Bière Champagne A Ypres. RÉPÉTITION - CONCERT DEMANDEZ cléricales, le parti prêtre qui n'a rien épargné pour faire condamner un brave et digne père de famille qu'il savait être innocent, mais qui avait le seul tort d'être libéral et d'occuper une place depuis longtemps guettée, Le Journal d'Ypres, que tout homme qui se respecte ne devrait tou cher qu'avec répugnance, qu'avec dédain, a fait chorus. Mais malheureusement pour ce torchon clérical et ses non moins merdeux rédacteurs, loin d'avoir été mis sous les verrous, le brave professeur, indignement calomnié, a été AC QUITTÉ SUR LES BANCS hier, Mardi, par le Tribunal de Courtrai. Voilà donc un homme outragé, insulté, ca lomnié, sous la prévention d'actes immoraux, et dont l'innocence apparaît au grand jour Lorsque l'acquitté, entouré d'amis, est revenu Iseghem, une manifestation grandiose et sym pathique l'attendait- la gare. Un cortège formé de 300 personnes et précédé de jeunes enfants portant des fleurs était accouru au-devant de lui pour l'applaudir et le reconduire triomphale ment au milieu des siens. Sur tout le parcours, des bravos des hourras Tout Iseghem était en fête. La victime des jaloux, des envieux et de la haine était réhabilitée Que fera maintenant le Journal cl'Ypres Attendons, mais constatons une fois de plus combien bas est tombé l'organe du grrrrrrrrand parti conservateur et combien vils, lâches et infâmes sont ces nourrissons du Collège épisco- pal, ces fidèles observateurs des principes de Malou La fin justifie les moyens. Nous lisons dans Y Étoile Belge du 23 Juillet dernier CoDSummatum est Par huit voix contre six (cinq de gauche et une de droite celle de M. l'échevin Colaert, représentant le conseil communal a voté la suppression du collège et des écoles d'adultes. Cette grave question a absorbé deux longues séances, également mouvementées, également intéressantes. Les honneurs de cette mémorable discussion reviennent incontestablement chacun s'accor de le reconnaître au vaillant leader libéral M. Auguste Brunfaut, qui, en cette circonstance comme en bien d'autres déjà, a tenu haut et ferme le drapeau du libéralisme et a défendu la cause de l'enseignement public avec autant d'é nergie que de talent et d habileté. L'honorablemembrea pris la questionde haut. A la théorie l'État hors de l'école auda- cieusement développée par le clérical bourgmes tre baron Surmont de Volsberghe, il a opposé dans un langage élevé et en s'appuyant sur les plus hautes autorités (Macaulay, Joseph Lebeau, etc.) le devoir de l'État- enseignant. C'est avec une rare vigueur d'argumentation et une logi que impitoyable que l'orateur libéral, fréquem ment interrompu par lesapplaudissements de ses amis, a démontré et mis nu les funestes consé quences de la théorie cléricale, qui ne s'inspire d'ailleurs, comme il l'a vigoureusement fait res sortir, que d'un intérêt de boutique. Toute cette partie du discours de M. Brunfaut est réellement remarquable et mérite d'être pu bliée mi extenso et recommandée tous ceux qui, des titres divers, défendent dans notre pays la grande cause de l'enseignement populaire. L'orateur n'a pas été moins bien inspiré quand, quittant ces sphères élevées, il a suivi ses adver saires cléricaux sur le terrain plus leur por tée d'ailleurs des intérêts matériels et locaux. Le collège coûte trop cher, disaient les Woes- titi de l'endroit. Pas si cher que cela, répond M. Brunfaut. Et démolissant, avec pièces officielles l'appui, les chiffres perfidement tronqués, ridi culement et traîtreusement exagérés et grossis, cités dans le rapport du bourgmestre, il étale la vérité toute nue et démontre que notre vieux col lège, si renommé, si considéré, si apprécié par les familles, coûtait la caisse communale la bagatelle de 8,000 francs par an, le subside de l'État étant de 12,850. de l'État et nous aurions tort d'y renoncer. Le collège comporte en effet une dizaine de profes seurs occupant ici maison ou quartier, dépensant tout leur traitement en ville. Ce serait folie que de les chasser et d'augmenter ainsi le nombre des maisons louer, déjà si considérable depuis les diminutions successives de la garnison. Mais toutes ces bonnes raisons, les élus des curés et des sacristains répondaient invariable ment par le même refrain Le collège coûte trop cher. Nous avons besoin d?argent pour assurer le ser vice de Vemprunt nouveau. Eh bien, riposte M. Brunfaut, si ce n'est qu'une question d'argent, nous allons voir Et tirant un papier de son volumineux dossier, il donne lecture d'une lettre par laquelle Y Union des anciens élèves du collège communal met la dis position de la ville une somme de vingt mille francs, c'est-à-dire de quoi couvrir pendant deux années la part d'intervention de la caisse com munale dans les dépenses du collège. Voilà nos maîtres pris au piège Accepteront-ils N'accepteront-ils pas Le mayeur et ses acolytes sont abasourdis par cette proposition inattendue. Le public est hale tant. La séance est suspendue. Le collège se re tire pour délibérer. M. Brunfaut vient occuper pour un instant le fauteuil de la présidence. Tout le monde est anxieux... Ce serait bien mal connaître les cléricaux que de les croire capables d'accepter une offre aussi généreuse, aussi séduisante. Ce qu'ils veulent en effet, ce ne sont pas des réductions de dépenses, c'est la destruction de l'enseignement public, au profit des petits-frères et des nonnettes. C'est ce que le bourgmestre