Société
des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
AVIS.
INTÉRIEUR.
M. de Stuers a cité les comptes rendus sommaires don
nés par les journaux. Je n'ai pas entendu une phrase qui
puisse être interprétée dans le sens qu'on lui donne.
M. de Stcers C'est un peu violent, cela (Hilarité.)
Je vous prie de vouloir le relire j'ai cité un texte officiel.
Dimanche 10 Décembre, de midi 1 heure,
dans la grande Salle des Halles, Concert-Prome
nade au bénéfice des familles Ostendaises, victi
mes de la tempête qui a sévi dernièrement sur le
littoral.
Pendant le concert, deux pêcheurs Ostendais
feront la collecte en costume de marins.
PROGRAMME.
1. Souvenir, allegro militaire.
2. Ouverture du Serment.
3. Aida, marche et cortège.
4. Sérénade orientale.
5.
Dans les bois, grande fantaisie
symphonique. Violot.
6. L'Estudiàntina, valse. Waldteufel.
Retour la loi des couvents.
Au moment de mettre sous presse, nous rece
lé compte-rendu de la fête donnée par la
des Anciens Pompiers, l'occasion de la
ce sera pour notre prochain numéro.
Nous y marchons, et grands pas.
On sait que le projet de loi sur la charité,
qui provoqua dans le pays la vigoureuse explo
sion du libéralisme de 1856 et amena la chute
du cabinet Dedecker-Nolhomb, avait pour
objet d assurer aux couvents, par des moyens
indirects, existence civile et la capacité dac-
querir.
A l'abri de nos lois actuelles sur l'enseigne
ment et la bienfaisance publique, le même
résultat est bien près dêtre atteint.
L'adoption d'écoles congréganistes, l'alloca
tion de subsides plantureux aux innombrables
écoles ménagères, professionnelles ou gardien
nes érigées par les petits frères et les petites
sœurs, quest-ce autre chose, en somme, que
l'introduction au budget de l'Etat de la do
tation de la main morte?
Sur le terrain de la charité, il en va de
même. Oyez ce que vient de décider M. Le
Jeune, (ancien professeur de l universite de
Bruxelles que les œuvres de reaction comptent
aujourd'hui parmi leurs plus dangereux arti
sans.
Un couvent de Gilly avait recueilli un mala
de, dont le domicile de secours était Char-
leroi.
Recueillir et soigner les pauvres malades,
sans autre rémunération que les joies de la
conscience et Tesperance des recompenses cé
lestes, telle semble être la mission des congré
gations hospitalières tel est tout au moins le
titre dont elles se parent pour prétendre la
reconnaissance du genre humain.
Mais les petites sœurs de Gilly ne l'entendi
rent pas ainsi, et, semparant de la loi du 27
Novembre 1891, elles réclamèrent aux hospices
civils de Gharleroi le remboursement des frais
d'entretien et de traitement du malade que,
par amour de Dieu et des pauvres, elles avaient
soigne.
Aux termes de l'article 2 de cette loi, lors
qu'une personne nécessiteuse a été admise dans
les hôpitaux d'une commune autre que celle
où elle a son domicile de secours, ses frais
d hospitalisation doivent être remboursés par
la commune du domicile de secours.
Tout le monde, jusqu'ici, avait compris cette
disposition en ce sens qu'elle ne visait que le
recours d hospices hospices et ne s'entendait
que des secours accordes dans un établissement
hospitalier dirigé par une administration pu
blique. M de Moreau lui-même, dans la séance
delà Chambre des représentants du 25 Juillet
1891, avait commente I article dont s'agit en
ces termes il ne s'agit pas de la charité
privée, il s'agit de la charité officielle, de
celle qui trouve ses ressources dans l'impôt.
M. Le Jeune a changé tout cela. Annulant
les délibérations du Conseil communal de Char-
leroi et de la Députation permanente du Hai-
naut, il vient de décider que le terme hôpital,
employé l'article 2, doit sentendre de tout
établissement pourvu d installations hospita
lières serieuses.
