5 pression en rendrait le rétablissement très coû teux, après de nouvelles élections. n 5° La suppression du Collège appauvrirait (traitements d'attente payer, subsides de l'Etat supprimés, diminution population) la ville et la ferait descendre du rang honorable où elle se trouve actuellement. 6° La concurrence, si favorable l'amélio ration de l'enseignement, n'existerait plus. 7° A Ypres les deux partis s'équilibrent. Que la balance soit égale pour tous. Aimons-nous les uns les autres comme le Christ, notre divin maître, nous l'a enseigné et que la fraternité ne soit pas un vain mot Je demande donc le renvoi de ma proposi tion aux commissions compétentes. La Constitution n'a rien voir dans ce qui regarde le Collège communal Il partage les craintes de M. de Stuers et d'autres personnes encore sur la résistance des tuyaux de la canalisation, sauf ceux de la gran de conduite de Dickebusch en ville. C'est erreur de la part de M. de Stuers que de croire que l'Etat doive être occupé de la sup pression d'un Collège communal. Quant ce qu'avance M, Yermeulen cela revient reprendre continuellement la question son principe. Les pouvoirs du Conseil ne peuvent dépendre de l'état de transaction où nous sommes comme le voudrait faire croire le discours. Les délibéra tions sont valables tant que dure son mandat. (M. Brunfaut je ne vise que la valeur morale). L'administration ancienne a toujours accru les chiffres de la dépense. Était-ce bien en rap port avec les besoins En jetant un coup d'oeil sur le tableau annexé au rapport on se demande d'où vient le déficit sur certains exercices. L'augmentation des dépenses devient sensible en 1873 et sauf quelques variations elle va tou jours en croissant de 53,000 elle va 66,000 87,000 90,000 pour arriver 117,000 en 1886. Cela est-il justifié Non, il faut réduire et d'une manière sérieuse. Le chiffre de M. Brunfaut, quant au coût du Collège pour ce qui regarde la ville, est trop bas. Il est extrait d'un compte particulier et devrait sortir de la comptabilité générale. La dépense s'élève encore quand on considère le nombre restreint d'élèves. On peut admettre l'instruction gratuite pour les pauvres mais il ne faut pas que les admi nistrations publiques fassent des cadeaux ceux Îui peuvent payer l'instruction de leurs enfants. 16 minerval est de 60 francs, si un élève coûte la ville 600 francs il faut compter que le père de cet élève reçoit un cadeau de 54Ô. Les reproches d'agir par esprit de parti, ou par crainte de la concurrence n'ont pas de va leur. La suppression immédiate du Collège en même temps que du pensionnat eut été proposé si le montant de la dépense eut été connu comme il l'est maintenant. Le Collège épiscopal sera patronné, dit M. Brunfaut, comme si c'était chose facile de pa tronner un collège. Cela ne se fait pas comme on pourrait bien le croire. Le nombre des collèges patronnés n'est pas grand. M. Brunfaut, ajoute le Président, a eu un beau mouvement quand sa pensée a vu un avenir bien au-delà des mers. Certes la patrie peut attendre de grands résultats en voyant partir de ses en fants vers ces régions lointaines et inexplorées pour y ouvrir de nouveaux débouchés. Il ne suffit pas cependant que ces hommes soient éclai rés par la science seule, ils doivent connaître aussi ce que c'est que le devoir. La liberté d'enseignement exige la liberté d'être enseigné. Avez-vous libéraux, des établissements com me les nôtres Il y a l'université de Bruxelles pour l'enseignement supérieur elle reçoit de gros subsides de la ville et de la Province. Aux autres degrés les établissements sont bien rares ou nuls. Conserver l'école d'adultes fait double emploi avec l'école industrielle. Quant la vente de terrains, que peut-elle produire On ne peut vendre ci et là un coin et faire un échiquier. Il faut pouvoir vendre une ligne entière. Quant l'argument tiré de l'intervention auprès de l'administration de Wytschaete, il ne s'agit pas des intérêts de Wytschaete seule, mais de toute une contrée. Ici il ne s'agit que de la ville. La comparaison n'est pas exacte. Le discours dont on a fait état et qui a été affiché sans qu'il soit mention de la date la quelle il a été prononcé (1887) exprimait des idées que comportait la situation d'alors. Le parti catholique voulait secouer l'oppression et tout renverser. Il donne lecture de ces pièces <jui en résumé sont une protestation contre les dépenses scolai res dans le pays et notamment Y près où l'en seignement absorbe 33 °/0 des revenus de la ville. Ses déclarations avant les différentes élections n'ont pas été celles de M. le Bourgmestre. 11 y a deux enseignements l'un existe par lui-même l'autre pas. L'enseignement public Ypres, comme ail leurs où il est organisé, coûte cher aux deniers des contribuables. L'enseignement privé coûte 4,500 francs la ville depuis que l'administra tion catholique subsidie les écoles gardiennes, auxquelles les subsides avaient été retirés, et l'école Saint Aloïs. Il ne faudrait que des écoles libres catholi ques, libérales, etc., et que les subsides soient répartis entre ces différentes écoles, en rapport avec leur population. M. Vermeulen est du même avis. Il y a eu des abus qu'il a signalés quand il était dans l'opposition. Les collègues d'alors les voyaient comme lui. Il voulait les retenir, mais ils ne voulaient pas le suivre. Les collègues libéraux lui ont fait un repro che de supprimer le pensionnat. Ils y voyaient un acheminement vers la suppression du Col lège. Des membres de la minorité certainement. L'ancienne administration a fait des dépenses excessives en matière scolaire et si elle était restée, elle aurait dû recourir aux mêmes mesn- res. M. le Président relève que M. de Stuers parle du château d'eau écroulé. 