Chronique locale. Les idées de M. Brialmont. Un mal élevé. Examen. Garde Civique. Théâtre d'Ypres. Variétés. long. Il est donc nécessaire de mettre les admi nistrations communales en mesure de former au plus tôt les listes électorales. L'examen des titres relatifs la convocation des électeurs, au dé pouillement du scrutin, au vote la commune, au vote obligatoire, peut venir ensuite. Mais en est-il de même du régime électoral communal En est-il de même du régime électoral provin cial Les élections provinciales auront désormais une influence sur la composition du Sénat. Les conseils provinciaux ont élire vingt-six séna teurs et, avant que les membres de ces assem blées puissent procéder ces élections, il faut qu'il soit décidé comment eux-mêmes seront élus. D'autre part, s'il convient de mettre les admi nistrations communales en mesure de former au plus tôt la liste des électeurs, ce serait leur don ner un surcroît de travail que de les faire procé der d'abord l'inscription des électeurs aux Chambres et plus tard la formation de la liste des électeurs la commune et la province. Jusqu'ici, on ne faisait qu'une seule revision des listes. Le ministère, par ses lenteurs et ses hésitations, imposera-t-il aux communes un double travail, une double revision celle des électeurs aux Chambres d'abord, celle des élec teurs la province et la commune ensuite Le général Brialmont, interviewé par Y Indé pendance belgelui a exposé en long et en large ses idées sur la prochaine réforme militaire. Nul plus que nous n'admire l'ancien inspecteur- général du génie, ses vastes travaux sur l'art de la défense et son immense érudition. Mais il est porté l'exagération. A peine avait-il obtenu les têtes de pont de la Meuse qu'il demandait embastiller Termonde. Il y a deux ou trois ans peine il affirmait, si nos sou venirs sont exacts, qu'avec 180,000 hommes la Belgique pouvait garder ses forteresses et tenir la campagne. L'honorable général, mis en appé tit en réclame aujourd'hui 246,000, soit 116,000 soldats de plus qu'actuellement, ce qui n'est pas une bagatelle. Il les départage de la façon suivante 80,000 dans les forteresses, 15,000 formant une colonne mobile Anvers, 116,000 comportant l'armée de campagne et 35,000 pour la réserve. Son programme contient une excellente ré forme laquelle on ne saurait trop applaudir il diminue le temps de service sous les drapeaux, le fixant 30 mois pour la cavalerie et l'artille rie, avec rappel d'un mois la 6e année, 24 mois pour l'infanterie. La durée de présence aux corps serait réduite 18 mois et le contingent de réserve serait tenu sous les armes, 5 mois les trois premières années et rappelé pour un mois la neuvième année. L'instruction se donnerait au camp de Bever- loo. Cette augmentation de l'armée entraînerait- elle de graves conséquences financières A cette question si importante dans l'état du Trésor, Déminent député de Bruxelles a répondu L'accroissement de l'armée dans la forte proportion que je crois aussi nécessaire qu'effi cace entraînerait un surcroît de dépense inac ceptable s'il n'était amoindri par la réduction du temps de service et par des suppressions opérer sur les cadres et les états-majors qui comprennent aujourd'hui des emplois inutiles ou remplis par des officiers d'un grade trop élevé. Au moyen de ces réductions et suppressions, l'accroissement de dépense ne serait plus que de 9 millions, au taux actuel des vivres et des four rages. Cette somme subirait une première réduc tion de 3 millions par la suppression de la rému nérationqui serait la conséquence de l'adoption du service obligatoire. Une seconde réduction d'au moins 4 millions proviendrait do la taxe militaire qui, en Suisse, où la population n'est que de 2,900,000 âmes, procure annuellement au Trésor près de 1 1/2 million. Le budget de la guerre, qui est actuelle ment de 47 millions, monterait donc 49 mil lions, somme inférieure celles que payent annuellement, pour leur défense, un grand nombre de pays moins riches et moins menacés que la Belgique. Une augmentation de deux millions pour ob tenir un supplément de 116,000 soldats, on avouera que ce n'est pas trop. Mais le général Brialmont a-t-il bien fait ses calculs Quoi qu'il eu soit, la réforme militaire s'im pose, et le jour où la question viendra devant la nouvelle Chambre, les idées du célèbre ingé nieur seront examinées, analysées, discutées, et auront certainement une grande influence sur les décisions des législateurs. Elles serviront de base et donneront quelque peu de lumière au débat. Nous avons reçu Dimanche dernier, par la poste, un numéro du Journal dTpres relatant le fameux triomphe des écoles libres. Pas n'était besoin de nous adresser ce torchon. Nous savons ce qu'il en est de ces brillants suc cès et de quelle