GRANDE FÊTE Chronique locale. Liebknecht. La distribution géogra phique des sexes. Cercle Wallon. Concert du 11 Juin. Correspondance. POPER1NGHE. GYMNASTIQUE Les ofliciers porteraient le sabre fourreau dacier des officiers de l'armee et leebarpe amarantbe en temps de service. Silhouette du chef socialiste dessinée par Léon Hennebicq. le fils de notre concitoyen, l éminent peintre d histoire, dans une lettre adressée de Berlin l'Indépendance Du haut de l'estrade où le citoyen Liebknecht va prendre la parole et où deux policiers gros et rouges viennent de s'asseoir, j'aperçois la foule dont les remous vont et viennent au milieu d une clameur sans fin. Brusquement sur un ordre bref, les tables sur lesquelles s'alignaient les brocs de bière sont enlevées pour faire de la place. On fait circuler tables et chaises au-des sus des têtes, et on dirait des araignées bizarres courant sur la foule. Des rires puis un silence: Liebknecht apparaît, respectueusement salué par les siens. C'est un homme de 50 60 ans, la barbe grise, aux cheveux en désordre, l'air énergique et bienveillant malgré son allure fatiguée. Il commence au milieu d'un silence de mort. Son discours, d'une modération et d'une tenue par faites, est prononcé d'une voix un peu sourde, mais avec une ténacité formidable. Il est admi rablement approprié aux hommes simples aux quels il s'adresse. Je n'ai jamais été aussi frappé qu'alors de la différence énorme do conception et d'expression que la harangue populaire offre en Allemagne d'avec la nôtre. Pas de grandes phrases, pas d'éloquence. Un raisonnement continu et serré de deux heures, d'une expression parfois péni ble, d'une allure un peu lourde, mais chaque idée s'imposant, revenant sans cesse frapper l'oreille des auditeurs, illustrée d'anecdotes et de saillies. Il y a aujourd'hui en Europe 170,818,561 hommes et 174,914,119 femmes, soit un excédent de 4,095,558 femmes. L'excédentde la population féminine s'observe chez seize peuples d'Europe il est le plus fort en Portugal et en Norwège, où l'on trouve 1,091 femmes pour 1,000 hommes, et le plus faible en Belgique et en France où l'excédent n'est que de 7 femmes pour 1,000 hommes. Dans six pays européens qui sont l'Italie, la Bulgarie, la Serbie, la Roumanie, la Grèce et la Bosnie, existe la supériorité numérique du sexe masculin. En Italie il y a 995 femmes pour 1,000 hommes la Bosnie, la contrée la plus pauvre en femmes, ne possède que 895 personnes du sexe féminin pour 1,000 hommes. Nous avons assisté, Dimanche dernier, un magnifique concert organisé, en son local d'été, par le Cercle Wallon, avec le gracieux concours de l'Harmonie de Zonnebeke. En dépit d'un temps maussade et peu favora ble, la pelouse, rehaussée par le cadre agréable que lui faisaient les arbres, ornés de drapeaux, qui l'entouraient, était couverte de monde, d'un monde joli et distingué. On a pu constater les progrès sérieux faits par l'Harmonie de ZonnebeÉe. Sous l'habile et dévouée direction de M. E. Iweins, son chef, qui, on l'a vu Dimanche, sait, l'occasion, se révéler soliste excellent, cette société est devenue une des meilleures sociétés de musique de la province. Le programme choisi heureusement a été, maigre ses difficultés, exécuté avec plein succès et d'une façon supérieure, reconnue par les nombreux applaudissements qui se sont fait en tendre lorsque, M. Outer, au nom du Cercle Wallon, a remis un bouquet Madame Iweins. Beaucoup remarqué et admiré l'uniforme de la société. Crâne et élégant, il donne aux musi ciens et particulièrement leur énergique chef, une réelle allure militaire. J'ai lu avec plaisir, comme tous mes amis po litiques, la vive protestation que le Progrès a fait entendre contre ce qu'il a appelé, avec raison, la nouvelle infamie cléricale. Je ne suis pourtant satisfait qu'à demi, et je pense que bien d'autres ne le sont pas davan tage. Je me demande si les choses en vont rester là et s'il continuera être permis, d'effrontés coquins, d'accuser ainsi leurs adversaires politi ques des plus noirs desseins et des plus crimi nels attentats, sans qu'il y ait autre chose que des protestations indignées Ce qu'il faudrait, mon avis, c'est le jour, le grand jour, sur les imputations odieuses que se permettent de lâches anonymes. S'il y a des coupables, eh bien qu'on les re cherche et qu'on les frappe Ce n'est pas le parti libéral qui a l'habitude de celer ses brebis galeuses et de les soustraire la vindicte de la loi. Mais la justice ne peut demeurer impassible et insouciante devant des accusations de l'es pèce 11 faut l'instruction Il faut l'enquête Il faut la lumière Que si les investigations ne doivent aboutir, comme toutes les personnes vraiment