Bière Champagne Le suffrage universel. Le congrès de Louvain. Grave incendie Ostende. DEMANDEZ Brasserie VAiYDEVYVER, Nos mœurs et nos pratiques électorales vont se modifier. Deviendront-elles meilleures La lutte restera fort ardente, sans doute. Les nouvelles couches électorales se laisseront vraisemblablement entraîner assez facilement. 11 y aura des revirements inattendus des procé dés nouveaux remplaceront les procédés anciens. Les affiches remplaceront en beaucoup de points les journaux. La lutte deviendra plus personnelle et plus terre terre. Les dépenses électorales deviendront peut-être plus considérables. Le niveau intellectuel de la Chambre nouvelle sera peut-être moins élevé que celui de la Cham bre actuelle. En tout cas et quelle que soit la situation, il faut l'accepter ou la subir et en tirer le meilleur sinon le moins mauvais parti possible. Les élections françaises sont bien faites pour rassurer les conservateurs belges, que le moindre progrès effraye, et qui n'ont revisé notre Consti tution dans un sens un pen démocratique que.... parce qu'il n'y avait pas moyen de faire autre ment. Quel reproche, nous le demandons tout hom me de bonne foi, peut-on faire au suffrage uni versel (pur et simple) qui règne en France depuis vingt-deux ans Nous ne parlons pas de ce qu'il a fait sous l'empire. 11 a ratifié tout ce qu'a fait Napoléon III, et pour cause. Qu'eût-il pu faire de plus que d'élire, par-ci par-là, quelques opposants Sous l'empire, le suffrage universel n'a pas été libre pendant vingt-quatre heures il lui manquait la liberté de la presse, la liberté d'association, et le droit de suffrage n'est qu'une dérision, si on lui enlève toutes ces garanties. Ce n'est même que depuis quatorze ou quinze ans que le suffrage universel est vraiment libre chez nos voisins du Midi. Après la Commune et sous l'ordre moral du maréchal de Mac-Mahon, il était encore tenu en laisse par une administration poigne, une ma gistrature réactionnaire et par des restrictions nombreuses que les lois apportaient l'excercice des libertés. Mais depuis que l'ordre moral a vécu et que tout le monde a pu exposer et défendre ses opi nions en toute franchise, depuis que le peuple a pu lire des journaux libéraux, assister des réunions électorales, constituer des associations, on a assisté une marche tellement rapide des idées libérales que les optimistes doivent en être stupéfaits. Voyez, après le ballottage de Dimanche, où en sont les partis réactionnaires Légitimistes, bonapartistes, orléanistes peu vent aujourd'hui fusionner leur aise. Tous en semble, ils ne formeront plus qu'un groupe insi gnifiant de députés, sans chefs, sans force, mis dans l'impossibilité absolue de nuire désormais. A chaque élection nouvelle, les réactionnaires ont vu leurs rangs éclaircis, et aux luttes pro chaines, ils abandonneront vraisemblablement la lutte, comprenant que leur rôle est fini, fini jamais, et que le suffrage universel est empor té par un courant de plus en plus irrésistible vers la République. En peu d'années, les électeurs français ont fait leur éducation, et ils ont échappé des pé rils dont nous ne pouvons pas comprendre l'énor- mité. Alors qu'en 1884 les censitaires belges, qui se prennent volontiers pour l'élite de la nation. condamnaient le régime libéral parce que l'en seignement du peuple avait fait augmenter l'im pôt sur le tabac, les Chambres françaises établis saient grands frais l'enseignement gratuit et obligatoire, et le corps électoral ne leur en fai sait aucun grief. Quelle contenance aurait eue notre corps élec toral restreint en face de l'aventure du général Boulanger et des scandales de Panama Un moment désorienté, le suffrage universel a rapidemeut ressaisi son sang-froid et, impertu- bable, a repris sa marche en avant, vers le pro grès. Jamais il n'a fait d'élections plus sages. Jamais il n'a prouvé avec plus d'éloquence sa maturité d'esprit. Il a écarté impitoyablement les brouillons, Jes inutiles et Jes nuisibles, Cassagnac et Clémen- ceau, ceux qui prenaient plaisir déconsidérer la République en faisant de l'instabilité minis térielle un dogme, et ceux qui avaient juré de pousser Marianne dans la fosse. Le congrès des instituteurs s'est ouvert Diman che. Les congressistes, fort nombreux, ont été reçus par l'Administration communale de Lou vain, ayant sa tête MM. Vanderkelen, bourg mestre, et De Coster, échevin de l'instruction publique. M. Vandendungen, président de la Fédération, répond au discours de M. l'échevin De Coster. Il remercie l'Administration communale de Lou vain de la sympathique réception qu'elle a faite aux congressistes. Il proteste son tour contre le projet Lorand-de Harlez et contre l'attitude de la Réforme. M. Vandendungen souhaite la bienvenue aux délégués étrangers MM. Cray et Addiscott, pour l'Angleterre Duflo et Prévost, pour la France Hinse et Kappenburg, pour la