Nouvelles des arts. Théâtre. Le crime de Menin. d'année est digne du gouvernement et de la ma jorité catholique. La crise provoquée par la re présentation proportionnelle peut se résumer ainsi 11 n'y a plus de gouvernement, et il n'y a plus de Chambres. Et pour être impartial, nous ajoutons en guise de constatation finale il n'y a plus d'opposi tion. Il nous semble qu'il y a là un sentiment exa géré de mauvaise humeur. L'opposition au moins les plus avancés de ses membres a con sciencieusement travaillé sans doute elle n'a pas su toujours vaincre l'intransigeance d'une majorité considérable, mais elle a cependant remporté quelques victoires et pris l'oeuvre de la revision une part qui peut compter. Son acti vité apparaissait encore il n'y a pas bien long temps propos des nombreuses interpellations adressées au gouvernement et si elle montre parfois un peu de découragement, elle en est, ma foi, bien excusable, puisque la plupart du temps elle se trouve en présence d'adversaires dont le siège est fait et qui refusent d'entendre les meilleures raisons. L'état réel de l'enseignement en Belgique. Le dernier rapport triennal de l'enseignement montre avec l'éloquence des chiffres ce que devient cette importante organisation sons la férule cléricale et sous le bon ou le mauvais vou loir des communes. Sur 4,097 écoles primaires communales, il y en a 3,132 plus des trois quarts où l'on n'enseigne aucune notion scientifique Sur 5,673 écoles, tant communales que pri vées, 4,856 n'enseignent pas un mot d'hygiène. 93 p. c. des écoles publiques délaissent les éléments de droit constitutionneldont tout ci toyen, pour être éclairé, devrait pourtant avoir une certaine dose 69 p. c. de ces écoles n'enseignent pas les con naissances fondamentales de la géométrie Savez-vous,8ur 2,880 écoles primaires de filles, combien possèdent un cours d'économie domestique notions qui ont une importance considérable sur l'avenir de la femme et par suite sur celui de la famille et de la société 420 seulement Enfin dans 83 p. c. des classes, il n'existe pas d'enseignement de la musique vocale si capable, dit-on, d'adoucir les moeurs Ça va bien La monnaie italienne. La section centrale a adopté l'unanimité le projet de loi approuvant 1 arrangement moné taire conclu Paris, le 15 Novembre 1893, entre la Belgique, la France, la Grèce, l'Italie et la Suisse. Cet arrangement, constate le rapporteur, M. De Moreau, ne contient aucune clause qui puisse être onéreuse au pays. L'Italie, par Buite des effets de la balance du commerce, voit, depuis une période déjà longue, le change lui être défavorable les monnaies divisionnaires même ont été exportées, et il n'en reste plus sur le territoire italien qu'une Suantité insuffisante pour les besoins intérieurs. i en résulte une gêne extrême dont se ressen tent un certain nombre de transactions, et sur tout celles qui, par leur minime importance et leur multiplicité, exigent l'emploi continuel de la petite monnaie d'argent. Pour remédier cette situation, l'Italie a prié ses coassociées de l'Union latine de retirer de leur circulation les pièces de 2 francs, 1 franc, 50 et 20 centimes frappées son effigie, et de les lui remettre. Tous les frais de repatriement sont la charge de l'Italie. Elle payera, en outre, chaque pays contractant, un intérêt de 2 1/2 p. c. partir du jour où celui-ci l'aura avertie qu'une somme d'au moins 500,000 francs de pièces italiennes est immobilisée son profit. Cet intérêt sera de 3 1/2 p. c. partir du dixième jour qui suivra l'envoi des espèces jusqu'à la date du paiement effectif. Le paiement se fera tout au moins pour moitié en monnaie d'or et pour le reste en traites sur les pays créditeurs. Le gouvernement italien devra l'effectuer dans les trois mois dater de l'expédition. L'Italie pourra émettre des bons de caisse d'une valeur inférieure 5 francs, pour autant que la contre-partie en monnaies divisionnaires d'ar gent soit déposée en garantie dans les caisses du trésor italien, et la convention accorde la Bel gique, la France, la Grèce et la Suisse la faculté de prohiber l'importation des monnaies divisionnaires italiennes lorsque las caisses pu bliques de ces Etats auront cessé de les accepter. La Liberté annonce qu'un Salon d'art idéogra phique est en voie de formation Bruxelles. Il s'ouvrira dans l'ancien Hôtel des ducs de Clèves- Ravenstein, sous le patronage d'un groupe d'études ésotériques Kvmhis dont le siège se trouve dans cette antique et vénérable maison. Les artistes invités sont peu nombreux et ap partiennent l'école Bpiritualiste. Parmi le groupe des sculpteurs, nous trouvons le nom d'une jeune et gracieuse artiste yproise, Mlle Hélène Cornette, dont quelques produc tions ont déjà été remarquées au dernier Salon. Nous ne pouvons qu'applaudir la constitu tion de cette Société d'esthétique spiritualiste se dressant en face de l'école matérialiste. Si l'Art ne doit pas tendre l'idéal, au beau qui, comme l'a défini un écrivain célèbre, est la splendeur du vrai s'il ne doit pas avoir pour but d'élever les esprits, les âmes et les cœurs dans les hautes sphères de la morale, de la vertu et du devoir si, au contraire, il doit borner son rôle la représentation ou la reproduction des matérialités de la vie dans ce qu'elles ont de plus vulgaire, de plus brutal et parfois de plus abject s'il doit abaisser et corrompre, au lieu d'instruire, de charmer et d'enthousiasmer eh bien alors ce n'est guère la peine de le pos séder mieux vaudrait même qu'il n'existât point. Le compte-rendu de l'assemblée générale de l'Association libérale d'Ypres et de l'arrondisse ment ne pourra être inséré que dans notre pro chain numéro. 