On nous prie d'annoncer, qu'en dépit de la décision prise par notre administration cléricale, les cours du Collège communal seront réor ganisés et reprendront au premier Octobre avec le programme complet des Athénées royaux du pays. Nous félicitons vivement nos amis de leur sage détermination et nous la transmettons avec bonheur aux parents, qui peuvent désormais avoir tous leurs apaisements, quant aux études de leurs enfants. X° 01. Dimanche, 55e ANNÉE. 50 Juillet 1895. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Morale cléricale. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. INSERTIONS Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne, fr. 0-2o; Insertions Judiciaires la ligne, un franc. Ypres, le 29 Juillet 1893. Après avoir obtenu ce qu'il désirait, et trou vant que la comédie a dure assez longtemps, M. Beernaert a annonce qu il restait, se cram ponnant plus que jamais son portefeuille. 11 jouera de nouveau l'air de la démission sur la flûte gouvernementale quand arrivera la discussion de la représentation proportion nelle, pendant l'examen de la loi électorale, ajourne Novembre prochain. Puis, ayant charmé les fauves de la droite pour la septième ou la huitième fois, en dompteur adroit, il gardera le pouvoir et pré sidera aux èleclions de 1894, suivant le désir des majoritards. M. Woeste aura beau en devenir de plus en plus vinaigré et acidulé, il ne parviendra pas se débarrasser de son redoutable adversaire. Quant ce dernier, il ne s'en ira réellement que le jour où le pavs se décidera le mettre la porte. Espérons qu'il y parviendra l'an prochain. sk Le vote du nouvel article 53 n'a pas été ac cueilli par la Chambre comme celui du vote plural le 18 Avril: après la proclamation de l appel nominal, quelques membres de la droite ont tenté d'applaudir nul ne los ayant soute nus, leurs applaudissements se sont éteints, honteux, au milieu d'un grand silence. Prévenus la veille par lettres et dépêches qu'ils avaient se rendre la séance de la Chambre, tous les droitiers étaient au poste et ils ont voté comme un seul homme en faveur des divers paragraphes de la proposition Visart. Au moment du premier appel nominal, M. De Bruyn ayant trouvé bon d'aller se pro mener dans les couloirs, M. Beernaert, plus nerveux que d'habitude, le fit immédiatement chercher par les huissiers. Et c'est accompagné do l'un de ces person nages chaîne doree qu il s'empressa, quelque peu confus, de regagner son siege et de pren dre part au vote. Détail joyeux et absolument authentique quand M. De Bruyn fut son banc, M. Beer naert, d'un geste très clair, lui intima l'ordre de ne plus le quitter. L'excellent ministre de l'agriculture, comme un enfant pris en faute, s'empressa de s incliner et de ne plus folâtrer dans les couloirs. Nous l'avons dit, plusieurs reprises, M. Beernaert mène ses collègues du cabinet com me un pion mène ses eleves.... Aussi nau- raient-ils pas ete fâches de se débarrasser de sa tyrannie Aujourdhui ils cachent daussi vi lains sentiments, et puisque le chef reste, ils font contre mauvais fortune bon cœur et con tinuent l'encenser. D'après le Journal dYpres, il n'y a d'autre morale que celle que l'on peut puiser dans les ecoles congréganisles, grâce aux leçons des petits-frères et des jésuites celle que préco- nisent les Loges et leurs adeptes, dit-elle, est faite de boue et de sang, elle est répugnante et méprisable. Un événement déjà vieux de trois semaines est venu récemment démontrer toute la vérité et lexactitude des affirmations de la feuille fr. 5-50. Un attentat la dynamite a été commis Namur. On a tenté de faire sauter les maisons de MM. Lecocq, échevin, et Delonnoy, conseiller communal, appartenant tous deux l opinion libérale. La police, fort heureusement, est parvenue mettre la main sur les coupables. Jugez de sa stupéfaction quand elle a reconnu en eux, non pas des grévistes en délire ou des meneurs du collectivisme anarchiste, mais des messieurs bien élevés et appartenant au meil leur monde, d'anciens élèves du clérical collège de Notre Dame de la Paix, dirigé par les jesuites. C'est au sortir d'un banquet, offert par les jésuites leurs éleves, que ces aimables jeunes gens ont fait leur coup. Ils sont en aveu, et n'ont d'autre explication fournir de leurs incendiaires prouesses que l'état d'inconsciente ébriète où les avaient mis les bons vins des révérends Pères. N'est-ce pas qu'elle est belle, cette éducation cléricale, et qu'elle parait vraiment appelée inculquer aux jeunes générations le respect de l'ordre, le sentiment de la tolérance et les doc trines de conservation sociale. Voilà la morale que sans doute le Journal d'Ypres voudrait opposer la morale libé rale». Voilà de jeunes fous qqi, grisés du vin des jésuites et des paroles clamées dans un banquet clérical, s'en vont, dans un accès de vineux fanatisme, tenter de démolir des propriétés libérales I Qui nous disait que l'Internationale noire est plus craindre que l'internationale rouge D'après le bruit qui court Vies auteurs des explosions qui ont f'en" LE PROGRÈS vires acqcirit ecndo. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. Pour le restant du pays7-00. tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 20. Les annonces sont reçues Pour l'arrondissement d'Ypres aux bureaux du Progrès Pour le restant de la Belgique et de l'Etranger 1'Agence Rossel, 44, rue de la Madeleine, et i., rue de l'Enseignement, Bruxelles. Hourra! Hourra! ppe, 2, Bf-uiw

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 1