vient annoncer, d'une voix presque éteinte, l'assemblée la proposition Brunfaut est rejetée avec dédain, avec mépris, et aussitôt les faces blêmes des marguilliers s'illuminent d'un rire satanique. Ils approuvent leur chef Us exultent Ils triom phent Mais leur ennemi n'est pas abattu. M. Brun faut, le vaillant, l'indomptable chef libéral est encore là et d'une voix vibrante, il stigmatise, avec une incroyable énergie, il flétrit avec des paroles vengeresses, les procédés perfides et ca nailles, la conduite inqualifiable de la majorité. Vous êtes bien restés, dit-il, les hommes de la nuit du lr Février 1891 Arrivés l'Hôtel-de- ville par la fraude et la corruption, vous vous y maintenez par la violence Vous aviez promis de maintenir tous nos établissements d'instruc tion Vous violez tous vos engagements Vous êtes la honte de la ville d'Ypres. Les libéraux acclament bruyamment cette vi rulente apostrophe. On hue ferme la majorité cléricale. La police empoigne un manifestant et le met au violon. Le calme se rétablit peu peu. M. Brunfaut retire ses propositions de réductions de dépenses sur les budgets de diverses écoles présentées par lui en vue de pouvoir maintenir le collège communal. On vote rapidement la suppression du collège communal, de deux écoles d'adultes et on ne maintient les écoles gardiennes qu'en triplant l'écolage. Encore un procédé très sûr d'amener la dépopulation de ces établissements et partant leur suppression brève échéance. Nous ne pouvons terminer ce rapide exposé sans dire un mot de l'attitude de l'honorable écheviu de l'instruction publique, M. le repré sentant Colaert. Avec loyauté et franchise, l'honorable échevin a déclaré devoir se séparer de ses amis sur cette importante question. 11 a motivé son vote en disant carrément qu'il voulait rester fidèle ses promesses électorales. Quel camouflet pour ses collègues M. Colaert a ajouté que tout en n'étant pas partisan de l'État enseignant, il ne croyait pas que dans l'état actuel de nos mœurs, il fût pos sible de se priver de l'enseignement officiel. Inutile d'ajouter que ces déclarations ont été accueillies par les grognements de la majorité et par les hou hou des congréganistes. M. Colaert a été fort malmené par ses amis et le bruit court qu'il démissionnera. Quoi qu'il en soit, l'opinion publique estime qu'il y a encore un honnête homme dans la majo rité cléricale du conseil. VILLE DE POPERINGHE. SOCIÉTÉ PHILHARMONIQUE. pbogbamme: 1. Heureux retour, marche militaire. (Mahy). 2. Tannhœuser, ouverture. (de Suppé). 3. Alida Polonaise. (Bender). 4. Fantaisie brillante sur l'opéra Jéru 5. Kunstlerleben, valse. (J. Strauss). 6. Schampavie, galop. (Van Elslande). M. et Mme Meiér, dentistes, Courtrai, ont l'honneur d'informer le public qu'ils seront absents du 15 Août au 4 Septembre. Bourse de Bruxelles. LA Brasserie VANDEVYVER, ■■■■■Maaooooam» On se charge an bnrean du jonrnal de l'impression des cartes de visites et de tons genres de travaux d'impression tant en lithographie qu'en typographie. Ergo, dit l'honorable membre, j'estime qu'en maintenant son collège communal, la ville d'Y- pres fait une excellente spéculation sur la caisse DU 28 JUILLET 1893. salem. (Schrôder). On peut se procurer au bureau du Progrès le programme officiel de la fête communale, 5 centimes. Le marché terme une meilleure tendance en dé pit de la période troublée que nous traversons. La situa tion reste vivement tendue dans quelques pays et nous subissons le contre coup de cette agitation. L'Espagnol clôture 61.87, le Turc vaut 21.80, on échange la rente Brésilienne 63.3/8. La Varsovie re gagne également le cours de 409 tandis que la Saragos- se clôture en mauvaise tendance. Le Comptant a une physionomie beaucoup plus cal me et si les affaires ne sont pas bien actives, la ferme té des cours est satisfaisante. Le 3 p. c. Vicinal est 99.90, le 3 p. c. Annuité 99. 80. Les lots vicinaux coupons de 3 fr. détaché s'achètent 116. Les Anvers cotent rondement 105.25 quant aux Bruxelles ils se vendent 104.37. Les obligations belges sont recherchées, les 4 p. c. Eclairage du Centre 4.90, les eaux de Caracas 400. Gaz de Rio 5 p. c. 495, signaler comme avantageuses les obligations Electrique nouvellement introduites la cote 480. Wagons-lits 4 p. c. 485. Obligations de chemins de fer fort goûtées. Rome- Milan 225, les Economiques du Nord 4 p. c. 485. 50 le 5 p. c. 515. Bons Brésiliens 470. Tramways deSalo- nique 481. Nombreuses demandes en obligations Wel- kenraedt 392, les Porto-Rico reprennent 90. On reprend 90 les obligations Villa del Prado. En Banques on enregistre le recul des Ports Leopold II 6 fr. Légère reprise des Caisses d'Annuités 1589 et recul des Banque Nationale 2900. Les valeurs métallurgiques sont délaissées. Fabrique de fer 560 Halanzy 520 Musson 550, Thy le Chateau 215 Vezin-Aulnoy 635, hausse des Cockerill 1525. Charbonnages calme plat. Amercœur en baisse 2150 reprise de 7.50 en Grand Conty de 15 en Houssu. Falnuer 370, Grande Baenure 905. Zincs sans affaires. Valeurs argentines délaissées. hygiénique et rafraîchissante LIVRAISON PAR 25 BOUTEILLES. VM'RKJS. M. MEIER, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuseclientèle que son cabinet dentaire est transféré chez M™* veuveVAN Kemmel, Grand'Place, 5, Ypres, où il sera consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du matin, 2 heures do relevée.

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 3