3 °i tgJI^ Nous apprenons avec plaisir que l'excellente troupe dirigée par Mm« Rosa Bell, que nous avons eu l'occasion d'apprécier et d'applaudir récemment, viendra donner sur notre scène les Fourchambault le 16 de ce mois. Ce sera, nous n'en doutons pas, une excellente soirée. Avis aux amateurs i.-rnM.aaaaaaa»»M Prédictions politiques, mais Yéridiques POUR L'AN 1894. Ça ne marchera pas. M. Beernaert offrira sa démission. Il la re tirera. Ça ne marchera pas. M. Beernaert offrira sa démission. Il la..., etc. Ça ne marchera pas. M. Beernaert offrira sa démission. 11..., etc. Ça marchera tout seul. M. Beernaert offrira sa démission. I..., etc. Ça ne marchera plus. M. Beernaert offrira sa démission. Voir plus haut. Ça marchera. M. Beernaert continuera offrir sa démission. Idem. Yoici des détails complémentaires sur l'arres tation du meurtrier, ou d'un complice probable, de la veuve Buseyne, dont nous avons donné quelques renseignements sommaires On se rappelle le crime audacieux de Menin, qui fit assez grand bruit des deux côtés de la frontière franco-belge. Virginie Beckaert, veuve Jean- Bapt. Buseyne, une vieille femme plus que sexa génaire, avait été assassinée dans une maison qu'elle habitait rue d'Ypres. Le vol avait été le mobile du crime le meurtrier avait soustrait une quantité de bijoux de grande valeur en or et en argent. Plusieurs arrestations, comme on sait, d'abord opérées ne furent pas maintenues. La j ustice désespérait de trouver une piste sé rieuse, quand Jeudi dernier, le commissaire de police de Wattrelos (Nord-France) fut averti par un horloger de la localité qu'un individu s'était présenté chez lui, offrant en vente des bijoux qui, d'après le signalement qu'il en donnait, correspondaient assez exactement ceux voléa Menin. Le parquet de Lille fut immédiatement averti etbientôt on connut l'individu qui était allé offrir en vente les bijoux. Cet individu a été ar rêté Dimanche soir la gare de Roubaix, alors 0[u'il débarquait avec son beau-fils qu'il avait été rejoindre Lille, celui-ci revenant du Da homey, où il avait fini son congé militaire. Les gendarmes qui avaient opéré l'arrestation, conduisirent leur prisonnier la gendarmerie, rue des Arts. C'est un nommé Henri D'Hellem- mes, âgé d'une quarantaine d'années, cordon nier, demeurant rue Brézin. Il est marié en secondes noces, et est la tête d'une famille de sept enfants. Interrogé par M. Guyon, maré chal des logis de gendarmerie, il commença d'abord par déclarer ne rien comprendre aux questions qui lui étaient posées. Mais bientôt, poussé dans ses derniers retranchements, il ra conta l'étrange histoire suivante «Jeudi matin, j'étais chez moi, quand un monsieur très bien vêtu s'y présenta. Il déclara venir de Tourcoing et me demanda si je n'aurais pas voulu me char ger de vendre une boîte pleine de bijoux. Il me promit une commission de 20 francs. Je me suis alors rendu, accompagné d'un cabaretier de la rue de l'Epeule, chez un brocanteur qui habite la rue du Fort. Ce brocanteur, qui est en même temps mar chand de charbon, se nomme Jules D Hondt. Celui-ci, n'ayant pas voulu acheter les bijoux qui lui paraissaient de très grande valeur, les envoya chez M. Grimonprez, horloger, Wat trelos. On sait que celui-ci n'avait pas non plus accepté les bijoux et qu'il alla faire une déposi tion au commissaire de police. D'Hellemmes, continuant son récit, dit que, n'ayant pu vendre les objets, il était retourné les porter l'homme qui était venu les apporter le matin et avec qui il avait un rendez-vous le long du canal pour 4 h. de l'après-midi. Il lui fut remis la somme de 2 fr. par le monsieur de Tourcoing. Tel est l'étrange récit fait par le cordonnier de la rue Brézin. Comme il avait déclaré M. Guyon, la fin de l'interrogatoire, que l'homme qui lui avait donné les bijoux allait souvent dans un estaminet de la rue Marquisat, deux gendar- Janvier. La Chambre discutera la question de la représentation proportionnelle, en se pla çant au point de vue élevé de l'union patriotique des partis. Février. La Chambre continuera discuter la question de la représentation proportionnelle, en se plaçant au point de vue, etc. Mars. La Chambre continuera discuter la question, etc. Avril. La Chambre décidera... de prendre congé jusqu'au lr Novembre. Novembre. La Chambre reprendra la discus sion, etc. Décembre. La Chambre votera... un congé jusqu'à l'année 1895. La suite pour 1895Mathieu Laensbeeg.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 2