4
Conseil communal d'Ypres.
Ville d'Ypres.
Chemin de fer.
Non Non Mille fois non
Dans une brochure publiée l'an dernier, on
lisait ce qui suit
L'auteur de ces lignes n'a été que trop bon
prophète. Dans la dernière réunion du conseil
communal d'Ypres, un conseiller catholique a
tout bonnement et tout simplement proposé,
sans aucune discussion préalable, un vote dé
cidant la suppression de l'antique institution de
la grande impératrice. Il a fallu la véhemente
opposition du conseiller M. Gustave de Steurs,
pour empêcher qu'on ne procédât un vote
immédiat. L'affaire été renvoyée la pro
chaine séance.
Pour l'édification de nos lecteurs, voici en
core un extrait de la même brochure
Or, dans la Flandre occidentale, la proportion
des établissements du 1r degré se réduit,
l'heure qu'il est, 4 (dont 3 dépourvus d'inter
nats) pour l élément laïque, contre 10 apparte
nant I épiscopat et fourmillant de pensionnai
res I
Il parait que, pour l'ogre clérical, ce n'est pas
assez
Chose importante noter, la ville menacée
d'être comprisedansl'hécatombedes institutions
laïques est précisément celle qui, en plein
moyen âge, brava les foudres de l'Eglise, pour
s'affranchir, en matière d'enseignement, du mo
nopole ecclésiastique.
Pendant longtemps les bourgeois d'Ypres
conservèrent le droit de faire instruire leurs
enfants par qui il leur plaisait, jusqu'à l'époque
où parurent les placards de Charles V, mena
çant des plus affreux supplices ceux qui auraient
quelque velleite d'independance en matière de
presse et d'enseignement, ce qui fit réduire,
sous le regne d'Albert et d'Isabelle, l'enseigne
ment primaire la récitation orale du caté
chisme et des prières (1), tandis que l'ensei
gnement moyen était livré l'ordre des
jésuites.
C est une situation semblable qu'on voudrait
nous mener.
L'alliance clérico-radicale sur le terrain de
l'enseignement primaire est, l'heure qu'il est,
un défi au bon sens pour tout homme qui pense
et qui réfléchit. G. V
4 heures du soir.
ORDRE DU JOUR:
1. Communications.
2. Palais de justice approbation contrat de
cession.
3. Fête communale programme.
4. Demande d'achat de terrain pour construc
tion de maisons ouvrières.
5. Eaux alimentaires mesures financières
(suppression du Collège et de certaines éco
les).
Par arrêté royal du 26 Juin 1893, M. Willai-
me, sous-lieutenant l'Ecole régimentaire du
3e de ligue, en garnison en cette ville, est nom
mé lieutenant.
M. Brassine, capitaine commandant pension
né, est nommé Major.
Par arrêté royal, M. Lagrange, médecin,
Ypres. est nommé Chevalier de l'ordre de Léo-
pold.
TUINDAG.
GRANDES COURSES VÉLOCIPÉDIQUES
le Dimanche 6 Août 1893, 3 heures de Vaprès-midi
la Plaine D'amour.
1200 francs de prix.
1° Championnat XYpres, réservé aux coureurs
yprois 1650 mètres. 6 prix 100 frs.
2° Course internationale pour vétérans 3500 mè
tres. 4 prix 100 frs.
3° Course internationale de vitesse 2000 mètres.
5 prix 200 frs.
4° Course nationale 2500 mètres.
5 prix 105 frs.
5° Grande course internationale de fond 20000
mètres. 8 prix 500 frs.
6° Course de consolation 2500 mètres.
5 prix 100 frs.
7° Course d'honneur, réservée aux gagnants des
6 courses précédentes 1650 mètres.
3 prix 95 frs.
On se charge an burean du journal de l'impression
des cartes de visites et de tous genres de travaux
d'impression tant en lithographie qn'en typographie.
Heures de départ partir du 1' Juin
d'Ypres pour
Poperinghe, 6-55 8-52 9-03 9-43 11-50
YPRES-FURNES.