Voilà donc qui va permettre tous les cou
vents hospitaliers de tracer des lettres de
change sur les fonds de la bienfaisance publi
que.
C'est la spéculation monacale placée sous la
haute protection de l'Etat.
Voilà où nous en sommes.
Le budget de l'enseignement était mis au
pillage par les adoptions decoles, voilà le bud
get de la charité officielle livré en proie la
cupidité des couvents.
Dedecker et Nolhomb ont été ignominieuse
ment renversés du pouvoir pour avoir tenté
bien moins que cela.
La goélette française Ninroahitide 50 ton-
naux, commandée par Téhae Tara de l'île
Rawavao, partait pour Tahiti, le 15 Décembre
1891. Elle avait pour second Joseph Rorique.
Son équipage se composait de quatre indigènes.
Un Anglais, William Gibson, responsable de la
cargaison ou subrécargue, se trouvait bord
ainsi qu'un métus, Hippolyte Mirey, embarqué
en qualité de cuisinier sur les instances de Rori
que. Le navire se rendait aux îles Touamotu
avec diverses marchandises évaluées 40,000 fr.
environ, marchandises qu'on devait échanger
contre de la nacre et du coprah.
Le navire relâcha dans diverses îles de l'archi
pel, notamment Makatea et Kankura, où se
trouvait depuis quelques mois, comme trafi
quant, le frère de second, Alexandre Rorique.
C'est ce moment que les deux frères conçurent
le projet de s'emparer et du navire, et de la car
gaison. Sur l'ordre de son frère, Alexandre prit
passage sur la goélette, qui continua son voyage
et visita les îles Katin, Makemo, Hikueru.
Elle devait faire route de cette dernière île
pour Marokau et, depuis lors, on n'en entendit
plus parler.
Or, plusieurs mois plus tard, on apprenait l'ar
rivée Ponape, une île des Carolines, d'une goé
lette ayant le signalement exact de la Ninroahiti
et qui portait l'arrière le nom de Roi en carac
tères fraîchement peints. Cette goélette mettait
immédiatement son chargement en vente. Son
capitaine et son second n'étaient autres que les
frères Rorique qui avaient comme équipage,
trois naturels embarqués de force Péru, l'une
des îles du groupe de Kingsmill.
Les frères Rorique furent arrêtés la suite
d'une circonstance toute fortuite. S'étant pris
de querelle, terre, avec le cuisinier Mirey, ils
le menacèrent de mort. Alors, effrayé juste
titre, et fixé sur le sort qui l'attendait s'il remet
tait le pied bord, Mirey demande une audien
ce au gouverneur de Ponape et lui raconta que
Téhae Tara le capitaine du Ninroahitiet Wil
liam Gibson, le subrécargue, avaient été tués
coups de revolver par les frères Rorique et jetés
ensuite la mer. Puis, afin de faire disparaître
des témoins compromettants, les frères Rorique
lui avaient ordonné de mêler du poison au dîner
de l'équipage. Les quatre malheureux Tahitiens
qui le composaient périrent de cette façon.
LeB débats de l'affaire occuperont plusieurs
audiences et commenceront en Décembre
Brest.
Le Cœur d'Yvette.
Pas une soirée sans les délicieuses valses de
Jules Klein Nuage de Dentelle, Parfum Capiteux,
Vierge de RaphaëlLèvres de FeuPatte de Velours,
Neige et Volcan, Dernier Sourire, M11* Prin
temps, Pazza d'Amore, Madone de RubensAu
Pays Bleu, Cerises Pompadour France Adorée,
Marche Un Rêve sous Louis XV, Royal-Caprice,
Gavottes.
La gracieuse mazurka Radis Roses les polkas
si brillantes et si originales; Cœur d'Artichaut.
Peau de Satin, Coup de Canif,font toujours les
délices des bals de Paris. Citons aussi Fraises au
Champagnearrangée pour Violon et Piano.
