Chronique locale. 6 Le livre d'or du Cercle catholique. Tribunaux. Académie d'Anvers. Dana son rapport, M. le Bourgmestre accuse les écoles de la ville d'être irréligieuses. Il lit un articulet de la Chronique pour appuyer ce qu'il avance. L'Ecole d'adultes de garçons ne rend pas les services voulus et il en est de même de celle de filles. L'Ecole dentellière doit être respectée puisqu'elle est créée par la fondatrice et fait même l'objet principal de la fondation. On propose la suppression de l'Ecole gardien ne rue de Lille. C'est la première maintenir. Les parents pauvres s'imposent des sacrifices ur y placer leurs enfants il faut croire que n8 l'occurrence de la suppression, ces enfants resteront chez eux ou qu'il se créera de petites écoles privées où l'on entasse les enfants dans des chambres malpropres, sans air. On ne peut perdre de vue les traitements d'at tente qui sont la conséquence des suppressions. A l'École de Mm* Juncker il y aurait lieu d augmenter le minerval de supprimer le cours d'anglais et d'allemand. Après avoir fait entrevoir qu'il y avait aussi des réductions faire sur les dépenses du Collège communal, M. Colaert annonce qu'il ne pourra voter les suppressions malgré qu'il y ait des abus. Aujourd'hui la situation est sérieuse d'une part on demande la suppression de divers éta blissements publics d instruction, d'autre part on en désire la conservation. Le juge de paix a mission de rétablir l'entente entre les partis, d'arrondir les angles, d'arriver une solution l'amiable. Il pourra peut-être en proposant des économies en matière d'ensei gnement arriver une solution qui satisfasse tout le monde. Le cours supérieur l'école des filles de Mme Juncker étant aboli, les leçons d'anglais et d'al lemand n'entrent plus au programme. De là une économie de 1,000 francs est possible en suppri mant ces cours. Les parents qui veulent faire apprendre ces langues leurs enfants pourraient payer les leçons part. Une institutrice 1,300 fr. quitte au mois d'Août et pourrait ne pas être remplacée. La distribution des prix coûterait 300 fr. de moins. Une institutrice a vu son traitement élevé 1,600 fr. en perspective d'un examen qu'elle n'a pas passé, on pourrait le rétablir 1,200 fr. La concierge pourrait être supprimée. (On propose son maintien 300 fr). Sur l'École payante de Mme Juncker il y a une économie de 3,000 fr. 3,300 fr., chiffres ronds, réaliser. École de Mm* d'Haezelaire. Suppression de l'École d'adultes 1,000 fr. Suppression de l'École dentellière 1,000 fr. (On objecte qu'elle est établie par la fonda trice). Suppression de l'École d'adultes la Looye 500 fr. Des modifications au Collège communal, d'après un projet spécial fourniraient une dé pense en moins de 8,400 fr. L'honorable Conseiller prie le Collège d'exa miner les points qu'il signale et désire qu'une entente se fasse sur le pied d'économie sans sup pression d'établissements. La minorité reconnaît qu'il y a lieu de réduire la dépense. La proposition de M. de Stuers se confond avec celle de M. Gravet. Après quelques pourparlers sur la manière de présenter une proposition au vote, M. le Prési dent soumet la question d'ajournement. L'ajournement quinzaine est adopté. La séance est levée 7 h. 30 m. Journée mémorable que celle de Dimanche dernier 1 A midi, toute la livrée d Henritje, réunie la gare, recevait aux sons de la Brabançonne, les délégués des sociétés qui avaient pris part, l'hiver dernier, au concours dramatique orga nisé par la section burlesque Willen is Kannen de la Jeune Garde catholique, et les conduisait aux Halles où avait lieu la séance solennelle de la distribution des récompenses. Celte solennité était présidée par un certain Brouwers, le père de celui de la rue de Menin, inspecteur des ecoles, fonctionnaire du gouver nement qui on permet, vu son fanatisme ca tholique, de se jeter bras ouverts dans la mélee des partis, vieille connaissance du tout Ypres et qui habite actuellement Courtrai. A ce qu'il parait, il y a eu du grabuge celte récep tion officielle quelques membres des sociétés non récompensées ont demandé la parole, et le sieur Brouwers n'a pas ose la leur accorder, craignant sans doute de s'entendre dire de du res vérités. De là, un potin infernal, des coups de sifflets, des huees, etc.... Gageons que la vipère du Journal d Ypres, ce triste avorton de la capricieuse nature, n en soufflera mot. L'après-midi les sociétés Le clou de la.... fête a été la bagarre qui a eu lieu, vers 5 heures, au Cercle catholique, entre partisans eladversaires du jury. La foule, mas sée devant le Cercle, ne parlait rien moins que I de bras et jambes cassés, de sang versé, voire même de mort d'hommes un véritable 7 Septembre entre amis, mais, comme tou jours en pareil cas, les exagérations se multi plient. Tout s'est borné