose un Sénat élu par les élec
teurs généraux répartis en quatre groupes
science, agriculture, commerce et industrie
chaque électeur aurait un suffrage.
Les gens de science nommeraient 20 séna
teurs les gens de commerce, d'industrie et
d'agriculture, chacun 44. Parmi ces 44 sièges,
22 seraient attribués au travail et 22 au capital.
Nous sommes au pays des rêves réformistes.
On supprime pour le Sénat le vote plural
acclamé hier par la Chambre.
Comme nos pères qui avaient du bon
sens, même la Chambre auraient levé les
épaules si on leur avait parlé de rediviser la
société moderne, de rétablir les classes et les
castes
Sénateurs de la science, sénateurs du com
merce, sénateurs de l'industrie, sénateurs de
Armentières.
60000 H.
Steenwerck.
Seau.
10 maisons
7 ktlom
6 kilo
2
Neuve-Eglise.
3000 H.
"Kemmel.
16000
f Tpres.
Steenwerck
Armentières
60000 H.
Neuve-Eglise.
1000 H.
Kemmel.
16000 H.
Tpres.
-+-O0
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