Nécrologie.
Ghonique judiciaire.
État-civil d'Ypres,
Marché d'Ypres.
Le Roi ne doit pourtant pas ignorer que,
tandis que les excédents dont il a parle ont
produit depuis dix ans 50 60 raillions, notre
dette a augmente de 350 millions Est-ce cela
qu'on peut appeler une bonne gestion des
finances
On parle couramment des bonis réalisés par
M. Beernaert, comme si reellement ces bonis
existaient. En agissant ainsi, on induit le pays
en erreur. Nous sommes en déficit, puisque
notre dette augmente.
J ai 10,000 francs de rente j'en ai dépensé
8,000 pendant Tannée écoulée et, de plus, j'ai
emprunte i0,000 francs pour me faire con
struire une maison.
Puis-je dire, dans ces conditions, que j'ai
économisé 2,000 francs? Non, n'est-ce pas?
puisque j'ai fan une ucue de 40,000 francs.
C'est pourtant ce que fait M. Beernaert.
A ceux qui lui reprochent les dépenses qu'il
a couvertes au moyen de l'emprunt, il a le tou
pet de dire a Parfaitement, j'ai solde des
dépenses au moyen d'argent emprunté, mais je
n'ai fait en cela que des dépenses productives
Productives de quoi
D'argent Oui, pour une part fort mini
me mais, pour la plus grande part, produc
tives... d'intérêts moraux et intellectuels lll
Nous employons les expressions mêmes dont
s'est servi M. le ministre des finances et c'est
sans doute avec ce capital moral et intellectuel
que le grand, l'immense financier qui a nom
Beernaert rembourserait notre dette, si jamais
cela devenait nécessaire
On ne saurait assez le répéter, et nous le
dirons eucore bien des fois, notre système
financier est déplorable. Le budget extraordi
naire, tel qu'il est compris en Belgique, est un
véritable trompe-Tœil.
r. o.wu-uu uii UcQi;it l'ordinaire, vite, on
choisit quelques dépenses a une naiure spéciale
que Ton decore du nom d'extraordinaires. On
les incorpore sous cette étiquette au budget
extraordinaire, et le tour est joué le bud
get ordinaire reste en équilibre il produira
même, si Ton veut... des bonis 1...
Mais, dira-t-on, si vous leur fermez la porte
du budget extraordinaire, les dépenses qu'on
décore de ce nom devront être inscrites au
budget ordinaire. Quel intérêt avons-nous h
ce qu'il en soit ainsi
Quel intérêt C'est simple. Quand il y aura
de l'unité dans le compte des dépenses, on
pourra y voir clair et, dans ces conditions, le
gouvernement n'osera plus faire les dépenses
que le budget extraordinaire lui rend si aisées
maintenant.
11 y aura, disons-nous, de l'unité dans le
compte des dépenses.
En effet, nous ne verrons plus, deux ou trois
mois après le vote des budgets ordinaires, pré
senter, sous forme de budget extraordinaire,
un véritable complément aux différents budgets
votés.
Actuellement, il est matériellement impossi
ble nos mandataires, quand ils discutent les
budgets, de se faire une idée exacte de la situa
tion financière. Ils votent des réductions et des
augmentations de dépenses sans savoir quoi.
Dans le but d'obtenir l'équilibre, on les voit
rogner dix mille francs sur la salubrité publi
que. par exemple, et, trois mois après, ils vo
tent cent ou deux cent raille francs pour...
construction d'eglise I
Avec un budget unique, ce jeu serait impra
ticable.
Enfin faut-il beaucoup insister sur ce fait
que si l'on vote facilement des dépenses pour
lesquelles il n'est pas nécessaire de créer des
ressources spéciales, il n'en sera plus de même
quand elles se trouveront inscrites dans le bud
get unifie On verra alors disparaître totale
ment certaines dépenses et diminuer fortement
certaines autres...
Dans un pays bien administré, disait M.
Thiers au cours d un débat financier, une seule
chose est sincère, utile, profitable c'est d'avoir
un seul budget, d avoir dans un seul tableau
toutes les dépenses de l'Etat, dans un seul autre
toutes ses recettes. Alors, on sait quelle est la
situation alors, le public la comprend facile
ment et immédiatement, sans quil soit possi
ble de faire illusion personne.
Et, dans le même discours, le grand homme
d Etat français s'écriait L'unité, c'est la lu
mière.
Nous nous permettrons d'ajouter simplement:
Et le contribuable, qui paye, y a droit.
[Chronique.)
-i-
Des réclamations, des plaintes s'étant élevées
de toutes parts Ostende contre le colportage,
l'autorité communale s'en est émue, et, dans
une séance récente, sur la proposition du collège
échevinal, le conseil a voté les mesures réglant
la matière.
D'après le nouveau règlement du conseil com
munal les colporteurs seront tenus de payer un
droit fixé comme suit
A. Ceux qui porteront ou fe
ront porter leurs marchandises fr. 1-00 50-00
B. Ceux qui colporteront ou
feront colporter l'aide d'une
brouette 1-50 80-00
C. Idem avec une charrette
chien ou bras 2-50 100-00
D. Idem avec d'autres attela
ges 2 ou 4 roues 5-00 150-00
Il est certain que ce règlement est fait pour
écarter pas mal de ces marchands ambulants
mais une condition cependant c'est qu'il soit
Beaucoup de villes voudraient voir adopter
cette mesure.