11 n'y a pas eu de château d'eau. M. de Stuers. Le réservoir si vous le pré férez. M. le Président n'admet pas que le Conseil qui, au dire de M. de Stuers, vit comme l'oi seau sur une branche, ne puisse traiter toutes les questions quelles qu'elles Boient. Ses pou voirs existent tant que dure son mandat. M. de Stuers ne vise pas la Constitution Belge mais veut dire ce qui constitue la ville. M. le Président déclare que le vote du Con seil a été bien défini le31 Décembre et donne lec ture de la délibération du Collège prise sa suite. M. Berghman a les mêmes craintes. M. le Président affirme qu'il y a des joints défectueux et des déperditions d'eau. M. Vermeulen ne croit pas que l'augmentation de pression puisse excéder la force de résistance des tuyaux. La pression ne doit pas égaler celle qui est nécessaire dans les grandes villes. M. le Président. Diverses autres considéra tions formulées par M. de Stuers ne doivent pas arrêter. Quant ses craintes pour la religion l'église a eu ses épreuves et en est sortie triom phante. Le même espoir existe pour ce qui peut arriver dans l'avenir. (M. Breyne. Hum il n'y a pas d'air ici. J'étouffe. On se hâte d'ouvrir une fenêtre et aussitôt M. Breyne se trouve plus l'aise). M. Vermeulen il s'agit simplement d'exécuter les travaux nécessaires au meilleur compte pos sible. M. le Président remercie M. Brunfaut du calme dont il a usé en présentant ses observations. C'est un discours qui fait surtout du sentiment, mais qui ne rencontre et ne détruit pas les chif fres. M. Brunfaut je l'ai extrait du compte de 1892. Le temps a manqué pour parcourir tous ces chiffres. M. le Président soutient que le nombre de professeurs cité par M. Brunfaut est inexact. M. Brunfaut. Neuf, non compris trois pro fesseurs qui émargent en même temps l'école moyenne. M. le Président. Ces derniers doivent entrer en ligne de compte. M. Brunfaut le Collège communal est ouvert tout le monde et chacun peut jouir de ses faveurs. M. le Président. L'organisation du Collège est mauvaise et il n'y a pas moyen de la redresser si on ne le supprime d'abord. M. Brunfaut. L'École officielle ouvre ses portes qui veut y entrer nous en profitons pour y faire instruire nos enfants. Vous pouvez faire de même. D'un autre côté nous ne possédons pas vos ressources nous n'avons pas le clergé, les captations de testaments etc. (désapprobation) lisez les journaux de Gand d'aujourd'hui même et vous y verrez un exemple. M. le Président émet différentes considérations sur la loi de 1842 et sur les effets désastreux de son abrogation pour le parti libéral. (M. Vermeulen il faut commencer quelque part. Si on ne fait rien on n'aboutira pas). M. Brunfaut. Le discours n'est pas de 1887, il est de 1884. M. le Président. Je vous demande pardon, il est de 1887. M. Colaert. M. Brunfaut fait erreur, c'est bien 1887. M. Brunfaut confirme l'exactitude de la date 1884. M. le Secrétaire prend la collection du Journal d'Ypres et il est reconnu que M. Brunfaut est dans le vrai. M. le Président. Si on avait lu ce que j'ai dit en 1890 et le manifeste qui a été publié en 1891 et signé par moi, on aurait pu juger de ma manière de voir d'alors. M Brunfaut.Ce sont des généralités qui ne détruisent pas les paroles bien précisées de 1884. J'opposerai du reste des promesses plus récentes faites lors de la visite des professeurs, pour votre promotion dans l'ordre de Léopold, et les assurances données par M. Colaert, au même personnel, sa nomination de Chevalier. Je ne pense pas que vous ayez varié depuis lors. M. le Président a remercié ces Messieurs pour leurs félicitations, mais ne se rappelle pas avoir fait une seule promesse. M. Brunfaut. Tout le corps professoral, de puis le Préfet jusqu'au surveillant, peut témoi gner de ces promesses de dévouement. M. le Président ne connaissait pas, avant son arrivée aux affaires, la situation budgétaire de l'enseignement. M. Vermeulen. Le contraire paraît vrai, puis que le manifeste de 1891 signale 33 °/0 de dé penses scolaires. M. le Président. On ne peut immédiatement se rendre compte de tous les détails, et c'est après avoir passé quelque temps l'administra tion qu'on parvient mettre tout dans son jour. M. Colaert regrette de se séparer de ses amis du Collège c'est la première fois, mais aussi, sans doute la dernière. 11 ne cède pas aux mena ces qui lui ont été faites par des personnes qu'il croit se trouver dans la salle. M. Colaert continue. J'ai fait des promesses aux professeurs qui m'ont félicité lors de ma nomination dans l'ordre de Léopold. M. le Bourgmestre peut ne pas en avoir faites au reste, s'il en a faites, il ne connaissait pas la si tuation comme moi. Quand je voulais l'écono mie, mes collègues libéraux m'outrageaient et maintenant encore ils m'ont laissé seul au lieu de se joindre moi je ne devais pas cependant leur demander de me suivre et s'ils m'avaient suivi, la situation eut peut-être été conjurée. M. Colaert s'étend longuement sur la portée du mot Nos écoles. Le parti libéral affecte de donner aux écoles officielles le titre de nos écoles, mais elles appartiennent l'administra tion communale. Les écoles sont religieuses et si l'irréligion y trônait, il ne voudrait pas rester échevin de l'instruction publique.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 5