honnêtes et sensées le croient, qu'à prouver que non seu lement il n'y a pas de coupables parmi les libé raux, mais qu'il n'y a même pas de délit qu'il n'y a pas plus eu, aujourd'hui, de dégradation de construction dans un but homicide, qu'il n'y a eu jadis d'incendie allumé par une main cri minelle eh bien il sera prouvé, du même coup, qu'il se rencontre dans le parti clérical des chenapans sans scrupule, sans pudeur et sans conscience d'exécrables individus prêts tous les excès et toutes les sales besognes pour discréditer leurs adversaires De toute manière il faut que ce jeu finisse Que si un parti considérable, comptant dans son sein quantité d'hommes honorables de tout rang, doit demeurer exposé, sans contrôle, sans défense et sans protection, aux lâches et perfi des diffamations de quelques misérables porte- plume, sans doute payés pour œuvre pareille, eh bien il est fort craindre que quelques-uns d'entre les calomniés ne finissent par per dre patience et par recourir d'antres mesures. La violence appelle la violence, et il faut bien reconnaître que si, en pareille conjoncture, les coups de bâton pleuvaient un jour dru sur l'échiné malhonnête d'indignes menteurs, il n'y aurait là qu'une excusable réponse d'odieuses provocations. Mais cela même serait regrettable et ne doit arriver. Que la justice, protectrice des droits et de l'honneur de tous, fasse donc son devoir et constate le mensonge défaut de pouvoir con stater le délit. En présence d'un Bourgmestre inactif, nous allions risquer un autre mot, il incombe, croyons-nous, au parquet d'agir lui-même. Veuillez agréer, etc. Le 13 courant,entre 7 1/2 h.dumatin et 4 heu res de relevée des malfaiteurs se sont introduits l'aide d'escalade et d'effraction dans la demeure du nommé Polydore Bodein, voiturier, Neuve- Église. Dans la chambre coucher située au rez-de- chaussée et donnant sur la cour, ils ont fracturé une armoire au moyen d'un instrument conton dant et ont enlevé deux bourses en toile conte nant une somme de 2500 francs, en 12 billets de banque de 100 francs, 10 pièces de 10 fr. en or, et le reste en pièces de 20 fr. en or, de 5, 2, 1 fr. et 50 centimes eu argent. Les autours sont inconnus. Nous apprenons que, sur une invitation offi cielle faite son Président par M. Hassebroucq, Maire de Tourcoing, la Société Philarmonique, ancienne musique des Sapeurs-Pompiers de Poperinghe, vient de décider de se rendre daiiB cette ville le 2 juillet prochain pour y donner un concert au profit d'une œuvre de bien faisance. Conforihément sa louable habitude, la so ciété supportera, elle seule, tous les frais de son déplacement de façon ce que la recette brute de la fête pourra être versée intégralement dans la caisse de cette bonne œuvre. Nous félicitons de tout cœur nos amis de Po peringhe de la décision généreuse qu'ils viennent de prendre et nous sommes convaincus que, comme d'habitude, ils remporteront un succès des plus mérités. c o Le feu. La ferme du cultivateur Belpair, Poperin ghe, a été complètement détruite avec tout son contenu. Deux vaches, un veau, deux chèvres, deux porcs, les poules, les meubles, jusqu'aux épargnes de la servante sont restés dans le brasier. Les causes du désastre sont inconnues. Le tout était assuré depuis deux mois. LE DIMANCHE 18 JUIN 1893. organisée par la Société PROGRÈS PAR LE TRAVAIL, avec le bienveillant concours des Sociétés de Gymnastique d'ARMENTIÈRES, d'HOUPLINES et d'YPRES, du Corps des Sapeurs-Pompiers et de la Société des Fanfares de MESSINES. o— A 3 heures et demie, CORTÈGE. A 4 heures, EXERCICES GYMNASTIQUES sur la Grand'Place. t*nOGitA AiÊMfE 1. Entrée des Gymnastes. 2. Leçons d'ensemble Mains librespar la So ciété Progrès par le Travail. 3. Exercices d'Ensemble, par La Frontière d'Houplines. 4. Leçons au Bâtonpar les Gymnastes Messinois. 5. Travail aux Appareils,parles Gymnastes de 6. Leçons d ^Escrime la Baïonnettepar les 7. Exercices Ensemble, par YArmentièroise et les Compatriotes Houplinois. 8. Leçons d'ensemble la Canne Gymnastique, par la Société Progrès par le Travail. 9. Exercices la Canne Royale, par Les Infatiga 10. Leçons de Boxepar les Gymnastes Messi nois. 11. Travail aux Appareils, par les Gymnastes dArmentières et d'Houplines 12. Finale. Monsieur l'Éditeur, Votre abonné. VILLE DE MESSINES. Messines et Y près. Pompiers de Messiies. bles, d'Ypres. Entrée libre dans l'enceinte pour les familles des mem bres protecteurs, des membres honoraires et des membres actifs de la Société. la commission Ch. Joye-Tibaux, A. De Lannoy, F.-I. Deleu, J. Rommens. H. Vancrayelynghe, J. Bondue, J. Liefooghe, G. Talion, L. Victoor, C. Bonté.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2