Excursion de Thourout. Libéraux, attention Un précédent. Encore une ignoble calomnie. Gand pour diffamation, injures et calomnies en vers un de nos concitoyens les plus estimés, s'en prend cette fois au correspondant Yprois de la Chronique. Il faut décidément que la bile de ce morveux petit personnage se déverse sur tous les honnêtes gens. Beau spécimen du produit de l'éducation cléricale Nous ne sommes nullement chargés de défen dre ce brave et digne père de famille, ce lutteur courageux de la cause libérale, attaqué d'une manière aussi jésuitique que perfide. Par acquit de conscience, nous sommes allés aux renseigne ments et nous pouvons affirmer quant nous, nous n'en avions jamais douté que l'honora ble père de famille indignement calomnié dans l'organe du grrrrrand parti conservateur, a tou jours payé, tant au Collège qu'à l'Université, le coût de 1 instruction de ses enfants, de ces deux brillants sujets auxquels il est fait allusion. Que viennent donc faire ces fameux'15,000 fr. et ce dire qu'il n'en coûte pas un centime au correspondant de la Chronique d'avoir des enfants universitaires Toujours le même, ce torchon clérical Il sait parfaitement bien que les insanités qu'il débite sont de pure invention, mais, selon sa louable habitude, il s'en prend d'anciens élèves du Collège communal pour diffamer une fois de plus ce bel établissement d'Instruction qui faisait la gloire de la ville d'Ypres et que nos maîtres n'ont pas eu honte de supprimer. C'est le dépit contre un établissement qui a pro duit des sujets autres que des Henrietje Iweins et des René Begerem, deux fruits secs, deux en nemis de l'Instruction dont ils n'ont jamais su profiter, qui a si bien inspiré le plusgentle man des rédacteurs du Journal d'Ypres. Hier ont été apposées aux coins des rues des affiches dont voici le texte HABITANTS DE LA VILLE D'YPRES Les Conseillers communaux, qui le lr Février 1891, sont arrivés l'Hôtel de Yille par la frau de et par la corruption la plus éhontées, ont sup primé votre vieux Collège communal. M. le baron SURMONT de VOLSBERGHE, dans un discours électoral, avait promis, en son nom et au nom de tous les candidats catholiques, de ne jaillitis toucher aux établissements d'Instruction. Il a manqué sa parole Le premier magistrat de la ville d'Ypres s'est parjuré MM. Justin Berghman, Breyne-Devos,Eugène Struye, Henri Iweins, Cyrille Boone, René Bege rem et Louis Biebuyck se sont parjurés avec lui Le Collège communal coûtait d'après le bud get pour 1893, fr. 25,900. La ville n'intervenait dans cette somme que pour fr. 8,172-42, c'est dire pour moins d'un tiers. Ces 25,900 francs étaient dépensés en ville. Le commerce Yprois perd donc 25,900 fr. Au conseil communal, M. Bruneaut a propo sé de démissionner avec tous ses collègues et de se représenter tous ensemble devant le corps électoral qui aurait décidé s'il y a lieu, oui ou non, de supprimer le Collège communal qui compte plus d'un siècle d'existence MM. Surmont et consorts n'ont pas osé accep ter ce défi, sachant bien que vous n'approuveriez Îias leur scandaleuse manière d'agir. Au défi ancé par M.Brunfaut, ils répondaient que vous, habitants d'Ypres, électeurs et contribuables, vous n'aviez rien voir dans les affaires admi nistratives de la ville d'Ypres L'Union des Anciens Élèves du Collège com munal a offert de payer la part d'intervention de la ville dans les frais du Collège. M. Ferdi nand Merghelynck se portait garant du paye ment de la somme. Les hommes de la nuit du lr Février 1891 ont refusé Voilà, habitants d'Ypres, électeurs et contri buables, en quelles mains se trouvent vos desti nées. Les cléricaux voulaient supprimer le Col lège communal sous prétexte de faire des écono mies, un groupe d'hommes généreux leur offre de payer la part de la ville, et ils refusent C'est un scandale Et qui pâtira de ce scandale Ce sera assurément le commerce Yprois Propriétaires, Boulangers, Bouchers, Épiciers, Négociants et Détaillants de toute espèce en souffriront. En effet, les 25,900 fr. que coûtait le Collège ne seront plus dépensés en ville. Bien plus, la Caisse communale devra payer environ 6,000 fr. de traitements d'attente qui se ront dépensés l'étranger. Les élèves étrangers qui fréquentent le Col lège ne dépenseront plus d'argent en ville. C'est une perte sèche de 50,000 fr. au bas mot. Vos maîtres vous avaient promis des fabriques. Où sont-elles Ils allaient faire revivre le com merce et l'industrie. Qu'ont-ils fait dans ce but? Ouvriers, vous n'alliez plus devoir quitter votre ville pour subvenir vos besoins et ceux de vos femmes et de vos enfants. Et tous les jours n'en voyez-vous pas partir qui vont chercher du travail en France De toutes les belles et alléchantes promesses faites avant les élections, pas une n'a été tenue. Par contre vos maîtres ont gaspillé votre argent, ils ont dépensé dans l'espace d'un an et demi 40,000 fr. pour le corps des pompiers, ils ont vi dé la Caisse communale et aujourd'hui ils vous enlèvent encore 50,000 fr. de bénéfice annuel. Leur but est de vous affamer pour pouvoir mieux vous dominer, vous tenir sous leur talon. Le soufl'rirez-vous Non, mille fois, non Quelques cœurs généreux viennent de décider la création d'un nouveau Collège organisé sur les mêmes bases que celui qui vient d être sup primé. Vous les aiderez dans cette œuvre de réédification et de rénovation.