Chronique locale.
Les sangsues cléricales.
A propos d'argent.
G'est une indignité
Société
des Anciens Pompiers
de la ville d'Ypres.
Théâtre d'Ypres.
Italie comme le prétendait la QattUt de Liège.
La brochure déclare qu'elle existe en Belgique
et dans les pays voisins France, Allemagne,
Angleterre.
La brochure conseille la prudence dans les
discours. 11 faut parler comme le pape le fait
dans les encycliques. Elle déconseille aux ou
vriers catholiques de frayer avec les socialistes.
Ils ne pourraient que perdre leur contact.
L'horreur qu'ils doivent avoir des erreurs so
cialistes ne pourrait que s'amoindrir.
Suit un passage qui s'attaque directement la
Gazette de Liège. L'indulgence que nous accor
dons aux paroles ne peut pas être accordée aux
écrits. Si l'entrainement excuse la langue qui
parle, il ne peut être invoqué pour disculper la
main qui écrit.
Bon Dieu que les temps changent
Voilà un évêque Belge traitant de la question
ouvrière dans le sens de l'abbé socialiste Pottier
Un évêque Belge publiant et répandant l'En
cyclique papale sur la condition des ouvriers
Et l'on se souvient qu'il y a trois ans peine
le Vrijzinnige Stemrechtbond s'est vu forcé de faire
venir et de faire vendre la fameuse brochure
Ypres où elle était introuvable chez les libraires
cléricaux.
Il y a parier que le nouvel évêque de Bruges
sera un abbé Pottier quelconque, qui dans son
premier mandement aura trouvé la véritable
solution la question sociale.
D'autres temps, d'autres soins.
Il est une classe de gens dont le nombre et
les richesses s'accroissent tous les jours. Qu'on
le veudle ou non, d'ici quelques années des
mesures sérieuses devront être édictées pour
mettre un terme cette exploitation éhontée
laquelle les religieux de tous les poils, qui font
métier de dire des prières, se livrent journelle
ment.
Les chiffres suivants prouveront par A plus
B qu'il est temps d agir.
Le nombre des couvents s'élevait, dans le
pays
En 1846 776 couvents.
En 1880 1,559
En 1890 1,775
La population des communautés religieuses
s élevait
En 1846 11,968 religieux.
En 1880 25,363 j»
En 1890 30,098
La population des couvents aura donc triplé
en moins de 50 ans I
El de quoi vivent donc tous ces gens-là
Est-ce de leur travail Possèdent-ils des ri
chesses gagnées la sueur de leur front
Allons donc. Les religieux et les religieuses
vivent paresseusement d'aumônes et du travail
d'autrui.
Ajoutons ce chiffre déjà joli, les innombra
bles frocards du clergé ordinaire qui a un
représentant dans chaque village belge où il
occupe la plus belle habitation, et nous aurons
une petite armée de religieux de tout calibre,
formant le double de l'effectif de farinée sur
pied de paix.
Tout l'avantage de l'argent est dans l'usage
qu'on en fait.
Pour 52 francs par an, vous pouvez facilement
avoir l'usage de 1300 francs, pourvu que vous
soyez un homme d'une honnêteté et d'une so
briété reconnues.
Celui qui dépense inutilement 15 centimes
par jour, dépense inutilement 52 francs par an,
ce qui est l'intérêt auquel 4 on vous prê
tera 1300 fr.
Celui qui gaspille la valeur de 15 centimes
de son temps par jour, l'un dans l'autre, perd
le privilège d'avoir tous les jours 1300 fr. sa
disposition.
Celui qui perd par négligence une valeur de
temps de 5 francs, perd 5 fr. et ferait tout aussi
sagement de jeter 5 francs la mer.
Celui qui perd 5 fr., non seulement perd cette
somme, mais tout le profit qu'il en pourrait
tirer dans le commerce ou en le plaçant une
caisse d'épargne ce qui dans l'espace de temps
qui s'écoule entre la jeunesse et le commence
ment de la vieillesse pourrait monter une som
me considérable.
Ainsi, placez 5 fr. la caisse d'épargne du
gouvernement, où l'on paye un intérêt de 3
après 23 ans, vous aurez 10 fr. si vous parve
nez les placer quelque part 5 (il n'y a
aucun commerce qui ne donne bien plus) vous
aurez déjà 10 fr. en moins de 15 ans.
En achetant il est mieux de payer comptant,
parce que celui qui vend crédit s'attend per
dre au moins 5 °/0 par les mauvais payeurs
c'est pourquoi il augmente le prix de tout ce
qu'il vend crédit afin de prévenir une perte
éventuelle.
Ceux qui achètent crédit subissent cette
augmentation de prix celui qui paie comptant
échappe, ou du moins, peut échapper cette
augmentation de prix.
Un sou économisé en vaut deux.
Cinq centimes économisés par jour, c'est fr.
18-25 économisé par an.