manière on les obtient. L'auteur de cet envoi n'est qu'un mal élevé ou un imbécile. Tout homme qui se respecte sait que la première règle du savoir-vivre est d'être poli, et qu'on ne met pas sur la bande d'adresse de ce qu'on expédie soit la direction d'un jour nal, soit un particulier, des dessins dans le genre de celui que ce malotru a eu la sottise d'appliquer sur cette bande. Nous ne dirons pas qu'il ferait mieux d'aller l'Académie, y apprendre le dessin; sa place est la maison de santé. Nous apprenons avec plaisir que Monsieur Arthur Deschaclit qui a quitté au mois d'Août dernier notre vieux Collège com munal supprimé par les hommes de la nuit du lr Février 1891, vient de passer 31* sur 35 l'école militaire (section des armes spéciales.) Nous lui adressons nos plus sincères félicita tions. Nous avons appris avec non moins de plaisir qne MM. Arthur Vande Vyver, sous-lieutenant, Gustave Mailliard, fourrier, Henri Vermeulen et Alphonse Masschelein, gardes, ont remporté un prix au concours du tir la cible, Ostende. Que ces adroits tireurs reçoivent nos meilleu res félicitations. Tournée BOSA BELL. o Prochainement LE ROMAN D'UN JEUNE HOMME PA UVRE, la superbe pièce en 5 actes et 7 tableaux de M. Octave Feuillet. Tout le monde sait le succès qu'obtint le ma gnifique roman de M. Feuillet lors de son appa rition en librairie. Mis la scène par l'auteur, son succès au théâtre ne fut pas moins grand. Quoique ne datant pas d'hier, la comédie de M. Feuillet n'a pas vieilli. Elle est de celles que le public revoit toujours avec plaisir. Il y a dans ces sept tableaux une vigueur remarquable et un talent qui éclate chaque scène. De plus c'est une pièce hautement morale. Quanta l'interprétation nous n'en dirons qu'un mot la troupe de Mme Rosa Bell est une des meilleures compagnies qui voyagent en ce mo ment. Nous citerons notamment parmi les artis tes qui la composent, outre Mrae Rosa Bell du Gymnase, M Armand Dutertre, de l'Odéon et M. Julien Deschamps, du Théâtre du Vaudeville de Paris. Bref, la troupe de Mma Rosa Bell peut soute nir avec avantage la comparaison avec n'importe quelle troupe de comédie. Il y a chez ses artistes une homogénéité que l'on ne rencontre pas sou vent dans les compagnies les mieux formées. Curieux alphabets. En voici deux cités par Y Eclair, et qui sont, en effet, tout fait curieux.. I II Pierrot a du chagrin, il aime et n'est paB aimé, et sa douleur s'exhale en vers de cette fac ture, et dont l'auteur a gardé l'anonyme. vnWUDIMM M. Brialmont garde le tirage au sort, suppri me le remplacement et introduit dans l'armée le volontariat d'un an. La Naissance d'Ève. Quand Adam fui créé, tout seul il s'ennuy A Dans de vagues pensers trop souvent absor B Il suppliait son Dieu de les faire ces C Dieu crut ses désirs de voir enfin cé D L'homme en fut pour sa côte. Ève fut alors cré Ève était séduisante et belle au premier ch' F Depuis la création sa race a peu chan G Et de plaire et séduire elle s'est fait la l' H A force de s'aimer, le monde s'arrond I L'amour, ce doux plaisir, cette douce ma J Ne donnait que bonheur et jamais de tra K La femme était constante et le mari fid L Que faire? Ils étaient seuls, il faut bien que l'on s' M Pas de rivaux d'amour, pas d'ennuis, pas de h' N Oh c'était le beau temps du plaisir, du rep 0 Tandis que, de nos jours, on voit l'homme occu P Courbant sous le destin, par le besoin vain Q Et pour qui le travail devenu nécess r S'assied son chevet, le poursuivant sans c' S Eh bien soit travaillons et vive la gai T Que jamais le chagrin ne nous trouve abatt U J'ai vu soixante hivers, je crois avoir trou V Des amis que je tiens en réserve, au beau P X Je crois au bonheur comme moi croyez- Y Et qu'un Dieu protecteur nous soutienne et nous Z Camille Derbans. Les amours de Piebrot. A MON AMIE. Pour mon malheur, mon cœur t'aim A Las il eut bientôt succom B D'illusions trop fort ber C Un regard le fit déci D Tout entier je me suis donn Comme un soldat se donne au cb F Sans,avoir crainte du dan G Et toi tu me fuis et tu c H Tes sentiments ton am I Si pourtant l'amour a surg J Dans ton cœur. Si lu remar K Une seule fois, cru L Le trouble de celui qui l' M N'hésitons pas, rivons la ch N De Juliette et Rome 0 Mais si ton àme est occu P D'un autre, alors j'aurais vé Q Idole si douce et si ch R 0 toi qui connais ma détr S Mets fin ta sévéri T Ce bonheur que je n'ai pas U En toi, je pourrai le trou V J'attends donc un mot qui me f X Un mol d'amour latin n Y Réponds Sinon que Dieu nous Z Les Souvenirs d'un Prince Le duc Ernest de Saxe-Cobourg et Gotha vient de mourir c'était un prince érudit, la fois écrivain et musicien. Du temps que, sous l'Empire, l'Opéra était

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Le Progrès (1841-1914) | 1893 | | pagina 2