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les de Aynssa et C18, 44, rue de la Montagne.
Le3 personnes souff rant d'anémie, de faiblesss,
de pâles couleurs, de palpitations, de vertigee,
de bourdonnements d'oreilles et surtout les da
mes atteintes de flueurs blanches ou d'irrégula
rités dans les époques ne peuvent rien prendre
de meilleur pour se guérir que la pilule du Doc
teur Raphaël qui est le seul remède efficace pour
enrichir le sang et rétablir les forces.
D'abord, l'honorable membre a omis de dire que ce
discours avait été prononcé en 1884.
M. de Stuers. Je l'ai dit vous n'avez qu'à con
sulter les Annales parlementaires.
M. de Blrlet, ministre de l'intérieur et de l'instruction
publique. En ce cas, je fais amende honorable. (Rires
droite
Donc, neuf années se sont écoulées depuis lors et l'on
sait que la situation d'un établissement d'instruction et le
budget d'une commune peuvent subir des transformations
pendant une période de neuf ans.
Quoiqu'il en soit, l'honorable membre ne fera pas ad
mettre que l'honorable M. Surmont de Volsberghe aurait
manqué la parole donnée.
M. de Bcrlet, ministre de l'intérieur et de l'instruction
publique. Mon honorable interrupteur contestera-t-il
que, lorsque j'ai eu l'honneur de le recevoir dans mon
cabinet, avec une députation d'Yprois, il m'a demandé
d'atleudre, au moins pour ratifier la suppression du collè
ge communal, que la question eût été posée devant le
corps électoral Contestera-t-il qu'un de ses arguments
préférés était que, lors des élections communales d'Ypres,
la question du maintien ou de la suppression n'avait,
aucun degré, servi de plate-forme électorale?
M de Stcers. C'est cela j'ai rappelé une déclara
tion faite en 1884.
M. de Bcrlet, ministre de l'intérieur et de l'instruction
publique. Dès lors, l'honorable membre est mal venu
prétendre que l'on aurait manqué des engagements
que l'on n'a pas été amené prendre...
M. de Stcers. Veuillez en prendre note, Monsieur
Slruje.
M Strcyb. Comment (Hilarité).
Dans notre programme électoral, on n'avait pris aucune
espèce d'engagement de maintenir le collège communal.
M. de Stcers. On n'a pas pris non plus l'engagement
de le supprimer.
M. Lambiotte. On vous a rappelé le langage tenu par
le bourgmestre avant les élections de 1884. Il a fallu un
demi-siècle pour constater que le nombre d'élèves était
insuffisant. (Interruption). Il faut croire qu'on n'a pas
l'esprit bien vif, Ypres. (InteiTuption).
M. de Bcrlet, ministre de l'intérieur et de l'instruction
publique. L'honorable M. de Stuers est Yprois et
ne proteste point
M. Lambiotte. J'entends parler de l'administration
cléricale, dont l'honorable M. de Stuers ne fait pas partie.
(Interruption).
M. de Bcrlet, ministre de l'intérieur et de l'instruction
publique. Naturellement, et nul n'aura d'esprit que
nous et nos amis (Nouvelle interruption).
Monsieur le président, il est difficile de discuter au mi
lieu de ces interruptions incessantes.
M. le président. Veuillez, Messieurs, cesser ces col
loques le règlement ne les permet pas.
(La suite au prochain numéro).
Wetlge.
A uber.
Verdi.
Coard.
Une dramatique affaire maritime.
oog<(ï>e.
Le Cœur d'Yvette, la nouvelle et ravissante valse
de Jules Kleinest, décidément, le grand succès
du jour. De même que Fraises au Champagne et
Les Framboises, aussi jolieB comme valses chan
tées que pour piano. Le Cœur d'Yvette fait fureur
pour piano seulpour chant en Edition simpli
fiée 4 mains arrangée pour Violon et piano
ou pour Flûte et piano.