Graves nouvelles du Congo Le Carnaval d'Anvers 189i. Nouvelles diverses. État-civil d'Ypres, Marché d'Ypres. BRUIT DE LA MORT DU BARON DHANIS. 'upiler, le monde le plus gigantesque de notre ystème. Ces deux astres se suivent sept heures le distance, emportés par le mouvement diurne .pparent de la sphère céleste autour de nous Pour le contemplateur ignorant, pour celui mi regarde le ciel sans le connaître, ces deux liamants de la voûte étoilée frappent le regard ans éclairer l'esprit. C'est un beau spectacle qui >eut transporter la pensée dans l'idéal du rêve it faire un instant flotter les âmes au-dessus des vulgarités d'en bas, mais qui est loin d'offrir un ntérêt comparable celui que nous éprouvons orsque nous savons ce que représentent en •éalité ces points lumineux perdus dans l'infini. La blanche étoile de l'occident, Vénus, n'est dus seulement une lumière céleste symbolisant e rêve et l'amour, appelant les confidences des :œurs, bénissant la beauté, protégeant les mys- ières. L'astre de Jupiter n'est plus seulement le lien souverain des sphères supérieures, le régu- ateur de la nature. A travers le voile des apparences, notre esprit, nstruit par les découvertes de la science, salue lans ces deux clartés intangibles des mondes inalogues celui que nous habitons, emportés ;omme nous par une même attraction autour du nême soleil, ne possédant par eux-mêmes aucun aclat, réfléchissant dans l'espace la lumière qu'ils reçoivent de l'astre central et gravitant, comme notre propre globe dans la succession des siècles, les années, des jours et des heures. Mondes analogues, disons-nous, celui que nous habitons, mais non identiques de grandes différences les en distinguent. Camille FLAMMARION. version nouvelle de la bataille de kassongo. Nous avons le pénible devoir d'annoncer, dit l'Indépendance que, d'après les réçits répandus dans les cercles les mieux informés, les détails de L» bataille Oo Kassongo seraient encore plus dou loureux que ne le faisaient pressentir la première dépêche reçue et nos renseignements ultérieurs. On affirme que les commandants Ponthier et Dhanis venaient d'opérer leur jonction Riba- Riba, lorsqu'ils apprirent que Rumaliza, le chef arabe d'Ujiji, marchait sur Kassongo. Ils se portèrent immédiatement la rencontre du chef arabe, préférant prendre l'offensive plutôt que d'essuyer son attaque. Une partie des forces de l'État libre ouvraient la marche derrière venaient Gongo-Lutété et ses troupes auxiliaires et un second corps de l'État libre formait l'arrière garde. Au moment où les expéditions Dhanis-Pont- hier prenaient contact avec Rumaliza, l'avant- arde des expéditions belges recevait des coups e feu partis du corps qui les suivait, c'est-à-dire des rangs des troupes de Gongo-Lutété, lequel trahissait ainsi ouvertement ses alliés. Outre le commandant Ponthier, le capitaine baron Dhanis aurait été tué, soit par les balles des tirailleurs de Rumaliza, soit par celles des traîtres. C'est au même moment que, Gongo-Lutété aurait été non pas exécuté, mais tué d'un coup de fusil par les troupes d'arrière garde qui venaient de le surprendre en flagrant délit de trahison. Nous entourons encore de réserves ce triste récit, malgré la sûreté ordinaire des sources d'où il émane -, nous n'avons pas besoin d'ajouter que nous serions heureux de pouvoir les démentir. L'Union et Véloce Club Bruxellois nous transmet quelques renseignements propos de l'exposition vélocipédique qu'il organise au mois de Mars prochain Bruxelles. Un vrai succès, les adhésions afflu'ent toujours et il est craindre que les locaux deviennent trop petits. Afin d'intéresser plus encore le public, le comité exécutif a décidé d'organiser divers con cours ]o Un concours de fanions de clubs. Deux cents francs de prix dont deux primes tirer au sort entre les fanions non primés -, 2° Un concours de costume de dames cyclistes. En ce moment surtout où l'habillement de cyclewomen est si discuté, il est certain que ce concours rece vra l'accueil le plus favorable. Prix diplôme de médaille d'or, d'argent et de bronze. Pour tous renseignements concernant l'exposi tion, s'adresser au secrétariat général, 36, bou levard Anspach. -c - - -- - Voici venir le joyeux carnaval Jours de folieheureux oubli des peines et du travail Le plaisir remplace les affaires. Anvers, la mé tropole du commerce se métamorphose en ces jours de gaieté franche A partir de Samedi soir, 3 Février au Mercre di des cendres au matin tout est la joie plus d'affaires, pas de bourse, le Carnaval règne en vrai maitre absolu. Un cortège composé de groupes masqués et de corps de musique costumés parcourt les princi pales rues de l'ancienne ville Flamande. Il n'y a plus de maisons de commerce plus d'étalages de marchandises -, les vitrines envahies par des bandes d'enfants costumés. Les balcons et les fenêtres sont garnis de fleurs, de guirlandes et de draperies. La foule parcourt les rues en chantant, en riant, en gambadant. Le soir tout change comme par enchantement partout des masques, des dominos, des pierrots en costumes de toutes les couleurs et de toutes espèces. Les cafés sont envahis par les groupes masqués qui chantent, dansent, rient