un échangé de horions et de force coups de pied au bas de la colonne vertebrale, entre les Baus, et d'autres individus du même calibre, et la mise la porte (d'une façon délicate) d'un des Baus. Sappeler Baus, avoir la prétention de se croire indispensable, vouloir s'imposer partout, se poser en personnage, dominer en tout et pour tout, être et faire sentir qu'il est l'ami (plus gênant que gêné) de nos maîtreset être honteusement jete la porte du Cercle catholi que !C est humiliant! O fragilité des grandeurs! Connaissant le tempérament nerveux des Baus, ils sont capables d'imiter leur voisin qui a été libéral pendant quarante-huit heures et ui pendant deux jours et deux nuits n'a cessé 'assouvir sa vengeance contre les cléricaux parce que son fils n'avait pas été nommé juge de paix 1 Le soir, au départ des délégués, la gare, nouveaux pugilats, nouvelles altercations Ils vont bien, ces Messieurs du Cercle Catho lique Leur livre d'or est sans doute près d'être épuisé I Carcasson a eu Gand le même succès que son ami le Neuze Coppin, ce succès dont, on s'en souvient, le Journal a fait tant de bruit. Le jugement obtenu ici par M. A. T. a été, peu de chose près, confirmé par la Cour d'Appel. Carcasson (Edouard Froidure pour les Dames) demeure convaincu de diffamation et reste condamné 200 francs de dommages-intérêts, 400 francs (au lieu de 600) pour insertions de l arrét dans les journaux, plus aux dépens des deux instances. Tout compte fait, un pire résultat que le premier. Cela apprendra peut-être au fielleux person nage mêler dorénavant un peu d'eau sa bile. Nous sommes heureux de mettre, sous les yeux de nos lecteurs, les résultats obtenus au dernier concours par M. Emile Bendel, de notre ville, ex-élève (Je notre Académie. Sur 35 concurrents, M. Bendel a obtenu les places suivantes Dessin excellence 4m® Histoire de l'art 3m* Anatomie (squelette) lr# Id. (museles) 3m» Histoire lra Costumes 4me Littérature 2me -, Excellence générale 4me Dessin journalier 4ma Yoilà un excellent début. Nos félicitations toutes cordiales au jeune élève, un futur artiste de plus, qui fera, son tour, honneur sa ville natale. Aujourd'hui, Mercredi, est parti pour le Congo, notre concitoyen et ami, M. Émile Brunfaut. C'est la quatrième fois qu'il se rend dans ces pays lointains. Nos meilleurs vœux l'accompagnent au-delà des mers. Nous lui souhaitons cordialement un bon retour. Par suite de l'abondance des matières plu sieurs articles ne pourront être insérés que dans notre prochain numéro. Ici, plus que partout ailleurs peut-être, les pouvoirs publics sont sorlis de leur sphère d'action et ont cher- ché rester les maîtres absolus sur un terrain où ne devrait régner que la liberté la plus complète. Sous prétexte d'école neutre, accessible toutes les opinions, on crée en réalité une école irréligieuse sur ce point le doute n'est plus permis aujourd'hui. Les aveux échappés ou hardiment exprimés, soit par cer- tains hommes, soit par certains journaux sont là qui renversent toutes les fallacieuses promesses et les paro- les trompeuses. M. le Président. 11 y a une faute d'impres sion, il faut un alinéa'.à l'endroit sous prétexte Je ne vise pas les écoles d'Ypres mais je m'ex prime en termes généraux. M. Colaert s'était aperçu de cette accusation une seconde lecture du rapport. Cette accusa tion de M. le Bourgmestre le surprenait d'au tant plus que bon nombre de libéraux Ypres, les exceptions sont même très rares, répudie raient l'enseignement irréligieux. M. le Président. Les enfants pauvres ont droit la fréquentation gratuite des Ecoles gardiennes adoptées. Pas de raison pour main tenir des écoles où ils paient un écolage. M. Colaert. Raison de plus pour le maintien si les parents payent alors qu'ils ont droit la gratuité dans d'autres écoles. M. Gravet n'a jamais pris part aux débats mouvementés qui ont eu lieu au Conseil com munal. La position qu'il occupe lui a toujours dicté la réserve. MColaert. Il y a droit acquis). M. le Président résume en rappelant d'abord les propositions du Collège. M. Colaert ne formule dans son discours aucune proposition déterminée M. Gravet propose un amende ment sur lequel il est difficile de se prononcer. Pour réorganiser le Collège il faudrait commen cer par voter la suppression pour réédifier ensuite. Nut en Vermaak, de Gand. Kunst en Eendracht, de Waereghem. De Burgersvrienden, deBorgerhout (Anvers.) De Eikelde Jette-S'-Pierre. Cecilia Vriendende Loo. Roeysche Barbaristende Poperinghe. Scerpdeur onder thelich Cruus, de Dixmude. Unie, de Tongres, qui ont pris part au con cours,ontfaitdistribueren ville uneprotestation, disant que les membres du jury n'etaient pas la hauteur de leur tâche et qu'ils n'acceptaient pas leur appréciation. ooogoooo -

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 6