FURNES-YPRES.
Trahirez-vous, dans un calme et une impassibilité
qui vous coûteraient cher et que vous ne tarderiez pas
regretter amèrement, la cause sainte d'uu enseigne
ment populaire, excellent, vraiment scientifique, qui a
fait ses preuves et montré sa grande supériorité, pour
vous laisser imposer celui de prêtres catéchisants, de
petits-frères ignorantins et lubriques et pour vous
jeter dans les bras d'un enseignement d'un autre âge,
épiscopal, faux, n'ayant jamais donné de résultats
sérieux, incarnant au plus haut point, le passé', le
préjugé et la superstition
Comprendrez-vous moins la valeur et les avanta
ges de l'Instruction, ce pain des pauvres, ce capital
des ouvriers et des petits bourgeois, serez-vous moins
prévoyants, moins clairvoyants, moins énergiques que
les habitants de Diest, de Dinant, de Nivelles, de
Bouillon, de Tirlemont, de Virton, villes beaucoup
moins importantes que la vôtre et qui toutes se font un
devoir, un honneur et une fierté de posséder un Col
lège Communal
N'écoutant pas ces faux et perfides amis du peuple
qui toujours protestent de leur attachement aux classes
inférieures et qui naguère encore, comme le député
Colaert, se sont opposés de toutes leurs forces au
suffrage universel, c'est-à-dire l'émancipation du
pays, l'avènement de la démocratie et de ses réfor
mes légitimes et populaires, vous manifesterez ouver
tement et publiquement, vous répudierez énergique-
ment le projet néfaste de la réaction noire.
Vous voudrez imposer vos maîtres la conserva
tion intégrale de vos Ecoles Gardiennes, si utiles, si
populeuses, répondant un si grand besoin, ainsi que
celle de l'Ecole d'adultes menacée, et que réclament si
hautement les besoins intellectuels et matériels du peuple.
Vous souvenant du passé et songeant l'avenir,
vous exigerez des administrateurs le maintien de votre
vieux et renommé Collège Communal, dont les succès
éclatants et les nombreux services ne sont pas énu-
mérer, qui des centaines et des centaines d'enfants
du peuple, dans l'armée, dans l'enseignement, dans
Je corps médical, dans celui des ingénieurs et conduc
teurs, dans la magistrature, dans le barreau, dans
toutes les professions libérales, dans le commerce et
l'industrie, dans toutes les administrations, doivent
leur position, leur avancement et leur avenir
Tous, avec l'entêtement, la volonté et l'énergie
des vieux flamands, vos ancêtres, vous affirmerez votre
ferme intention de voir rester debout, prospère, pro
tégé et soutenu sincèrement, cet établissement
qui, tout prochainement, quand le nouveau corps
électoral aura remis les rênes du gouvernement en des
mains plus loyales et démocratiques, quand les élec
teurs d'Ypres auront chassé de l'Hôtel-de-Ville
les ennemis de l'instruction, de la tolérance et
du mouvement intellectuel et commercial qui y
siègent, sera repris par l'Etat, redeviendra Athé
née et grâce une direction loyale, délicate et intel
ligente, ainsi qu'aux nombreuses bourses d'Etudes que
le futur gouvernement, nous l'espérons, ne manquera
pas de créer, pour les jeunes gens reconnus capables et
travailleurs, sera plus que jamais, l'endroit où les
enfants d'Ypres, pauvres et riches, viendront puiser
avec la science, l'éducation et la haine des préjugés,
les principes qui conduisent l'aisance, au bonheur,
l'avenir
Pour ne nous occuper que des deux Flandres, veut-on
savoiràquel chiffre se réduisaient, dans cesderniers temps,
les internats laïques, appelés servir de digues l'enva
hissement de la puissance sacerdotale sur le terrain de
l'instruction publique Il y en avait quatre c'étaient les
pensionnats annexés aux athénées de Gand, de Bruges et
d'Ostende et au collège communal d'Ypres. Eh bien ces
rari nantes in gurgite vasto n'ont pas trouvé grâce devant
la voracité ecclésiastique. Le conseil communal de Bruges,
qui n'a rien refuser son évêque, a supprimé son pen
sionnat par un vote complaisant. A Ypres, même suppres
sion et d'une façon on ne peut plus édifiante.