Hollande. M. Winnens, secrétaire générai,* communique l'assemblée le résultat du référendum sur les concours. Voici ce résultat 862 chefs d'école ont répondu l'appel du co mité 113 se prononcent pour le maintien des con cours 351 en demandent la réorganisation 394 en demandent la suppression radicale. M. Hubert fait ensuite connaître la situation financière de la Fédération. Il résulte de son rap port que cette situation est excellente. Le congrès est très suivi et très animé. La seconde séance promet d'être des plus impor tantes. Le projet scolaire Lorand-de Harlez est la préoccupation principale des congressistes. L'op position sera certainement très énergique. Ce soir, fêtes et réjouissances offertes au con grès. L'Eden-Théâtre en feu. Hier soir, vers 7 heures, le bruit circulait en ville que l'Eden-Théâtre était en feu et que tout le pâté de maisons attenant menaçait de devenir la proie des flammes. En effet, le feu s'était déclaré vers 6 1/2 heu res l'Eden-Théâtre, mais les pompiers arrivés immédiatement sur les lieux ont pu conjurer tout danger pour les habitations voisines. Le Théâtre est construit vers le milieu du pâté de maisons qui est compris entre les rues de Flandre, rue Longue et rue Christine. Il se compose d'un avant-corps de bâtiment qui sert de café-restaurant de l'hôtel, puis immédiate ment derrière se trouve le Théâtre proprement dit une belle salle qui venait d'être complète ment restaurée et remaniée l'année dernière et qui comprend dans le fond la scène et tout au tour des loges et galeries. Le patron de l'établissement était en train de souper dans la pièce séparant le café du Théâtre, quand il entend crier au feu, il se précipite et avant même qu'on eut pu songer quelque chose, le feu qui avait été mis (probablement par un bec de gaz trop rapproché) au second rideau de la scène, avait serpenté le long des décors jusqu'au plafond. Aucun accident de personne n'est déplorer, le Théâtre était peu près vide ce moment. Mais tout ce que contenait la salle est perdu, décors, fauteuils, loges, matériel des artistes dont les loges sont complètement brûlées. Enfin, il ne reste peu près que les quatre murs du Théâtre vers 9 heures du soir, au moment où on est maître du feu. Nous avons remarqué la présence sur les lieux du sinistre de M. le commandant de place M. Pieters, bourgmestre M. Van Loo, échevin MM. De Breyne et le docteur Goffin, conseillers communaux M. Verraest, ingénieur, et du per sonnel de la police, ayant sa tête M. Tilkens, commissaire en chef, et MM. Danneel et Malfai- son, sous-commissaires. Tout le monde a fait son devoir, tant pour consoler les malheureux artis tes complètement ruinés que pour aider au sau vetage. Nos braves pompiers surtout méritent tous les éloges, ils se sont tenus tout le temps dans ce brasier au milieu d'une épaisse fumée, pouvant tout moment recevoir sur la tête une partie du plafond. Une collision s'est produite avant hier soir sur l'Escaut, la hauteur du pont de Tamise, entre le steamer Wilfordqui dessert en service régu lier les différentes localités situées en amont d'Anvers, et le steamer Colette, qui était bondé de monde, en voyage de plaisir, l'occasion des fêtes de Termonde, où avait lieu l'inauguration de la statue du poète flamand Van Duyze. Le Wilford a coulé bas. Il n'y a heureusement pas d'accident de personne déplorer. Les pas sagers du Wilford ont été immédiatement re cueillis bord du Colette. La promptitude avec laquelle ce sauvetage a été opéré fait l'éloge des deux capitaines et de l'excellente organisation du service. LA hygiénique et rafraîchissante LIVRAISON PAR 25 BOUTEILLES. Y PRES. HOUBLONS. Alost, 2 Septembre. Au marché de ce jour il a été vendu 98 balles houblon 1893, premier choix rare, de fr. 90 105 suivant qualité. Autre avis. Il a été vendu aujourd'hui 4 balles cueilli cloche par cloche, fr. 122 1/2 et 98 balles lre classe de fr, 90 105 les 50 kilos. Poperinghe, lr Septembre. Toujours favo risée par un temps superbe, la cueillette des houblons est poussée partout avecvigueur. Grâce cette circonstance, on continue de soutenir que jamais le houblon n'aura possédé d'aussi bonnes qualités. Cette année, cause de la maturité hâ tive, on recevra ce produit au poids public dès le 5 Septembre prochain. Ainsi cette date, il entrera aussitôt en commerce. Par contre, les affaires restent faibles et les prix sont en baisse. M. MEIEK, dentiste de Courtrai, a l'honneur d'infor mer l'honorable public et sa nombreuseclientèle que son cabinet dentaire est transféré chez M™* veuveVAN Kemmel, Grand'Place, 3, Ypres, où il sera consulter tous les Same dis, comme d'habitude, de 9 heures du malin, 2 heures de relevée. On se charge an bureau du jonrnal de l'impression des cartes de visites et de tous genres de travaux d'impression tant en lithographie qu'en typographie. ■- T -

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 3