^ Vous seconderez leurs efforts et vous confierez vos enfants au nouveau Collège dont les portes s'ouvriront le lr Octobre prochain. A bas les hommes de la nuit du lr Février 1891. Vivent les libéraux On ne pourrait mieux dire C'est bien la véri té C'est bien ça Nous enregistrons avec le plus grand plaisir l'immense succès obtenu Thourout, Dimanche dernier, par notre excellente Harmonie des An ciens Pompiers et par nos jeunes et vaillants Infatigables Nous ne donnerons pas aujourd'hui le compte rendu de la fête, nous nous bornerons adresser nos plus^ chaleureuses félicitations, d'abord la Commission des Fêtes de Thourout qui n'a épar gné ni peine, ni sacrifices pour célébrer digne ment l'anniversaire d'un homme de bien, auquel l'administration catholique de la ville a tenu rendre hommage en s'associant la fête. Ensuite nos deux sociétés Y'proises qui par leur exécution brillante se sont montrées dignes d'une réputation qui n'est plus faire. Nous joignons ces félicitations celles qui sont dûes aux Commissions et Directeurs des deux sociétés Aux Anciens Pompiers, nous crions Vive le Commandant Brunfaut Vive le chef Deliège Aux Infatigables Vive le Président Jacques Janssens Vivo Carlos Dewaele Vive aussi le jeune Deschildre, qui a si brillamment remplacé son professeur dans la direction des exercices Thourout Nous ne pouvons passer sous silence la gran diose manifestation qui s'est produite au retour de nos deux sociétés Malgré l'heure très avan cée (il était 11 heures du soir) plus de cinq mille personnes 6'étaient portées vers la gare et c'est au milieu du plus grand enthousiasme que nos deux sociétés ont fait leur entrée triomphale en ville Nous remercions de tout cœur notre brave population qui ne manque pas une occasion pour affirmer ses véritables sympathies et en même temps le profond dégoût qu'elle éprouve pour cenx qui se sont implantés illégalement l'Hô tel de Ville Lorsque, Dimanche soir, les Anciens pompiers, de retour de Thourout, sont arrivés rue au Beur re, devant la maison de M. Fraeys, quelques voyousdela Jeunegarde catholique qui s'étaient mêlés la foule qui suivait la musique, se sont mis siffler et huer, espérant faire croire une manifestation hostile de la part des Anciens pompiers envers un des chefs du parti clérical. Seulement, au grand dam des fauteurs de désor dre, le jeu de ces émissaires du cercle catholique a été dévoilé, il y en a qui ont été reconnus et qui ont pris le parti très-sage et très-prudent d'ailleurs de filer au plus vite, subito presto. Nous avons remarqué parmi ces voyous, un certain domestique, employé dans une maison de commerce où les marchandises sont plus du res et plus solides que le verre et la faïence. Les chefs de cette maison sont très-bien connus pour leurs manières arrogantes, pour la façon dont ils veulent s'imposer partout, même dans les bu reaux de l'Hôtel de ville ils ne réussissent pas toujours se faire supporter au K. K. de la rue de Menin. C'est de cette maison que sortait autrefois, un domestique, armé d'un bâton mu ni d'un clou, qui a été pris, par la police, au moment où il s'amusait arracher les affiches électorales libérales. Que les cléricaux se le tiennent pour dit, leur jeu est connu Le corps des Pompiers s'était rendu, Diman che dernier, Domines, où avait lieu un tir la cible chinoise. A ce qu'il paraît, il y a gagné le premier prix, soit 50 fr. Heureux et con tent, cela se conçoit, le plus beau des Comman dants, le brav' Charles Baus, qui n'aime pas la parade, désirait une entrée triomphale Le télégrapho ne pouvait fonctionner assez vite pour lancer la bonne nouvelle aux amis et faire venir la musique communale la gare pour re cevoir les vainqueurs les firemen Yprois. 11 est la connaissance de tout un chacun que la musique communale et le corps des Pompiers sont deux corps distincts, M. Colaert l'a du reste déclaré en séance publique du Conseil commu nal lorsqu'il a dit que les Pompiers n'avaient pas besoin de musique pour aller au feu. Nous sommes loin d'être opposés ce que la musique communale rende les honneurs n'im porte quelle société de la ville qui a mérité et obtenu une distinction l'étranger. C'est pour quoi nous engageons vivement toutes les sociétés qui se trouveraient dans ce cas, user du précé dent qui a été posé Dimanche. Dans len° 2853, du Samedi 24 Juin 1893, nous lisons dans le Journal d'Ypres cette infamie que voici Édifiant. Et le Mercredi 28 Juin, n° 2854, le même Journaldans un article intitulé Argument déci sifparlant d'une circulaire qui qualifie, comme elle le mérite, la proposition de suppression du Collège communal, imprime ce qui suit, Nous n'enfuirions pas s'il nous fallait citer tontes n les ignominies sorties de la plume de cet ancien nour- risson du Collège communal, fidèle observateur des d principes de Voltaireélève peut-être de cet ancien a professeur du Collège qui expie aujourd'hui derrière 7i les verrous ses lubriques instincts. Or, il se fait que le professeur en question a été victime de la jalousie d'un envieux qui a appelé son secours la haine et la vengeance ■-rawbaaaooaoatwii Un ancien professeur du Collège communal de n notre villehonteux sans doute de survivre la honte de la suppression d'un Collège où. il avait fait jadis son beurrevient de se supprimer lui-même du n moins aux yeux des honnêtes gens en se laissant yi enfermer dans un étroit cachotsous la prévention n d'ignobles attentats aux mœurs perpétrés Iseghem. n Enfoncé l'attentat l'enseignement

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2