Cette antique cité, qui fut, de tout temps, la forteresse
du libéralisme, dans la partie méridionale de la Flandre
occidentale, venait d'être placée sous le joug clérical, la
suite des manœuvres les plus scandaleuses. Les jours de
son collège communal, (le dernier survivant des nom
breux collèges laïques, fondés par Marie-Thérèse,) étaient
comptés. Comme toujours, ce ne fut pas immédiatement
et ouvertement, mais lentement, avec le travail latent de
la taupe, que les nouveaux maîtres s'efforceront d'arriver
leur fin. La grande manœuvre consistera y faire le
vide, par tous les moyens, possibles et impossibles, et le
tour sera joué. r,n attendant, on a commencé par suppri
mer le pensionnat annexé au collège et, la proposition
faite par le directeur démissionné de continuer son entre
prise, sans subside, ses risques et périls, le chef de
la commune, (l'un des neuf aigles du Sénat qui dernière
ment a envoyé au Pape la burlesque adresse que l'on sait,)
a répondu par un retus catégorique, et, pour justifier ce
refus, il n'a pu invoquer, pour prétexte, que le mauvais
état du local affecté l'internat comme si l'un des pre
miers devoirs des édiles n'était pas de veiller la conser
vation et au bon entretien des bâtiments communaux
Dans nos quatre provinces purement flamandes, les
établissements de l'enseignement moyen du 1- degré, diri
gés par des ecclésiastiques, sont en regard de ceux de l'élé
ment laïque, dans le rapport de 27 7. D'autre part, les
écoles moyennes de l'tLtal sont écrasées par la concurren
ce que leur font les innombrables pensionnats de Frères
de toutes catégories, les internats annexés aux écoles nor
males, agréées ou libres, et enfin une foule d'entreprises
particulières, dirigées par des prêtres, comme Melle, aux
portes de Gand, où les élèves se comptent par centaines.
Séance publique du 1er Juillet 1895,
(1) Le bon Répertoire hist. anal, de l'enseignement pri
maire, p. 18.
PROGRAMME DES COURSES.
Les inscriptions doivent être prises chez le Se
crétaire Fol-Debreyne Ypres, avant te 3 Août.
JfcjMll
M. ME1ER, dentiste de Courtrai. a l'honneur d'infor
mer l'honorable public et sa nombreuseclientèle que son
cabinet dentaire est transféré chez M1"" veuveVAN Kemmel,
Grand'Place, 5, Ypres, où il sera consulter tous les Same
dis, comme d'habitude, de 9 heures du malin, 2 heures
do relevée.
2-43 3-43 6-25 8-38 9-41.
Poperiogbe-Hazebrouck, 6-55 8-52 11-50 3-43
6-25.
Houthem, 5-13 8-00 10-59 5-03 7-35.
Comines,5-I3 7-44 8-00 -9-41 9-46 10-59
2-29 2-35 5-03 7-35 8-40.
Comines-Armentières, 5-13 7-44 10-59 2-35
5-03 8-40.
Itoulers, 5-58 7-46 -10-23— 12-03 2-44 3-53
6-23.
Langemarck-Ostende, 6-56 9-45 11-57 3-39
6-03.
Courtrai, 5-13 8-00 9-41 10-59 2-29 5-03
-7-35.
Courlrai-Bruxelles, 5-13 9-4110-592-295-03.
Courtrai-Gand, 5-13 8-00 10-59 2-29 5-03
7-35.
De Poperinghe vers Hazebrouck, 7-13 10-09 12-08
-4-01 6-41.
o
Horaire des Trains du 1r au 30 Juin 1893.
TRAM.
4-40 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30.
10-36 (le Samedi seulement).
4-45— 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22.