Chronique locale. N° 15. Jeudi, 54e ANNÉE 22 Février 1894. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Chemin de fer. A nos lecteurs. Les indignes. L'éloquence de Mons Colaert. A la Ligue des Gapacitaires libéraux. 6 FRANCS PAR AN. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T ECNDO. o YPRES-FURNES. FURNES-YPRES. Noub prions instamment nos lecteurs de bien vouloir remettre au bureau du Progrèstous les timbres oblitérés et toutes les feuilles et mor ceaux d etain qu'ils pourraient recueillir. Ces objets sont destinés une œuvre philan thropique. Au cours des discussions de la nouvelle loi électorale, on s'occupe beaucoup, sans pouvoir s'entendre, de ceux qu'il conviendrait d'exclure du droit de vote. On a parlé des indigents, des assistés, des ban queroutiers, des voleurs, des parjures, etc., etc., que sais-je encore Mais nulle part il n'a été question, que nous sachons, d'une catégorie d'individus indignes entre tous nous entendons les trafiquants de votes. Est-ce qu'il n'y aurait pas s'occuper un peu de ces fripouilles-là On pourrait, nous le voulons, établir une cer taine classification, et ne pas être sévère au même degré pour tous. Il y a d'abord les miséreux, pauvres diables que le besoin, voire même la faim talonne et qui, l'instar d'Esaii, vendent leur droit de vote pour avoir se mettre quelque chose sous la dent. Il y a, en deuxième lieu, les ambitieux in telligents, qui, se sentant quelque valeur, dési rent arriver et se mettre en évidence. Il y a, ensuite, les complices des corrupteurs, maquignons malhonnêtes, plus ou moins coupa bles suivant leur situation de fortune, parfois aussi besogneux que les meurt-de-faim dont ils vont marchander le suffrage. Et il y a enfin, bien en dessous de tous ceux- là, de loin les plus méprisables et les plus indi gnes, ceux qui, n'ayant aucune valeur person nelle, n'étant capables par eux-mêmes de rien de sérieux, mais sottement ambitieux parce que, riches presque autant que bêtes et idiots, il leur semble qu'ils doivent être quelque chose dé faut de pouvoir être quelqu'un, qui, disions- nous, organisent la corruption en grand, et emploient leur or, gratuitement départi par l'aveugle Fortune, acheter les votes des misé rables et falsifier les scrutins. A ces derniers, pas un honnête homme qui ne doive préférer comme électeurs, et même comme élus, les condamnés pour n'importe quel délit et n'importe quelle peine Nous avons assisté la dernière séance du Conseil communal où il s'est agi de la question des eaux, de cette sempiternelle question des eaux L'honorable Conseiller M. Yermeulen a pré conisé un système qui aurait diminué les dépen ses de 150,000 francs et qui aurait produit les mêmes effets, tant sous le rapport de la qualité que de la quantité, ce en quoi nous ne pouvons que le féliciter, car ses intentions sont des plus louables. Il est vrai, M. Yermeulen n'a pas l'éloquence de Mons Colaert, et, n'est pas comme lui, des cendant du fameux Compernolle il n'a pas, comme lui, joué la palinodie qui a valu, son auteur, les risées de tout le pays. A l'entendre, on dirait vraiment que Mons Colaert a toutes le3 connaissances et beaucoup d'autres. M. Vermeulen ayant exprimé le désir de voir acter sa déclaration au procès-verbal, notre grand Démosthèno a cru faire de l'esprit en rappelant, plusieurs reprises, M. le Secré taire, d'acter telle et telle partie de son discours et de rallier M. Vermeulen. Mais, Mons Colaert, là, n'est pas la question, (malgré vos anguilles). Celle qui prédomine tout, c'est l'intérêt du con tribuable qui doit avoir, au meilleur marché possible, une eau saine et abondante. Or nous doutons fort que le système préconisé par nos maîtres puisse atteindre ce but. Loin de nous la pensée de vouloir critiquer l'œuvre de M. l'ingénieur Temmerman nous savons qu'il est compétent et très compétent en la matière; mais d'autres que lui, capables aussi, ont fait rapport sur rapport et n'ont pas abouti résoudre ce grand problème. L'avenir nous dira si, en dépensant 202,982 francs pour améliorer nos eaux, nos aigles, qui ont tout bouleversé et supprimé le Collège com munal qui a fait tant de bien la ville d'Ypres et qui produit tant d'hommes remarquables, parviendront jamais réaliser ce grand but. Nous disons, nous, qu'il en sera de cette ques tion des eaux comme des fortifications de la Meuse. Après avoir dépensé 202,982 francs en tra vaux de tous genres, notre Conseil communal se verra obligé de voter de nouveaux crédits, de 50,000, voire même de 100,000 francs, pour des dépenses imprévues qui, hélas ne donneront pas de meilleurs résultats, mais qui auront le désavantage de faire créer de nouveaux impôts et de saigner blanc les contribuables. Et malgré toute l'éloquence de Mons Colaert et la compétence de M. Boone, nos descendants diront que les hommes de la nuit du lr Février 1891 ont tout détruit et ne sont pas même par venus donner une bonne eau leurs adminis trés. Nous avons assisté, Dimanche soir, une fête des plus attrayantes. La Commission de la Ligue des Capacitaires libéraux offrait ses membres, un magnifique Concert suivi de Bal. Les différents morceaux du programme ont été enlevés avec brio et entrain. L'espace nous manque pour donner un compte-rendu détaillé du Concert disons, toutefois, que la musique des Anciens Pompiers s'est, de nouveau, distin guée dans l'exécution du Démocratede VOuver ture Symphonique et Dans les Bois. MM. les musiciens profitent des excellentes leçons de leur chef, aussi intelligent qu'habile honneur M. Deliège. Nos sincères félicitations M11" Z. Devers, Hélène Vlaemynck et Walckers tous nos com pliments MM. Walckers, P. Dethoor, G. La- mote, L. Tancré, A. Delmotte, V. Wilde, A. De- clercq et E. Deweerdt. Après la première partie du Concert, la Com mission de la Ligue a remis Bon digne Prési dent, M. Oscar Poupart, notre sympathique Conseiller communal, au nom de tous ses mem bres, un joli bouquet ainsi que son portrait, exécuté par M.Hector Heylbroeck,photographe, en cette ville. LE PROGRÈS ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres, fr. 6-00. Idem. 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De Poperinghe vers Hazebrouck, 7-13 10-09 12-08 4-01 - 6-41. Horaire des Trains partir du 1T Octobre 1893. TRAM. 4.4O 7-22 9-46 1-00 3-40 6-30. 10-36 (le Samedi seulement). 4-45 7-26 9-50 1-05 3-45 6-22.

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