et crient qui mieux mieux. Partout il y a bal aux Variétés, au Cirque, la Scala, l'Eldorado, l'Elbardo, au Palais Rubens, au Palais Indien, au Thalia et dans une foule d'autres locaux, plus ou moins grands partout où un corps de musique ou un orgue trouve place on danse et les groupes masqués circulent et vont d'un local un autre pendant toute la nuit. La lande noire du Centre. Ou écrit de La Lou- vière La sinistre bande noire qui exploite les ré gions du Centre, vient d'accomplir un nouvel acte de brigandage. L'avant-dernière nuit, un voyageur venant de Trivières-Saint-Vaast, près La Louvière, retour nait paisiblement chez lui, lorsque, arrivé dans un chemin encaissé de deux hauts talus et situé près des fours chaux, deux hommes, la figure noircie, sortirent des buissons et lui sautèrent au cou. Les brigands, aprè3 avoir terrassé et assommé leur victime, la dévalisèrent. Après quoi ils pri rent la fuite. Le voyageur est dans un état inquiétant. Beignets aux pommes Une scène désopilante s'est déroulée avant-hier Boir, vers 8 heures, près du Passage, Bruxelles. Un marchand de beignets étant en grande con versation avec un client ne s'aperçut pas qu'un voleur venait de lui subtiliser quelques gâteaux. Il en fut prévenu par un sien ami et, en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire il déposa son énorme panier sur la chaussée et se mit la poursuite de son voleur qu'il rattrapa quelques mètres plus loin. Les deux hommes se colletèrent ferme et pen dant que l'on faisait cercle autour d'eux, un énorme chien, flairant la graisse, s'approcha du panier et y fit ample moisson de beignets. Le marchand lâcha son voleur pour le chien cependant, le diable s'en mêlant, le toutou ef frayé sauta par-dessus le panier pour prendre la fuite, mais la courroie qui sert d'anse au malen contreux panier s'étant enroulée autour du cou de l'animal, on vit chien, panier, marchand et foule s'élancer, les uns pour fuir, les autres pour rattraper la marchandise. Enfin, le panier, complètement vide et très mal arrangé se détacha et, faut-il le dire, le voleur, cause de tout, avait disparu. Le pauvre marchand rageait, les badauds se tenaient les côtes Une douche mortelle. Un tourneur sur bois demeurant passage Stainville, Paris, voulut, en l'absence do sa femme, partie pour chercher leur enfant en nourrice dans les Charentes, faire sécher le linge qu'on lui avait rapporté du lavoir, l'étendit sur des cordes placées au-dessus de son lit et sans allumer de feu dans sa chambre s'en dormit. Lorsque sa femme revint, elle ne trouva que le cadavre de son mari. Celui-ci avait succombé une congestion céré brale causée par le froid de l'eau qui toute la nuit était tombée du linge sur sa tête. du 19 au 26 Janvier 1894. Naissances Sexe masculin, 6, idem, féminin, 8. Mariages Mahieu Armand, ouvrier agricole et Liefoo- ghe Julienne, cuisinière. Riem Alphonse, maître de chapelle et Ver Elst Léontine, sans profession. Bultiauw Paul, fabricant et De- thoor Ernestine, fabricants de parapluies. Décès Michel Marie, 83 ans, sans profession, veuve de Martin Vandewynckel, Grand'Place. Van Eycken Elisabeth, 72 ans, sans profession, veuve de Louis Vandermeersch, Vieux Marché au Bois. Vereecken Sophie, 57 ans, cabaretière, épouse de Pierre Labaere, Marché au Bétail. - Brutin Joseph, 70 ans, sans profession, célibataire, rue de Lille. Prouvost Rosalie, 78 an3, sans pro fession, célibataire, rue de la Boule. Wer- brouck Amélie, 55 ans, dentellière, épouse de François Bergeman, rue de Menin. Morlion Mélanie, 80 ans, sans profession, veuve d'Alex andre Coutelle, rue d'Elverdinghe. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masc. 3, ld. fém, 1. ÉTAT indiquant les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles, vendus le 27 Janvier 1894. NATURE DES GRAINS ET DENRÉES QUANTITÉS VENDUES KILOGRAMMES PRIX MOYEN PAS. CENT KILOGR. POIDS Mou DE l'hecto litre. Froment 13,200 13 30 80 Seigle 1,300 13 37 73 300 18 00 44 Pois 200 18 00 80 Féveroles 2,200 19 00 80 Pommes de terre 2,300 5 50 Beurre 9,349 295 00 OEufs le quarteron. 2 50 CÉRÉALES. Le temps reste doux et fréquemment pluvieux; la végétation a repris sa marche la situation des récoltes donne partout beaucoup de satis faction et l'on a commencé, sur bien des points, les labours préparatoires aux ensemencements de printemps. C'est toujours le calme qui prédomine sur nos marchés, et sauf les avoines, qui sont toujours en bonne demande, le reste du marché est mou. De la faiblesse aussi dans les farines. En France, c'est do la fermeté ou de la hausse que l'on signale sur presque tous les marchés mais il faut en voir la cause plutôt dans la fai blesse des apports que dans l'activité de la de mande, car les affaires sont partout excessive ment calmes. A Amsterdam, Pesth, Vienne et Berlin, mar chés calmes, avec prix soutenus. On écrit de la République Argentine que la récolte du blé est de beaucoup supérieure celle de l'année dernière. On dit que le maïs a beau coup souffert de la trop grande chaleur la flo raison et que, de ce fait, il y aura un fort déficit.

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Le Progrès (1841-1914) | 1894 | | pagina 3