M. Charles Laurent, conseiller la cour de
cassation, est mort hier, rapidement enlevé par
une entérite aiguë.
C'était un jurisconsulte de premier ordre
auteur d'un traité sur les délits de presse, re-~
marquable au point de vue de la science, quoi
que empreint en divers passages de tendances
quelque peu autoritaires.
M. Laurent appartenait l'opinion libérale et
ne s'en cachait pas.
Bien que, sur son siège de magistrat, il fût
inaccessible la passion politique, il n'en fut
pas moins victime de l'hostilité du parti clérical.
On lui en voulait même du nom illustre qu'il
portait celui de l'éminent professeur gantois,
dont il se montrait le digne fils.
M. Laurent meurt au moment même où la
cour suprême, qui l'avait plusieurs fois honoré
de ses suffrages, le recevait enfin dans les rangs
de la première magistrature du pays.
Mort d'irn Évêque.
L'évêque de Bruges, M. Faict, qui était âgé de
81 ans et le doyen des évêques de Belgique, a été
trouvé mort dans sa chambre coucher hier ma
tin.
M. Faict était né Leffinghe (Flandre occiden
tale,) de modestes cultivateurs.
Il y a deux ans environ, le village de Leffinghe
a célébré par de grandes fêtes son cinquantième
anniversaire de prêtrise.
C'était un évêque poingne, très rigide, qui
soumettait son clergé une discipline sévère.
Un de nos confrères rappelait hier que c'est
M. Faict qui a fait défense aux prêtres de son
diocèse de fréquenter les plages pendant la saison
balnéaire et de prendre leur service des ser
vantes âgées de moins de cinquante ans, ce qui
semblait indiquer qu'il n'avait qu'une confiance
limitée dans le vœu de célibat et de chasteté de
MM. les curés et vicaires.
Les juges de la deuxième chambre du tribu
nal de Bruxelles se sont prononcés hier après-
midi dans cette importante affaire.
Le jugement, complètement opposé l'avis
donné, il y a quinze jours, par M. le substitut
De Hoon, écarte les prétentions des héritiers
légaux, qui voulaient avoir seuls droit l'uni
versalité de la succession.
Lo jugement, conforme aux conclusions de
MMes Bonnevie et Frick, dit pour droit que
toutes les parties, jusqu'au douzième degré in-
clusivement, doivent être appelées recueillir
la succession. Quelques prétendants, qui n'ont
pas suffisamment justifié de leur qualité, sont
écartés.
Le notaire Delwart est désigné pour faire la
liquidation, et son confrère M® Vergote est nom
mé pour représenter les absents ou les récalci
trants.
Les dépens sont mis charge de la masse.
Ce jugement important sera, nous assure-t-on,
frappé d'appel.
Exposition Belge Genève.
L'Exposition belge des produits exportables
en Suisse organisée sous le patronage des Cham
bres de Commerce et des Associations industriel
les de Belgique, aura lieu Genève en Mai-Juin
1894.
Les demandes de renseignements doivent être
adressées au siège du Comité exécutif, 6, rue S1
Christophe, Bruxelles. (Communiqué).
Doolaeghe, Emile, maçon, et Planquet, Clé
mentine, servante. Hollebeke, Désiré, ouvrier
brasseur, et Claeys, Marie, servante.
Bolsius, Edouard, 60 ans, directeur de la mai
son d'arrêt cellulaire d'Ypres, époux de Hébert,
Rosalie, rue d'Elverdinghe. Vandenbulcke,
Louis, 80 ans, sans profession, époux de Mathieu,
Mathilde, rue de Lille. Lermyte, Jeanne,
83 ans, boutiquière, célibataire, rue des Riches
Claires. Laurie, Amélie, 91 ans, dentellière,
veuve d'Isaac, Louis, rue des Riches Claires.
Vanhecke, Ange, 76 ans, jardinier, célibataire,
S1 Pierre extra muros. Demey, Joseph, 63 ans,
journalier, veuf de Vanderzype, Sophie, rue de
Menin. Talon, Henri, 18 ans, ouvrier de fabri
que, célibataire, rue de Menin.
Lire la suite la 5m* page.
Par jour. Par an.
La succession Verhaeghen-Meeus.
le jugement.
du 29 Décembre au S Janvier 1894.
Naissances Sexe masculin, 2, idem, féminin, 4.
Mariages
Décès
Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc. 0, Id. fém, 1.
ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains,
fourrages et autres produits agricoles, vendus le
6 Janvier 1894.
NATURE
DES
GRAINS ET DENRÉES
QUANTITÉS
VENDUES
KILOGRAMMES
PRIX MOYEN
PAR
CENT
KILOGR.
POIDS M"
DE
l'hecto
litre.
Froment
400
16 00
80
700
13 50
73
200
16 50
44
Pois
000
00 00
80
Féveroles
000
00 00
80
Pommes de terre
000
00 00
Beurre
8,570
340 00
OEufs le quarteron.
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