N'achetez jamais ce que vous ne pouvez payer
comptant. Ceux qui suivent cette règle verront
par expérience combien eile est sage et combien
elle conduit l'économie.
Vous qui avez lu .ceci et n'avez pas encore de
livret la caisse d'épargne, par exemple celle
de l'Etat qui est tout-à-fait sûre, allez-en pren
dre un aujourd'hui même il vous suffit de ver
ser un franc. Il est certain que dans trois mois
vous serez étonnés des économies que vous avez
pu faire, vos dépenses habituelles. L'épargne
conduit l'ordre, et la tempérance, et ces
deux vertus mènent au bonheur.
-rnom-
Toujours les mêmes, les cléricaux Ils jettent
de la poudre aux yeux des badauds qui se lais
sent duper leur jeu. De sincérité, de vraie cha
rité, il n'y en a pas
Aujourd'hui les faux amis du peuple annon
cent coups de tambours et grosses caisses, un
Concert au bénéfice des pauvres de la ville.
Nous ne pourrions qu'applaudir si le but visé
était réellement la charité. Mais il en est loin
d'être ainsi
A-t-on jamais vu un Concert de charité où on
prélevait 35 °/o sur la recette Il est très
facile MM. les cléricaux de faire venir et de
payer grassement des chanteuses, des chanteurs,
des instrumentistes, des comiques et la famille
Painparé, avec l'argent qui devrait revenir aux
pauvres. Il leur est très facile de donner des
fêtes splendides avec l'argent d'autrui, d'orga
niser un concert politique sous le couvert de la
bienfaisance.
En 1890, lorsque le corps des pompiers orga
nisa un concert de charité et prélevait seulement
10 °/0 sur la recette pour couvrir les frais, les
journaux cléricaux disaient qu'il ne fallait rien
retenir, que ce n'était plus un concert de charité»
etc., etc(1)
Et maintenant, ces mêmes cléricaux n'ont pas
honte de retenir 35 C'est une indignité!!!
Le peuple Yprois verra clair
Un article relatif au Comice agricole Kemmel-
Ypres nous étant parvenu trop tard, ne pourra
trouver place que dans notre prochain numéro.
s
Pour rappel
JEUDI, 25 COURANT, 8 HEURES,
Concert-Répétition.
Le Dimanche, 4 Février prochain, 9 heures
du soir, la société des Anciens Pompiers offre
ses membres un bal paré, masqué et travesti.
Cette fête dansante sera donnée au local Café
du Saumon rue du Séminaire.
Troupe Fontenelle.
Cette troupe donnera CE SOIR, 24 Janvier,
7 1/2 heures très précises, la Salle de Specta
cle de notre ville, sa première représentation de
la saison.
Le spectacle sera composé de deux grandes
pièces comiques. Deux grands succès.
1° Le Bonheur conjugal,
Comédie en 3 actes du Gymnase
par Albin Yalabrègue
ET
2° Les 37 sous de Monlaudoin,
Vaudeville en 1 acte du Palais Royal.
La troupe Fontenelle étant favorablement
connue en notre ville, il est inutile d'en faire
l'éloge et nous avons la conviction que cette re
présentation fera salle comble.
Tournées Saint-Omer.
Nous avons annoncé dans notre dernier numé
ro la prochaine arrivée de l'excellente troupe
dramatique que dirige avec autant d'autorité
que de talent M. Saint-Omer et dont la princi
pale étoile est la jolie Mme Saignard.
Nous croyons faire plaisir nos lecteurs en
leur communiquant ci-après l'appréciation de
nos confrères de la presse française, d'une re
présentation donnée il y a quelques jours par
les sympathiques artistes dont nous attendons
la visite annuelle.
Nous laissons la parole l'Echo du Velay
Samedi soir, représentation donnée par la
tournée Saint-Omer.
Après une petite comédie en un acte assez in
signifiante, la diva en tournée, on a donné le sous-
préfet de Château-Buzard, comédie-vaudeville an
trois actes, de M. Léon Gandillot.
Georges, un jeune licencié tout frais sorti de
l'école de droit, vient de se voir, par l'influence
de son oncle le sénateur, bombardé sous-préfet
Château-Buzard. Il s'y ennuie considérablement,
et les communications obséquieuses et sournoises
de son chef de bureau, les complots imaginaires
découverts par le commissaire de police, les at
taques incessantes du journal opposant de la
localité, les potins journaliers de la petite ville,
sont loin de lui faire oublier l'asphalte du boule
vard des Italiens et surtout les coulisses du théâ
tre des Variétés.
Toute somme d'argent placée un intérêt de 3 °/0
est doublée au bout de 23 ans placée 5 °/0,
elle se double au bout de moins de 15 ans.
r* - -
(1) N. D. L. R. Nous nous rappelons que le Père de
la Cité, M. Surmont, M. Boone, et d'autres fanatiques
mettaient brutalement la porte, les pompiers qui se dé
vouaient recueillir de l'argent pour les pauvres.